Oui, oui, je sais, je ne devrais pas mais j'ai trouvé l'inspiration alors je me suis mise à écrire et puis… voilà, j'en suis là. J'espère au moins que ça va vous plaire parce que bon… Allez, lisez-donc, moi je vous rejoins en bas…
Titre : La tristesa es un camino…
Disclaimer : Vous voulez vraiment me saper le moral hein ! C'est horrible ! J'en pleure rien que d'y penser ! Alors le dire ! Bon, d'accord… essuie quelques larmes Tout ça, ces personnages, cette atmosphère, ces paysages aussi (du moins la plupart) ne m'appartiennent pas. Tout est à Elle : J.K.R
Chapitre 1 :
Il marchait, marchait, marchait, marchait, de plus en plus vite, s'éloignant de plus en plus de chez lui, enfin, si il pouvait appeler ça chez lui. Cette nuit, il avait 17 ans, et il devenait majeur. Plus rien ne pouvait l'empêcher d'agir comme il le voulait, plus personne ne pouvait l'empêcher d'utiliser sa baguette.
Oui, vous avez bien lu, sa baguette. Car ce nouvel adulte n'était pas un adulte comme les autres. C'était un sorcier. Oui, un sorcier. Et pas n'importe lequel en plus !
L'homme passa soudain sous la lumière d'un des réverbères illuminant la rue, et l'on pu voir ses cheveux d'un noir de jais, littéralement en bataille. S'il s'était retourné, nous aurions aussi pu remarquer ses yeux d'un vert étonnant, un vert émeraude, les mêmes yeux que sa défunte mère.
Oui, ce jeune homme que nous suivons est, comme vous l'aviez tous compris, Harry Potter, le Survivant, l'Elu, comme certains l'appelaient désormais.
Il marchait si vite qu'il paraissait immatériel. Ses pieds touchaient à peine le sol avant de repartir, mais il ne courait pas pour autant. Sa démarche était légère, comme s'il venait de se libérer d'un poids énorme. Ce qui était plutôt le cas de son point de vue.
Effectivement, après avoir supporté durant 16 longues années l'ignorance, les tâches ménagères, les réprimandes, et parfois même les coups de la famille Dursley, cette majorité était comme une délivrance. Et, avançant le plus vite possible dans la nuit noire, il souriait. Il n'avait même pas prévenu ses relatifs qu'il partait, mais il se demandait si ces derniers allaient seulement s'apercevoir qu'il n'était plus là.
Par contre, du côté sorcier, Harry avait prévenu Remus, signalant qu'il partirait de la maison de son oncle et sa tante à la minute même où il acquérrait ses dix-sept ans. Le loup-garou n'avait pas protesté, ne demandant même pas à savoir où il allait, croyant probablement que Harry allait se rendre chez les Weasley pour le mariage de Bill et Fleur. Et c'est ce que le jeune homme comptait faire… au départ…
Oui, car Harry avait bien réfléchi durant ce mois passé seul dans sa chambre, à ressasser dans sa tête les évènements qui s'étaient passés à Poudlard… et ailleurs. Et il savait qu'il ne devait pas permettre à Ron et Hermione de l'accompagner. C'était trop dangereux. Pour eux… et pour Ginny.
Ginny… mon Dieu qu'il aimait cette fille. Il l'aimait à en perdre l'âme, à s'en rendre fou, mais il ne devait pas la mettre en danger. Il laissa une larme couler sur ses joues. Si Ron et Hermione partaient avec lui, si Ginny se retrouvait seule, sans eux, à Poudlard, si jamais ce dernier réouvrait, elle mourrait, il en était sûr. Et il ne voulait pas qu'elle meure. Encore moins à cause de lui. Il l'aimait trop. Et trop de gens étaient déjà morts à sa place.
Une seconde larme coula sur sa joue, suivie par bien d'autres, mais cela ne l'empêchait pas d'avancer. Il voulait, il devait, faire vite si il voulait vraiment que Ron et Hermione ne l'accompagnent pas.
