Bonjour/Bonsoir :)

Etant déjà une véritable "Fannibal", je voulais essayer d'écrire quelque chose sur cette merveilleuse série totalement controversée, sordide à souhait, absolument "démentielle", brillament interprétée... Je pourrais continuer longtemps sur ses qualités :P Jamais une série ne m'avait autant fasciné en aussi peu de temps, ça reste un fait. Et j'ai donc été plus qu'enchanté, même surexcité quand j'ai su qu'il y aurait une saison 2.

Bref, je ne vais pas plus vous ennuyez si ce n'est pour vous dire qu'il s'agit d'une courte histoire qui me trottait dans la tête depuis l'épisode 10 et qui se situe juste après celui-ci. Et il y aura quatre ou cinq chapitres qui sortiront assez rapidement.

Une fois cette fiction achevée, il est possible que je continue mais pas sous forme de suite sur cette histoire qui a déjà son titre... J'en republierai une autre. Enfin, je ne sais pas trop encore. On verra déjà si celle-ci vous plaît :)

En tout cas j'espère que ça sera le cas.

Désolé s'il reste des fautes, j'ai essayé de faire au mieux.

CREDITS : Bien malheureusement l'univers de la série d'Hannibal ne m'appartient pas. Mais finalement c'est pas très grave quand on voit le travail impeccable qu'ils font en se basant sur le roman Dragon Rouge de Thomas Harris :D

Bonne lecture à tous :D


Il nageait dans la nuit, jusqu'à la rive, sur ce lac parfaitement calme dont la clarté de la lune éclairait la moindre surface de reflets argentés. Ses mouvements de brasses étaient fluides, le courant le portait aisément jusqu'à la terre. L'eau caressait allégrement sa peau qui frémissait d'un étrange bien-être sous le froid mordant.

Dès qu'il eut rejoint la berge, complètement nu, il se tint debout laissant la chair du sol glisser sous ses pieds. Il ne frissonnait pas malgré l'humidité et le froid insistant de l'air et de l'eau qu'il avait quitté. Sous le gel qui ne cessait de prendre de l'ampleur, le regard comme vide, il fit un tour d'horizon de la parcelle ronde, entourée d'eau et recouverte seulement de cette matière brune et opaque.

La lumière de la lune s'estompa sous l'apparition d'un nuage aussi sombre que l'onyx. Pendant plusieurs secondes, aucun son ne filtra, le néant se fit. Il ne pouvait même pas distinguer sa propre respiration, ni sentir son cœur tambouriner alors que l'angoisse se propageait soudain partout en une chaleur ardente, suffocante.

Brusquement, le bouillard qui cachait l'unique clarté du ciel s'effaça en un instant. Et contemplant droit devant lui, il vit la silhouette de l'imposant cerf. Son pelage s'harmonisait parfaitement au terroir obscur. Ses bois et son regard perçant reflétaient la lueur de la rondeur pendue haut dans ce ciel d'encre.

La bête s'approcha alors d'un pas, le poussant à émettre le même geste. Ils avançaient l'un vers l'autre exactement dans la même cadence. Quand ils ne furent finalement plus qu'à un pas de l'autre, ils se contemplèrent cherchant quelque chose dans les yeux de l'autre.

Curieusement, l'homme voulait caresser la bête, sentir son poil sous sa main, comme la terre sous ses pieds. Cette substance morbide qui couvait en son sein des millions de morts. Une partie de lui se sentait connectée à eux, chacun d'entre eux. Mais l'animal devant lui était le seul être qui lui échappait. Il voulait le connaître car étrangement, il n'arrivait à la comprendre pleinement. Il avait un secret. Un secret qu'il essayait de découvrir sans relâche.

Il tendit la main vers son museau mais s'arrêta dans son geste au moment où la créature émit un mouvement de la tête dans sa direction. Elle se rapprocha de sa main puis tout d'un coup, le garçon senti sa langue épaisse et rugueuse le lécher pleinement.

Peu après, il récupéra son dû puis le leva en direction du ciel pour mieux l'observer.

