Bonjour,

J'ai pas pu résister à commencer cette fic, mon clavier m'appellait à cors et à cris. )

Je ne sais pas trop si ça va vous plaire, mais j'ai pas mal d'idées et le Fred/OC me tentait depuis un moment! xD

Cette histoire n'est pas pour les homophobes, je préviens tout de suite et je mets un rating élevé car scènes qui seront assez violentes si je suis mon projet! Il vaut mieux prévenir que guérir!

Je vous laisse lire!

Bisous

Lissoue

Résumé: La guerre fait rage, Voldemort est de retour et étend peu à peu son pouvoir sur le monde sorcier... Au milieu du chaos, Sereine James, jeune femme d'une vingtaine d'années tente de mener une vie normale... Mais un soir tout bascule... Elle est violée et torturée par les mangemorts... Complètement détruite, elle est recueillie par l'Ordre du Phénix, au 12 Square Grimmaurd... Elle y retrouvera Fred Weasley, l'homme qu'elle avait aimé sans retour durant sa scolarité à Poudlard... Une relation ambigüe se noue alors entre eux...


SEREINE JAMES

CHAPITRE 1

Sereine se leva du fauteuil dans lequel elle s'était installée pour se reposer quelques minutes. En tant que préfète-en-chef, elle devait aller faire sa ronde dans le château. Elle retint un bâillement et se frotta les yeux, songeant au lit moelleux qui lui tendait les bras et qu'elle devait dédaigner encore un peu. Avec les Aspics qui approchaient, elle n'avait plus guère de temps pour elle-même. Elle passa sa main dans ses longs cheveux blonds pour tenter d'aplatir ses boucles taquines, sans grand succès. Son regard se posa sur l'ensemble de la Salle Commune aux tons jaunes. Quelques élèves finissaient leurs devoirs, d'autres discutaient paisiblement près de la cheminée, éteinte à cette époque de l'année. Elle eut un petit sourire de satisfaction. Elle aimait ce calme, cette sérénité qui régnait dans la maison des Poufsouffle. Il lui arrivait souvent de penser que son prénom était prédestiné… Sereine James…

Elle se dirigea vers la sortie, répondant au passage, aux salutations de ses camarades. Quand elle se retrouva dans le couloir et commença à marcher, elle repartit dans ses rêveries habituelles, uniquement troublées par le son de ses pas qui se répercutaient sur les dalles froides et uniformes du château. Elle poussa un petit soupir de béatitude en songeant à celui qui la hantait nuit et jour : Fred… Fred Weasley. Son cœur s'emballa à la pensée de l'homme qu'elle aimait. Romantique, elle s'imaginait dans ses bras, le touchant, l'embrassant, lui murmurant des mots d'amour et il serait fou d'elle, près à tout pour elle… Tous les élèves de son année et peut-être plus encore étaient au courant de cette passion démesurée bien qu'elle ne se soit guère confiée qu'à ses amies les plus proches mais ses regards énamourés l'avaient trahie, ils avaient parlé pour elle. Et, comme une traînée de poudre, la rumeur s'était répandue dans toute l'école : Sereine James, la sage, raisonnable et altruiste préfète-en-chef de Poufsouffle était amoureuse de Fred Weasley, blagueur invétéré, farouchement opposé à toute forme d'autorité et profondément Gryffondor. L'idée de réunir leur caractère aux antipodes l'un de l'autre, en faisait rire plus d'un. Mais Sereine n'avait que faire de ces moqueries. Elle se répétait inlassablement, avec la candeur propre habituellement à l'enfance, qu'elle aimait d'un amour sincère et pur… Cela durait depuis un moment déjà et le jeune homme ne s'était jamais soucié d'elle. Elle savait qu'il ignorait les remarques de ses camarades quand il n'en riait pas… Elle vivait son amour unilatéral à travers ses rêves et passait son temps libre le nez plongé dans ses romans qui parvenaient à la transporter, la faisaient virevolter de plaisir. Et dans ces moments-là, elle y croyait, un jour, elle vivrait quelque chose de fort, de puissant avec Fred Weasley, parce que Tristan avait aimé Iseult plus que sa vie, parce que Roméo était mort pour Juliette, parce que Elizabeth avait d'abord détesté Mr Darcy, parce que Jane n'était pas faîte pour Mr Rochester, parce que Cyrano conquit le cœur de Roxane par son âme, parce que Heathcliff aimait Catherine bien au-delà de la raison…

- Miss James !

