"Qui veut bien m'adopter?" moi, bien sûr! J'adorerai! ^^ seulement ce n'est pas aussi simple. Fiction triste qui se finit mal, mais bien écrite, je peux vous l'assurer. En revanche je déteste les fins tristes (ce qui risque de faire de moi une écrivaine médiocre) c'est pourquoi cette fiction a une suite, une deuxième fiction en cross-over qui rétabli la balance. J'ai aussi fait cette fic parce qu'il n'y a pas assez de fic astro boy en français à mon goût U_U il est temps de remédier à ce problème.
Cette fic est destinée uniquement à ceux qui aiment vraiment lire, parce que j'ai prit mon temps pour l'écrire, à la Rowling (potter, vous connaissez, nan?) c'est-à-dire que je ne condense pas l'histoire, je raconte beaucoup de choses, pour ceux qui aiment avoir des détails. Sinon, passez votre chemin, j'ai d'autres fics plus expéditives en stock ^^
Ce qu'il y a d'étonnant avec les rêves, les délires et autres choses que provoque le subconscient, c'est la quantité d'informations qu'ils font défiler pendant notre inconscience. Et le plus intéressant, d'ailleurs, c'est qu'à notre réveil, le plus souvent on a déjà oublié toutes ces choses.
Rien d'étonnant, de ce fait, à ce qu'Il se réveille lentement et douloureusement en ayant oublié les cauchemars qu'il avait fait de son père, du professeur Elephun, du président Stone et surtout de l'Esprit de Liberté, qui l'avait littéralement anéanti et éjecté de son seul foyer.
Aussi, il grommela douloureusement en reprenant conscience de son corps qui devenait moins douloureux et moins engourdi avec les secondes. Le poids de sa tête décru de façon nette et régulière et sa vision se précisa.
Sur une tête de robot mort.
La surprise lui arracha un cri.
Le bonjour guilleret et soudain de la tête présumée morte lui en arracha un deuxième et le projeta au sol. Sol qui remua sous lui. Il se débattit furieusement pour échapper à ces mains qui l'agrippaient sans comprendre un mot de ce qu'il entendait. Parce qu'ils parlaient; ces robots à l'article de la mort trouvaient encore la force de parler, de l'attraper, de le cerner...
Terrorisé , il fit de grands mouvement des bras pour les envoyer valser puis tenta de prendre son envol. La peur que ces choses (qui étaient des confrères) lui inspiraient, conjuguée à la douleur d'avoir tout perdu aurait pu le désorienter complètement, mais à son étonnement, il parvint sans trop de difficulté à s'arracher immédiatement du sol mouvant et métallique et à gagner à la fois en vitesse et en altitude. Il survolait ainsi ces plaines désolées, parfois grouillantes, macabres, sans s'arrêter, à chercher un endroit où il se sentirait plus en sécurité. Mais partout où il regardait, tout n'était que désolation.
C'était la Surface.
Ce monde, résumé par les adultes comme quelque chose d'indistinct, de probablement dangereux, et dont ils se fichaient pas mal, ce monde, il en faisait maintenant partie, qu'il l'ai décidé ou non. Son monde à lui venait de s'écrouler. Il n'était pas celui qu'il prétendait être, il n'avait aucune identité, il avait perdu son père qu'il aimait plus que tout, Orin qui prenait si bien soin de lui, il perdait son quotidien qu'il vivait si bien, les journées faciles à l'école, les moments de détente, même les moments de travail...
Il avait tout perdu.
Ce constat lui fit fermer les yeux quelques secondes, la douleur lui étreignant la gorge.
Il n'avait que treize ans, et il venait de perdre tout ce qu'il avait, et ce qu'il avait de plus cher.
