Hello à tous ! Je sais que j'ai pleins de projets en cours et que je ne devrais pas me lancer dans un nouveau, mais que voulez-vous, quand l'inspiration est ailleurs, on n'y peut rien.

Donc voilà, comme vous l'avez sûrement remarqué à la lecture du résumé, ce sera un Dramione, et je dois avouer qu'écrire sur eux me tente depuis des lustres mais que je n'avais jamais sauté le pas. J'ai eu pleins d'idées, mais aucune ne parvenait à prendre forme quand je me mettais à écrire. Mais là, j'ai réussi, j'ai tout le plan bien rangé dans ma tête, je sais où je vais, j'ai de l'avance dans l'écriture, donc je me sens plutôt confiante.

En tout cas j'ai beaucoup de plaisir à écrire sur eux, donc j'espère que vous en aurez autant à me lire :)

Ce premier chapitre est un prologue (donc un peu plus court que les prochains) c'est juste histoire de poser la situation !

Voilà voilà, trêve de bavardage, je vous retrouve en bas, bonne lecture ! :)

Dès qu'il reçut le patronus de Kingsley, Drago transplana à l'endroit indiqué. Il devrait agir vite, ne pas céder à la panique et tenter de ramener Granger et son apprenti sains et saufs. Il jura en arrivant sur les lieux, pestant contre l'inefficacité de Granger. Se faire prendre dans une telle embuscade, c'était vraiment signe d'inexpérience. Mais chez les aurors, un code d'honneur régissait toutes leurs missions : l'entraide. Alors il reporta son attention sur l'herbe boueuse et saccagée autour de lui qui semblait bel et bien être le vestige d'un combat. Les traces s'en allait vers la lisière de la forêt. Il 'y précipita.

Quelques virages de sentier plus loin, il la vit ; le dos courbé et les jambes légèrement pliées, elle faisait face à trois formes encapuchonnées qui le firent frissonner. Granger semblait littéralement les défier par chaque centimètre de son corps. Ses yeux rouges et embués lançaient des éclairs, et son poignet semblait sur le point de lancer un Avada au moindre craquement de feuilles.

Une silhouette frêle masculine se tenait à côté d'elle. Quelques touffes de mèches blondes s'échappaient de leur capuche et Drago identifia l'homme comme l'apprenti d'Hermione, Dennis Crivey. Il en fut tout à fait sûr quand le jeune homme tourna la tête à son arrivée, intrigué par ce nouveau venu.

Granger ne daigna même pas prendre cette peine. Elle garda les yeux rivés sur ses adversaires et lui lança sans aucune once de gratitude dans la voix :

— Ah, Malefoy, enfin te voilà.

Elle profita de l'hébétude de ses opposants qui observaient le nouvel arrivé avec un air étrange pour lancer un Avada à l'un d'entre eux. Mais tout se passa trop vite, alors qu'elle prononçait le sort, l'homme encapuchonné le contra d'un Protego sur lequel le sort ricocha avant de se ficher droit dans la poitrine de Dennis, qui ne put l'éviter, la tête toujours tournée vers Malefoy.

Hermione lança un hurlement d'effroi, et parut perdre tout contrôle de ses mains. De rage, elle se mit à lancer sortilèges sur sortilèges. Elle en tua deux. Puis se laissa tomber près du corps sans vie de Dennis. Drago acheva le troisième, qui, dans un dernier soupir, eut le temps de lancer un sortilège en direction d'Hermione.

Elle ne sembla pas s'en rendre compte car elle était alors tremblante, à terre et inconsolable. Seule la douleur qu'elle ressentait pour la mort de Dennis semblait lui importait. Même Drago qui ne l'avait jamais connu personnellement se sentit triste pour ce jeune homme plein de vie qu'il croisait parfois à la caféteria du Ministère.

Il s'agenouilla près d'Hermione et, hésitant, posa maladroitement une main sur son épaule.

— Granger, je suis désolée, commença-t-il de sa voix la plus rassurante, mais elle continuait à trembler, et les paroles de Drago n'avait aucun effet sur elle. Calme-toi, poursuivit-il tout de même, il faut qu'on y aille, on ne peut pas rester là. D'autres peuvent arriver.

Elle renifla bruyamment, sans pour autant que cela n'arrête les larmes coulant sur ses joues.

— Je... je ne peux pas le laisser là, marmonna-t-elle, plus pour elle-même que pour Drago. Je ne peux pas laisser Dennis ici. Pas comme ça.

— Je sais, Granger, je reviendrais le chercher, tenta-t-il de la raisonner, tout en essayant de la soulever par les épaules, ce qui n'était pas chose aisée puisque, malgré son poids plume, elle ne semblait pas vouloir coopérer pour un sou.

— Mais fous-moi la paix ! lui cria-t-elle en se défaisant d'un coup d'épaule brusque de son emprise.

Lui hurler dessus la calma, puisqu'elle parut respirer un peu mieux. Elle tendit sa main et caressa quelques instants les cheveux de Dennis, lui murmurant combien elle était désolée. Et si sa respiration allait mieux, ses larmes en revanche ruisselèrent de plus belle.

Elle prit une large inspiration.