Bientôt, il quitta les quartiers où il marchait souvent, l'air désabusé, regardant les gamins qui jouaient dans le parc. Un sourire douloureux se forma alors sur ses lèvres. Le parc. Le premier endroit où il avait vu Sirius. Les souvenirs de cette nuit commencèrent à remonter sans qu'il s'en rende compte. L'affrontement avec la Tante Marge, la colère qui l'avait pris, et la façon dont il avait atterrit là. Puis ce silence, pesant, et cette étrange sensation que quelqu'un l'observait. Deux yeux, jaunes, puis…
Il fit un sursaut des plus spectaculaires. Il avait cru entendre la pétarade du Magicobus. Mais il se ressaisit vite. Il était tellement plongé dans ses souvenirs, qu'il avait dû…
Il soupira, puis continua son chemin. Il savait, même en y étant jamais allé, que son objectif se trouvait plus loin, beaucoup plus loin, mais la gare était tout près maintenant…
S'il s'était retourné à ce moment-là, il aurait pu voir un bus à double étage de couleur violette partir, silencieusement pour une fois, alors qu'une silhouette mince le suivait de près. Mais il ne s'était pas retourné, il continuait son chemin vers la gare, sans prêter attention à ce qui l'entoure, seulement obsédé par l'endroit où il se rendait…
Il arriva à la gare après avoir longtemps marché, sans s'arrêter, et toujours sans se rendre compte de cette forme qui le suivait en silence.
Il regarda autour de lui, à gauche puis à droite, et sortit de sa poche une sorte de cape dont il se revêtit. Il devint alors invisible aux yeux de tous, et la forme laissa échapper un soupir et se dirigea vers le guichet.
Harry rentra dans un train et chercha un endroit où il pouvait s'installer sans risquer de se faire remarquer par un quelconque voyageur. Il trouva bientôt un creux, minuscule, entre deux bagages et s'y installa. Voilà, maintenant, il ne restait plus qu'à attendre le terminus. Il finit par s'endormir, dans le train presque vide, et sa cape s'affaissa légèrement, laissant juste dépasser une main. Main qui fut suivie tout le long du trajet par une paire d'yeux bleus saphir.
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« Terminus ! Tout le monde descend ! »
Ce fut cette voix qui réveilla le jeune sorcier qui s'empressa de remettre sa cape bien en place. Puis il sortit. Il chercha un endroit à l'ombre des regards et ôta sa cape. Il regarda ensuite autour de lui. Il ne savait pas vraiment où aller, mais il se sentait guidé, il avait une petite idée, mais elle lui paraissait tellement… irréaliste. Enfin, peu importe. Il ferma les yeux un instant, puis prit la première route à gauche, toujours suivi sans s'en apercevoir.
Il avança encore longtemps, sous les conseils de cette intuition qui n'était pas seulement de son fait, il en était sûr, puis il la trouva. Enfin, il trouva ce qu'il en restait.
Harry se trouvait maintenant devant les ruines de sa maison, de celle de sa famille. Il se trouvait devant les ruines de Godric's Hollow.
Le jeune homme s'avança parmi les ruines et souriait. Oui, aussi bizarre que cela puisse paraître. Au fur et à mesure qu'il avançait, il sentait des souvenirs l'assaillir. D'abord les siens, quand il n'était encore qu'un bébé, qu'un tout petit bébé qui ne connaissait rien à la vie au dehors, puis il vit les souvenirs de ses parents. Sa mère, enceinte, qui se promenait dans le jardin respirant l'odeur des roses. Son père faisant la cuisine en chantonnant doucement. Enfin, ce fut l'enfance de James qui lui vint. Un souvenir bien précis. Qui lui fit mal. Très mal. Sirius venait d'arriver chez les Potter. Mal en point… Les larmes montèrent aux yeux de Harry sans qu'il parvienne à s'en empêcher.
Le silhouette eut un regard peiné et se montra enfin à lui. Comme s'il sentait que quelqu'un approchait, il leva les yeux. Et alors, parmi ses larmes, il fit un sourire. Il savait qu'il aurait dû lui en vouloir, mais il était tellement heureux de la voir. Ses longs cheveux roux flottant au gré du vent, ses yeux bleus le regardant avec compréhension et… amour. Il tendit la main, qu'elle accepta avec joie, et elle se blottit dans ses bras alors qu'il pleurait toujours et que les souvenirs allaient et venaient dans son esprit sans qu'il s'en rende compte.
