Titre : Amour sous hypnose

Série : Supergirl

Couple : Karamel - Kara & Mon-El

Rating : T

Résumé : Il lui avait demandé de le faire. C'était son idée. Elle avait fini par craquer, il avait finit par éprouver des sentiments pour elle et ils s'étaient mariés. Une fois qu'elle l'avait fait les choses avaient été simples. Très simple. Peut-être trop. Mais comment aurait-il put imaginer qu'il recroiserait la route de ces grands yeux bleus alors qu'il avait perdu espoir si longtemps auparavant ? Kara Danvers avait bouleversé son monde, Imra l'avait réparé. C'était l'histoire de sa vie.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, je ne fais qu'emprunter les personnages d'un univers fantastique.

N.A. : Cette fiction se base sur une théorie qui agite la toile depuis quelque temps. Celle qui dit que Mon-El serait amoureux d'Imra à cause de l'hypnose. Je tiens à préciser, qu'ici, Imra n'est pas la méchante. J'accepte tous les points de vue mais pas les commentaires haineux.

OoOoOoO

Bonjour à tous !

Pour ceux et celles qui me suivent déjà, je sais qu'une nouvelle fiction est loin d'être ce que vous attendiez prioritairement de ma part mais je vous avouerai que ça fait environ un an que j'ai le syndrome de la page blanche.

Enfin, pas réellement le syndrome de la page blanche car j'ai continué d'écrire pendant ce laps de temps. Seulement je ne publie rien car je n'arrive pas à être satisfaite de ce que je parviens tant bien que mal à écrire. J'écris car c'est vital, car si je n'écris pas les choses se bousculent dans ma tête et m'envahissent. Je pense que certains d'entre vous, ceux pour qui écrire est aussi vital et exutoire que cela l'est pour moi, comprendrons ce que je veux dire par là.

Seulement voilà, il y a un couple qui m'a permis un regain d'imagination alors j'ai décidé d'en profiter. Karamel. C'est un couple qui me fait rêver depuis le début, le tout premier épisode où Kara ouvre le petit vaisseau et que nous découvrons Mon-El.

Pour conclure, aux anciens comme aux nouveaux, bien venus sur cette fiction, j'espère qu'elle vous plaira et n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez. J'accepte tout : compliments, critiques, commentaires, partages d'idées, etc... tant que cela est fait avec bienveillance et politesse.

Bisous à tous !

OoOoOoO

P.S. : Ceci ne devait être qu'un One-Shot mais face à sa longueur j'ai décidé d'en faire une courte fiction.


Amour sous hypnose

- POV Mon-El -

Après avoir passé près de dix minutes à chercher Imra dans toute la base du DEO, je me résignai à retourner au petit appartement qu'ils mettaient à notre disposition. Celui-ci se trouvait dans la base à l'étage -1. Je montai dans l'ascenseur et appuyai sur le bouton, l'ascenseur commença donc sa descente. Soupirant profondément, je posai mon front contre le métal froid de la paroi de l'ascenseur, hanté par de grands yeux bleus plein de tendresse. Je reculai un peu mon front pour le laisser retomber sur la paroi, tentant de chasser cette image.

Je connaissais ce sentiment. C'était celui que j'avais éprouvé la première fois que mes yeux s'étaient plongé dans les siens. Seulement, la dernière fois, je ne savais pas ce que cela signifiais. Aujourd'hui, je le savais. Et aujourd'hui j'étais marié.

J'étais marié à une femme douce et forte. Une femme qui m'aimait plus que je ne pourrais jamais l'aimer ce qui était injuste pour elle. Mais cet amour je l'avais déjà éprouvé, et bien qu'on l'avait fait taire, je ne pourrais jamais plus l'éprouver pour qui que ce soit. Mais j'aimais Imra. Cela n'avait rien à voir avec l'amour passionnel que j'avais déjà éprouvé, celui qui ravageait tout sur son passage. Celui-ci était tendre. Je l'avais épousé. Elle est ma femme.

Je n'étais pas censé ressentir ce pincement au cœur chaque fois que Kara Danvers entrait dans mon champs de vision. Mais, petit à petit, elle fissurait - lentement mais sûrement - la carapace qui s'était forgé autour de mon cœur, celle qui parvenait à taire les sentiments que j'avais éprouvé pour elle.