La voix mielleuse suintante d'hypocrisie, reconnaissable entre toutes, la fit sursauter. Ses pas l'avaient conduite, sans qu'elle ne s'en aperçoive dans l'aile Ouest du château. Dolores Ombrage lui faisait face, un air furieux sur sa face de crapaud, encadrée de deux membres de la Brigade Inquisitoriale et… son cœur se mit à battre plus fort et elle sentit une rougeur apparaître sur son visage… Les jumeaux Weasley attendaient à côté avec nonchalance, un sourire goguenard aux lèvres.

- Avez-vous vu les deux Weasley durant votre ronde, ce soir ?

- N… Non…

Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait et espérait juste ne pas avoir d'ennuis. Elle regarda Fred à la dérobée… Il fixait le couloir sombre, d'un air ennuyé, qu'elle devinait faux. Même eux, n'étaient pas insensibles aux punitions qu'infligeait Ombrage. Leurs mains étaient d'ailleurs entourées de bandages. Elle détestait cette femme cruelle bien qu'elle n'ait jamais eu à supporter directement sa folie. Elle croyait Harry Potter quand il disait que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était revenu… En partie parce que Fred appuyait ses dires… L'un de ses acolytes, Drago Malefoy, un blond à l'allure altière et aux manières arrogantes prit la parole :

- Elle ne vous dira rien professeur, c'est de notoriété publique que James en pince pour Fred Weasley.

A ces mots, Sereine devint rouge pivoine et la remarque acerbe de l'Inquisitrice ne fit qu'accentuer sa rougeur :

- Eh bien, Miss James, en plus d'être corrompue, vous semblez avoir bien mauvais goût…

Les deux Serpentard se mirent à ricaner. La jeune fille ne répondit rien… Qu'aurait-elle pu dire ? Son regard se posa sur la source de ses fantasmes les plus fous… Il la fixait, une lueur gênée dans les yeux. En cet instant, il était si beau, qu'elle ne pouvait croire qu'Ombrage pense réellement ses paroles. Ses cheveux roux, aux mèches trop longues qui retombaient avec désinvolture sur son front… Ses yeux rieurs, malicieux qui illuminaient son visage aux traits fins piqueté de tâches de rousseur… Elle aurait voulu baiser la moindre parcelle de peau, sentir ses mains fortes et viriles courir sur son corps… Elle aurait voulu que son physique d'athlète lui appartienne, que ses larges épaules soient là pour la protéger… Elle aurait voulu pouvoir se blottir dans ses bras, sentir ses lèvres brûler sa peau… Il était beau à en pleurer, tellement plus beau que George, son jumeau… Elle croisa son regard une nouvelle fois… Il lui sourit et ses mains devinrent moites mais Ombrage la tira de ses rêveries :

- Il semble évident que vous ne faîtes pas correctement votre travail de préfète, Miss James, le favoritisme n'est pas admis dans cet établissement, surtout quand il n'est pas mérité. Je me vois dans l'obligation de vous retirez votre charge, vous n'en êtes plus digne !

Ses yeux s'agrandirent d'horreur. Elle ne pouvait pas lui faire ça… Elle aimait tellement son rôle de préfète… Il ne fallait pas qu'elle pleure, surtout devant Lui… Elle tenta de calmer sa respiration, de contrôler ses mains tremblantes…

- James ne nous a pas vus, nous ne l'avons pas croisé…

- Eh bien, monsieur Weasley, je ne peux vous croire sur parole, votre adage est le mensonge, votre philosophie de vie, la tromperie. Et dans le cas, où vous diriez vrai, elle ne vous aurait probablement pas dénoncés, je fais donc de la prévention. Ma décision est irrévocable. Vous pouvez disposer Miss James et estimez vous heureuse que je ne vous enlève pas de points ou que je ne vous mette pas en retenue… Quant à vous, Weasley, je vais m'occuper de votre cas…

Sereine secoua la tête, ne pouvant y croire. Comment cela était-il possible ? Elle n'avait rien fait pour se défendre… Qu'aurait-elle pu dire d'ailleurs ? Sa voix aurait tremblé, elle aurait bégayé et se serait ridiculisée. Cette harpie ne l'aurait pas crue et elle n'aurait gagné qu'une punition de plus… La seule chose qui lui réchauffait le cœur en cet instant, c'était qu'Il avait tenté de la disculper. Peut-être se souciait-il un peu d'elle malgré tout…

OoOoOoOoOoO

Fred et George retournèrent tard dans la Salle Commune. Ombrage venait enfin de les laisser partir après leur avoir promis des soirées entières de retenues jusqu'à la fin de l'année. Dans ces moments-là, ils leur arrivaient de regretter d'avoir donner la Carte des Maraudeurs à Harry. Avec elle, ils ne se seraient jamais faits prendre…

- George ?

