Nous sommes dans les locaux d'Ellias-Clarke, la maison d'édition qui propose notamment le grand magazine de mode Runway. Miranda Priestly, la rédactrice en chef du magazine est tristement célèbre pour son exigence et ses dents acérées.
Miranda Priestly, connu également comme la Dragonne lady, la reine des glaces ou enfin le diable en Prada, était une femme très renfermée, difficile à satisfaire, très exigeante et pour le moins compatissante. Elle terrorisait tous ses employés, ses collaborateurs et bien d'autres encore. Très peu satisfaite, souvent exaspérée, Miranda Priestly ne haussait jamais le ton, tous ceux qui travaillaient avec ou pour elle, savaient que lorsque sa voix perdait quelques octaves où qu'elle pinçait les lèvres, il valait mieux se sauver avant de subir les foudres de sa colère.
Assise derrière son bureau, Miranda regardait distraitement les papiers sur son bureau. La journée avait été plus calme et moins mouvementée qu'à son habitude et Miranda avait pris le temps de se perdre dans ses réflexions sur sa vie.
Depuis son retour de Paris et des drames qui c'était passé là-bas, elle n'avait jamais eu si peur de perdre ceux qu'elle voyait comme une famille. Bien qu'elle eût trahi Nigel afin de ne pas être évincée du poste de directrice en chef à Runway, Miranda avait fait tout ce qu'elle pouvait afin de se racheter auprès de son ami. Nigel avait accepté ses excuses et était finalement heureux de l'avancement qu'il avait fait à Ellias-Clarke tout en continuant à travailler près d'elle.
Bien que de nombreuses choses s'étaient passées là-bas, tel que l'arrivée de ses papiers de divorce, les machinations de Irv Ravitz pour l'évincer de son poste de rédactrice et autres, ce qui l'avait terrifié plus que tout était le moment où elle c'était retourné lorsqu'elle gravissait les marches et qu'Andrea ne se trouvait plus derrière elle.
Pendant plusieurs heures, Miranda Priestly avait cru avoir perdu sa seconde assistante pour de bon, mais plus que tout, elle avait cru perdre la seule personne qui autour d'elle semblait vraiment se soucier d'elle.
Miranda avait appris avec le temps à différencier ceux qui cherchait à obtenir quelque chose d'elle, ou gagner en prestige et ceux qui voyaient vraiment la femme qu'elle était. Bien qu'au fil des années peu de gens voulaient apprendre à la connaitre, seul le profit était ce qu'ils cherchaient.
Miranda n'était pas stupide, elle savait que la première raison de la venue d'Andrea à Runway fût la certitude d'un avenir prestigieux si elle travaillait en tant qu'assistante sous ses ordres. Mais bien que la jeune femme fît tout son possible pour montrer sa valeur, elle avait également eu des attentions envers Miranda qui n'était pas prévu.
Miranda savait que malgré son caractère difficile voire terrifiant, elle était également très attrayante, que ce soit envers la gent masculine mais aussi féminine. Mariée à deux hommes, elle n'avait jamais réagi aux femmes. Elle avait vu bon nombre de mannequin, habillée et en tenue d'Eve, mais pas une seule n'avait fait vibrer son corps comme le faisait Andrea Sachs.
Andrea Sachs, ces beaux yeux couleur chocolat, avec une touche de miel, sa longue chevelure brune et se doux et lumineux sourire. Elle vous éblouissait simplement en vous souriant pleinement, son regard était si tendre, bienveillant et chaleureux. Et si qui la rendait si spéciale était qu'elle ne trichait pas, vous pouviez lire facilement la sincérité dans son regard. Elle était une perle rare dans une mer de breloque.
Miranda était tombée sous son charme peu à peu et maintenant son cœur battait la chamade chaque fois qu'elle recevait ce magnifique sourire de la jeune femme. Elle avait réfléchi depuis que son divorce avait été finalisé, sur le moyen de voir si l'engouement qu'elle avait pour Andrea était réciproque, mais elle ne savait pas vraiment comment faire.
De plus, elle avait remarqué chez la jeune femme, qu'elle semblait plus retirée. Elle souriait de moins en moins et une profonde tristesse était apparu dans ses beaux yeux. Bien que Miranda ne prêtait généralement pas attention aux discussions de ses subalternes, elle avait entendu les filles parler de la séparation d'Andrea avec son cuisinier. Elle pensait que sa tristesse venait de là et que cet homme était un idiot complet de laisser une si merveilleuse femme. Seulement plus le temps passait et plus la peine d'Andrea semblait grandir, elle avait même vu la préoccupation de Nigel et Emily lorsqu'ils étaient tous ensemble.
Perdue dans ses pensées, Miranda sursautait lorsque son téléphone bipait, il était temps de partir pour son rendez-vous avec un nouveau styliste prometteur. « Manteau, sac. » Se contentait-elle de dire tout en rassemblant ses affaires. Elle était surprise de voir le bureau d'Andrea vide et Emily tenant ce qu'elle avait demandé. Tandis qu'elle s'habillait, elle demandait. « Où est Andrea ? »
Depuis leur retour de Paris, Emily avait souvent entendu Miranda demander où se trouvait Andy et lorsque personne ne pouvait répondre à cette question, elle avait remarqué que sa patronne devenait plus irritable et nerveuse. Depuis tous s'assurait de savoir où se trouvait Andy à chaque instant, seulement là, Andrea devrait se trouver à son bureau et elle ne l'était pas. « Je ne sais pas Miranda, elle n'est pas revenue depuis son départ pour le café. » La colère dans les yeux de Miranda la faisait reculer d'un pas.
Sans un mot de plus, Miranda quittait les bureaux de Runway et descendait afin de quitter le bâtiment. Tandis que ses yeux se posaient sur chaque tête brune autour d'elle, les rugissements d'un homme attiraient son attention. Contournant un amas de personnes, elle tombait sur Irv Ravitz qui était dos à elle. Il s'écriait sur une personne devant lui, mais Miranda ne pouvait pas voir qui c'était.
Continuant son chemin, elle voyait sa jeune assistante au sol, la tête baissée. Andrea ne bougeait pas, elle restait simplement assise là avec ce sale petit homme qui braillait au-dessus d'elle. Maintenant furieuse, elle avançait d'un pas ferme et strict et se plaçait derrière la jeune femme qui n'avait même pas réagi à son approche. Son regard était froid et implacable et sa voix était faible et lente. « Puis-je savoir pourquoi mon assistante est au sol tandis que vous lui hurlez dessus ? » Demandait-elle avec rage.
Irv semblait vouloir s'en prendre à elle, mais en jetant un regard autour de lui, il se ravisait. Il redressait sa veste et Miranda remarquait des tâches de café sur le devant. « Cette jeune femme incompétente viens de détruire ma veste. » Rugissait-il.
Comme sortie de nul par, une femme se plaçait à côté d'Andrea, des larmes emplissaient ses yeux. « Madame Priestly, ce n'est pas la faute d'Andy. » Ses yeux étaient suppliants. « Je portais de nombreux paquets et je ne l'ai pas vus arriver, je l'ai bousculé et elle est tombée. Tout est de ma faute. »
Ne supportant plus cette foule, Miranda leur jetait un regard noir et en moins d'une minute tout le monde disparaissait. Elle faisait un signe de tête à la femme qui se sauvait à son tour, elle regardait maintenant Irv et lorsque son sourcil gauche se dressait lentement, il partait tout en bougonnant.
