HP ne m'appartient pas, il est à JK Rowling (sniff), de même que Severus (gros sniff)
Comme j'adore me raconter des histoires et lire celles des autres, j'ai eu envi d'écrire ma propre fan fiction. Ce qui suit est en fait le Prologue d'un gros délire personnel. Mais, j'ai cependant voulu l'histoire sérieuse (enfin, j'espère en tout cas qu'elle apparaîtra pas trop ridicule si elle s'avérait être franchement nulle !)
En la lisant, vous risquez d'avoir des impressions de déjà-vu, car je m'inspire énormément des films que je vois (enfin… énormément… un ch'tit truc par-ci par-là, et en plus ça se fait inconsciemment car je m'en rends compte qu'après avoir écrit). Si je précise ça, c'est qu'il risque d'y avoir des résonances avec d'autres fan fictions qui ne m'appartiennent mais dont je me serais inspirée, inconsciemment donc. Je m'en excuse auprès de leurs auteurs. Vous pourrez toujours m'en faire la remarque, mais me tapez pas trop fort sur les doigts !! Pitié !!
Autrement, j'ai pas vraiment de résumé à donner. J'ai toute l'histoire en tête, mais j'arrive pas à en formuler l'essentiel en quelques mots. Rien que pour trouver le titre, ç'a été galère !!
Bonne lecture !! (enfin, j'espère)
Le Fils des Ténèbres
Prologue
Dans un cimetière lugubre, un homme encapuchonné de noir attendait, assis sur une pierre tombale. La tête légèrement penchée en avant, ses yeux de chat aux pupilles rouges et à l'iris noir regardaient ses mains pliées sur ses genoux. Des mains fines et belles, blanches comme celles d'un squelette. Il restait ainsi, parfaitement immobile. Une légère brise vint agiter son capuchon. Il écouta les bruits que lui apportait le vent. Mais ce fut le silence qui s'ensuivit qui fut le plus éloquent, quand plus un seul souffle ne vint briser le repos de ces lieux.
L'homme se plaisait à revenir ici il goûtait avec délectation la tranquillité de l'endroit, le respect indicible qu'inspiraient les tombes. C'était dans ce cimetière qu'il était revenu la vie lui avait été rendue au milieu des morts. Presque malgré lui, il se sentait le devoir de toujours revenir ici pour leur témoigner son hommage. Il ne pouvait pas même empêcher une infime once de tristesse de l'envahir à l'idée que nombre de ces morts auraient été outrés d'être les objets d'un tel pèlerinage. En temps normal, il aurait été furieux contre lui-même de ressentir de tels sentiments : la tristesse, le remord, … la culpabilité aussi…
Mais en temps normal, il savait se dominer, être fort et surtout impitoyable : sans pitié, sans indulgence, à la fois sanguinaire et raffiné dans l'horreur. Il cultivait le sadisme comme personne et aimait sans repaître. La vue du sang lui procurait des frissons de plaisir. Il s'en satisfaisait d'autant plus quand la ou les victimes étaient torturées et mises à mort sous ses yeux. Contrairement à ce qui se disait, il n'aimait pas user de l'Avada Kedavra non, cela allait plus loin… Un châtiment étant un châtiment, la mort devait couronner une souffrance indicible. Mais surtout ne pas aller trop loin dans la torture : la victime ne devait surtout pas tomber d'un état tellement apathique que mourir ou non lui serait égal. Non, non ! Surtout pas ! Tout sadique n'oublie pas les désirs de l'autre : en l'occurrence, il aimait donner la mort quand la victime était prête à se déchirer pour mourir. L'apothéose aboutissait quand le moribond poussait un dernier hurlement assourdissant sous les affres de l'agonie. S'il ne donnait pas toujours lui-même le coup de grâce, il appréciait le spectacle, littéralement aux anges et pour le moins transporté au septième ciel.
Mais, assis tel qu'il était dans ce cimetière, il se laissait aller à une douce mélancolie, inspirée par les siècles de sommeil de ces tombes. Il y a quinze ans déjà la Mort l'avait recueilli mais ne l'avait pas emporté. Elle l'avait gardé sous terre, des années, le temps que son esprit retrouve toute sa vigueur. La Mort est sa mère, il est son fils prodige, l'Ambassadeur des Ténèbres elle l'a gardé pour elle-même, pour qu'il lui fasse honneur quand le temps serait venu.
Puis il y avait eu cette déplorable tentative quatre ans auparavant de revenir aux dépens d'un autre, accroché à lui comme un parasite. Pitoyable existence en vérité ! La pierre de Faust lui avait échappé en même temps que la vie éternelle. Il avait dû s'enfouir à nouveau sous terre, se terrer comme un animal aux abois. L'Ange de la Mort lui avait alors fait cadeau d'un superbe serpent blanc, symbole de son ambition insatiable et pure. Pure, oui. Car son ascension vers le Mal s'est toujours accompagnée de pureté : dans sa violence, ses appétits sanguins et ses plaisirs meurtriers, il avait toujours agi selon sa nature. Il devait être l'incarnation du Mal, et jamais cet idéal n'avait été corrompu. Un serpent blanc serait donc don drapeau, lui-même le personnifierait pour rendre un ultime hommage à Salazar Serpentard.