- Moui ?

- J'me sens coupable quand même pour James…

- T'inquiète pas frérot, ça lui fera du bien de plus être préfète, elle apprendra peut-être à s'amuser un peu comme ça.

Fred jeta un regard exaspéré à son frère :

- Je ne pense pas que ce soit ça qui la décoince… C'est quand même un peu de notre faute…

George se mit à rire :

- Tu n'y es pour rien, si elle est folle de toi. Tu es irrésistible… Même moi je craque…

Il lui lança un regard aguicheur avant de se remettre à rire mais Fred ne partageait pas son hilarité. Il se sentait mal à l'aise mine de rien vis-à-vis de cette fille… Sereine James… Elle ne l'aimait pas vraiment ouvertement mais tout le monde le savait. Il sentait ses regards avides sur lui, perpétuellement, en classe, dans les couloirs, dans la Grande Salle… Sans ces rumeurs qui avaient couru sur elle, il l'aurait sûrement à peine remarquée. Elle était bien trop sérieuse pour lui de toute façon. C'est vrai qu'elle était assez mignonne avec ses grands yeux bleus et ses longs cheveux blonds bouclés. Sa petite taille et son allure innocente, lui donnait un charme enfantin. Elle était comme une poupée de porcelaine qu'il fallait prendre garde à ne pas briser. Il n'aurait jamais vraiment songé à sortir avec elle mais ça lui plaisait qu'elle l'aime, d'une certaine manière, c'était flatteur. Et même lui, qui paraissait si désinvolte se souciait de son sex-appeal. Ses pensées se tournèrent vers Angelina Johnson… Il songeait parfois à sortir avec elle… Il était sûr qu'elle accepterait… Elle était jolie et sympa et ils étaient sur la même longueur d'onde au moins, ils avaient des points communs…

- A quoi tu penses Fred ?

- A rien…

- Si tu crois pouvoir me mentir, à moi, tu te fourres le doigt dans l'œil ! Tu penses encore à la p'tite James, je parie.

Son frère soupira et leva les yeux au ciel. Après ce qu'il s'était passé avec Ombrage, il n'avait plus vraiment la tête à rigoler.

- Si elle t'obsède tant que ça, tu devrais sortir avec elle, elle n'attend que ça visiblement.

- George, ouvre-toi un peu l'esprit, ce n'est pas parce que je m'en veux de lui avoir fait perdre sa charge de préfète que j'ai envie de me la faire.

Qu'est-ce qu'il t'arrive ce soir ? Tu es vraiment bizarre…

Fred ne répondit pas, il n'avait rien à répliquer. Il n'en pouvait plus de cette situation avec la vieille folle. Ça lui montait à la tête et lui embrouillait les idées. C'était certainement pour ça que sa bonne humeur légendaire était un peu absente ces temps-ci… Il eut alors une inspiration subite :

- Il faut qu'on parte !

- Hein ?

- On s'en va, on met les voiles, on quitte ce château…

- Co… comment ?

- Avec panache bien sûr !

Les deux frères affichèrent un grand sourire, l'un étant le reflet de l'autre. Pas besoin de grands discours pour se mettre d'accord…

- Nous allons marquer un grand coup. Notre nom restera dans les Annales de Poudlard et tous les farceurs des dix prochaines générations nous vénéreront !

A l'évocation de cette idée, leurs yeux brillèrent. Ils échangèrent un sourire complice... Oui, le plan à peine ébauché allait être des plus excitants. Un véritable défi à leur mesure… Ils allaient se venger de ces mois d'humiliation. Ombrage avait gagné une bataille… Ils allaient gagner la guerre. En cet instant, Fred ne pensait plus à Sereine James, pas plus qu'à Angelina Johnson…