Doucement Miranda faisait le tour d'Andrea et se plaçait devant elle. Elle ne relevait pas la tête, elle ne faisait pas un geste, au lieu d'être frustré par cela, Miranda était de plus en plus inquiète. Alors qu'elle allait parler, elle voyait la main d'Andy poser délicatement sur sa cheville gauche d'où un hématome apparaissait autour, mais ce qui serrait son cœur était les larmes qu'elle voyait tomber sur la jupe d'Andrea. Une à une, elles tombaient silencieusement et implacablement de son visage sur ses jambes.
Miranda sortait son portable et envoyait un message. Moins de deux minutes plus tard, Roy entrait dans le bâtiment, sans un mot il se baissait au sol et glissait un bras sous les genoux d'Andrea et l'autre dans son dos. Dans un mouvement sûr il se redressait avec la jeune femme en sécurité dans ses bras solides. Andy enroulait ses bras autour de son cou et y cachait son visage. Sentant ses larmes et entendant son gémissement, il la serrait plus fermement contre lui tout en faisait demi-tour et quittant le bâtiment.
Miranda ramassait le sac d'Andrea et sans un mot les suivait à la voiture. Elle observait son chauffeur personnel installer le plus délicatement possible la jeune femme avant de fermer la portière et venir ouvrir la sienne. « Allez directement à l'hôpital. » se contentait-elle de dire tout en montant dans le véhicule. Il acquiesçait rapidement. La portière fermée, il s'installait derrière le volant et s'élançait dans la circulation.
Miranda regardait Andrea installé à côté d'elle, sa tête était baissée, elle ne bougeait pas d'un pouce. Le cœur de Miranda se brisait un peu plus à chaque seconde qui passait. Cette jeune femme qui respirait la joie de vivre, elle illuminait chaque pièce dans laquelle elle se trouvait, à cet instant semblait si triste, si lasse que cela en était effrayant. Elle voulait tendre la main et la toucher, lui parler, la réconforter, mais ce n'était pas le lieu et encore moins le moment. Alors avec toute la force qu'elle possédait, Miranda gardait le silence et espérait que tout irait rapidement à l'hôpital afin qu'elle puisse ramener Andrea chez elle pour enfin prendre soin d'elle.
Arrêté devant les urgences, Roy sortait du véhicule. Il ouvrait la portière de Miranda avant de courir de l'autre côté et sortir délicatement Andrea qui se cachait à nouveau contre sa nuque. Ils entraient dans le bâtiment, une personne venait à leur rencontre puis après quelques mots secs de Miranda, les menaient jusqu'à un box. Roy posait Andy sur le lit au centre de la pièce et après que Miranda le remerciait et lui expliquait qu'elle le préviendrait lorsqu'elles seraient prêtes à partir, il quittait la pièce.
Miranda avait dû utiliser tout ce qui avait fait son personnel l'appeler la dragonne Lady pour que le médecin une fois Andrea soignée, accepte de la laisser sortir. Elle était restée replié sur elle-même et silencieuse. Elle n'aurait jamais laissé Andrea seule dans cet endroit, donc après avoir terrorisé le jeune médecin, Miranda pouvait quitter l'hôpital avec son assistante.
Celle-ci n'avait pas brisé sa cheville, mais elle avait une belle entorse qui nécessitait le repos total pour au moins une semaine et faire attention pour deux autres de plus. Miranda avait pris les ordonnances pour l'attèle, les béquilles et les antidouleurs. Une infirmière avait attaché sa cheville dans une bande de contention afin qu'elle ne bouge pas, puis Andrea était placé dans un fauteuil roulant et mené vers la sortie avec sa patronne toujours près d'elle.
Roy était déjà là à les attendre, il installait Andrea dans la voiture. Arrivé à la maison de Miranda, il portant la jeune femme jusqu'à une chambre, mener par sa patronne. Un doux merci de la part de Miranda et il quittait la maison sans un mot, emportant avec lui l'ordonnance à la pharmacie de la rédactrice en chef. Les médicaments seraient livrés chez elle rapidement.
Pendant quelques minutes, Miranda examinait silencieuse la jeune femme devant elle. La robe d'Andrea était tâchée de café presque partout, même sa peau à certains endroits. Miranda n'avait pas vu une seule fois son beau regard chocolat encore et ce seul fait lui serrait le cœur. Après une profonde inspiration, elle se rapprochait d'elle et doucement attrapait le bras d'Andrea. « Je pense qu'un bain chaud te fera le plus grand bien. Viens, la salle de bain est juste là » Même si elle ne répondait pas et ne semblait même pas avoir entendu ses mots, Andy accrochait son bras autour du cou de Miranda et boitait jusqu'à la salle de bain.
Miranda la faisait asseoir sur le tabouret qu'elle plaçait près de la baignoire. Elle ouvrait les robinets et une fois satisfaite de l'eau bien chaud qui emplissait peu à peu la baignoire, elle attrapait différentes bouteilles devant elle et parfumait l'eau avec plusieurs huiles essentielles. Une fois fini, elle se tournait vers Andrea, elle l'aidait à se mettre debout et commençait à la déshabiller.
Miranda retirait le pull gris des épaules d'Andrea, elle le jetait rapidement dans le panier de linge sale. De retour vers la jeune femme, elle portait ses mains dans le dos d'Andy et lentement ouvrait la fermeture éclair de sa robe noire. Avant de faire glisser les bretelles de ses épaules, Miranda attrapait la ceinture d'argent autour de ses hanches et la détachait, elle la posait sur le lavabo dans un bruit beaucoup plus fort qu'il ne devrait l'être. Seulement à part le bruit de l'eau qui coulait, la pièce était terriblement silencieuse. Miranda se disait à ce moment qu'elle préférait encore les bavardages nerveux d'Andrea que son silence assourdissant et douloureux.
Elle portait ses mains aux épaules de la belle brune et glissant ses doigts sous le tissu lâche, elle le faisait doucement glisser autour de ses épaules, puis le long de ses bras. La robe tombait au sol autour des pieds d'Andrea, elle était maintenant seulement vêtue d'un soutien-gorge et d'une culotte assortie.
Après une profonde inspiration Miranda libérait la poitrine ample d'Andrea de l'étreinte de son sous-vêtement. Son souffle se bloquait lorsque son regard se portait sur ses seins généreux, ils ne semblaient pas affectés par la gravité et ses mamelons étaient roses et dressés, sa peau semblait douce et délicate. Miranda inspirait profondément tout en sentant la chaleur de ses joues. Elle savait qu'elle rougissait profusément.
Rapidement elle retirait le dernier morceau de vêtement et aidait Andrea à entrer dans la baignoire. Une fois bien installé contre le dossier, elle examinait la situation. Prenant le petit tabouret près du lavabo, elle le plaçait à côté de la baignoire au niveau des cuisses d'Andrea et elle se tournait vers elle.
Elle arrêtait les robinets une fois que l'eau était au niveau des épaules d'Andrea. Doucement Miranda posait un doigt sous son menton et elle relevait sa tête. Leurs yeux se rencontraient finalement, elle pleurait toujours silencieusement. Miranda caressait doucement sa joue avant de continuer à relever sa tête pour la faire basculer vers l'arrière. Elle plongeait l'éponge de mer dans l'eau avant de l'essorer au-dessus des cheveux bruns d'Andrea.