Et il avait cessé de regarder devant lui. Cette erreur lui valu de percuter un immense monticule, qu'il eu le temps de voir en ouvrant les yeux un dixième de secondes avant l'impact. Le choc fut rude, mais ne lui causa pas trop de mal. Cependant, il était tellement abattu que la douleur lui semblait plus forte que jamais. Il dégringola jusqu'en bas et reçu quelques débris avant que la tour de ferraille ne se stabilise. Il gardait les yeux fermés. Quelques secondes plus tard, il les rouvrait, avec l'espoir que tout ceci n'était qu'un cauchemar, qu'il allait se réveiller en retard pour l'école, qu'il se ferait réprimander par Monsieur Moustache, mais rien n'avait changé, seules demeuraient les carcasses de robots, suffisamment détruites pour un terrible spectacle, mais pas assez pour qu'on oublie qu'à la base, elles avaient été construites sur le modèle humain, donnant l'impression d'une immense fosse commune.
C'était un cimetière. Un cimetière de robots.
Il se tenait debout, regardait désespérément autour de lui.
Il était robot, il était forcé, malgré lui, de constater que ce qu'il avait devant lui était une hécatombe, une fosse commune pleine de cadavres. Un sanglot peina à sortir de sa gorge, ses jambes défaillirent sous son poids. Il tomba en arrière et resta assis, finalement se tint le ventre des deux bras pour se calmer et apaiser les frissons qui le parcouraient. Voyant que ce n'était pas très efficace, il ramena ses genoux près de lui et en approcha son menton.
Où aller, que faire, maintenant? Il n'avait plus de maison, plus personne pour s'occuper de lui, le conseiller... Tout ce qu'il savait, c'est qu'il ne supportait pas cet endroit. Au bout de quelques minutes insupportables, il se choisit comme premier et unique but de fuir cet endroit, de trouver un lieu qui puisse devenir son nouveau foyer. Mais cette idée lui fut presque insupportable, elle aussi: il n'avait qu'une maison, rien ne la remplacerait. Il se secoua et se remit debout, prenant enfin conscience que son corps lui était encore douloureux, pas tant de ses chutes, mais plutôt de l'Esprit de Liberté. Son épaule droite lui faisait de plus en plus mal, à présent.
Il s'envola à nouveau en entendant des robots parler. Il ne voulait surtout pas les entendre s'adresser à lui. Et pour dire quoi? Il ne voulait pas le savoir. Il voulait changer d'air, pour commencer, et trouver des gens.. des gens qui pourraient l'aider comme Orin le faisait, comme Elephun le faisait aussi parfois..
Comme son père le faisait...
Il volait tout en réprimant ses sanglots. Tenma n'était pas son père. Il n'était le fils de personne.
~~~~~~ O ~~~~~~
Cora marchait en tête du groupe. Avec elle, son coéquipier de chasse habituel: Zain, puis Widget et Sludge qui avaient décidé de l'accompagner depuis quelques temps, et bien entendu Poubelle, le robot-chien-poubelle-chasseur-de-robots qui les accompagnait toujours lorsqu'ils partaient trouver des pièces de robots pour Têt'd'œuf. Justement, les deux faux-jumeaux se disputaient encore, restant à la traine.
"Vous avez pas bientôt fini?" fit Cora, lasse.
"C'est lui qu'a commencé!"
Cora soupira de fatigue. La journée promettait d'être longue. Zain, compatissant, lui tendit son sandwich (qu'il venait d'entamer)
"T'en veux un bout?"
En voyant l'aspect peu engageant du fromage (et une tâche sombre sur le pain), elle grimaça.
"Non merci, j'espère ne pas mourir si jeune."
Zain haussa les épaules et s'apprêtait à reprendre une bouchée quand il vit Poubelle qui s'agitait.
"Eh, qu'est-ce qu'il y a?"
Poubelle, tout à coup, se mit à aboyer et à sauter sur place, avant de courir.
"Attends, Poubelle! Attends!"