Ils restèrent un moment là, sans échanger aucune parole, quand une chant déchira l'air. Ils levèrent en même temps les yeux et virent un oiseau de feu foncer sur eux. Fumseck atterrit avec grâce sur la pierre où Ginny et Harry se tenaient. Les larmes que Harry laissait toujours couler se mêlèrent à celles du Phénix qui pleurait sur son épaule. Les larmes, devenues une seule, descendit avec lenteur sur le pull blanc de Harry, et finit par toucher la pierre alors que le Survivant fermait les yeux, laissant un autre souvenir de son père l'assaillir…
Il était dit depuis toujours que le Phénix avait le pouvoir de guérir avec ses larmes. Mais Harry ne se serait jamais douté qu'elles étaient aussi capables de rebâtir une maison à elle seule. Bizarrement, le jeune homme se sentait extrêmement faible, et il dut s'appuyer sur Ginny pour ne pas perdre l'équilibre. La jeune femme avait un air apeuré, ce que Harry ne comprit pas. Cette dernière lui murmura rapidement :
« Lance-nous un sort, pour nous faire parler une autre langue. N'importe laquelle ! »
Harry fut très étonné mais ne répliqua pas. Il murmura un sort un pointant la gorge de Ginny, puis la sienne. Il ne tarda pas à tomber ensuite dans l'inconscience…
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Harry se réveilla dans une pièce noire. Il tourna doucement la tête vers la faible source de lumière : la lune. Il devait être évanoui depuis un bout de temps. Il voulut se relever mais un mal e crâne le prit, et il s'aperçut en plus que quelque chose tenait fermement sa main, l'empêchant de bouger. Il se retourna de l'autre côté et vit une Ginny endormie sur une chaise en train de serrer sa main comme un doudou. Il sourit doucement, prit l'autre main de Ginny pour la poser contre son cœur et se rendormit.
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Harry se réveilla de nouveau quelques heures plus tard. Il ouvrit les yeux pour rencontrer ceux de Ginny. Il lui sourit et apprécia ce moment avec elle avant de se rappeler ce qu'il s'était passé. Il reprit un air sérieux et lui demanda :
« Maintenant, tu peux m'expliquer ? »
Elle perdit d'un coup son sourire tendre, voulut prendre la parole, mais une voix au-dehors l'interrompit :
« James ! Va voir si nos invités sont réveillés !
.-James ! Murmura Harry, déconcerté.
.-Bon, écoute, j'ai pas le temps de tout t'expliquer avant qu'il monte. Retiens ça : Tu t'appelles Duncan, tu es Espagnol et tu viens d'atterrir ici sans savoir pourquoi. Tu étais en train de te faire attaquer par des Mangemorts, c'est pourquoi tu as perdu ton énergie. Moi, c'est Blanche. »
A peine eut-elle le temps de se redresser que la porte s'ouvrit, laissant place à un jeune homme un peu plus petit que lui et au visage un peu plus jeune arriva. Harry retint sa respiration. C'était son portrait craché. Bizarrement, celui-ci n'eut aucune réaction lorsqu'il l'observa. Harry pensa aussitôt que Ginny avait dû modifier leur apparence. Comme pour vérifier, il se tourna vers elle et remarqua que ces cheveux roux étaient maintenant blonds, tressés et lui arrivaient au niveau des épaules et que ses yeux saphirs avaient perdu leur couler bleue pour un marron clair.
Ayant reçu la réponse qu'il cherchait, il redirigea son regard vers James qui lui fit un sourire timide. Harry fit de même, pensant ainsi que James se sentirait plus en confiance.
Ce qui dut être le cas, puisque ce dernier prit enfin la parole :
« Je venais voir comment ça allait. Enfin… je… ma mère m'a demandé de prendre de vos nouvelles alors… »
Harry ne sut que répondre. Etrangement, il ne comprit absolument rien à ce que racontait cet ado qui lui ressemblait tant. Il fronça les sourcils, et Ginny… « Non, Blanche » se rectifia t-il mentalement, prit la parole :
« Lo siento, pero no comprendemos lo que nos dice usted… » (Traduction : Désolée, mais nous ne comprenons pas ce que vous nous dites…)
C'est alors que Harry comprit ce qu'il se passait. L'autre fois, quand Ginny lui avait demandé de changer leur langue, il avait prit l'espagnol, il ne savait pourquoi. Le sort ne s'était pas estompé, c'est pour ça qu'il ne comprenait pas James, qui leur parlait en anglais. Ce dernier réfléchit d'ailleurs un moment avant de prononcer avec un léger accent mais que Harry comprit tout de même :
« O… Si. Hum… estoy aqui para saber como esta. (Oh… oui. Hum… Je suis là pour savoir si vous allez bien.)