Un long soupir s'échappait des lèvres d'Andrea tandis qu'elle fermait les yeux et profitait de la tendre attention de Miranda, ses larmes tombaient encore sur ses joues, pourtant toute cette douceur et bienveillance étreignaient son cœur dans une douce chaleur. Elle c'était senti tellement froide et seule depuis quelques semaines maintenant, seule la douleur lancinante dans sa poitrine ne l'avait jamais laissée.
Miranda arrosait les cheveux d'Andy quelques fois avant de passer l'éponge sur ses joues, puis glisser sur son cou tendu. Délicatement et méticuleusement elle nettoyait son cou, puis ses épaules avant de prendre ses mains une à une dans la sienne et laver son bras, de son épaule jusqu'au bout de ses doigts. Peut-être était-ce la douceur ou la tendresse dans ses gestes qui brisaient l'état léthargique dans lequel Andrea se trouvait car tout d'un coup un sanglot brisait le silence.
Miranda relevait les yeux de la main d'Andrea et lorsqu'elle rencontrait ses grands yeux bruns remplis de larmes, elle lâchait l'éponge et enlaçait la jeune femme par les épaules. Andrea se blottissait contre le bras de Miranda et si accrochait tout en pleurant. La rédactrice la tenait avec son bras gauche et lui caressait les cheveux et le dos de la main droite dans des gestes tendres et lents. Sa chemise était maintenant trempée, pourtant elle ne s'en souciait pas, seul le réconfort qu'elle pouvait apporter à Andrea était tout ce qui importait à cet instant.
Lorsque les sanglots d'Andy cessaient et que sa respiration s'apaisait enfin, Miranda se redressait et caressait délicatement les joues de la jeune femme. Le cœur de la rédactrice en chef flottait lorsqu'elle recevait un petit sourire timide de son assistante. Les sourires d'Andrea étaient particuliers, ils arrivaient toujours à atteindre son cœur et faire fondre l'armure de glace qu'elle avait lentement érigé avec les années afin de se protéger.
Mais elle avait réalisé très tôt que face aux sourires désarmants de cette jeune femme, aucune de ses armures, même les plus épaisses ne pouvaient empêcher la chaleur d'emplir son cœur et réchauffer son âme. Miranda avait fini par accepter qu'elle était tombée éperdument amoureuse de sa jeune assistante. Une fois son divorce finalisé et officiellement libre, elle avait commencé à réfléchir sur la façon de découvrir si Andrea pouvait retourner ses sentiments ou si cela était sans avenir. Voilà ce qui était terrible dans tout cela, l'espoir.
L'espoir inimaginable que cet incroyable, merveilleuse et bienveillante jeune femme puisse éprouver quelque chose pour elle. Miranda se sentait pathétique parfois lorsqu'elle se perdait dans ses fantasmes d'une possible relation avec Andrea. Elle finissait par se demander comment une femme avec le cœur sur la main comme Andrea, pourrait aimer une femme exigeante et difficile telle qu'elle ?
La sonnerie de la porte d'entrer la sortait de ses pensées. « Je vais aller voir, c'est surement le livreur de la pharmacie. Je te laisse finir et je t'apporterai des vêtements propres. » à mi-chemin de sa phrase, elle voyait Andrea se replier en elle-même. Miranda soupirait avant de se lever et sortir de la salle de bain.
Elle allait rapidement dans son dressing afin de changer sa chemise maintenant trempée, avant de descendre rapidement et récupérer le sac de médicament. À l'intérieur se trouvaient des analgésiques assez puissants et elle songeait qu'Andrea devrait probablement manger quelque chose en les prenant. Elle allait à la cuisine et préparait un petit encas à base de fruit, de pain griller et un café au lait. Elle remontait le tout à sa chambre et trouvait la jeune femme debout devant la fenêtre.
Andy avait enroulé une serviette autour de son corps et avait surement boité jusque-là. La réprimande qui voulait quitter ses lèvres mourrait sur sa langue lorsqu'elle remarquait le regard peiné d'Andrea perdu dans le paysage. Sans même réfléchir à ce qu'elle faisait, Miranda enroulait ses bras autour des épaules d'Andrea et la serait contre elle. Dire qu'elle était surprise serait un euphémisme lorsque la jeune femme se blottissait plus en elle et laissait sa tête retomber contre son épaule dans un soupir.
« Tu ne devrais pas t'appuyer sur ce pied, le médecin a dit une semaine de repos complet. » Sa voix était faible, presque un murmure, mais au lieu d'être froide et tranchante, elle était douce et chaleureuse. Andrea se contentait de blottir son visage contre le cou de Miranda. « Parle-moi s'il-te-plaît ? Dis-moi ce qui te fait si mal ! »
Un faible sanglot brisait le silence qui les entourait et un frisson parcourait tout le corps d'Andrea. Miranda l'attrapait par la taille et la menait jusqu'au petit canapé qui se trouvait près de la cheminer, elle prenait la couverture duveteuse et l'entourait autour des épaules de son assistante. Elle allait jusqu'à son dressing et en ramassait un pyjama de soie beige short et débardeur.
Miranda l'aidait à s'habiller, tout en évitant d'admirer ouvertement son corps parfait, puis elle couvrait à nouveau Andrea qui c'était rassit sur le canapé. Lorsque Miranda prenait place près d'elle, la jeune femme s'allongeait, elle reposait sa tête sur ses cuisses et surélevait sa cheville sur le bras du canapé de l'autre côté. Andrea tournait la tête vers son ventre et fermait les yeux, Miranda pouvait la sentir se détendre et tendrement elle commençait à courir sa main dans ses cheveux bruns soyeux.
Lors de son changement de look, elle les avait coupées mais ils avaient poussé depuis et ses cheveux atteignaient maintenant presque le bas de son dos. Ils étaient incroyablement fins et si doux entre ses doigts, Miranda savourait le doux parfum de son shampoing mais aussi l'odeur unique d'Andrea qui s'en dégageait chaque fois qu'elle les déplaçait.
Après un long silence, la voix rauque et enrouée d'Andrea brisait le silence et attirait l'attention de Miranda. « Je n'ai jamais été seule de toute ma vie ! » Une larme roulait sur sa joue, elle semblait si petite et fragile. Miranda ne disait rien pour le moment, elle écoutait Andrea, elle savait que la jeune femme avait plus à dire et donc pour la première fois elle faisait preuve de patiente. « Après avoir commencé à travailler pour toi, j'ai changé, . . . » Andrea semblait chercher ses mots et le cœur de Miranda battait fort dans sa poitrine. Elle ne savait pas si le fait qu'Andrea la tutoyait était une bonne chose ou une mauvaise, ni si ses paroles allaient vers quelque chose de bon pour elle.
« J'ai commencé à faire des choix pour moi, pour ce que je voulais et non plus pour ce que les autres attendaient de moi. » La douleur était si présente dans sa voix que Miranda devait avaler ses larmes à plusieurs reprises. « Ça faisait quelques années que j'étais avec Nate, mais je me suis vite rendu compte que tant que je faisais ce qu'il voulait tout était parfait. Lorsque j'ai commencé à faire des choses pour moi, pour réaliser mes rêves et que cela dérangeait son train de vie, il n'était plus le garçon que je pensais aimer. » Une vive rougeur couvrait tout à coup la joue d'Andrea qu'elle pouvait voir et l'intérêt de Miranda était piqué.
