Disclaimer : Les personnages, les lieux et l'univers de Sherlock appartiennent à Sir Arthur Conan Doyle, à la BBC et aux co-créateurs de la série, Mark Gatiss et Steven Moffat. J'aurais vraiment vraiment aimé avoir inventé tout ça mais ce n'est malheureusement pas le cas, seul le scénario provient de ma petite tête ! Je rappelle aussi que je ne gagne rien à poster cette histoire.

Note : Un grand merci à ceux qui ont posté une review sur Dans un champ de fleurs en papier et aux auteurs qui m'ont ajouté en favorite, vous avez fait une heureuse : ). Cette fic là est totalement différente de l'autre, le but étant de faire un petit chapitre par objet et donc plusieurs chapitres mais j'espère que vous aimerez quand même ^^

Et maintenant je me tais et je vous souhaite une bonne lecture !


Elle était restée là.

Au début John n'avait pas réellement su pourquoi il ne se débarrassait pas de sa vieille canne. Elle ne lui était plus d'aucune utilité et incarnait tous ses anciens démons, ces nuits de panique où il se réveillait dans un sursaut glacé, les regards débordants de pitié des passants qu'il croisait, la trace indélébile que la guerre avait laissée en lui.

Mais alors pourquoi l'avait-il gardée ?

Pourquoi la canne trônait-elle toujours dans le hall, savamment en équilibre sur le mur, juste devant la porte qui reliait le 221B Baker Street au reste du monde ?

John avait ressassé ces questions jusqu'à ce qu'un jour la vérité lui apparaisse, limpide et évidente.

Bien sûr.

Il l'avait laissée là parce que c'était la meilleure place qu'elle pouvait avoir.

La seule place où il pouvait la voir chaque jour. Et parce qu'à chaque fois qu'il apercevait la silhouette de cette vieille canne, une image lui sautait aux yeux : celle de deux hommes, affalés contre ce même mur, riant en choeur tout en essayant de reprendre leur souffle - sans succès. L'image de sa première aventure avec Sherlock, de son emménagement au 221B, de l'amitié, de la bonne humeur, de l'adrénaline, de la joie de vivre retrouvée.

Alors chaque fois qu'il embrassait cette tige de métal du regard, John ne pouvait pas réprimer un sourire.

Et il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que sa vie aurait été bien différente s'il n'avait pas accepté de suivre Sherlock Holmes ce jour-là, malgré toutes les recommandations qu'on lui avait faites dans le sens inverse.

Cette simple canne lui rappelait sans cesse tout ce que son génie de colocataire avait apporté à son existence et tout ce qu'il lui devait pour l'avoir tiré de la dépression dans laquelle il s'enfonçait. Il soupçonnait d'ailleurs parfois que Sherlock percevait également dans la canne le symbole de toute la gratitude de John à son égard et le souvenir de leur première rencontre.

Et au fond, cela constituait une raison suffisante pour garder la vieille canne.


Voilà, c'est la fin de ce premier chapitre ! Le prochain (que je posterai je ne sais pas quand) sera consacré à un certain motif qui fait toute la renommée du 221B Baker Street...

N'hésitez pas à laisser une review pour dire ce que vous en avez pensé, c'est toujours agréable et utile ! Merci d'avoir lu et à bientôt peut-être : )