Avertissement : Les personnages de cette histoire appartiennent à Tess Gerristsen ainsi qu'à la TNT conformément à leurs accords.

Notez la classification M qui interviendra dans le développement (tardif) de cette histoire. Soyez donc avertis... et majeurs.

Ceci est ma première publication d'une fiction à la première personne. J'espère sincèrement ne pas avoir raté l'exercice :/

Comme d'habitude, pas de long fleuve tranquille en vue, bien au contraire, les émotions ne seront pas plus calmes ici que dans mes autres textes. La ligne scénaristique policière est aussi encore une fois assez consistante et présente, attendez vous donc à des méchants, à une enquête et tout le rizzles explosif qui va avec lol

Enfin, à ceux qui auront décidé de repartir dans cette nouvelle aventure à mes côtés,

Bonne lecture...


Difficile de dire...

Il doit y avoir ce point où les choses ne sont plus explicables... ou descriptibles. Un stade trop grave.

Un stade qui doit être exactement là où je me trouve.

Ouais, je sais... youhouuu...bravo...moi ! Jane Rizzoli a frappé un parfait Home run vers l'enfer. Et l'idée la plus stupide, maintenant que j'y suis, c'est que je ne sais pas comment m'en sortir.

Je viens de me perdre sûrement pour la millième fois dans mes pensées, penchée sur ce rapport qui n'aurait jamais du être écrit. Quand exactement deux soeurs sont-elles censés s'entretuer pour la direction d'une société ?

Je soupire. Et je l'entends. Ce bruit qui doit aujourd'hui être synonyme du meilleur et être synonyme du pire.

Clic...clic...clic...clic...

Je lève le regard et je la vois, suspendue à ses talons impensables. Droite et serrée dans sa robe. Ses cheveux blonds pratiquement taillés dans l'or. Et ce visage...

Je respire. Je respire.

Respire Jane.

Personne ne devrait avoir ce genre d' yeux. Qui a rendu ça légal ? Je veux dire... le réchauffement climatique, les tornades, les télé-réalités... est-ce qu'on avait vraiment besoin d'une autre apocalypse sur cette planète ?

Verts.

Marbrés de ces couleurs indéfinissables.

Qui brûlent quand Maura Isles aime.

Voilà comment sont ses yeux.

"Tu as l'air fatigué..." dit-elle doucement, en souriant.

Sérieusement?! heureusement que Paddy Doyle est déjà en prison, parce qu'il faut au moins de la réclusion pour avoir engendré un sourire pareil.

Je fais l'idiote :

"Oh et moi qui essayais d'avoir confiance en mon sex-appeal..."

Elle rit.

Et d'ailleurs la balle que je lui ai mise n'est qu'une piètre compensation comparé à ce qu'il me fait subir. Je ne sais même pas pourquoi j'ai culpabilisé de lui avoir tiré dessus !

"Frost nous attend depuis une demie-heure..."

Merde, une demie heure ?

"Je... j'ai presque fini..."

Maura se penche à mon bureau, regarde le dossier ouvert devant moi.

"Tu as fais du bon travail Jane"

Je baisse les yeux.

"Et j'ai très envie de sortir d'ici"

3

2

1

"Ok"

Bravo Rizzoli. C'est ce qui s'appelle être inflexible.

Elle sourit encore.

Qui a déjà voulu être inflexible de toute façon ?

...

Moi, pendant 30 ans.

Je prends ma veste, vérifie la sécurité de mon arme, pour me calmer. Et quand on marche vers la sortie, le clic résonne encore. Régulier.

Clic...clic...clic...clic...

Dans le département, calme à cette heure, mais aussi dans ma tête, mélangé à son parfum, à cette sensation de nos épaules qui se frôlent . De son profil qui appelle mon champs de vision comme un gouffre.

Et de moi, qui fixe désespérément les portes.

Je lui ouvre pour qu'elle passe, sors déjà les clefs de sa voiture garée devant le poste.

Je la regarde, comme tous les soirs, monter côté passager et attendre. Ou me parler parfois. Et je me dis que cette habitude est une des plus dangereuses que j'ai prises.

J'inspire.

Je devrais certainement faire évader Doyle moi même.

Sans lui...

Je serais à peine en vie.