« C'est la pire des choses que j'aurai pus imaginer. Et c'est la façon dont tu me regarde, sans plus aucun amour dans les yeux. »

Cette phrase me hantait. La façon dont sa voix s'était brisée. Ses magnifiques yeux bleus rendu brillants par les larmes qu'elle tentait de contenir.

Elle pensait peut-être que cela avait été facile de simplement refaire ma vie. Ça ne l'avait pas été. Ça avait été l'enfer. Pendant des mois, des années, ma vie ne se résumait qu'à une quête. Une quête qui avait pour but de trouver un moyen qui me ramènerait à elle. J'étais malheureux, j'avais le cœur brisé et j'avais finis par perdre tout espoir. Et Imra était apparue. Imra et sa tendresse, sa gentillesse. Elle était devenue ma meilleure amie, mon soutiens. Et un jour, la seule solution à tout mes maux.

Kara Danvers avait bouleversé mon monde, Imra Ardeen l'avait réparé.

Sortant de l'ascenseur, je m'approchais de la porte où je tapais le code d'entrée. La porte s'ouvrit et je la trouvai. Imra était là, assise au bord du lit, la tête entre les mains.

En m'entendant, elle se releva d'un bond pour me tourner le dos et essuyer les larmes sur ses joues. Mais j'avais eu le temps de voir ce qu'elle tentait de me cacher. Et je savais que c'était de ma faute.

- Eh... Soufflai-je doucement.

Elle se retourna, souriante et faussement joyeuse. Ses yeux étaient légèrement rouge, seul vestige des larmes qu'elle avait versée :

- Eh !

Si je ne la connaissais pas depuis aussi longtemps, et si je ne l'avais pas vue pleurer, j'aurai pus me laisser berner. J'aurais pus croire en son sourire, au ton de sa voix...

Je m'approchai d'elle et posai mes mains sur ses avant-bras, attirant ses yeux dans les miens :

- Qu'est-ce qui te contrarie ?, m'enquis-je doucement.

Comprenant qu'elle n'avait pas été aussi rapide qu'elle ne l'avait pensée, elle laissa retomber son regard sur ses pieds et soupira profondément.

- Je sais, Mon-El.

- Tu sais quoi ?

- Que tes sentiments se réveillent.

Mes mains la lâchèrent comme si elle m'avait brûlée, pour revenir le long de mon corps.

- Peut-être que toi non plus tu ne sais pas cacher les choses aussi bien que tu le pensais. Dit-elle doucement.

Elle s'éloigna de moi et je ne cherchai pas à la retenir.

- Je pourrai détruire le barrage, tu sais ?, dit-elle sans me regarder.

- Quoi ?, m'étonnai-je.

- C'est moi qui l'ai construit, je peux le détruire.

- Ne dis pas ça.

- Toi et moi on sait très bien sur quoi est basé notre relation, notre mariage.

Sa voix se faisait douloureusement réaliste.

- Si tu ne m'avais pas demandé de barricader tes sentiments pour Kara, tu ne m'aurais jamais épousé. Et si... si je le détruisais maintenant, toi et moi on sait très bien que je ne ferais pas le poids face à elle.

Un sentiment de panique monta en moi :

- Je t'aime, Imra.

- Je sais. Soupira-t-elle. Tu m'aime. Mais la seule raison pour laquelle tu m'aime plus qu'elle, c'est parce que j'ai mis en veille tout ce que tu ressentais pour elle.

Je la vis lever la main vers son visage et je compris que les larmes avaient recommencés à couler. Je me détestai de lui faire ça.

- Je t'aime. Répétai-je d'une voix qui se voulait plus convaincante.

- Arrête de me dire que tu m'aime !, s'exclama-t-elle en me faisant enfin face. Arrête de le dire ! Ne vois-tu pas combien c'est douloureux pour moi de te l'entendre dire ? Ne vois-tu pas comme...

