Naruto
Un amour de Kitsune
Auteur : Shizuka Kurai
Genre : UA ( Univers Alternatif), intro (les plus fans d'entre vous y verront déjà une amorce de shonen-aï)
Série : Naruto
Pairing : Sasuke X Naruto
Disclaimer : Persos originaux de Kishimoto Masashi
Commentaires : Inspirée par quelques doujinshis de Naruto, j'ai eu l'idée de faire une petite fic en UA, où les personnages évoluent dans des situations un peu différentes de celle du manga. Maintenant c'est à vous de savourer -.
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Chapitre I : une étrange trouvaille…
Le petit village de Konoha vivait paisiblement au cœur des montagnes, dans une petite vallée bordée de forêts touffues. Dans ces bois verdoyants, de nombreux animaux et autres esprits de la nature gambadaient allègrement, évoluant en harmonie avec les humains qu'ils côtoyaient chaque jour. Les habitants du village étaient de pacifiques fermiers élevant chèvres et moutons que les hommes allaient garder dans les hauts pâturages des montagnes.
Le hameau était donc régulièrement déserté par la gente masculine, et les seuls représentants du sexe mâle présents étaient les enfants, quelques vieillards et un jeune homme d'une quinzaine d'années du nom de Uchiwa Sasuke. Orphelin de parents, il n'avait plus que son frère aîné Itachi, parti travailler à la capitale pour subvenir à leurs besoins. Sasuke avait repris la profession de son père, et devenu bûcheron, il fournissait tout le bois nécessaire au village, qui avait grand besoin de la force d'un homme pour accomplir ce pénible travail pendant la saison d'été, quand les hommes n'étaient là.
Les mères de famille sollicitaient fréquemment le jeune homme pour les aider à réparer un toit endommagé ou porter de lourdes charges, et le garçon se prêtait à ces tâches avec amabilité. Il était l'homme du village en l'absence des maris, le pilier qui maintenait la cohérence de cette assemblée de pies bavardes qui se disputaient les faveurs de ce charmant apollon. Les cheveux bruns comme l'ébène, le regard perçant, Sasuke avait beaucoup de succès parmi les jeunes demoiselles de son âge, et même plus jeunes et plus âgées.
Pourtant, malgré toutes les jolies fleurs qui l'entouraient, le garçon n'avait pas encore trouvé l'élue de son cœur. Il vivait seul dans la maison familiale, située un peu à l'écart du village derrière les remparts de protection. Il pouvait alors assurer sans contrainte son métier de bûcheron ainsi qu'occasionnellement celui de garde-chasse. Il repoussait les braconniers venus des clans des montagnes et sauvaient les animaux blessés qu'il trouvait dans la forêt.
C'est ainsi qu'un jour il tomba nez à nez avec une adorable boule de poils blanc crème. Des gémissements plaintifs avaient attiré l'attention de l'humain, et guidés ses pas vers des fourrés touffus derrière lesquelles il découvrit le petit animal. La pauvre bête semblait avoir été blessée à la patte avant, et était tombée dans un fossé d'où elle était restée prisonnière.
- « Shiroi kitsune (un renard blanc) ? » s'étonna le jeune homme brun.
Le bûcheron était passablement étonné. Un renard des montagnes portant encore son pelage d'hiver en plein été était une chose plutôt étrange. Mais à bien y regarder, ce renard avait peut-être une particularité qui rendait son pelage si clair. Deux yeux d'un rouge intense fixaient le jeune homme, tandis que l'animal levait la tête vers lui en grognant pour l'intimider. C'était un renard albinos avec un toupet de poils jaunes sur le sommet du crâne, un jeune apparemment, qui n'avait pas encore atteint sa pleine maturité, mais dont les petites canines acérées paraissaient déjà bien dangereuses.
- « Hé là, doucement petit, fit le brun d'une voix apaisante. Je ne vais pas te faire de mal. »
Sasuke descendit auprès du petit renard, et approcha lentement la main. Le mammifère blanc, terrorisé, planta ses crocs aiguisés dans la chair de l'humain, lui tirant une grimace douloureuse. Craignant la réaction habituelle des hommes dans ce genre de situation, l'animal avait fermé les yeux, attendant le coup qui ne venait pas. Intrigué, le renard rouvrit les yeux et les leva vers son ennemi. Celui-ci ne montrait aucun signe d'agressivité, et même esquissait un léger sourire malgré la souffrance que lui infligeaient les dents pointues du kitsune.