« J'ai commencé à éprouver des sentiments pour quelqu'un d'autre, des sentiments plus forts encore que ce que je ressentais pour lui et je me suis demandé si je l'aimais vraiment. Il aimait à rire de moi avec nos amis et ne prenait jamais ma défense, au contraire, il m'accusait toujours de tout ce qui allait mal entre nous. » Andrea soupirait profondément et la main droite de Miranda allait directement entre ses omoplates pour y caresser tendrement la peau nue délicate. « Je me suis demandé si l'amour ressemblait finalement à cela et si je ne m'étais pas trompé en lui donnant mon cœur. J'étais jeune lorsque nous avons commencé notre histoire, je ne suis pas triste d'avoir rompu avec lui parce que finalement je ne l'aimais pas, pas comme . . . »
Andrea semblait figée, son corps s'était raidi tout à coup et elle avait cessé de parler. « Pas comme quoi ? » Demandait finalement Miranda après un long silence.
Andrea sursautait légèrement et approchait son front un peu plus près du ventre de Miranda qui pouvait sentir ses muscles sous sa peau se contracter. « Je pensais connaître l'amour mais mes sentiments me semblent maintenant dérisoires face à ce que je ressens aujourd'hui. » Une nouvelle larme apparaissait. « Ce n'était pas honnête, ni pour lui, ni pour moi de continuer notre histoire si mon cœur appartient à quelqu'un d'autre, . . . » Un sanglot échappait à Andrea. « Il a très mal pris lorsque je lui ai dit la raison pour laquelle je ne voulais pas essayer d'arranger les choses entre nous et le fait que nos amis m'ont blâmé pour son malheur et ma trahison, n'a pas aidé. »
Miranda respirait profondément afin de contenir sa colère, comment avaient-ils pu blesser cette femme si merveilleuse volontairement ? Elle pouvait facilement comprendre la déception de l'homme pour avoir perdu une telle créature mais elle ne pourrait jamais se voir blesser Andrea.
« Ils m'ont dit de terrible chose, m'accusant d'avoir changé à cause de ce travail et d'avoir vendu mon âme au diable. » Le sarcasme dégoulinait de cette remarque et Miranda voulait rugir.
« Ils n'ont pas tout à fait tort, parce que j'ai changé, pour le mieux, pour moi. » Un frisson parcourait le corps d'Andrea et elle se blottissait encore plus contre Miranda. « Je ne t'ai pas dit pourquoi j'étais revenu à Paris. » L'estomac de Miranda se serrait et son corps se figeait dans la crainte. « Je suis parti parce que j'avais eu peur, j'étais perdu. » Un autre sanglot coupait ses mots. « Ma vie tombait en morceaux, mes sentiments naissant me terrifiaient et mes désirs changeaient. Lorsque je t'ai laissé tomber, j'ai marché sans vraiment faire attention où j'allais et j'ai pris le temps de réfléchir. » Elle inspirait profondément.
Miranda était émerveillée et admirative de la franchise et l'honnêteté d'Andrea. Elle n'était pas obligée de lui faire part de toutes ses choses et encore moins de s'expliquer, pourtant elle était là, cherchant du réconfort dans ses bras et ouvrant son cœur sans retenue. Andrea était si unique et spéciale que Miranda était toujours plus stupéfaite par elle.
« J'ai accepté ce que j'éprouvais pour cette personne . . . » Miranda ne cessait de se demander de qui Andréa parlait, qui était cette personne qui avait apparemment volé son cœur au point qu'elle avait changé toute sa vie à cause de ce qu'elle ressentait. Elle refusait volontairement de dire son nom et elle n'avait surement pas dit à cette personne ce qu'elle éprouvait sinon elle ne serait pas si malheureuse. Personne un minimum sensé refuserait le cœur de cet incroyable jeune femme. « J'ai donc décidé d'agir et mettre fin à ce qui restait de ma relation avec Nate. Il voulait me forcer à choisir entre lui et ce travail, mais j'ai réalisé que travailler à Runway m'avait ouvert les yeux et poussé à faire des choix pour moi, pour mes rêves. »
Andrea tournait la tête et regardait Miranda dans les yeux pour la première fois depuis qu'elle avait commencé à parler. La conviction et la sincérité brillaient dans ses yeux. C'était ce qui avait toujours plus à Miranda chez Andrea, son honnêteté et sa franchise, elle ne trichait pas et ne cachait pas qui elle était. « Devenir assistante n'a jamais été mon objectif, même pour la grande Miranda Priestly. » Un faible sourire apparaissait sur ses lèvres et Miranda luttait pour ne pas rire. « Mais j'ai appris beaucoup de choses en travaillant pour toi. » Le sérieux de son expression touchait la rédactrice en chef directement son cœur. « J'ai appris à respecter la mode, ton travail qui a mes yeux est incroyable et important. J'ai appris à ne plus cacher la femme en moi et la mettre en valeur. »
Le cœur de Miranda battait si fort, personne ne se rendait vraiment compte du travail qu'elle fournissait pour Runway et encore moins des efforts qu'elle faisait. Mais Andrea le voyait, elle parmi tous ceux qui l'entouraient se rendait compte de tout ce qu'elle donnait pour son travail.
Finalement la belle brune replaçait sa tête contre le ventre de Miranda et la tristesse emplissait de nouveau la pièce. « Je suis revenu vers toi à Paris. » Le cœur de Miranda battait vite dans sa poitrine, les mots d'Andrea frappaient cet endroit dans son cœur qui abritait l'espoir que cette femme puisse l'aimer. Andrea venait de dire qu'elle était revenue vers elle et non vers son travail. « Lorsque nous sommes rentrées à New York j'ai mis fin à ma relation avec Nate, j'ai perdu mes amis que j'avais appris à considérer comme ma famille et . . . et . . . »
Un terrible sanglot quittait les lèvres d'Andréa et elle se repliait sur elle-même autant que possible. Miranda se penchait en avant et tentait de l'enlacer autant que sa position lui permettait et elle murmurait tendrement. « Chute ! tout va bien Andrea. Je suis là pour toi, ne pleur plus, . . . »
« J'ai dit à, . . . à mes parents . . . que . . . » Elle parlait entre ses pleurs. « Que j'étais . . . tombé amou . . . amoureuse d'une femme ! Je leur ai dit . . . que c'était fini . . . avec Nate. Ils m'ont traité de monstre, de malade et m'ont dit que je n'étais plus leur fille ! » Elle pleurait maintenant de façon incontrôlable. Miranda la tirait rapidement vers elle et la berçait tout en maintenant son visage contre son cou et son corps contre sa poitrine.
Elle ne pouvait plus retenir ses larmes, la rédactrice en chef était triste pour la femme qui avait envahi son cœur et en colère contre ses parents qui devraient aimer leur enfant inconditionnellement et le soutenir. Andrea ne méritait pas tout le mal que ces gens lui avaient fait, elle était une merveilleuse femme et si gentille.
Perdu dans ses pensées, le temps semblait filer, lorsque Miranda quittait sa réflexion, elle réalisait qu'Andrea c'était endormi dans ses bras mais aussi que la lumière commençait à se dissiper. Elle tournait la tête vers son lit pour regarder le réveil sur la table de chevet, il était maintenant plus de 18 heures et le soleil se couchait. Soupirant lourdement, Miranda baissait les yeux sur la jeune femme toujours blotti contre elle, même si après les heures passées, ses larmes avaient séché, ses joues en portaient encore les traces.