Du sang… Ses doigts, ses phalanges, sa paume… Il en était tout imprégné.

Il scruta de nouveau l'être devant lui, effrayé mais curieusement attiré par la force, le pouvoir et la prestance qu'elle dégageait.

Le sang goutait de sa main comme si le flot ne pouvait plus s'arrêter. Il savait que tenter de l'effacer n'aurait rien fait.

Au lieu de ça, il ne sut pourquoi mais comme hypnotisé, fasciné, il laissa retomber sa main presque au ralenti et se décida à toucher l'animal. Il n'était qu'à dix centimètres, cinq… Il le frôlait du bout des doigts imprégnés de ce coulis vermillon…

Le souffle court, le cœur sur le point d'exploser, Will s'éveilla à la vie.

Son corps expulsait la moiteur et la sueur de tous les pores de sa peau. Il était plus fébrile qu'une feuille entre les vents d'Automne. Il pleurait sans même en avoir conscience. S'il avait eu quelque chose dans l'estomac, il l'aurait probablement déjà régurgité.

Reprenant moyennement conscience, il tenta de se lever malgré le tambourinement infernal digne d'une véritable parade qui martelait son crâne. Dès l'instant, où ses pieds touchèrent le plancher, il se leva avec difficulté sur ses deux jambes. Il fit un pas, puis deux quand un tremblement violent dans sa cuisse le fit s'écraser rudement sur le parquet.

Il resta recroquevillé là, espérant que le mal-être douloureux passe. Le moindre de ses muscles étaient engourdis, presque endoloris. La respiration lui manquait. Il maudissait son corps de le mettre dans de tels états. Ces rêves torturaient sa chair et sa psyché un peu plus chaque jour. Et l'empathique ne savait plus comment les contrôler. D'ailleurs avait-il eu un jour le moindre contrôle sur ses cauchemars.

Probablement que non.

Toutefois, jamais auparavant, ils n'avaient eu une telle emprise sur sa propre réalité. Surtout qu'il avait déjà songé dans son sommeil à bien pire que la rêverie de cette nuit. Qu'est-ce qu'elle signifiait ? Quel genre de tour aimait lui jouer son subconscient ?

Son esprit essayait de lui faire comprendre avec un acharnement intempestif. Malgré tout il n'arrivait pas à ouvrir les yeux. Son cortex cérébral, peut-être même son âme restait aveugle à ce qu'il cherchait désespérément à saisir. Comme s'il s'agissait là de la partie manquante du puzzle qui assemblerait toutes les autres. La pièce absente qui l'aiderait à réaliser ce qui était enfoui sous la surface. Mais il n'était pas sûr d'être préparé à y faire front.

Après quelques secondes, couché sur le bois frais qui s'opposait à la chaleur de sa peau, Winston, le dernier arrivé de sa famille recomposée, vint jusqu'à lui sentant probablement que la crise était plus grave cette fois-ci. Il le renifla, couina et vint lui lécher le visage.

- T'en fais pas mon vieux. Ça va passer.

Tandis qu'il cajolait mollement sa tête, les traits quelque peu déformés, le chien vint se coucher à ses côtés attendant que son maître finisse par se remettre debout. Chose qui n'arriva que quelques minutes plus tard.

Il prit alors soin de troquer ses vêtements pour des propres, de passer par la salle de bain afin de s'humidifier le visage et la nuque puis changea une fois encore les draps. C'était pratiquement devenu un rituel de toutes les nuits depuis quelques semaines.

Comme d'ordinaire, il repartit se coucher étant donné qu'il était encore trop tôt pour rester éveillé jusqu'au petit matin. Il espérait seulement ne plus avoir à subir de mauvais rêve.

Alors avant de fermer les yeux, il pensa très fort à un moment où il s'était senti parfaitement serein, tranquille. Ils étaient si rares qu'il lui vient naturellement. Il perçut l'apaisement l'envahir dans l'instant alors que la mécanique incompréhensible de son don lui permettait d'éprouver la sensation de la pression de cette main sur son épaule. Une main aussi robuste que délicate, aussi ferme que rassurante. Et cet air d'opéra qui comblait la perception de ce moment du passé.


