Hi everybody ! Me voilà avec une idée de fanfiction que j'ai pondue en soirée. L'idée me trottait dans la tête depuis un bon bout de temps alors il fallait que ça sorte. Je ne sais pas vraiment ce que ça va donner mais je devais l'écrire. La question est : Dois-je la poursuivre ou m'arrêter là ? Au plaisir et à bientôt :) (Si vous voulez plus d'informations sur moi ou mes fanfictions, allez faire un tour sur mon profil ! Il n'attend que vous !)
Chapitre 1 : La chute
Au loin, une île se dresse, en admettant bien sûr que ce bout de caillou flottant mérite la nomination d'île… Il y gèle la moitié de l'année et y règne un froid abominable mais nous y retournons, génération après génération car c'est l'endroit parfait pour trouver de la nourriture.
Le seul problème, c'est les bestioles… L'île est infestée de petites choses fragiles mais néanmoins très têtues : Des humains. Beaucoup des nôtres les appellent les « sans-écailles » et j'avoue trouver ce surnom parfaitement adapté. Si encore ils avaient eu des poils leur couvrant tout le corps mais non ! La seule fourrure qu'ils aient se trouve sur leur tête et parfois sur leur menton. Leur peau fine et rosée est vraiment étrange. On dirait des sortes de vers de terre… En beaucoup plus laids et bien plus effrayants bien sûr… Tout aurait été beaucoup plus simple sans eux ! Mais les humains ne comprennent rien, ils ne veulent pas changer. C'est ainsi que, depuis des centaines d'années, nous nous livrons à un sanglant combat. Les plus âgés disent que nous ne pouvons rien y faire et que, quoiqu'il advienne, nous devons tout faire pour survivre. Nous devons protéger les nôtres.
Je jette un coup d'œil rapide à mes frères qui volent tout autour de moi. Ils sont déterminés. En même temps, comment ne pourrions-nous pas l'être en sachant pertinemment ce qui nous attend si nous ne rapportons pas à manger ? Je pousse un grognement anxieux et essaie de me concentrer sur ma mission : Distraire les humains le temps que mes frères rapportent assez de butin pour nourrir la reine. C'est seulement mon quatrième raid chez les sans-écailles et, comme d'habitude, je suis un peu stressé. A chaque attaque, nous perdons l'un des nôtres et je ne peux m'empêcher de penser que je pourrais être le prochain. J'évite doucement les géants humains de pierre qui bordent l'île et laisse échapper un grondement craintif. Le feu qui brule dans leur bouche et leurs immenses dents me terrifient. Quelle idée de bâtir de tels monstres !
Sinnavild me bouscule en passant devant et se prépare à attaquer. Impossible de le retenir. Comme il est particulièrement violent, nous ne sommes pas en très bon termes. Nos contacts se limitent au strict nécessaire. Il ne tient jamais compte de nos plans, préférant en faire à sa tête. Dès qu'une bagarre se prépare, il est toujours le premier sur les lieux et le dernier à repartir alors lors d'une incursion, je ne vous raconte pas le carnage ! Je ne l'ai jamais dit mais je pense fortement qu'un jour, cette façon d'être lui coûtera la vie… Il parle peu mais quand il s'agit de se vanter, il est hélas intarissable… C'est un dragon fort et puissant comme tous ceux de son espèce. Son dos est parcouru de longues épines et son corps rouge et orange rayé de noir donne l'impression qu'il est en flammes.
Soudain, au milieu d'une nappe de brouillard, le village des humains apparait. Nous, dragons, vivons dans des grottes, dans des forêts, dans la terre ou sous la surfaces des eaux mais les sans-écailles, eux, se construisent des sortes de nids fermés tout en bois qu'ils appellent « huttes ».