Enfin, il y a un peu plus d'un an, il avait donc rené au jour, extirpé du sol du cimetière comme du ventre de sa mère, grâce à son Graal, c'est-à-dire le sang de cet enfant. Le Survivant, ce jeune héros charismatique, était alors apparu comme la lumière. Et lui, pauvre papillon monstrueux et famélique, se sentait attiré par cette lumière vive, ce débordement de vie. Même s'il avait réussi à s'enfuir, l'homme sentait battre le cœur du garçon dans sa poitrine, il sentait son sang couler dans ses veines, le rendant plus fort. La force de l'amour que le jeune homme avait reçue de sa mère mourante l'empêchait de le tuer, mais paradoxalement il profitait également de cette force. Tant que le gamin vivrait, il serait invulnérable…
Plongé dans ses pensées, il fut néanmoins aussitôt sur ses aguets quand il sentit un frémissement derrière lui. Toujours parfaitement immobile, il attendit que trois de ses lieutenants s'agenouillent devant lui, le front courbé, avant de présenter sa main droite ornée d'une bague rougeoyante qu'ils s'empressèrent d'embrasser.
« Alors, murmura Voldemort comme pour lui-même. Notre plan est-il fin prêt ? … A première vue, je dirais qu'oui… Du moins, je l'espère… pour vous.
- Tout est fin prêt, Monseigneur. Tous les préparatifs sont achevés.
- Et je ne peux que t'en remercier, Macnair… Finalement tu te rattrapes après cette bévue de Juin… Et toi aussi Malefoy, je peux à nouveau être fier de toi… Vous êtes, tous deux, mes meilleurs disciples.
- Nous vous en sommes gré, Seigneur, saluèrent-il bien bas. Vous êtes trop bon.
- Bon ?! Moi ?! »
Le Seigneur des Ténèbres partit d'un rire caverneux qui fit trembler les deux hommes. Puis, d'une main, il écarta remerciements et politesses et fit signe à la troisième personne agenouillée de venir s'asseoir à ses côtés.
« Oubliez la bonté, car je n'en ai pas. En fait, en guise de récompense, je pourrais très bien vous griller sur place et vifs de surcroît. Et, en tant que Mangemorts, vous vous devriez de jouir de votre propre supplice. – Les deux hommes essayèrent tant bien que mal de ne pas déglutirent trop bruyamment, ce qui déclencha à nouveau le rire de leur Maître. – Ha ! Face à la Mort, vous n'êtes que des enfants ! C'est ce qui vous sauve dans l'immédiat. Etant mes fidèles lieutenants, j'aurais honte d'envoyer à ma mère, la Mort, des pleutres tremblants et suants ! … C'est pourquoi, bien qu'étant mes meilleurs disciples, jamais vous n'atteindrez la perfection de ma meilleure élève… ma chère Bellatrix ! »
Il coula un regard voluptueux vers la femme assise à ses côtés, qui se pelotonna aussitôt contre lui, en ronronnant comme une chatte languissante, faisant bien entendre qu'elle était prête à mourir pour lui. En fait, il la tuerait à l'instant et subitement de ses propres mains avec sauvagerie qu'elle aurait l'impression d'être au Nirvana. Il s'attarda un instant sur les formes généreuses qu'elle laissait deviner sous sa cape. Son mari, Rodolphus Lestrange, bien qu'efficace, était un imbécile mais elle, elle était une Furie Antique sous ses aires de Muse céleste. Un délice de cruauté faite femme. Des braises brillaient dans ses yeux et son corps vibrait d'une sensualité démoniaque. Elle, elle aurait fait un présent magnifique pour la Mort. Mais, il se la gardait, désireux de profiter de ses charmes ensorcelants. Diable ! Que cette sorcière était envoûtante !
Il se détacha finalement de son regard, pour reporter ses yeux sur les deux hommes. Décidément, cette femme lui faisait perdre la tête.
« Messieurs, je vous remercie donc. Je vous laisse vous occuper des détails ainsi que du déroulement des opérations…
- Seigneur, navré de vous interrompre, intervint Malefoy, qui regretta aussitôt ses dires quand il sentit le poids du regard de Voldemort sur sa nuque inclinée. Je me demandais juste s'il n'était pas plutôt prioritaire de s'occuper de Potter d'abord et ensuite de… »
Lucius Malefoy n'entendit même pas son Maître prononcer le sortilège d'Endoloris. Il tomba lourdement en arrière, sentit vaguement son dos craquer préfigurant des côtes cassées, et il hurla, sans retenue, incapable de résister à un tel déferlement de douleur. Macnair, pourtant loin d'être un enfant de cœur, crut défaillir en voyant le visage crispé et transfiguré par la souffrance de son ami. Détournant les yeux, il croisa ceux de Bellatrix Lestrange, qui, la langue pincée entre les lèvres, souriait d'un air espiègle et gourmand.