Elle porta une main à sa bouche pour retenir un sanglot et mon cœur se serra. Elle prit un instant pour repousser les sanglots et reprendre d'une voix faible et douloureuse :

- Je sais que tout commence déjà à se réveiller. Je vois comme ton attitude change. Je vois comme ton regard sur elle change. J'ai littéralement vue ton cœur se briser lorsqu'ils l'ont ramenés dans cet état...

Elle fit un pas vers moi. Rien qu'un. Pas assez pour réellement être proche de moi, elle gardait ses distances volontairement.

- Je vois comme, toi, tu change. Murmura-t-elle, ses yeux dans les miens.

- C'est faux. Assurai-je.

Elle me sourit. Un sourire doux et tendre qui me fis mal.

- Tu ne me touche plus. Commença-t-elle. Pas comme avant, en tout cas. Chaque fois que tu le fais, c'est... calculé. Comme si tu t'efforçais de jouer un rôle que tu savais ne plus être le tiens.

- Imra, s'il te plaît... Soufflai-je.

- S'il te plaît, quoi ? Tais-toi ? Fais comme-ci tu étais totalement aveugle et que tu croyais encore que tout irait bien ? Comme si je ne savais pas exactement comment les choses allaient finir ?

- Et comment les choses vont-elles finir ?!, m'écriai-je, excédé.

- Un jour ou l'autre... le barrage va céder. Que ce soit parce que je t'aurai aidé à le faire tomber, ou simplement parce que tes sentiments seront trop fort. Et ce jour-là, tu réaliseras quelque chose que je sais depuis le premier jour où l'on s'est rencontrés.

- Quoi ?, demandai-je dans un murmure, plein d'appréhension.

- Que tu ne peux pas vivre sans elle. Lâcha-t-elle comme une évidence.

Pris d'un excès de panique, je rompis la distance entre nous et la saisis à nouveau par les avant-bras :

- Alors répare-le. Priai-je.

- Quoi ?

- Répare le barrage, fais en sorte qu'il ne tombe pas. Fais-le !

Totalement surprise, elle tenta de se dégager de ma prise mais je la retins.

- Fais-le !, insistai-je.

- Non !, s'écria-t-elle.

On se figea tous les deux, yeux dans les yeux, ses bras toujours dans mes mains.

- Je ne le ferai pas, Mon-El. Murmura-t-elle. Je ne peux plus faire ça.

- Faire quoi ?

- Vivre un mensonge.

- Un mensonge ? Tu crois que notre mariage est un mensonge ? On s'est marié parce qu'on s'aime !

- Et tu es parvenu à m'aimer à cause de ce que j'ai fais. Dit-elle avec culpabilité.

- Ce que je t'ai demandé de faire !, rectifiai-je.

- On n'aurait jamais dû se marier... Je savais depuis le début que je finirai par souffrir.

- Je suis désolé, tellement désolé. Je t'aime, je ne veux pas te faire de mal, je...

- Même si tu ne l'aurais pas retrouvé, tu ne m'aurais jamais comme tu l'as aimé, n'est-ce pas ?

Je clignai des yeux, pris de court et, cette fois, elle sourit tristement.

- J'ai attendu, tu sais ? Pendant des années. J'ai... J'ai attendu que tu ais ce regard pour moi, celui que tu avais quand tu parlais d'elle quand on s'est rencontrés. Ou que tu n'éprouve ne serait-ce que la moitié de cet amour pour moi.

Mes mains lâchèrent ses bras pour agripper sa nuque et je posai mon front contre le sien en fermant les yeux. Doucement, tendrement, ses mains vinrent s'enrouler autour de chacun de mes poignets qu'elle caressa de ses pouces.

- Je t'aime. Répétai-je.

- Je sais. Assura-t-elle doucement.

Une de ses mains lâcha mon poignet pour se poser sur ma joue qu'elle caressa tendrement. J'ouvris les yeux pour découvrir que son regard inspectait chaque millimètres de mon visage, comme si elle tentait d'en imprimé chaque détail dans sa mémoire. Comme si elle me disait adieu.

Sa dernière phrase me le confirma :

- Mais ça ne me suffit plus, je ne peux pas continuer.

Elle s'arracha à moi et quitta précipitamment la pièce. Dépité, le cœur en miette, je regardai la porte se refermer derrière elle. Et je ne la retins pas.