— Tu promets de revenir le chercher ? lança-t-elle tout à coup.

— Oui, Granger, c'est juré, maintenant lève-toi, on ferait mieux de foutre le camp d'ici, la pressa-t-il de nouveau.

— Ok, allons-.. commença-t-elle en se redressant.

Elle s'interrompit, le visage tordu de douleur, et s'accrocha au bras de Drago d'une main désespérée. Mais cet appui n'était suffisant. Elle glissait vers le sol, sans que Drago ne comprenne pourquoi, comme si ses jambes ne la soutenaient plus. Au dernier moment, il la rattrapa par la taille, et elle se cramponna à ses épaules de toutes ses forces, comme si sa vie en dépendait.

— Oh, oh, Granger, ça va ? s'exclama-t-il, surpris par cet étrange élan d'affection. Tu me fais peur, tu sais. Je ne te savais pas si prompte à me remercier.

— Connard, siffla-t-elle entre ses dents crispées par la douleur. C'est, mes.. mes jambes. Je ne comprends pas.

Ce n'est qu'à cet instant que Drago se souvint de l'éclair lancé par leur dernier adversaire, celui qui avait touché Hermione. Et, maintenant qu'il y repensait, plus particulièrement ses jambes.

— Ok, Granger, je crois savoir. Accroches-toi bien, on va transplaner.

Il décida de l'emmener à Ste Mangouste. Après tout, Merlin seul savait ce que ce sortilège était et il avait vu assez de magie noire dans sa vie pour savoir qu'il fallait agir vite. Les effets pouvaient être particulièrement vicieux comme, par exemple, se répandre dans tout le corps. Déjà, elle s'était évanouie. Il la porta jusqu'à l'aile réservée aux soins d'urgence et expliqua en quelques mots la situation à une Médicomage qui sortait d'une salle.

— Posez-la ici, dit alors celle-ci en dégageant une civière vide qui attendait dans le couloir.

Malefoy déposa Hermione comme demandé, puis regarda l'infirmière l'emmener dans une salle close, bien trop blanche à son goût. Merlin, ce qu'il détestait les hôpitaux. Il tourna les talons.

L'infirmière reparut, entrouvrant la porte.

— Attendez ! s'écria-t-elle.

Il poussa un long soupir, et se retourna vers la voix qui l'appelait, un air interrogateur et pressé sur le visage.

— Cette personne blessée est bien Hermione Granger n'est-ce pas ? s'assura la jeune femme.

— Oui, répondit-il, las. C'est bien elle.

— Et vous êtes ? continua-t-elle, faisant mine d'ignorer son agacement. J'en ai besoin pour le rapport.

— Drago Malefoy, lâcha-t-il, sentencieux.

L'infirmière ouvrit à ces derniers mots de grands yeux remplis d'horreur, semblant imaginer le pire des scénarii, qui impliquait sans doute lui, l'ancien mangemort, jetant d'horribles sorts à la fragile héroïne de guerre qu'était Hermione Granger.

Et il s'en alla d'un pas décidé, bien que plus affecté qu'il ne l'aurait avoué par la propension qu'avait les gens à le croire coupable du pire des crimes.

Pourtant, il s'était racheté depuis la guerre. Privé de ses biens, il avait dû se reconstruire à partir de rien. La vie lui avait alors enseigné les valeurs du mérite et du travail qui lui étaient jusque là inconnues. Devenu auror, il faisait partie des plus doués de son département pour arrêter les mages noirs. Il connaissait leur tactique, leur but, leur cheminement de pensée. La plupart du temps, il faisait équipe avec Harry Potter, et, même si au début tout n'avait pas été rose, ils tous deux finis par reconnaître qu'ils formaient une bonne équipe. Drago avait même presque appris à l'apprécier.

Oui, Drago Malefoy avait fait des efforts. Mais ce n'était jamais assez pour la communauté sorcière. Il faisait régulièrement la une des magazines sorciers qui lui prêtaient telle ou telle fausse accusation. Les gens s'évertuaient à lui jeter son passé à la figure. C'était des regards froids, des répliques cinglantes, des doigts tendus accusateurs qui lui rappelaient qu'il restait à leurs yeux le petit con de Poudlard. celui qui avait failli tuer Voldemort, celui qui traînait fièrement la marque des Ténèbres à son bras, celui chez qui Voldemort avait installé son QG.

Au fond, il s'y était fait. Mais ce qu'il ne supportait pas, c'était qu'on le confonde avec son père. Il n'était pas son père. Son père, c'était sa plus grosse déception. Cet homme à qui il avait tant souhaité ressembler, et qu'il haïssait aujourd'hui. Et Lucius le lui rendait bien. Si Narcissa rendait parfois visite à son fils, jamais son mari ne l'avait accompagnée. Il ne voulait pas voir le traître à son sang qu'était devenu, selon lui, son fils, et Drago ne voulait de toute façon plus rien avoir affaire avec lui.

Eh bien voilà pour le prologue ! Ca vous a plu ? Ca vous intrigue ? Vous avez des suggestions, des remarques ? Dites-moi tout !

Je vous retrouve la semaine prochaine (je pense poster à peu près régulièrement toutes les semaines). Bisous :)