Quand le monde eut fini de danser devant ses yeux, Lucius Malefoy inspira une première fois profondément, ce qui lui déchira les poumons, puis une seconde fois plus lentement avant de retrouver un tant soit peu ses esprits.
« Si tu y tiens, Lucius, je peux t'expliquer, susurra Voldemort. Monsieur Harry Potter m'est extrêmement vital… C'est depuis un an une évidence acquise pour moi… Si je devais un jour prochain m'occuper de lui, je m'en occuperai seul ! Est-ce clair ?… La seule fois où tu aurais pu m'être utile sur ce chapitre, tu as tout laissé foirer ! Pour dire vrai, je n'avais jamais vu un merdier pareil !!
- Je… je vous présente mes excuses les plus sincères, Seigneur ! geignit Malefoy toujours à terre. Mais je vous assure que…
- Lucius ! Il est très important pour ton avenir immédiat que tu ne finisses pas ta phrase !… Donc, mettons de côté, si tu veux bien, le « problème Potter »… Sans prophétie, on ne peut plus rien faire de concret de ce côté-là… Tu me demanderas : et Dumbledore ?… Je te répondrai : la même chose, on met cet autre problème de côté aussi ! Qu'il fasse mumuse si ça lui chante avec son Ordre du Phénix !! Bellatrix est la preuve vivante que l'on peut tuer des Aurors sans trop de difficultés… Du reste, s'ils croient avoir l'avantage, ils se trompent… Je saurais toujours les retrouver quand ils sont hors de leur cachette « secrète »… Tandis qu'eux… ou que j'aille, jamais ils ne me trouveront…
- Pourtant, insista le Mangemort se tordant à terre. Pourtant, vous savez que Potter peut voir où vous êtes au travers de ses cauchemars.
- Là, je dois te concéder un point !… Mais si Dumbledore persiste à lui apprendre l'Occlumencie, alors je n'aurais plus rien à craindre… Non, mon souci premier sera réservé à la vengeance. Vengeance sur les traites et les déserteurs !… D'où mon plan.
- Justement, Seigneur, décida d'intervenir Macnair. Nous nous demandions s'il n'y avait pas un moyen d'être plus expéditif. Les tuer tout de suite serait plus simple.
- Je te sais friand des morts aussi violentes que brutales, Macnair. Ce qui est loin d'être un défaut, mais, vois-tu, moi je préfère la souffrance liée au désespoir. Et pour ces deux-là je veux qu'ils ressentent le dégoût de vivre le plus abject ! Je veux qu'ils souffrent jusqu'à la dernière minute, tant physiquement que moralement !
- Oui, Seigneur.
- Faisons donc les choses proprement, avec exactitude. Et surtout l'un après l'autre. Ne bâclons pas en voulant les cuisiner tous les deux en même temps et à la même sauce.
- Oui, Seigneur.
- Je crois savoir que la cérémonie aura lieu vers le 15 Août. Tenez-vous prêts d'ici là. Vous lancerez à l'attaque les succubes. Qu'il soit blessé, mais interdiction formelle qu'il meure ! Vous avez compris ? Je veux qu'il souffre de voir être mis au supplice et mourir autour de lui les gens qu'il aime !
- Oui, Seigneur. Ce sera fait, Seigneur.
- Lucius ? Tu n'y vois pas d'objection ?
- Aucune… absolument aucune, Seigneur.
- Bien… »
Puis, d'une geste théâtral, il leur fit signe de filer. Macnair aida Malefoy à se remettre debout, ce qui le fit tressaillir de douleur dans un cri étouffé, qui n'échappa pas à Bellatrix qui sourit de plus belle. Après lui avoir réservé un coup d'œil haineux, Lucius se laissa à moitié traîner par Macnair, souffrant le martyre à cause de ses côtes brisées et de sa jambe démise.
Une fois seuls, Bellatrix Lestrange s'écarta un peu de son Maître, en le couvant de son regard aguicheur.
« Ne croyait pas, ma chère, lui dit Voldemort. Que vous obtiendrez le moindre privilège en usant de vos charmes naturels et démoniaques.
- Je n'espère rien, souffla-t-elle.
- N'espère que la Mort au travers du plaisir.
- En fait, mon espérance touche à ce but.
- Oh, mais je n'en doute pas, fit-il dans un sourire goguenard. »
Lentement, il dénoua d'une main la cape de la femme, qui était parfaitement nue en dessous. Puis, il fit glisser le tissu sur les épaules rondes, découvrant la superbe nudité blanche et ferme. Il l'attira contre son corps, cueillant ses lèvres à pleine bouche, jouant des mains dans son dos.
« La Mort attendra, murmura-t-il, la respiration rauque. Car… je veux pouvoir lui donner, à travers toi et moi… un nouvel héritier. »
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux
Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
(Baudelaire, Les fleurs du mal, poème 98, « La mort des amants »)
Languissamment, un gigantesque serpent blanc vint se lover autour d'une croix tombale. La lune bien ronde éclairait de son halo le vieux cimetière.
Allez, dites-moi ce que vous en pensez pour un début et un premier coup de crayon (mais soyez pas trop méchant quand même !) Review !!
