Doshite
Auteur : Yunalesca
Genre : Romance
Couple : 2x1
J'ai beaucoup de retard mais mon ordi n'arrette pas de tomber en panne T.T Bonne lecture.
Yunalesca
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Chapitre 1
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Deux corps s'affaissèrent sur le matelas, épuisés. Heero se tourna sur le côté et fouilla dans son pantalon qui gisait à côté du lit. Il prit ses cigarettes et en alluma une.
De l'autre côté du lit, Duo commençait déjà à s'habiller, se préparant à partir. Heero ne dit rien, il avait l'habitude. Déjà deux mois que Duo passait en coup de vent dans sa chambre pour coucher avec lui.
Il ne le regarda même pas partir. Il savait que demain quand il irait en cours, Duo l'ignorerait et se moquerait de lui avec les autres élèves. Même au lit il restait assez brutal, ne le regardant même pas et criant le nom d'un autre.
Il n'était qu'un substitut, il le savait mais il n'arrivait pas à le repousser. Il se leva et partit se doucher, il voulait enlever son odeur de sa peau.
Il changea aussi les draps avec un sourire amer. Il se dégoûtait lui même. Au Japon déjà il était rejeté à cause de la couleur de ses yeux et de ses cheveux peu communs aux Japonais.
A la mort de son père, il était venu à New York dans l'espoir que les brimades s'arrêteraient… il s'était trompé. Sa mère était internée dans un hôpital proche de son appart.
Il avait choisi New-York surtout pour ses traitements et son hôpital… il fallait juste les moyens et il se les donnait. Travaillant dur en dehors des cours pour garder sa bourse et enchaînant les petits boulots.
Son père lui avait laissé suffisamment d'argent ( l'assurance vie ) mais pas assez pour payer l'hôpital, son appart et son école de biotechnologie. C'est à peine s'il arrivait à joindre les deux bouts avec ses petits boulots, son héritage, l'aide de l'Etat et sa bourse.
A vrai dire, son père n'était pas son père biologique. Sa mère avait été violée il y a 19 ans et de ce viol était né Heero. Celle-ci l'avait très mal pris surtout qu'il était trop tard pour avorter quand elle avait appris la nouvelle.
A sa naissance elle essaya de tuer son propre enfant mais échoua, on la plaça temporairement pour dépression aggravée mais son état n'avait fait qu'empirer.
Son beau père l'avait donc élevé sans amour et dans une discipline de fer. Heero ne pouvant envier ce qu'il ne connaissait pas, il ne s'était jamais plaint.
Surtout qu'il savait qu'il était un enfant non désiré, on lui avait répété toute sa jeunesse. Il n'avait pas le droit à l'amour. Il était puni pour le simple fait d'exister et ça lui paraissait normal…
Le fait d'aimer quelqu'un ne pouvait pas le forcer à vous aimer en retour. Heero pouvait faire n'importe quoi comme payer les meilleurs soins à sa mère, arriver premier de sa classe avec deux ans d'avance… tout ça ne changerait rien.
Quand il rentrait de son école, il passait devant le parc et pouvait voir les enfants s'amuser avec leurs parents. A chaque fois il avait dans son regard cette petite lueur de tristesse. La même que lorsque son regard se posait sur Duo.
Il se coucha et s'endormit, il faut dire que Duo l'avait épuisé. Particulièrement en forme, ils avaient recommencé deux fois… D'ailleurs c'est Duo qui décidait de tout, du moment, du lieu et du nombre de fois.
Heero n'avait pas son mot à dire. La dernière fois, alors qu'il se lavait les mains dans les toilettes, Duo était arrivé par derrière l'entraînant dans une des cabines et le plaquant sans ménagement contre une des parois.
Ce jour là il avait dégusté surtout que Duo était énervé. Il l'avait fait se retourner, les deux mains contre le mur, légèrement penché en avant et les jambes écartées, là il l'avait pénétré sans préparation. Ça avait été assez douloureux.
Heero n'était là que pour le sexe, Duo ne le regardait jamais, ne l'embrassait jamais, ne le prenait jamais dans ses bras… Ils ne parlaient jamais ensemble. A vrai dire, Duo arrivait, le baisait et s'en allait comme si de rien était.
Il avait même le double de la clé de l'appart à Heero qui lui avait donné pour qu'il puisse venir quand il voulait. Et maintenant Heero regrettait un peu son geste… sans vraiment le regretter.
Il ne savait plus ce qu'il voulait… où il en était. Surtout que Duo était amoureux de Wufei, un mec de leur classe. Quand ils couchaient ensemble, c'était son nom que l'Américain criait pas le sien…
D'ailleurs, si ça continuait comme ça, Heero allait finir comme sa mère… en dépression. Il avait déjà fait deux tentatives de suicide avant de venir à New York.
Et depuis qu'il avait rencontré Duo, il avait pris comme habitude pour évacuer la tension et le stress de s'auto mutiler. Chacun son truc, Duo le sexe et lui la douleur…
Il était sûr que l'Américain avait déjà vu les fines cicatrices sur ses poignets mais ça ne lui faisait rien. Pourquoi se soucierait-il de lui ? Il n'était rien…
Le lendemain il se réveilla de mauvaise humeur, il devait aller à l'école, subir les moqueries de ses camarades, le regard froid de Duo… Il n'en avait vraiment aucune envie mais il ne pouvait pas se permettre de rater une journée.
Il s'habilla, un uniforme un peu trop grand pour lui (le dernier). Il n'était vraiment pas mis en valeur surtout avec ses petites lunettes rectangulaires qu'il devait porter pour lire.
Duo ne prenait même pas la peine de le déshabiller quand il lui faisait l'amour, si on pouvait parler d'amour. Il passait tout de suite à l'acte, sans préliminaires. Parfois il prenait le temps de le préparer d'autres non.
Quand il était chez lui, Duo lui enlevait ses habits sans enlever les siens. Le contact du jean et de la ceinture de Duo entre ses jambes lui faisait encore plus mal…
Heero ne se trouvait pas beau au contraire et pourtant si quelqu'un avait pris le temps de le regarder, il aurait vu ses muscles puissants, la finesse de ses traits… Duo le voyait sans le regarder… pas étonnant qu'il ne voit pas sa beauté.
Il ne prenait pas particulièrement soin de son apparence mais il suffisait qu'il passe chez le coiffeur, qu'il mette d'autres habits ( autre que l'uniforme ) et ses lentilles de contact pour qu'il soit métamorphosé. Mais pourquoi ferait-il tant d'efforts ?
De plus sa nature renfermée (avoir un père qui vous tape dessus en vous disant que vous n'êtes rien ou alors une erreur n'aide pas vraiment…) l'empêchait de dire quoi que ce soit contre les plaisanteries de ses camarades.
En fait, la vie d'Heero était un enfer… Heero prit son sac, ses clés et partit pour une longue journée…
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Tsusuku
Yunalesca