Plus détendu, son corps était encore crispé et son visage portait encore la peine qu'elle ressentait. Miranda réalisait en regardant Andrea que cette femme incroyable pouvait illuminer ou assombrir le monde autour d'elle. Lorsqu'elle était heureuse et offrait à qui posaient les yeux sur elle ses plus beaux et chaleureux sourires, le monde autour d'elle semblait plus lumineux, chaleureux, elle était un petit soleil. Mais maintenant, tandis que son tendre cœur était blessé et souffrait, tout semblait terne et pale autour d'elle. L'air semblait lourd et triste, semblable à un jour gris de pluie.
« Andrea ! » Miranda parlait doucement et tendrement afin de réveiller la jeune femme. « Réveille-toi Andrea. »
Un doux grondement venait de la jolie brune, tandis qu'elle cachait son visage contre le cou de Miranda et respirait profondément son parfum. Un léger bourdonnait résonnait dans sa poitrine et son corps se détendait. « Hum, je suis bien dans les bras de Miranda. » marmonnait-elle dans un soupir.
Miranda ne pouvait pas s'empêcher de sourire, elle était vraiment trop adorable. « Aller Andrea, allons te coucher. »
« Je la veux, je . . . » Bredouillait la jeune assistante dans son sommeil.
Miranda pouvait dire qu'elle était dans un profond sommeil et même si la pensée qu'elle avait était mauvaise, elle ne pouvait pas retenir ses prochains mots. « De qui es-tu amoureuse Andrea ? »
Andrea se recroquevillait légèrement contre elle et bougeait un peu. Miranda réalisait que même dans ses rêves, elle avait peur de dire le prénom de celle qui avait volé son cœur. « Parle-moi de tes sentiments. » Lorsque ses mots quittaient ses lèvres, elle se maudissait intérieurement pour être si curieuse.
Manifestement cela était la bonne chose à dire car un autre soupir se glissait hors des lèvres d'Andrea pour caresser la peau du cou de Miranda et son corps relâchait une partie de sa tension. « Je l'aime, . . . j'aime son sourire, . . . ses yeux . . . » Parfois Miranda ne comprenait pas tous les mots, mais elle comprenait le sens des phrases. « Bleue . . . » Miranda fronçait les sourcils, avait-elle dit ses yeux bleus ? « Son mauvais caractère, . . . » Maintenant la rédactrice en chef retenait son souffle, cela n'était pas possible, Andrea ne pouvait pas parler d'elle. « Dragon . . . » Tout à coup son cœur battait trop vite et trop fort, elle essayait de se concentrer sur les mots d'Andrea. Une larme roulait sur la joue d'Andrea et la phrase suivante bouleversait tout son monde. « Miranda ne m'aime pas. »
Miranda pleurait de nouveau, elle penchait la tête d'Andrea vers l'arrière et caressait tendrement ses cheveux et son visage. « Si tu savais combien je t'aime ma chérie ! tu ne peux pas imaginer à quel point tu es importante pour moi ma belle Andrea. » Elle penchait sa tête en avant et embrassait délicatement son front. « Je voulais te faire part de mes sentiments, mais je craignais de te faire fuir. Presque te perdre à Paris ma fait si mal Andrea, ne plus t'avoir dans ma vie me fait tellement peur. » Elle déposait un autre baiser sur son front. « Je te promets de te montrer combien tu es aimé et que tu n'es plus seule ma chérie. »
Doucement elle sortait du canapé et installait Andréa confortablement, assez grand pour elles, Miranda retirait les coussins à l'arrière. Elle revenait avec un oreiller et une couverture, elle poussait Andrea au fond du canapé et s'allongeait près d'elle. Rapidement la jeune femme se blottissait contre elle et Miranda l'enlaçait. Elles dormaient ainsi, dans les bras de l'autre.
Andrea était réveillé par une douce caresse sur sa tempe et la racine de ses cheveux. C'était si léger et tendre, elle ouvrait les yeux pour tomber sur le regard bleu qu'elle connaissait si bien et avait appris à aimer. Finalement ses autres sens se réveillaient et elle pouvait sentir le parfum unique de Miranda l'enveloppant, le corps de la rédactrice en chef était pressé contre le sien. Le faible bruit de la respiration de Miranda atteignait ses oreilles, Andrea n'arrivait pas à croire qu'elle se trouvait dans les bras de la femme qui avait volé son cœur.
Peu à peu la brume du sommeil se dissipait et les souvenirs de la veille lui revenaient en mémoire. Sa chute, les mots blessants de Irv qui avait ramené les souvenirs de ceux prononcés par sa famille, les gens qu'elle aimait. Comme dans un rêve, elle se souvenait de l'arrivée de Miranda, son passage à l'hôpital ou après dans sa maison ne sont que quelques images, des sons mais rien de précis. Elle c'était vraiment réveillé dans la baignoire de Miranda tandis que celle-ci baignait tendrement son corps.
Miranda, cette femme que tous pensaient froide et sans cœur, avait fait preuve de tant de tendresse et de douceur envers elle tandis qu'elle déversait toute la souffrance qu'elle éprouvait. Si Andrea pensait qu'elle aimait Miranda avant, maintenant elle était éperdument amoureuse d'elle. Cette pensée faisait apparaitre de nouvelles larmes sur ses joues.
La main de Miranda qui caressait les cheveux d'Andy se figeait avant de se reposer sur sa joue et repousser les larmes avec son pouce. Rapidement Andrea s'accrochait à cette main et la maintenait fermement contre son visage. « Ne me laisse pas ! » Murmurait Andrea dans de nouveaux sanglot. « S'il te plaît ne me laisse pas. »
Miranda retirait brusquement sa main et tirait la jeune femme contre elle. « Chute, je ne t'abandonnerais pas Andrea. Je suis là. »
« Je t'aime Miranda, je t'aime ! » S'écriait la jeune femme dans le désespoir. Elle s'accrochait aussi fort qu'elle le pouvait à la seule personne qui l'empêchait de sombrer dans le désespoir. La dernière lumière dans ce cauchemar. « Je t'aime. »
Miranda pleurait à son tour. « Je te tien Andrea, je t'aime aussi ma chérie. » Elle la berçait doucement et la tenait fermement contre son corps. « Je t'aime aussi Andrea. Tout va s'arranger mon amour ! Je te le promets. »
Elles se consolaient, se réconfortaient mutuellement. Lorsque les sanglots d'Andrea cessaient, elle reculait son visage qui était blotti contre le cou de Miranda et lentement se penchait sur ces lèvres. Elle embrassait tendrement et langoureusement la rédactrice en chef qui bien que surprise au début, s'abandonnait finalement à cette délicate caresse.
La passion était là, le désir également, pourtant le baiser restait tendre et lent. Leurs lèvres se caressaient, se découvraient et offraient l'amour que les mots ne pouvaient pas complètement exprimer. Elles se tenaient aussi près de l'autre que possible et leurs mains maintenaient le corps de l'autre fermement.
Après plus de baiser et de caresse, elles reculaient légèrement leurs têtes et se regardaient silencieusement. Elles réalisaient finalement l'étendue de ce qui venait de se passer et ce qu'elles venaient d'avouer. Pourtant au lieu d'être terrifié par tout cela, elles se sentaient contenues et heureuses. Elles aimaient et étaient aimées en retour. Là dans les bras de l'autre, elles se sentaient en sécurité et choyé.