.-O ! Voy bien. Duncan ? » (Oh ! Je vais bien. Duncan ?)
Harry, qui n'avait fait qu'assister à l'échange en tant que spectateur, prit à son tour la parole :
« Mejor… (Mieux…)
.-Claro. Estas despertado, y es mucho. Pensais poder venir a desayunar los dos ? » (Bien sûr. Tu es réveillé, et c'est beaucoup. Vous pensez pouvoir venir déjeuner tous les deux ?)
Ginny jeta un coup d'œil à Harry, savoir ce qu'il en pensait. Mais ce dernier ne voulait pas sortir sans une explication correcte. Il le fit comprendre à Ginny, qui le dit clairement à James :
« Hum… pienso que veniremos cuando habria explicando a Duncan porqué estamos aqui. (Hum…Je pense que nous viendrons quand j'aurais expliqué à Duncan pourquoi nous sommes ici.)
.-De acuerdo. » (D'accord.)
Et il sortit, fermant la porte derrière lui pour laisser un minimum d'intimité aux deux « étrangers ». Harry regarda Ginny et lui demanda tout d'abord :
« C'est toi qui a changé ton apparence ?
.-Oui, avoua t-elle, mais j'ai pas tout à fait eu le résultat que je voulais. En fait, l'idée de départ était que les autres nous voient autrement, mais que nous, nous puissions voir notre véritable apparence.
.-Hum… ça devrait pouvoir s'arranger… Tu as modifié mon apparence à moi aussi ? »
Elle acquiesça et sans un mot, lui tendit un miroir qui se trouvait sur la table de nuit. Il le prit et regarda à l'intérieur. Il avait les cheveux châtain clair maintenant, courts et beaucoup plus lisses, plus domptables. Ses yeux étaient devenus gris clair, qui lui donnaient un petit charme dont il ne sa plaignait pas. Il sourit et lui redonna le miroir. Elle le prit et le reposa. Pendant ce temps, il récupéra sa baguette et murmura un sort. Les cheveux de Ginny reprirent leur couleur flamboyante et ses yeux saphir le regardèrent de nouveau. Pourtant, quand elle regarda son reflet, elle vit celui de Blanche : cheveux blonds aux épaules et yeux marrons clairs. Elle se retourna vers Harry et lui fit un sourire qu'il lui rendit.
Après quelques secondes qui lui parurent une éternité, il parvint enfin à détourner son regard de son aimée et lui demanda :
« Bien, maintenant que c'est fait, tu peux m'expliquer ? »
Ginny souffla un peu, le regarda avec anxiété et dit :
« Tu te rappelles, quand le Phénix de Dumbledore est arrivé, il a versé une larme qui s'est jointe à une des tiennes. Je ne sais pas comment c'est possible, mais lorsque cette larme a touché la pierre, il s'est passé quelque chose qui a fait qu'on s'est retrouvé dans le Grand Hall de la maison. Au départ, j'ai juste pensé qu'étrangement, Fumseck avait réussi à reconstruire la maison. Mais après, j'ai vu James… et ses parents. »
Elle s'interrompit, laissant le temps à Harry d'assimiler la situation. Tout allait très vite dans son esprit. Pourtant, il finit par dire :
« Alors, on a … remonté le temps !
.-Je pense bien oui, répondit Ginny. Mais, je ne sais pas du tout comment. »
Harry réfléchissait. Il avait bien une idée, mais… Il décida d'en parler à son amie :
« Tu sais, quand je suis arrivé, j'ai eu des « flash » de moments qui se sont passés ici. Au départ, c'était des souvenirs où j'étais présent, encore bébé, et puis après… c'est devenu plus lointain. J'ai vu ma mère quand elle était enceinte… mais, le dernier souvenir que je crois avoir vu, c'est pendant l'enfance de James… pendant l'été entre sa cinquième et sa sixième année. Je pense que c'est là qu'on est arrivés.