Il poursuivit l'animal avec Cora tandis que les jumeaux, alertés par le bruit, s'empressaient de les rattraper. Cora entendit, en s'approchant, du bruit qui ne venait pas d'eux. Quelqu'un trébuchait dans les décombres de robots démembrés, tombait peut-être. Il semblait beaucoup remuer en tout cas. Sûrement un modèle récent dont les piles étaient encore assez chargées. Et pour que ce modèle aie encore de l'énergie, c'est qu'il devait tout juste arriver, et donc d'être extrêmement récent, donc performant, donc intéressant pour Têt'd'œuf. En courant, elle jeta un œil à Zain qui d'un sourire lui indiqua qu'il avait eu le même raisonnement. Ils s'appliquèrent à se rendre les plus discrets possible tout en indiquant à Poubelle de faire de même. Poubelle, tenant à peine en place, eu de la peine à se contenir. Ils cessèrent de courir et s'approchèrent doucement, cachés par un des nombreux monticules du cimetière de robots. Puis ils se décalèrent lentement et virent l'objet de leur traque.
Cora étouffa un léger cri de stupéfaction.
Un enfant pas plus grand que Zain se tenait là, une main sur l'épaule qui devait lui faire mal, les pieds s'enfonçant dans les menus débris qui s'affaissaient sous son poids. Il marchait tant bien que mal, l'équilibre précaire, tentant - apparemment - de se diriger vers l'horizon le plus proche, c'est-à-dire la fin du cimetière la plus proche de lui. Il ne les avait pas encore vu, mais poubelle trahi leur présence. Il sursauta et les vit en même temps que Widget et Sludge arrivaient. Cora soupira.
"Ce n'est qu'un enfant, laissez tomber!"
"Quoi?" s'étonnèrent les petits jumeaux. Zain s'exaspéra, donnant des coups de pieds à Poubelle:
"Stupide boîte de conserve!"
Le garçon qui leur faisait face était trop pris au dépourvu pour poser des questions. Il n'avait pas réellement imaginé qu'il put y avoir des gens sur la Surface, et n'avait rien préparé pour un cas comme celui-ci, bien que son seul désir, auparavant, fut d'en rencontrer. Cette occasion aurait dû être idéale, pourtant, elle enterra sa joie plus profondément encore.
"Laisse, c'est rien" fit Cora. "N'empêche, j'ai rarement vu Poubelle s'exciter comme ça" ajouta-t-elle, intriguée tandis que l'animal se débattait sous Zain. Cora cru bon d'ironiser: "Tu serais pas un robot, à tout hasard?"
Les deux jumeaux pouffèrent gentiment avec elle mais la réaction du garçon les cloua définitivement sur place. Face à ces enfants, il venait de réaliser qu'il ne serait jamais comme eux, et sachant comment on traitait les robots à Metrocity, il ne pouvait supporter l'idée d'être sous-considéré. Déçu, amer et désespéré, il rétorqua:
"Et alors?"
Le silence se fit. Son visage se marqua de tristesse. Il n'eut qu'une idée en tête: fuir ces enfants qui jamais ne le considèreraient comme un des leurs, alors qu'ils auraient dû. Il fit un pas de côté.
"Qu'est-ce que ça peut vous faire?"
Après ces quelques mots qui auraient dû lui redonner du courage, il fit quelque pas à l'opposé des enfants et décolla.
Les réacteurs finirent de les stupéfaire. Ils n'en revenaient pas. Et Têt'd'œuf aurait probablement du mal, lui aussi, à y croire. Ce qui expliqua que Zain se mit à fulminer contre lui-même, tandis que les jumeaux essayaient de réaliser si oui ou non, ce qu'ils avaient vu était réel ou un effet d'optique. Quand à Cora, parmi toutes ces questions s'en ajoutait une autre: pourquoi cet enfant-robot avait-il eu l'air si accablé de tristesse alors qu'il s'en allait?
Voili-voilou, n'hésitez pas à poster pour faire des critiques, mais je vous préviens: la longueur du texte n'est pas un argument valable! Je fais durer l'intrigue exprès, c'est comme ça ;P
