Série : Les inachevés

Disclaimer : Au sein de cette histoire, je manipule les personnages et l'univers d'Harry Potter qui appartiennent à qui de droit. Il sera également fait mention de plusieurs contes qui sont des histoires originales qui m'appartiennent donc.

Bêta : Aucune. A ce jour je recherche une bêta qui serait ok pour me suivre sur plusieurs fanfictions Harry Potter non terminée. Autant pour parler d'orthographe, de conjugaison (outch) que du contenu même des textes. (Attention, âme sensible s'abstenir néanmoins, j'écris souvent des textes violents).

Rated : M (notamment en raison de violence morale)

Warning I : J'espère sincèrement que vous lirez les warnings, il y en aura régulièrement tout le long du texte. Ils sont importants ! Cette fanfiction est un MPREG. Deux hommes vont avoir un bébé ensemble. Vous ne voulez pas en entendre parler ? Rendez-vous sur une autre fanfiction ^^ Il s'agit également d'un léger UA d'Harry Potter qui se base globalement sur le même univers mais dont la guerre et les réactions collectives des Mangemorts ont été modifié. La liste des personnages vivants est donc différente.

Warning II : Cette histoire n'est pas terminée. Je ne voulais pas la publier pour cette raison. J'ai écrit plusieurs histoires que je n'ai pas fini … Résultat : je ne publie plus, je n'ai plus de retour, … et vous ne lisez jamais ces fanfictions. J'ai réfléchi et je me suis rendue compte que parmi les fanfictions qui m'avaient vraiment marqué, que je n'aurais pas voulu loupé, un certain nombre étaient inachevées et aussi frustrant que ce soit, j'ai pris plaisir à les lire. Du coup, ma décision de ne pas pas publier est peut-être mauvaise. Si vous êtes prêt à me suivre là-dedans, je vais publier une série « les inachevés » et on verra … Donc les amateurs d'histoire complète qui tiennent absolument à avoir le fin mot de l'histoire … Ne lisez pas ) Ou en tout cas, pas tant que le petit voyant « complet » ne s'est pas affiché, qui sait un miracle pourrait se produire ^^'

Je tiens néanmoins à préciser qu'actuellement le texte fait 16.000 mots répartis en 8 chapitres. Il y a donc tout de même un peu de lecture ^^

Prologue :

Rémus avança dans le hall d'entrée du Square Grimmaurd. C'était toujours étrange de revenir ici. Il avait connu cette demeure terriblement sombre, à différente période de son évolution. Il l'avait vaguement connu sous le joug de Walburga, puis plus longtemps sous les cris de son tableau … Et à présent, il avait cru qu'avec un coup de peinture et un peu de joie, ces murs paraîtraient moins sinistres. Ce n'était visiblement pas le cas. De maison dite familiale, elle était devenue une vieille bâtisse abandonnée à l'odeur de poussière puis la vie avait repris en transformant ce lieu en quartier général. L'odeur n'était pas partie. Tout sentait le vieux, tout amenait les éternuements au bord du nez. Aujourd'hui Sirius y vivait à temps complets et pourtant, cet état n'avait pas su évolué. Non pas que Sirius soit un souillon. Non, Rémus avait vu son ami user de plusieurs sorts de propreté en vain, jeter du mobilier, racheter du neuf, changer des tapisseries, aérer les pièces et faire souffler des rafales à l'intérieur. Comme douée d'une raison propre, la maison ne semblait pas vouloir oublier. A présent, ce lieu sinistre cumulait les rôles de maison familiale et de quartier général, sans se départir de la poussière ambiante. Sirius et son jeune époux vivaient là et accueillaient toujours les réunions de l'Ordre. Les protections particulières sur la maison en faisaient le lieu idéal, même si bien des membres restaient soupçonneux suite au mariage. Rémus ne pouvait le leur en vouloir, c'était également son cas. Il n'avait pas envie d'être là … Il n'avait pas envie de se confronter, encore, à la réalité de la situation.