OoOoOoOoOoO

Sereine pénétra silencieusement dans son dortoir plongé dans la pénombre. Elle s'avança vers son lit pour s'y coucher sans attendre. Elle sentait les larmes qui menaçaient de se déverser sur ses joues. Elle se déshabilla rapidement et s'enfouit sous la couette pour oublier cette désastreuse fin de soirée… Mais le sommeil ne vint pas, et son esprit revivait la scène en continu, Fred, Ombrage, Malefoy, Fred, Ombrage, Malefoy, Fred, Ombrage, Malefoy, Fred… Et la sentence sans appel… Elle n'aurait jamais pensé que ça lui ferait autant de mal de perdre sa charge de préfète. Que dirait le professeur Chourave, la directrice des Poufsouffles ?… Et ses parents qui étaient si fiers d'elle ?… Peut-être, pourrait-elle le leur cacher… Plus que quelques mois dans cette école et elle n'aurait plus à supporter cette Dolorès Ombrage… Mais cela voulait aussi dire qu'elle ne verrait plus Fred… Il disparaîtrait de sa vie… A cette idée, les pleurs qu'elle tentait d'étouffer depuis qu'elle était revenue dans le dortoir éclatèrent et elle se mit à sangloter, hoquetant en essayant de les refreiner mais rien n'y faisait, il était déjà trop tard…

Un corps s'agita dans le lit adjacent et une silhouette se redressa, toute son attitude affichant la surprise.

- Sereine ?

Elle n'eut droit comme toute réponse, qu'à un bruyant sanglot. Immédiatement, elle se leva et rejoignit promptement le lit de son amie. Elle s'accroupit près d'elle et se mit à lui caresser doucement les cheveux, pour tenter de la réconforter, murmurant des paroles apaisantes :

- Qu'est-ce qu'il t'arrive, ma puce ?

Sourire, douceur, harmonie… Abigail Coleman était un parangon de sagesse, une source inépuisable d'amour… A sa manière, elle était si jolie, c'était ce que Sereine avait toujours pensé d'elle. Elle était lumineuse… Elle avait un besoin infini du calme qu'elle irradiait. Mais, même dans sa gentille naïveté, la petite blonde comprenait que leur relation allait au-delà de la simple amitié. Quand elle l'avait rencontrée pour la première fois, en arrivant à Poudlard, elle avait tout de suite était fascinée par cet être si rassurant. Elle avait un an de plus et était elle aussi à Poufsouffle. A cet époque, Sereine avait besoin d'affection, d'être entourée. C'était la première fois qu'elle quittait le cocon familial… Elle s'était crue amoureuse du haut de ses onze ans de cette fille appréciée de tous, aux gestes assurés, plus âgée, au sourire éclatant, qui n'émettait jamais un mot plus haut que l'autre, que tout le monde respectait. Avec ses cheveux courts, sa musculature développée, sa taille haute, elle ressemblait un peu à un garçon. Elle s'était laissé entraîner dans une spirale étrange… Une relation ambigüe s'était installée entre elle et Abigail. Au début ça ne lui avait pas paru mal, elle aimait bien ça, elle prenait du plaisir sous les caresses de la jeune fille. Puis, il y avait eu Fred… Mais elle n'osait jamais dire non, elle avait peur de vexer son amie... Alors encore une fois, elle ne dit rien, quand elle se glissa à côté d'elle… Sa main frôla sa poitrine, descendit vers son ventre… Elle sentit un petit frisson la parcourir. Voyant, que son amante ne se refusait pas, les doigts de l'entreprenante se firent plus baladeurs. Elle déposa de légers baisers sur les larmes qui se tarissaient peu à peu. Ses lèvres glissèrent dans son cou, laissant une traînée brûlante derrière elle et la tête hirsute disparut sous les draps sans attendre. Ça faisait plusieurs semaines qu'elle ne s'était pas donnée à elle… Elle avait évité de se retrouver seule avec elle et visiblement cela lui avait manqué. Mais pour une fois, Sereine en était presque heureuse. Elle se sentait mieux tout à coup… Abigail lui distiller ses caresses avec tant d'amour que parfois, elle allait jusqu'à se demander si elle n'était pas vraiment amoureuse. Elle se souvenait encore du rire prompte et frais de la jeune fille quand elle lui avait demandé si elle avait fait exprès de rater ses Aspics pour rester avec elle un an de plus et de la nuit qu'elles avaient passée ensemble, plus passionnée, plus sauvage que les autres fois… Et Sereine était consciente de la haine qu'éprouvait son amie à l'égard de Fred, une haine trop irrationnelle, même à ses yeux candides… Elle se sentit partir, l'esprit embrumé par une volupté soudaine. Elle avait oublié à quel point les petits soins d'Abigail pouvait l'exempter de tout souci. Sans plus penser à rien, elle se laissa aller… Enfin…

Alors, vous en pensez quoi? )

Bisous