Il était en plein cours, présentant à sa classe le cas d'une affaire résolue quelques années auparavant, très intéressante sur les coutumes changeantes dans le choix des victimes et des tueries commises par le meurtrier. Les images défilaient, toujours plus affreuse, sans cesse plus sanglantes… C'était son quotidien. Pendant ses cours il arrivait à le gérer. Tant qu'il n'avait pas à revêtir purement la peau de tous ces tueurs qu'ils faisaient étudier à ses étudiants, tout allait plus ou moins bien.

Finalement, la rétrospective s'arrêta sur le criminel dont il était question et en guise de conclusion Will déclara, avec une passion non dissimulée pour le métier qu'il faisait :

- Drew Farrel était un homme classique. L'inconnu de la foule qui a avancé dans sa vie sans réel changement notable. Et c'est ce qui a façonné sa façon de tuer. Chacune de ses victimes étaient la représentation de la transformation qu'il voulait imposer à sa vie. Il voulait prendre le contrôle. Avoir du pouvoir sur son existence. Se libérer des contraintes.

Il s'arrêta un instant, reprenant son souffle, le regard intense, basculant un instant vers la photo de l'homme pour revenir à ses étudiants en ponctuant :

- Les choix variables de ses victimes et ces modes de tueries ont été de loin ce qui a permis de tarder à l'arrêter. Voilà ce qui fait de lui, le type même de tueurs qu'il est extrêmement difficile d'attraper. Quand vous enquêtez sur un homicide, insinuez-vous dans la scène, envisagez toujours toutes les possibilités car un jour ou l'autre une erreur peut être commise et l'enquête pourrait alors trouver tout son sens. Il suffit d'un indice, d'une coutume mineur pour résoudre une enquête. Drew Farrell a fait une erreur. Il a laissé sa nature le rattraper. Son manque d'imagination et sa difficulté à provoquer un processus de développement dans sa vie aura permis de créer un profil avec la victime numéro cinq et des similitudes qui ont été retrouvé sur trois des précédentes. Malheureusement, tous ne commettent pas ce type de négligences dans leurs crimes.

Il fit un tour d'horizon, content de voir ses élèves tous captivés quand il déclara finalement en éteignant le moniteur :

- Bien, on va s'arrêter là pour aujourd'hui. Vous pouvez disposer.

Comme chaque fois, ils quittèrent tous les lieux dans le calme, venant très rarement lui poser une question à la fin du cours. Il savait que son comportement éloignait les gens autour de lui. D'ailleurs, il n'en était pas mécontent. De part les troubles quasi autistiques dont il était sujet, il se caractérisait souvent par des anormalités dans ses connexions sociales, une utilisation atypique du langage et son manque d'intérêt flagrant envers les choses qui l'entouraient.

Il n'avait que ses chiens récupérés sur le bord de la route et tous ces tueurs qu'il étudiait dans le tréfonds de leurs esprits à travers cette aptitude innée qui était sienne.

C'était éprouvant. Ça le rendait particulièrement instable. Néanmoins, s'il continuait, c'était qu'il aimait ça au fond. Il y avait un magnétisme saisissant et dévorant pour chaque infamie qu'il avait entraperçut dans sa vie. Son goût prononcé pour tous ces crimes aurait probablement raison de lui et de sa santé mentale. Toutefois, c'était là l'un des rares attraits qu'il avait dans la vie. Plus qu'un attrait, une passion maladive qui prenait le dessus sur lui, le grignotait aussi surement que les pluies acides rongeaient les sols.

- Will… J'ai besoin de vous.

Installé derrière son bureau, il n'eut pas besoin de lever le menton pour reconnaître son nouvel invité. À croire qu'il l'attendait toujours derrière la porte de sa classe.

- Bonjour Jack. Lâcha Will derrière ses lunettes, légèrement agité et angoissé tandis qu'il devinait pertinemment ce qui l'amenait ici.