Voyant l'autre main de l'homme se lever, le renard referma les yeux en lâchant sa victime, et se ramassa sur lui en gémissant de peur. Il frémit en sentant des doigts fins se poser sur sa tête, juste entre ses deux oreilles, mais la main se contenta de le caresser doucement, lui transmettant sa chaleur pleine de délicatesse.
- « Là, tu vois ? Je ne te veux aucun mal… » répéta l'humain avec douceur.
Épuisé, le renardeau laissa échapper un couinement proche du sanglot avant de sombrer dans l'inconscience…
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Sasuke était revenu à sa petite chaumière, emportant avec lui l'animal blessé. Ce dernier n'avait pas repris connaissance, et le jeune Uchiwa commençait à s'inquiéter de ne plus l'entendre gémir ou le sentir bouger dans ses bras. Une fois rentré dans la cabane, le brun se rendit dans sa chambre déposer son précieux colis sur l'un des lits, avant d'aller chercher de quoi soigner le blessé.
Quand l'humain revint quelques minutes, il eut une surprise de taille. Là sur le lit, à l'endroit même où il avait laissé le renardeau un instant auparavant, il y avait à la place un jeune garçon d'à peu près son âge. Recroquevillé sur le matelas, il était complètement nu et ses cheveux blonds masquaient son visage. Il semblait dormir profondément. Trop surpris pour remarquer quelques détails singuliers, Sasuke s'approcha et le secoua en s'exclamant :
- « Oï, omae ( hé toi)! Qu'est-ce que tu fiches ici ? Et où est passé le renard qui était là ? »
Le garçon gémit en se réveillant, et ses paupières s'ouvrirent sur deux iris rouge vif qui se levèrent vers le brun.
- « Bon alors, tu vas me dire qui tu es ? lança Sasuke d'une voix forte qui fit sursauter l'adolescent blond. Et surtout ce que tu fais ici ? Tu n'es vraiment pas gêné de rentrer chez les gens sans y avoir été invité. »
Le visiteur indésirable était à présent tout à fait réveillé, et il tremblait de peur. Refusant de se laisser attendrir, le propriétaire des lieux ordonna soudain :
- « Tu vas répondre, oui ou non ? »
L'intrus resta muet à cette question, et plutôt que d'essayer de se justifier, il se recula vivement pour s'éloigner le plus possible du brun. Sa tête percuta le mur derrière lui et il poussa un couinement de douleur en ramenant à lui ses membres blessés. Car Sasuke le remarquait enfin, le garçon blond avait au bras droit une large entaille qui saignait abondamment, comme celle qu'avait le renard et il semblait aussi souffrir de la jambe gauche, sur laquelle il évitait de prendre appui.
Mais le plus singulier avec ce gamin étrange, c'étaient les deux grandes oreilles pointues qui dépassaient sous ses cheveux blonds, ainsi que la queue touffue qui pendait dans son dos (Note de Shizu : la première qui a pensé « entre ses jambes » est une pervers !! Hein ? Comment ça c'est moi qui y est pensé la première ??).
- « Masaka… souffla le bûcheron, médusé, réalisant enfin de quoi il retournait. Un esprit-renard… »
Ce qu'il avait devant les yeux n'était pas un garçon ou un simple renard, mais bel et bien un véritable "kitsune ", un esprit-renard. Ils étaient capables de prendre forme humaine, mais ils se montraient généralement extrêmement farouches envers les hommes. Et celui-ci semblait avoir traversé des épreuves bien difficiles pour se retrouver dans cet état. Mais pourquoi donc celui-ci s'était-il métamorphosé en humain, alors que rester sous sa forme de renard aurait sans doute était beaucoup plus sûr pour lui ? Mystère…
Mais cela importait peu en cet instant. La blessure du garçon-renard s'était mise à saigner abondamment quand il avait bougé, et il devenait de plus de plus pâle. Il fallait le soigner et vite, ce qui n'allait pas être chose facile, étant donné la terreur que lui inspirait le jeune humain.
- « Tout va bien, kitsune… N'aie pas peur… tenta de le rassurer le bûcheron en parlant plus calmement. Laisse-moi te soigner. »
Le renard ferma les yeux en tremblant quand la main de Sasuke s'approcha de son visage. Amoindri par sa perte de sang, il n'avait plus la force de s'enfuir ou de se défendre. Il ne pouvait qu'attendre avec angoisse le sort que lui réservait l'humain qui l'avait capturé. Pourtant, tout comme dans la forêt, l'animal fut surpris de sentir les doigts calleux mais doux du jeune homme se glisser dans le toupet de fourrure de sa tête. La sensation était cependant un peu différente. La main paraissait presque… plus petite que tout à l'heure. Osant enfin ouvrir les yeux, le kitsune observa un instant le jeune humain, puis il baissa le regard vers son corps pour voir l'ampleur de ses blessures. Mais ce qu'il découvrit à la place de ses quatre pattes et de son pelage immaculé lui fit pousser un jappement de stupéfaction.