.-Tu veux dire qu'avec l'aide de Fumseck, tu as réussi à… remonter le temps !
.-Il semblerait ouais…
Ginny s'affala sur le lit tant la nouvelle lui semblait surprenante. Harry s'assit à son tour, passant sa main dans son dos dans un geste rassurant. Mais en réalité, il n'en menait pas large. Il savait maintenant que cette « conscience » qui l'avait guidé jusqu'à Godric's Hollow était bel et bien son père. Il voulait apparemment qu'il se rende ici, qu'il aille dans le passé. Mais pourquoi ? Pour changer les choses ? Il y avait tant de choses qu'il pouvait changer ici… La trahison de Peter, l'emprisonnement de Sirius, la solitude de Remus, la trahison de Rogue…
Harry eut un grognement sourd à cette pensée. Il avait beaucoup réfléchi et terriblement mûri durant ce mois passé chez les Dursley, à ressasser dans son esprit les moindres petits détails de sa scolarité. Et il en était arrivé à la conclusion que Dumbledore avait sûrement raison de faire confiance à Severus Rogue et sue ce dernier aurait dû être guidé dans sa jeunesse, pour lui éviter de suivre Voldemort.
« Tu crois qu'on devrait en parler à quelqu'un ? »
Harry regarda Ginny. Elle était pâle, mais son regard était déterminé et ses yeux brillaient d'une lueur que Harry avait bien souvent vu dans les siens : la soif d'aventure, d'en apprendre davantage. Il esquissa un maigre sourire avant de répondre :
« Je crois qu'il faudrait éviter. Déjà, qu'on ait réussi a arriver dans leur Hall, alors que la maison doit être protégée, ça nous fait passer pour des Mangemorts potentiels. Le fait que tu n'aies attaqué personne en arrivant fait baisser leur garde, mais c'est pas encore ça.
.-Mais non, l'interrompit Ginny, je voulais dire… en parler aux adultes… à Dumbledore…
.-On ne peut pas. » La rousse s'apprêtait à répliquer mais Harry la coupa dans son élan. « Non, Ginny ! Rends-toi bien compte qu'on est pas arrivé ici par le plus grand des hasards ! On m'a guidé pour trouvé la maison. Fumseck, est arrivé comme par enchantement alors qu'on ne l'avait pas vu depuis la mort de son propriétaire. C'était un message je te dis ! C'est mon père qui m'a guidé jusque là, et le message… l'invitation à venir ici, cette invitation à changer les choses… Elle venait soit de Dumbledore… soit que quelqu'un plus informé…
.-Et qui pouvait être informé de meilleure façon que Dumbledore ? demanda la rousse sur le point de s'énerver.
.-Là-haut… ils en savent toujours plus… » Murmura Harry d'une voix qui n'était pas la sienne.
Ginny retint un cri. Même si elle ne l'avait jamais entendue, elle reconnaissait cette voix, par les histoires qu'on lui avait raconté, qu'il semblait raconter lui-même… de sa propre voix… C'était celle de Merlin.
« Oui, vous avez deviné jeune fille. Ne vous inquiétez pas, il n'arrive rien à votre ami, il est même capable d'entendre tout ce qu'il se dit ici. Continua… Merlin ?
.-Alors, est-ce que tu… vous pouvez nous expliquer ? C'est bien vous qui nous avez amenés ici ?
.-Pas vraiment… Mais j'ai pensé qu'il serait bon de laisser faire James et Albus. Ils sont morts, certes, mais ils voient tout ce qu'il se passe. Et ça leur fait mal. Moi-même, j'ai beaucoup souffert après ma mort, mais j'ai appris à endurer… Mais James… il était préparé à mourir jeune, il le sentait, mais…
.-Et vous avez décidé de leur offrir une seconde chance ? » S'étonna Ginny. Elle connaissait l'histoire de ce Mage. Certes, il était bon, mais jamais il n'aurait accepté cela. Du moins…
« Non, pas eux… vous.
.-Nous ? Mais… nous sommes toujours vivants… je veux dire…
.-La mort d'Albus Dumbledore a causé bien des brèches dans le cœur des résistants. Harry partant, seul, à la recherche des Horcruxes, en aurait créé encore plus. Voldemort serait alors arrivé au pouvoir, et aurait semé tant de cadavres sur son chemin, que le temps que Harry détruise l'avant-dernier Horcrux… Il aurait été seul contre le Mal.
