Bon une autre fic, qui est en quelque sorte la suite logique de MUSIC ONLY. Rien de bien spécial à dire, si ce n'est que Rose aura un rôle un peu important dans celle-ci que dans la précédente. J'attends vos coms !
- Kate je t'en supplie, dis lui que je suis toujours là ! Dis lui que j'existe, que j'ai réussi à le retrouver ! S'il te plaît Kate !
La jeune blonde la contemplait sévèrement, bras croisés sur son T-shirt bleu, au travers de cette glace servant à l'origine de miroir de salle de bain. Kate avait beau y regarder de près comme de loin, elle ne distinguait rien en dehors d'un vague reflet représentant Rose Tyler, prisonnière de cette surface réfléchissante. Elle fronça les sourcils, se frotta les yeux et chercha en vain à se défaire de cette image… sans pour autant y parvenir. Rose était quelqu'un de très attachant qui ne vous laissait jamais en paix si elle ne jugeait pas bon pour vous de vous y abandonner !
- Non, c'est impossible, déclara enfin l'autre femme. Tu as été déclarée morte, ou disparue, je ne sais plus très bien. Tu n'es qu'une hallucination !
- Tu sais bien que c'est faux ! Je te l'ai déjà dit je ne sais combien de fois : je suis dans une dimension parallèle, sur une planète Terre bis, dans un Univers quasi identique à celui dans lequel tu te trouves !
- Arrêtes avec tes histoires, c'est complètement loufoque ! soupira l'autre.
- A bord du TARDIS et en compagnie du Docteur, rien n'est loufoque !
- Quoi ? Comment sais-tu que je suis à bord avec le Docteur…
Rose leva les yeux au ciel et rougit légèrement de jalousie :
- Je t'ai suivie ! Je t'ai vue l'embrasser et…
- Hop ! Je t'arrête ! s'écria Kate tout aussi outrée. C'est lui qui m'a embrassée, et non l'inverse !
- Mais bien sûr ! Tout ce que je sais, c'est que tu n'as pas fait grand-chose pour l'arrêter…
- Il a dit que ça me soignerait !
- Oui, il t'a dit qu'il était Docteur !
- Un bon Docteur. La preuve : je suis guérie !
Les deux jeunes femmes levèrent simultanément les yeux au ciel et s'écrièrent d'une seule et même voix :
- C'est trop stupide.
Elles soupirèrent et, se contemplant longuement chacune au travers du miroir d'un œil sévère et jaloux, éclatèrent de rire. Rose se plia en deux et Kate l'imita, se tenant les côtes.
- Toute cette scène à cause d'un homme ? Ca ne change vraiment pas du lycée !
- Attention ! Ce n'est pas un homme ! prévint Rose faussement sérieuse.
- Non, et ce n'est pas mon type de toute façon ! Les grands manitous vieux de 900 ans qui dansent la samba autour d'un vortex spatio-temporel… désolée, mais j'aime autant ne pas flirter avec, on est jamais à l'abri d'une catastrophe universelle !
- Tu l'as pourtant suivi, nota Rose un tantinet moins enthousiaste.
Kate attrapa une serviette de bain et essora ses cheveux avant de les peigner très soigneusement.
- J'ai pas de boulot, j'ai pas de famille, je suis virée de l'université, et je sors d'un asile… Un peu d'air frais, ça ne peut que me faire du bien.
- Et par air frai, tu sous-entends air intersidéral ?
- C'est ça !
- C'est exactement ce que je ressentais ! s'exclama Rose un sourire aux lèvres.
Ce sourire s'effaça pourtant bien vite et elle baissa la tête, le regard assombri…
- Et maintenant j'étouffe à nouveau, prisonnière de cette cage que l'on nomme la Terre.
Kate ne commenta rien et chercha à se maquiller, mais le reflet de Rose dans le miroir ne lui permettait pas de se voir elle-même. Elle fit donc une croix le crayon, le far à paupière et le reste.
- Tu ne me crois toujours pas ? demanda alors Rose déçue. Parles-en au Docteur ! Donne-lui juste mon nom ! Dis-lui juste « Un correspondant à chercher à vous joindre : Rose Tyler ». Il me connaît ! Je te jure qu'il sait qui je suis et où je suis !
- Oui, et si jamais tu n'es que le fruit de mon imagination, il va en déduire que je suis cinglée, et va me ramener illico sur ma planète ! Je ne peux pas prendre le risque de tout perdre Rose. Essaie de comprendre ! Quand tu es apparue il y a deux ans, les gens m'ont enfermée, m'ont exilée, mes amis m'ont abandonnée, je n'existais plus que dans les rapports des psy comme étant le cas de schizophrénie le plus intéressant qu'ils aient jamais observé ! Devrais-je vraiment commettre cette même erreur ?
Rose se pinça les lèvres, comprenant sans mal l'hésitation de son amie. Elle était responsable des horreurs qui lui étaient arrivées quelques temps auparavant. Elle comprenait également l'excitation des découvertes aux côtés du Docteur, pour ne l'avoir que trop souvent ressenti elle-même, et savait qu'elle aurait tout fait pour rester avec lui. Kate ne faisait que l'imiter à sa manière, cachait tout ce qui faisait d'elle une « cinglée », pour se tenir à ses côtés en tant que compagne. Oui, elle pouvait le comprendre. Elle baissa lourdement la tête, les mains dans les poches de son jean et murmura d'une voix qu'elle tentait de maîtriser…
- Promets moi quelque chose dans ce cas, en souvenir de notre amitié.
- Je t'écoute.
- Promets moi…
Elle hésita quelques secondes, puis se décida enfin à parler :
- Promets moi de lui dire que…
- Rose réveille-toi ma chérie ! C'est dimanche ! s'écria alors Jackie en pénétrant d'un bond dans la chambre et en ouvrant nerveusement les volets.
Rose ouvrit difficilement les yeux, aveuglée par cette lumière matinale. Les cheveux complètement ébouriffés, le visage couvert ci et là de marques causées par les plis de l'oreiller, elle peinait sérieusement à reprendre ses esprits.
- Debout fainéante ! Tu dors depuis près de douze heures !
- Douze heures ? répéta la jeune femme un tantinet ahurie. J'ai l'impression que ça a duré à peine dix minutes.
- Je voulais être la première à te le dire ! déclara joyeusement sa mère en s'asseyant à ses côtés et en la prenant tendrement dans ses bras.
- Quoi ? demanda Rose toujours perdue.
- Joyeux Anniversaire !
Kate secoua la tête, tâchant de reprendre ses esprits elle aussi. L'image de Rose venait de disparaître comme par magie, ne laissant que le visage doux aux yeux bleus qu'était le sien. Elle se coiffa une fois encore, s'assurant que ses cheveux noirs tombaient bien raides sur ses épaules. Elle s'apprêtait à se maquiller lorsqu'elle entendit à travers tout le TARDIS un bruit peu conventionnel :
- Atchooooooooooooooooooooooooouuuuuuuummmm !