Peut-être que l'avenir s'annonçait difficile et qu'elles auraient à surmonter plusieurs obstacles pour pouvoir s'aimer librement, mais si cet instant de bonheur était un indicateur du merveilleux avenir qu'elles auraient ensemble, alors le combat en valait la peine et l'autre en valait l'effort.
Comme mue par la même réalisation et acceptation, elles se souriaient et s'enlaçaient. Elles partageaient un autre doux baiser, une tendre étreinte de leurs lèvres.
Miranda soupirait de contentement après avoir mis fin au baiser, elle caressait la joue d'Andrea tout en lui souriant chaleureusement. « Comment est ta cheville ce matin mon amour ? » Elle pensait que son cœur allait sortir de sa poitrine lorsque Andrea lui souriait chaleureusement à ce terme d'affection.
« Elle commence à battre, mais c'est plutôt engourdi pour le moment. » Depuis que Miranda l'avait prise dans ses bras, Andrea avait senti une merveilleuse chaleur emplir son cœur et son corps. Elle se sentait en sécurité dans les bras de cette femme, elle se sentait aimée. « Tu me gardes près de toi ? » Demandait timidement la jeune assistante.
Surprise par ses mots, Miranda tenait le corps de la belle brune plus fermement contre elle. « Bien sûr ma chérie, voilà des semaines que je cherche un moyen de te faire part de mes sentiments. Je sais que je ne suis pas la plus chaleureuse ou tendre des femmes, mais . . . »
Andrea l'embrassait tout à coup et la regardait fixement après. « Ton travail exige de la fermeté et de la distance, mais j'ai vu a de rare occasion la femme tendre et aimante. » Elle ne permettait pas d'être contredite et Miranda pouvait le voir. « Merci d'avoir pris soin de moi et de me faire sentir chaleureuse à nouveau. » Une larme roulait sur sa joue à nouveau.
« Chute ! » Susurrait la vieille femme tout en effaçant la larme du pouce. « Tu as le cœur le plus doux et généreux que je n'ai jamais vu Andrea et je ne permettrais à personne de le blesser à nouveau. » Andrea pouvait dire qu'elle ne plaisantait pas, s'il y avait une chose à savoir sur Miranda Priestly, c'était qu'elle était farouchement protectrice de ceux qu'elle aimait et qu'elle ferait tout pour les protéger. « Je n'en ai aucune envie, mais il faut se lever mon amour. Tu dois prendre tes antidouleurs et manger un bout. Tu n'as rien avalé depuis hier midi ! mon plateau est intact sur la table basse. » Elle allait se redresser lorsque la main gauche d'Andrea la tenait en place par son épaule.
« Attends, je voudrais descendre avec toi. » Demandait craintivement la brune.
« Andréa tu dois reposer ta cheville, je vais faire vite. » Soupirait la vieille femme.
« S'il te plaît Miranda ? laisse-moi venir avec toi et t'aider à préparer le petit déjeuner ? »
Elle voulait refuser, mais le regard que lui donnait la jeune femme bloquait son refus. Andrea avait besoin d'être rassuré, elle avait besoin de trouver sa place dans son cœur, mais aussi dans sa vie et de petite chose comme faire le petit déjeuner ensemble prouverait à la jeune femme qu'elle était non seulement bienvenue, mais désirer dans sa vie. « Très bien ! » Soufflait-elle d'exaspération feinte et par le sourire d'Andrea, celle-ci le savait aussi. « Tu ne bouges pas jusqu'à ce que je sois revenu ! » Ordonnait-elle dans sa voix la plus basse qu'elle pouvait.
Miranda revenait dans la chambre avec plusieurs choses dans ses mains. Elle trouvait Andrea assise sur le canapé, son pied était posé sur la table basse en face d'elle et son regard semblait perdu dans le vague. Un doux sourire avait illuminé son beau visage et Miranda savait que sa belle assistante était surement perdue dans de belles pensées et elle espérait être la raison de ses sourires.
Lorsque Andrea levait les yeux vers elle et que son sourire devenait éblouissant, le cœur de Miranda s'emballait et s'inondait d'amour. Un doux sourire se glissait sur ses lèvres et elle enfilait le plus délicatement possible l'atèle sur la cheville d'Andrea avant de l'aider à se mettre debout et lui donner les béquilles.
Elles descendaient toutes les deux sous la surveillance de la rédactrice en chef. Arriver dans la cuisine Miranda montrait un tabouret de l'autre côté du comptoir et disait à Andrea de s'assoir.
« J'aimerais t'aider à préparer le petit déjeuner. » Andrea jouait nerveusement avec ses doigts tout en regardant timidement Miranda.
Un tendre sourire, Miranda s'approchait d'elle. La rédactrice en chef posait une main sur la joue d'Andrea et embrassait délicatement ses lèvres. « Bien sûr ma chérie, que veux-tu faire ? »
Le sourire d'Andréa était tout à coup éblouissant. « Aimes-tu les crêpes ? » Demandait-elle avec espoir.
Un simple signe de tête et la jeune femme sautillait autour des placards et du frigo, rassemblant tous les ingrédients dont'elle aurait besoin avant de commencer à préparer ses fameuses crêpes.
Trente minutes plus tard tous étaient prêts et elles n'avaient plus qu'à s'installer et profiter de leur repas. À sa première bouchée, Miranda gémissait au goût délicieux qui envahissait sa bouche. « Andréa c'est merveilleux ! » s'exclamait-elle dans la joie.
La belle assistante souriait de bonheur en recevant un tel compliment de la femme la plus exigeante qu'elle n'avait jamais connue. Elles mangeaient tranquillement pendant quelques minutes tout en se souriait chaque fois que leurs regards se croisaient. Après avoir fini sa dernière crêpe, Miranda essuyait sa bouche et se raclait la gorge. « Je dois retourner au bureau Andréa. » Alors qu'elle s'attendait à voir l'ennui et la colère dans les yeux d'Andréa à sa déclaration, tout ce qu'elle trouvait était l'attente pour plus de mots.
Andréa qui pouvait voir une légère incertitude dans le regard de la rédactrice, elle savait que Miranda redoutait une scène de sa part pour qu'elle reste ici. Souriant tendrement, elle attrapait la main de Miranda et la serrait délicatement. « Je sais que tu as du travail Miranda ! en fait je le sais mieux que quiconque. »
Avec un léger soupir, Miranda souriait grandement à la jeune femme. Andréa n'était pas comme ses ex-maris, elle n'était pas comme ses précédents amants et elle aurait besoin de temps pour vraiment réaliser qu'aimer cette incroyable femme ne signifiait pas qu'elle devait changer pour la rendre heureuse. « Je te remercie. Je pensais, puisqu'aujourd'hui nous sommes vendredi et que Runway serait fermé jusqu'à mercredi, pourquoi ne pas partir pour ce long week-end à ma maison des Hampton ? » Les yeux d'Andréa devenaient plus brillants à mesure que son sourire grandissait. « Nous aurons la maison pour nous et nous serons loin de tous. »
« Je serais heureuse de partir en week-end avec toi ! » s'exclamait Andréa maintenant rayonnante.
Miranda se promettait intérieurement de toujours la rendre si heureuse. Elle montait ensuite à l'étage et se préparait pour se rendre à Elias-clark. Andréa de son côté s'installait dans le salon, les antidouleurs qu'elle avait pris au petit déjeuner commençaient à la rendre somnolente et elle décidait de se poser devant la télévision.