En bon Gryffondor, il fit deux pas de plus dans le hall et le tableau de Walburga se mit à hurler des insanités sous son voile opaque, trahissant sa présence aux occupants des lieux. La femme semblait avoir un sixième sens pour savoir qui se trouvait face à elle, s'il en croyait les insultes lupines qu'elle lui jetait à la figure. Une référence aux puces qu'il pouvait partager avec Sirius lui révéla qu'elle n'appréciait toujours pas son fils. Il aurait cru que le mariage la détende un tant soit peu. Mais qu'attendre au juste d'un tableau ? Quel degré de réflexion ?

Sirius descendit bruyamment les escaliers et le salua chaleureusement, sans se préoccuper de la voix criarde de sa mère, comme s'il ne s'agissait que d'un fond sonore un peu trop habituel. Il était content de voir son meilleur ami. Depuis le mariage, ils avaient peu de visite. Ce n'était pas particulièrement étonnant, cela rendait seulement la situation encore un peu plus lourde pour lui. Rémus rendit son salut joyeux à son ami et ensemble, ils discutèrent des dernières nouvelles de la guerre. Le tableau finit par se calmer, peut-être pour se tenir aux courants de cette guerre froide, que tout le monde taisait alors que chacun en avait conscience. Après les dégâts tout autour de Poudlard ignorer la guerre aurait été impossible. Seulement, le décès de Vous-savez-qui abattu par le Survivant avait mis fin à la guerre officielle. Après tout, sans leader, ces Mangemorts devaient disparaître d'eux-mêmes. C'est ainsi que les sorciers avaient admis l'existence de la guerre après la victoire finale et refusaient l'idée que la guerre puisse se poursuivre dans la minute. Ils étaient égaux à eux-mêmes et prêt à tout pour chasser la guerre, même à la renier, à l'ignorer, à faire « comme si ». Pourtant, le symbole de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom brillait encore trop souvent dans le ciel. Des incidents isolés et des actes de marginaux, d'après les journaux. Les théories les plus folles disaient que c'était des signes de victoire de la Lumière, ils leurs volaient tout jusqu'à leur symbole, pour les humilier. D'autres disaient qu'ils s'agissaient de signe de ralliement et que des milliers de Mangemorts attendaient leurs heures pour trier la population, ce qui était encore plus fantaisistes au vu de la population existante de Sang-Pur.

Rémus et Sirius s'étaient installés sur la table de la pièce principale qui était à la fois la salle à manger et le salon, signe que la maison n'était pas très grande. Sirius était allé leur chercher de quoi boire préférant se déplacer plutôt que de faire appel à son affreux elfe de maison, Kreattur. Il le détestait toujours visiblement. En attendant, Rémus observa la pièce, mal à l'aise. Les réunions de l'Ordre avaient lieu ici, mais la pièce était alors remplie d'individualité forte, des rires gras ou de mines sombres en fonction des informations échangées. C'est ici qu'ils apprenaient les meurtres, les morts et parfois, quand ils avaient de la chance, les petites victoires. La tapisserie était relativement neutre, de couleur blanc cassé. Il y avait des meubles en bois clairs et des fenêtres magiques avaient été ajouté dans le but évident de rendre cette pièce plus claire et moins pesante : sans succès. Est-elle trop longue ou de plafond trop bas ? Rémus n'en avait pas la moindre idée, mais les frissons qui parcouraient ses bras n'étaient pas dus qu'aux courants d'airs qui glissaient dans son dos. Il manqua d'éternuer en découvrant l'odeur de la cire, bien dissimulée sous l'épaisse odeur de poussière. Finalement, il leva la tête vers le plafond en se demandant où était le jeune époux. Un sujet épineux.

Après un long moment de silence, Sirius revient dans la pièce avec une bouteille de Whisky et deux verres faisant grimacer Rémus qui aurait préféré du thé, ne serait-ce que pour se réchauffer un peu. Il observa son ami s'asseoir, il avait les épaules basses et l'air fatigué. Le liquide ambré claqua au fond du verre alors que la bouteille laissait échapper un « glouglou » caractéristique. Sirius poussa le verre du bout des doigts, il avait l'air gêné par quelque chose et Rémus décida qu'il était temps d'en parler. Il leva les yeux vers le plafond et demanda d'une voix douce, presque indulgente :

- Où est-il ?