- On a une affaire. Vous embarquez avec moi. Les autres sont déjà en route. On doit se rendre à Shiloh en Pennsylvanie.

- C'est pour quoi cette fois ?

- C'est assez confus. La police sur les lieux n'a pas été très claire. Je suppose que c'est donc un travail fait pour vous.

- Fait pour moi, hein ? Ce que les autres ne perçoivent pas, je suis le seul à voir. S'exclama-t-il mi-calme mi-nerveux, tout à fait énigmatique.

- Vous êtes sûr de vous sentir prêt pour celle-ci ?

« Celle-ci ». Rien qu'une autre scène de crime dont il allait devoir encore s'imprégner en même temps que les pensées, la conscience, les émotions et les desseins du tueur…

- Allons-y.

Il rangea ses affaires et suivit Jack de prêt, dans une cadence ajustée à la sienne.

Prêt d'une heure et demi plus tard, à treize heures passées, ils arrivèrent enfin à destination du petit terrain de baseball d'Herman Drive à Shilloh, sous l'air glacial de l'hiver. En descente du véhicule sur le bord de la route, il vit des voitures de patrouille garées un peu partout. Le shérif du comté, ses adjoints et les quelques agents du FBI appelés sur place s'affairaient ici et là à accomplir leur tâche. Une barrière avait été installée pour empêcher les habitants du patelin de passer alors que la rumeur de deux victimes adolescentes avait circulé dans toutes les oreilles rendant les familles tout à fait hystériques.

Tant de souffrance. Tant de peine… chez ses parents qui ignoraient si leurs enfants gisaient raides morts dans des conditions qui méritaient sa venue. Le surplus émotionnel était plus difficile à encaisser lorsqu'il y avait tant de gens autour de lui.

Fort heureusement, Jack et lui passèrent rapidement les clôtures quittant les vociférations de la foule. Ils rejoignirent Beverly et les deux autres médicaux-légaux, Price et Zeller, près des tribunes où une partie de leurs matériels étaient entreposés. Ils se saluèrent poliment quand le regard de Will fut immédiatement attiré par la scène.

Sur la zone du lanceur, sur ce terrain à l'herbe abimée par l'hiver, délimité par un sable de grains rosés, couvaient le corps sans vie de deux adolescents; mâles étant donné les corpulences.

De si loin, il pouvait déjà entendre au fond de lui le susurrement de l'histoire qu'ils avaient à raconter. Pourquoi eux ?

- De quoi il s'agit exactement ? Demanda Will le ton doux, trouble, les yeux toujours rivés sur les victimes.

- Eh bien, il s'agit de deux garçons, des adolescents, tués chacun d'une balle dans la tête… La police a d'abord pensé à un suicide collectif.

Will se tourna vers Beverly plus qu'intrigué, lui demandant du regard de poursuivre avec les éléments qu'ils avaient déjà en leurs possessions.

- Cela dit, il n'y a aucun résidu de poudre sur les victimes et les impacts des balles ne concordent pas à la position dans laquelle ont été retrouvés les deux corps et les deux armes - qui n'étaient par ailleurs pas chargées. Il y avait forcément au moins une troisième personne. Bref, après ces premières estimations, on a replacé la scène telle quelle était pour toi, Will.

- Merci Katz. Déclara Jack puis se tourna vers le profiler. Allons-y.

Ils passèrent les tribunes et atteignirent rapidement la chair froide des deux garçons. Will les observa, un à un, puis chacun d'eux en même temps. Il tourna doucement autour, captant la scène, s'insinuant en elle. Leurs corps étaient tournés l'un vers l'autre. Leurs armes reposant dans leurs, dirigées directement en plein visage de leur vis-à-vis. L'explosion des trous percés dans leur crâne avait provoqué l'éclaboussure de nombreux morceaux de leur matière grise répandus sur de larges traînées pourpre, parfaitement abstraites.

Mais c'était dans leur visage, dans les dernières émotions qu'ils avaient exprimés qu'il trouva l'inspiration, l'imagination, la vérité de l'action des sentiments de cette tierce personne. L'assassin. Il le percevait, il venait à lui. Il allait lui céder sa place.