Lorsque Miranda redescendait trente minutes plus tard, la belle dormait paisiblement sur le canapé. La rédactrice en chef attrapait la couverture sur le fauteuil et couvrant la jeune femme. « À ce soir ma chérie. » Elle embrassait la joue d'Andréa avant de partir pour une journée qu'elle savait déjà ne se terminerait pas assez vite.
Assise à l'arrière de la voiture, Miranda ne pouvait arrêter de penser à la belle jeune femme rester dans sa maison. Les choses avaient pris une tournure surprenante et aussi tellement mieux qu'elle ne l'aurait imaginé. Miranda frottait son doigt sur sa lèvre inférieure tout en contemplant les évènements de la veille.
Elles c'étaient avouées leurs sentiments et avaient partagé de merveilleux baisers. Le plaisir, la sécurité et la chaleur qu'elle avait éprouvée dans les bras d'Andréa vibraient encore en elle.
Miranda n'était pas naïve cependant, elle savait que les choses allaient devenir plus difficiles. Andréa travaillait encore pour elle, la presse ne ferait probablement qu'une bouchée de leur romance et elle n'avait pas encore parler aux filles.
Avec un profond soupir, elle s'installait plus profondément dans son siège et laissait ses pensées dans un coin. Miranda avait du travail à faire et ce week-end avec Andréa serait parfait pour parler de toutes ses choses. Enfilant son masque de rédactrice, elle s'armait pour affronter cette longue journée.
Sa frustration était à la limite de l'explosion. La colère avait grandi en elle à mesure que cette journée avait avancée.
Miranda avait fait tout son possible pour se contenir, mais l'incompétence au bureau avait atteint des sommets aujourd'hui. Sa merveilleuse humeur c'était vite détérioré et l'absence du magnifique sourire d'Andréa avait appesanti son humeur. Elle avait entendu les chuchotements de ses employés à propos de la disparition de la brune et du manque de réaction de sa part, mais Miranda n'avait pas voulu s'exprimer.
Elle ne s'expliquait pas et elle ne voulait pas être questionnée.
Le silence d'Andréa pendant cette journée avait également augmenté sa frustration et ses inquiétudes. Elle n'avait pas cessé de se demander si Andréa avait finalement reconsidéré cette relation. La crainte que la jeune femme ne soit plus là à son retour noyait douloureusement son estomac. Alors que la voiture approchait inexorablement de sa maison, le cœur de Miranda battait de plus en plus vite. Son souffle se raccourcissait et elle se sentait étourdi.
Finalement la porte de la voiture s'ouvrait et elle avançait d'un pas ferme jusqu'à sa porte.
Le cœur de Miranda tombait lorsqu'elle entrait dans la maison et la voyait sombre. Aucune, lumière dans aucune pièce, pas un bruit sauf celui de son cœur qui semblait vouloir s'arracher de sa poitrine.
Alors qu'une larme roulait sur sa joue, elle marchait vers la cuisine afin de se servir un verre. Les filles absentes pour les vacances, la maison était terriblement vide. Miranda se déplaçait à nouveau, son corps lui semblait lourd, presque écrasé par le poids du désespoir.
Sans vraiment prêter attention où elle allait, Miranda se retrouvait dans le salon. Le dernier endroit qu'elle avait vu Andréa.
Son souffle se coinçait dans sa gorge alors qu'elle distinguait à peine une forme endormie sur le canapé. La pièce était à peine éclairée par les lumières de la ville. Elle se frottait les yeux dans l'espoir de faire disparaitre la vision de ce que son cœur désirait le plus. Pourtant cela ne fonctionnait pas, la silhouette à moitié cacher sous la couverture était toujours là.
Rapidement Miranda posait son verre sur la table et s'agenouillait devant le canapé, sa main droite allait à la couverture et la repoussait pour découvrir une magnifique chevelure brune. Miranda repoussait tendrement les cheveux pour découvrir le doux visage endormi d'Andréa.
Alors qu'un superbe sourire se formait sur les lèvres de la rédactrice, un froncement de sourcils le remplaçait rapidement. « Andréa ! » Murmurait-elle doucement tout en caressant délicatement la peau douce de sa joue. « Andréa réveilles-toi mon amour. » La jeune femme soupirait mais ne se réveillait pas.
Miranda fronçait les sourcils et devenait plus inquiète.
« Andréa s'il-te-plaît, j'ai besoin que tu te réveilles maintenant. » Sa voix était plus ferme et forte, mais la peur la faisait trembler.
La jeune femme ouvrait difficilement les yeux et semblait perdue pendant un moment. Elle souriait tendrement en voyant le visage de Miranda devant elle et en sentait ses doigts frôler son visage. « Miranda ! » soupirait-elle tout en fermant à nouveau les yeux. « Je pensais que tu allais au travail. » Sa voix s'affaiblissait tandis qu'elle se rendormait à nouveau.
« Andréa ne te rendort pas mon amour. » Suppliait-elle tout en la bougeant un peu. « Il est 20 heures du soir Andréa, la journée est terminée. » Sans attendre, elle allait chercher son portable et revenait rapidement auprès de son amante. Elle avait allumé la lumière de la pièce mais même cela ne semblait pas suffisant pour maintenir Andréa éveillée. « Reste éveillé Andréa. »
Andy faisait de son mieux pour garder les yeux ouverts mais c'était impossible. Elle se sentait si fatiguée, si brumeuse.
Après la troisième sonnerie la connexion se faisait. « Docteur Eimse ! » De nouveau à genoux devant le canapé, elle tentait de garder Andréa éveillée.
« Miranda ? » Demandait la voix à l'autre bout de la ligne.
« Vous devez venir à ma maison rapidement. » Elle ne se souciait pas si son médecin pouvait entendre la crainte dans sa voix, tout ce qu'elle voulait était qu'Andréa aille bien.
Le docteur savait qu'il ne valait mieux pas discuter avec la reine de la mode et par le ton de sa voix, cela devait être une urgence. « Je suis en route. »
L'appel coupé, Miranda laissait ses craintes surgir et les larmes coulaient silencieusement sur ses joues. « Je suis désolé Andréa, j'aurais dû rester avec toi mon amour. » Elle se penchait en avant et embrassait tendrement son front.
« Je t'aime Mira. » Murmurait doucement la brune à moitié consciente.
Un sanglot échappait aux lèvres de Miranda tandis qu'elle se penchait en avant et blottissait son visage dans le cou d'Andy. Elles restaient comme ça jusqu'à ce qu'un coup à la porte ne vienne interrompre le silence.
Rapidement Miranda se relevait et allait ouvrir la porte tout en effaçant les traces de larmes sur ses joues. Sans un mot, elle menait le docteur Marta Eimse dans le salon.
Marta regardait la jeune femme endormie avant de se tourner vers Miranda.
« Andréa a fait une chute hier après-midi. À l'hôpital ils ont dit qu'elle avait simplement une entorse. Ils lui ont donné des antidouleurs, ainsi qu'une attelle. » Miranda allait dans la cuisine et revenait rapidement dans la pièce avec la boîte de comprimés. Le docteur c'était approcher d'Andy et commençait à l'examiner. « Je lui ai donné ce matin ses cachets et je suis parti au travail. Seulement je n'ai pas eu de ses nouvelles de la journée et je l'ai retrouvé au même endroit ce soir où je l'avais laissé ce matin. » Elle inspirait profondément. « J'ai à peine réussi à la réveiller et elle était confuse et avait du mal à garder les yeux ouverts. »
Bien qu'elle fût surprise, Marta ne le montrait pas, durant toutes ses années où elle a été le médecin personnel de la femme royale près d'elle, elle ne l'avait jamais entendu parler de quelqu'un d'autre avec autant de soin et d'inquiétude, a part ses enfants. Tout en faisant son examen, elle étudiait cette femme devant elle qui semblait avoir réalisé la chose la plus impossible, toucher le cœur de Miranda Priestly.