.-Mais… pourquoi nous avoir amenés ici ? Faire renaître le professeur Dumbledore n'aurait-il pas été suffisant ?
.-Albus, expliqua le Mage d'une voix fatigué. Ne voulait pas revenir. Et je le comprends. James, Lily et Sirius, auraient bien voulu, eux, mais qu'aurait pensé Harry en voyant ses parents morts depuis 16 ans ? Alors, nous avons pensé que la meilleure solution était de vous amener dans le passé.
.-Très bien, soupira Ginny. Maintenant, il me reste trois questions.
.-Allez-y.
.-Pourquoi nous avoir amené dans cette époque, à cette année précise ?
.-Cette année, et celle qui va suivre, sont celles du changement. Expliqua l'homme parlant de plus en plus vite. Vous devrez faire en sorte que les Traîtres, comme Harry peut le dire, restent dans le bon camp. De plus, à cette époque, Voldemort n'a créé qu'un seul, et unique, Horcruxe…
.-Le journal… Murmura Ginny pour elle-même.
.-Mais c'est cette année qu'il faudra le détruire. Car l'année prochaine, il aura son père… »
Ginny ne comprit pas tout, mais elle savait que Harry comprenait, et elle voyait que le temps pressait.
« On peut prévenir les personnes du danger qui les approche ? Peut-on leur dire qui nous sommes ?
.-Ce serait trop dangereux. Les prévenir, vous faire passer pour des voyants…voire même pour ce que vous êtes réellement… peut vous mener tout droit au Baiser du Détraqueur.
.-Mais alors… comment ? Nos identités, nos…
.-J'ai tout arrangé. C'est moi qui t'ai soufflé les noms, moi qui ai dit à Harry de vous faire parler cette langue… il existe bien une Blanche Meloria et un Duncan Linesa qui ont disparus de leur école après une attaque de Mangemorts cette été. Ne t'inquiète donc pas, je serais là pour vous guider et je ne serais pas seul. Maintenant, je dois partir. Je vous… »
La voix s'éteignit et Harry eut un violent sursaut. Ginny s'approcha doucement de lui et il lui sourit pour la rassurer. Ils restèrent silencieux un moment, chacun tentant d'assimiler ce que Merlin leur avait dit. Soudain, Harry prit enfin la parole :
« Tu aurais dû lui demander également quand est-ce que nous rentrerions chez nous… »
La voix était douce, sans aucun reproche, et Ginny comprit presque aussitôt le poids de cette phrase : Ils ne rentreraient tout simplement pas chez eux. Harry l'avait compris, mais elle n'arriverait sûrement pas à l'accepter…
Il vit des larmes se former au bout de ses yeux bleus et sentit une boule se former dans son estomac. C'est vrai, pour lui, ce n'était pas plus mal de rester ici, au moins, il pourrait voir sa famille… Mais Ginny… elle, venait de la quitter. Elle venait de laisser sa famille, ses amis, sa vie… pour lui. Simplement pour l'avoir suivi. Il la prit doucement dans ses bras et lui murmura :
« Je suis désolé… »
Alors, elle releva la tête, et il fut de nouveau hypnotisé par ces yeux couleur saphir. Il laissa ses lèvres se poser sur les siennes. Il retint un soupir de soulagement. Il l'aimait tellement qu'il avait eut peur qu'elle le frappe ou pire en apprenant tout ça. Mais non. Elle était restée. Et elle l'aimait toujours. Il rompit le baiser et la serra un long moment dans ses bras, sans un mot. Ce fut elle qui rompit le silence :
« On devrait peut-être y aller, non ? »
Il acquiesça et lui sourit. Elle se releva et l'attendit. Il avança et lui prit la main. Elle soupira de bonheur et ils descendirent, prêts à affronter cette nouvelle vie, ce nouveau destin.
Au loin, dans les tréfonds de leurs esprits, une voix lointaine mais qu'ils reconnurent retentit :
« Je suis fier de vous… »
Fin du chapitre 1
Voilà, le premier chapitre est fini. Alors, vous en pensez quoi ? Donnez-moi votre avis s'il vous plaît !
a peluche les gens
Lilya