- Enfermé dans sa chambre, comme toujours.

Le ton de Sirius était sec, dédaigneux presque méchant. Il en parlait comme si son époux était continuellement entrain de bouder, sans raison, et préférait rester isolé alors que la réalité était toute autre. Patmol pouvait servir cet air à Harry ou aux membres l'Ordre, mais pas à lui. Ils se connaissaient depuis bien trop longtemps. Devant le regard froid et transperçant de Rémus, l'homme eut la décence de paraitre gêné. Il se dandina un instant sur sa chaise tout en détournant le regard. Visiblement, personne ne lui avait fait de reproches quant à son attitude. Personne en dehors du loup-garou. Il n'avait pas besoin de dire le moindre mot pour que Sirius se sente mal. C'était le don de Rémus qui ajouta de sa voix toujours aussi indulgente :

- Et s'il se joignait à nous ?

Sirius le regarda comme s'il venait de se faire gifler. Il n'osa pas prononcer le « non » qui lui brulait la gorge. Il passa une main gênée dans ses cheveux, se décoiffant légèrement. Rémus ne le lâcha pas du regard et lui offrit un petit sourire quand l'homme murmura son accord.

Sirius appela Kreattur, d'une voix hantée. L'elfe de maison arriva en transplanant dans un son caractéristique. Il avait toujours l'air aussi sale, aussi fourbe et méchant, ce qui n'était pas une mince affaire. Finalement, on aurait pu le décrire en annonçant qu'il s'accordait bien avec la maison lugubre. Pourtant quand Sirius prononça le nom de son mari, le visage de l'elfe se détendit légèrement, le rendant plus humain. Kreattur répondit qu'il allait chercher le « jeune maître » et Rémus fut surpris de sa joie. Que Kreattur apprécie le jeune homme ne devait faire qu'empirer sa situation, mais au moins, il avait un allié. C'était sans doute mieux que rien et ce n'était pas désagréable de découvrir l'elfe sous un autre jour.

Un « POP » et quelques instants plus tard, ils entendirent des pas légers dans l'escalier grinçant. Rémus vit une main pâle glissait sur la rambarde. La réaction de Sirius ne se fit pas attendre, sa bouche se tordit dans un rictus mauvais et ses épaules se tendirent, près au combat. Rémus le soupçonna même de vérifier machinalement l'emplacement de sa baguette. Patmol avait toujours était si impulsif et si peu réfléchi qu'il ne pouvait que craindre pour l'avenir de ce mariage. Rémus finit néanmoins par tourner son regard sur le jeune homme qui venait de descendre. Il était bien plus jeune que son mari. En réalité, Sirius et le père du garçon n'avait que six ans d'écart. Quand Sirius était rentré à Poudlard et avait vu ce jeune homme proche de la fin de sa scolarité, il n'aurait jamais cru qu'un jour il épouserait son enfant...

La première chose qui attira le regard de Lunard, ce furent ces pieds nus sur le parquet sombre. Un pantalon brun clair, sans doute en lin, venait cacher ses talons. Au-dessus, il portait un sweat noir. Il triturait légèrement le bas de son pull. Il avait l'air moldu, ce n'était pourtant pas le cas, bien au contraire. Le port royale de sa tête et son regard qui tentait de rester noble montrait bien ce que le garçon pensait de son statut social. A l'école, le garçon lui avait toujours porté préjudice, mais Rémus n'était pas rancunier et qui aurait pu l'être dans une telle situation. D'une voix douce, l'homme murmura :

- Bonjour Draco.