« Andréa ! . . . Andréa pouvez-vous m'entendre ? » Demandait le docteur tout en stimulant la jeune femme.
« Andy . . . » Le doux murmure atteignait leurs oreilles. « Appelez-moi Andy ! » De beaux yeux bruns s'ouvraient et se concentraient sur ceux verts du docteur qui était subjugué pendant un moment par la profondeur du regard de la femme.
« Enchanté Andy, je suis Marta ! » Un beau sourire la faisait haleter brusquement. Se reprenant rapidement, elle revenant en mode docteur. « Pouvez-vous me dire comment vous vous sentez ? »
Difficilement Andréa s'allongeait sur le dos et tentait de se réveiller. « Je suis fatigué, c'est difficile de garder les yeux ouverts. » Murmurait-elle dans un bâillement.
« Vous souvenez-vous vous être réveillé dans la journée ? » Demandait le médecin.
Andy fronçait les sourcils tout en se concentrant. « Ma jambe ma fait mal et ça m'a réveillée. » Elle se frottait le visage tout en se concentrant. « J'ai été chercher un cachet mais je me sentais trop fatigué alors je me suis rallongé. » Lorsque son cerveau se réveillait enfin, elle gémissait tout en se couvrant les yeux. « Oh non ! »
« Qu'est-ce que c'est ? » Demandait Miranda rapidement.
« Mon cou ! » Répondait Andréa tout en tournant la tête vers la femme aux cheveux blancs. Marta se penchait en avant et sortait un collier. En examinant de plus près le médaillon elle pouvait y lire des noms.
« Vous êtes allergiques à certains antidouleurs ? » Demandait-elle inquiète.
La peur emplissait le regard de Miranda.
« Non pas vraiment, je sensible à leurs effets. » Andréa respirait profondément et tendait difficilement son bras vers la femme effrayer. Miranda après un moment s'avançait doucement et attrapait la main de la brunette. « Les dosages pour ces médicaments doivent être coupés par deux ou par trois parfois. » Le pouce d'Andréa caressait tendrement le dessus de la main de Miranda. « Lorsque j'étais plus petite, je me suis cassé le bras. Les médicaments qu'ils m'ont donnés m'ont presque plongé dans le coma. » Un halètement quittait les lèvres de Miranda. « J'ai mis plusieurs jours avant de me réveiller. Ils ont découvert que j'étais intolérante à certains antidouleurs. Je suis désolé, je n'étais pas en état d'y penser hier. »
Marta examinait plus précisément le flacon avant d'étudier à nouveau sa patiente qui semblait de plus en consciente. « Bien votre corps est actuellement en train de se débarrasser du reste du médicament. Vous êtes plus alerte et plus consciente donc je ne pense pas qu'il y a un risque que vous sombriez dans le coma. »
Miranda tournait la tête brusquement vers le médecin. « S'il y a un risque elle doit aller à l'hôpital immédiatement. » Sa voix était basse et froide, sans parler de son regard glacial.
Marta avalait difficilement avant d'inspirer profondément. « Miranda, Andréa ne vas pas tomber dans le coma. Elle ne doit surtout pas reprendre ce médicament et pour les prochaines 24 heures elle ne devra rien prendre d'autre. » Elle regardait sa patiente qui lui souriait avec compassion. « Une fois son corps purgé, elle pourra prendre ce que je vais lui prescrire. Elle ira bien ! » Affirmait-elle.
Andréa resserrait sa prise sur la main de Miranda, lorsque celle-ci la regardait enfin, elle lui souriait tendrement. « Je te le promets ça va mieux et tant que je ne reprends rien de nouveau alors il n'y a aucun risque. » elle posait la main tremblante contre sa joue et le regard de la rédactrice s'adoucissait lentement. « Je suis désoler de t'avoir fait peur et j'aurais dû de te faire de mon intolérance. »
Miranda respirait profondément avant de se pencher et embrasser délicatement le front d'Andréa. « Je suis contente que tu n'aies rien et la prochaine fois ne me refait pas une telle peur. » Ordonnait dans son ton de Runway.
« Incroyable ! » Murmurait finalement Marta de stupéfaction. Les deux femmes la regardaient et le médecin rougissait tout à coup. Andréa gloussait doucement, tandis que Miranda la foudroyait du regard. « Félicitations ! » Offrait timidement le docteur Eimse.
Andréa riait aux éclats et les deux femmes âgées étaient charmées par la beauté de la jeune femme.
Miranda regardait Marta. « Merci. » Offrait-elle doucement puis son regard changeait et se durcissait. « Bien sûr vous serez discrète. »
Marta se redressait brusquement et devenait sérieuse. « Évidemment, je respecte la vie privée de mes patients. »
L'expression de Miranda s'adoucissait légèrement. « Voilà pourquoi vous êtes mon médecin de famille depuis des années. »
Marta savait que c'était une des remarques les plus positives qu'elle pouvait recevoir de la part de cette femme. Elle faisait une nouvelle ordonnance pour Andréa avant de dire au revoir et quitter la maison de ville Priestly. Alors qu'elle marchait jusqu'à son véhicule, elle pensait à la jeune femme courageuse qui avait osé essayer d'apprivoiser le dragon. « Bonne chance mademoiselle Sachs. »
Andréa pouvait voir la fatigue profondément encrée sur le visage et le corps de Miranda. « As-tu mangé ? » Demandait-elle doucement tout en se redressant difficilement sur le canapé. Rapidement la rédactrice l'aide à s'assoir avant de se blottir contre elle. Andréa l'enlaçait immédiatement. « Hey ! » Murmurait-elle contre les cheveux blancs de la femme. « Je vais bien maintenant. »
Un sanglot quittait les lèvres de Miranda et elle se blottissait plus profondément dans les bras d'Andréa. « Je pensais que tu étais parti. » Avouait doucement la femme dans un murmure.
« Parti ? » Demandait Andréa confuse, avant de finalement réaliser ce que disait la rédactrice. Andy attrapait le menton de la vieille femme et relevait tendrement son visage pour que leurs yeux se connectent enfin. « Je ne te ferais pas ça. » Andréa soupirait doucement. « Je sais que j'ai fait une erreur à Paris, mais aujourd'hui je sais que je pourrais te blesser. » Une larme roulait sur la joue de porcelaine de la femme aux cheveux blancs. « Tu m'as donné ton amour Miranda, ton cœur et je ferais tout pour le protéger. » Elle l'embrassait tendrement. « Je ne disparaîtrais pas sans un mot, je te promets. »
Elles partageaient plus de doux baisers. « Que dirais-tu de monter se coucher, j'aimerais te tenir dans mes bras cette nuit ? »
Miranda se redressait et embrassait à nouveau Andréa avant de lui sourire chaleureusement. « J'aimerais beaucoup. »
Elles montaient à l'étage et après c'être préparer pour la nuit, elles se retrouvaient au centre du lit de Miranda dans les bras l'une de l'autre. « Dort mon amour, je suis là » Chuchotait Andy avant qu'elles ne s'endorment finalement.