Dès que Sinnavild voit le village, il plonge vers lui et, tendant ses immenses serres en avant, attrape un mouton qui broutait tranquillement, ignorant qu'il s'agissait là de son dernier repas. Sinnavild ayant donné le signal, mes frères se précipitent vers les huttes en dévastant tout sur leur passage. Pour le moment, je reste là. J'attends patiemment que ce soit à mon tour de jouer. En bas, les sans-écailles sortent de leurs maisons et commencent à s'agiter en hurlant. Rapidement, leur village se retrouve à feu et à sang. En tournant la tête, j'aperçois un groupe de dragons à la queue épineuse brulant impitoyablement une maison dont les habitants avaient fui depuis bien longtemps. Un peu plus loin, je distingue un dragon pataud et sympathique arrachant un séchoir à poissons. C'est God ! Je reconnaitrais ces écailles entre milles. Il a beau ne pas beaucoup se dépenser, il fait toujours de sacrés dégâts. Je dresse une oreille puis lève les yeux vers une hutte dont s'échappe un épais gaz verdâtre et puis tout à coup, BAOUM ! Tage et Gnist font vraiment du bon travail. Je souffle l'air de mes naseaux. Ça y est. C'est à moi. Je monte aussi haut que je le peux dans le ciel nocturne et, tandis que Sinnavild se fait labourer le museau par le chef des sans-écailles, je plonge vers une arme terrible faisant des ravages chez les nôtres. Les humains la nomment : catapulte. Sentir le vent sous mes ailes est tout simplement merveilleux. Je suis totalement ivre de vitesse, de cette montée soudaine d'énergie qui me vient lorsque je me laisse tomber. Plus rien ne peut m'arrêter. J'entrouvre doucement ma gueule, les yeux fixés sur mon objectif. Plus le sol se rapproche et plus le bruit strident qui m'accompagne à chaque descente s'intensifie. La catapulte n'était plus qu'à deux cent mètres. J'ouvre complètement la gueule et crache une boule de plasma qui la pulvérise dans un fracas assourdissant. Mon forfait commis, je disparais rapidement dans l'obscurité. Les vikings contemplent leur arme en retenant leur souffle, comme s'ils étaient pétrifiés. Même si je n'en parlais pas aux autres, je m'enorgueillissais intérieurement qu'aucun humain ne m'ai jamais vu. Englouti par cette nuit divine, je remonte puis me laisse de nouveau tomber. J'ouvre la gueule et explose une tour de garde avec une redoutable efficacité. Trop concentré sur ma nouvelle cible, je ne remarque pas que quelque chose s'approche de moi. Et soudain, je me retrouve pris au piège. Mes ailes sont collées contre mon corps sans que je puisse les en détacher. Je me débats avec rage mais rien n'y fait. Brusquement privé de ma capacité de voler, je me mets à tomber. Qu'est ce qui m'arrive ? J'essaie de mordre les cordes qui m'entourent sans succès. Je pousse un rugissement de terreur et voit, horrifié, que je m'éloigne de mes frères. Ma respiration se fait de plus en plus forte et rapide. Le sol est proche, beaucoup trop proche. Je redouble d'effort et réussi à déplier une aile. Je relève la tête et voit que je me dirige tout droit vers une forêt. Il est trop tard. Instinctivement, je baisse la tête et me prépare mentalement à l'atterrissage. Ça allait être douloureux. Je m'enfonce aussitôt dans les sapins dont les branches me giflent furieusement les cuisses et le ventre. Et, alors que je crois que le cauchemar est fini, je percute violemment un arbre puis m'enfonce brutalement dans le sol, créant une tranchée de terre sur mon passage. J'échoue quelques mètres plus loin en rugissant de douleur. Je me suis arraché quelque chose… Je continue de hurler à la mort sans pouvoir m'arrêter. Tout ce que j'ai envie est de me taper la tête dans les rochers tellement la souffrance est atroce. Je secoue ma queue comme un fou puis m'aperçoit de quelque chose d'étrange. Je bouge mon aileron gauche puis essaie de bouger le droit. Rien. Pourquoi est-ce que je ne sens rien ? Et pourquoi est-ce j'ai l'impression qu'on me torture ? Paniqué, je me retourne et constate, épouvanté, que mon aileron a disparu. C'est impossible… Non… Je continue de rugir, espérant que tout ceci n'est qu'un cauchemar et que les autres vont m'entendre et venir me récupérer mais personne ne vient. Petit à petit, le ciel s'éclaircit. Les nuages deviennent rosés et le soleil se pointe timidement au dessus de la cime des arbres. Vaincu par la tristesse et la douleur, je renverse ma tête sur le sol et sombre dans le sommeil.