Le garçon leva la tête et l'abaissa, dans un salut muet. L'elfe était venu le chercher mais il ne savait pas du tout pourquoi il avait été appelé. Sirius n'était pas des plus conciliants avec lui et il ne pouvait que craindre chacune de leurs rencontres. Seulement arrivé en bas, il compris que ce n'était qu'une exhibition. Il encaissa péniblement l'humiliation. Rémus observait toujours ses pieds nus, perplexe. Il n'imaginait pas un jeune Malfoy allant nu pied. La maison était connue pour être frigorifique et les courants d'air le confirmaient. Mais le manque de chaussure n'était pas plus étrange que ces vêtements venus d'un autre monde, d'un monde sans magie. La voix dure de Sirius le coupa dans ses réflexions, l'animagu exigeait que son époux s'installe à leur table. Le jeune homme sursauta et s'avança rapidement. D'une voix calme et claire, toujours égale à elle-même Rémus énonça :

- La rentrée a eu lieu hier, j'ai été surpris de ne pas te voir dans ma classe.

Le regard que Draco leva vers Sirius ne passa pas inaperçu. Ce n'était donc pas Draco qui avait décidé de cesser ses études. Hier soir, Severus, professeur de Potion et ennemi notoire de Sirius, était venu l'alerter sur l'absence du jeune homme. Il craignait que Sirius ne lui fasse du mal. Physiquement, le garçon ne semblait pas en souffrance mais il avait perdu toute sa superbe et n'avait pas encore osé prononcer un mot ce qui était très inquiétant aux yeux du professeur. Ce garçon, ce Malfoy, il n'était pas censé être timide.

- Sirius.

Le prénom scia l'air avec violence, pourtant la voix du loup-garou était toujours aussi basse et paisible. L'homme souffla, excédé, avant de lui répondre.

- Il est en danger dans sa maison et il est un danger pour les autres. Ma fortune lui permet de ne pas avoir à travailler, alors non … il ne finira pas sa scolarité. Peu importe ce que tu en penses Rémus … Je ne veux pas prendre de risque pour Harry. Tu sais le nombre de problème qu'il lui a posé. Il t'en a posé aussi !

Le discours aurait pu sonner passionné, mais on sentait un peu trop qu'il avait été répété, encore et encore. Sirius s'était préparé à cette confrontation. C'était tellement évident, que Rémus comprit qu'il ne gagnerait pas à l'affronter ainsi. Parfois, l'animagu pouvait avoir la tête vraiment dure. Alors il céda, il gagnerait sur d'autres terrains et il ne laisserait pas Sirius faire n'importe quoi. Il continua d'observer le jeune homme qui ne vacillait pas sur ses jambes et dont l'air,toujours si fermé et silencieux, ne laissait pas apparaître s'il avait été blessé que l'on parle ainsi de lui comme s'il n'était pas là. Rémus soupira vaguement et reprit :

- Oui. Je me doutais que tu me dirais ce genre de chose. Draco, as-tu des livres pour poursuivre ta scolarité à domicile ?

Draco n'avait toujours pas parlé, malgré les questions directes. Rémus se demanda alors s'il avait toujours était aussi pâle de peau ou si son haut noir renforçait cette impression. Il ne semblait pas bien et Rémus nota alors ses doigts qui se crispaient un sur son sweat, comme s'il souffrait. Draco finit néanmoins par murmurer d'une voix traînante si caractéristique :

- J'ai tout ce dont j'ai besoin, monsieur. Ne vous inquiétez pas pour moi.

La réponse énerva visiblement Sirius alors que Rémus était plus dubitatif. Cela ne voulait rien dire, c'était un joli mensonge, sans doute pour apaiser les esprits mais connaissant Sirius, les mensonges ne feraient que l'agacer davantage. Draco ne savait pas encore s'y prendre avec son époux et tant qu'il ne connaîtrait pas sa véritable histoire, cela ne changerait pas. Il semblait vouloir le considérer comme un Serpentard Sang-Pur, alors que s'il le voyait comme un sang-mêlé Gryffondor, tout serait plus simple. Lui faire affronter la vérité, le confronter à ses actes, faire preuve de courage, le mettre au défi … C'était les clés à utiliser face à Sirius. Rémus les observa un moment avant d'avaler un peu d'alcool. Pour mettre son grain de sable dans ce foutoir, il en aurait bien besoin.

Note de fin : Comme beaucoup d'auteurs les reviews me font l'effet d'un coup de fouet, donc si vous avez envie de me donner vos impressions, milles mercis d'avances !