- Bon, on te laisse. Préviens-moi quand tu as quelque chose.

Ce fut les derniers mots qu'il entendit alors qu'il resta totalement immobile. Tout le monde fut écarté de lui. Hors de son champ de vision.

Il ferma les yeux, le mouvement circulaire de sa pendule interne laissa libre cours à la malédiction qu'était son don.

Le sang, les bouts de cervelles éclatées retournèrent à leur point d'origine. Les trous se refermaient. Les garçons se tenaient debout, le revolver devant le visage de l'autre. Effrayés, paniqués. Puis finalement en train de s'échanger quelques balles, totalement détendus et relaxés.

Et je suis là, tapi dans l'ombre des gradins. Je les observe de loin. Je les ai suivis alors qu'ils venaient s'entraîner. Ces deux compères si proches. Ces deux amis inséparables. Je veux les tester. Je veux voir à quel point leur lien est puissant.

Je m'avance vers eux, clairement déterminé. Je tiens l'une des armes, elle se balance contre ma cuisse. Il m'entende alors arriver et se retournent vers moi, inquisiteur mais toujours souriant

Toutefois dès que je lève mon revolver, le sourire s'efface de leur visage. Dès à présent, j'ai toute leur attention. Ils ont peur, je le vois. Mais pour eux, tout se passera bien. Tant qu'il passe le test tout ira pour le mieux.

Je leur ordonne de se regrouper sur la zone du lanceur. Ils s'exécutent mécaniquement. Ils ont peur et savent qu'il n'ont d'autre choix que de m'obéir. Enfin regouper, c'est ce moment que je choisis pour leur présenter mon plan. Je veux expérimenter leur attachement.

Je leur tends une arme chacun mais ils ignorent qu'aucune d'elle n'ait chargée. C'est la toute la beauté de cette épreuve. Je jubile à l'idée de comprendre, de voir, de ne plus me sentir délaissé. Passeront-ils le test ? Accompliront-ils ce que je cherche à réparer ?

Les braquant l'un après l'autre, je leur impose de dresser les canons sur le visage de leur partenaire. Ils sont terrifiés, totalement apeurés alors que le métal se lève de leur main tremblotante.

Et c'est là que tout devient intéressant. Le but est simple : dans un temps imparti, le premier qui abattra l'autre aura la vie sauve. Dans le cas contraire, à la fin du compte à rebours, les deux mourront.

Mais ça, c'est ce qu'ils croient.

Ils sont les meilleurs amis. Jamais ils ne blesseraient l'autre, n'est-ce pas ? Tout se finira bien. Ils ne s'abandonneront pas.

Pourtant, larmoyant, l'un des deux accomplis cet ignoble premier pas. Le déclic de l'arme s'opère tandis que l'autre ferme les yeux sous la peur et appuie sur la gâchette quasiment au même moment.

Aucun d'eux ne saisit. Ils semblent heureux d'être en vie, s'imaginant probablement une seconde à une très mauvaise blague.

Malheureusement pour moi, profondément déçu et blessé par leur attitude l'un envers l'autre, je mets fin à leur vie. Il ne la mérite pas. Comme je ne mérite pas la mienne.

Je les abats efficacement mais tristement. Les détonations puissantes, fracassantes les atteignent si vite qu'ils meurent presque dans la même seconde. Je suis déchiré. Je ne comprends pas. Ils n'ont pas passé mon épreuve… Qui le pourra ?

Quand Will revint dans la réalité, la respiration saccadée, légèrement convulsant, il eut bien du mal à se tenir sur ses jambes. Elles étaient flageolantes et avaient du mal à soutenir son poids. Ces excursions dans le cœur des tueurs devenaient plus impérieuses à chaque fois. Comme si, à l'instant où il se perdait en eux, dans leur émotions, leurs ressenties… il y laissait une part de lui.


Voilà, c'est tout pour cette fois.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé :)

A très vite !