Pendant ce temps, le bûcheron observait les réactions de son petit protégé. Il ne voulait pas le brusquer et provoquer une nouvelle crise de panique qui lui aurait fait perdre encore plus de sang. Le petit renard était tellement faible qu'il ne parvenait plus à bouger, et le geste que Sasuke fit vers lui pour le caresser effraya l'animal. Mais peu à peu, le contact apaisant de l'humain avait fini par apaiser le kitsune qui avait rouvert les yeux. Il avait tout d'abord guetté les mouvements du jeune homme avant de regarder son corps et là, une expression de profonde surprise s'était affichée sur son visage, avant qu'il ne s'évanouisse à nouveau.
Profitant de l'inconscience du renardeau, le brun entreprit de le panser et de l'examiner attentivement. Sa jambe gauche semblait cassée, résultat sans doute de sa chute dans le fossé. La blessure au bras venait peut-être d'un piège placé par un braconnier. S'était-il libéré tout seul ou bien avait-il échappé aux chasseurs quand ceux-ci l'avaient délivré ? Tout n'était que question à propos de ce singulier kitsune à pelage blanc un peu jaune.
Sasuke se montrait aussi délicat que possible en inspectant le corps du renard, mais il ne pouvait empêcher de le faire parfois gémir pour le soigner ou vérifier s'il n'avait rien d'autre de cassé. À part de nombreux bleus et contusions, le garçon semblait aller à peu près bien. La plaie de son bras, une fois désinfectée et bien pansée, avait cessé de saigner et l'animal, enfin plutôt le garçon, reprenait quelques couleurs. Le brun avait aussi immobilisé sa jambe avec des bandages et deux branches bien droites et solides. Quand il eut fini, l'humain dégota un vieux pyjama à lui un peu trop petit qu'il enfila au renard, puis il l'allongea sous les couvertures, et le laissa se reposer.
Le jeune renard dormit près de deux jours, en partie à cause de la fièvre causée par les herbes vénéneuses auxquelles il s'était piqué. Malgré les remèdes et autres plantes médicinales que lui donna le jeune homme, son sommeil fut agité d'horribles cauchemars que Sasuke réussissait à dissiper à force de paroles douces et de caresses. L'humain allait même parfois jusqu'à prendre le kitsune dans ses bras pour le bercer tel un petit enfant, attendant que l'agitation de son protégé s'apaise pour le recoucher.
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Finalement, au matin du troisième jour, le petit renard reprit connaissance, ouvrant les yeux sur un endroit complètement inconnu. Il se rappelait vaguement de l'humain qui l'avait recueilli, mais ses souvenirs étaient flous, et il éprouvait des difficultés à rassembler ses pensées. Observant la pièce où il se trouvait, il comprit qu'il était dans une maison d'humain. Les arbres qu'il pouvait apercevoir par la fenêtre suggérait que la maisonnette se situait dans la forêt et non dans un village.
L'animal poussa un soupir de soulagement. Il se rappelait avoir approché il y avait quelques jours un village et il n'en gardait pas un bon souvenir. C'était là qu'il avait été chassé et traqué par les hommes, avant de poser la patte dans le piège qui l'avait blessé. Il avait réussi à s'en libérer avant l'arrivé de ses poursuivants mais il était alors tombé dans le fossé et s'était fracturé la patte arrière. Un jeune homme brun était alors apparu et l'avait aidé et soigné. Il devait sans doute se trouver dans sa maison.
Cela faisait longtemps qu'un représentant de cette race de sauvages destructeurs ne s'était montré gentil avec lui. Là d'où il venait, de l'autre côté de la montagne, vivait un vieil ermite qui l'avait élevé depuis sa naissance, alors que ses parents avaient tués par des braconniers. Mais lorsque le vieillard était mort il y avait quelques mois, le renardeau s'était retrouvé seul livré à lui-même, et surtout menacé par les chasseurs qui rôdaient sans cesse. Il avait réussi à survivre mais ça avait été très dur, et le pauvre kitsune avait frôlé maintes fois la mort. Affaibli par la faim et la fatigue, il avait tenté de s'approcher d'un village humain, espérant y trouver quelque nourriture, mais il était malheureusement tombé sur le repaire secret de braconniers qui l'avaient aussitôt pris en chasse.
Et c'était à ce moment-là, lors de sa fuite désespérée, qu'il avait rencontré Sasuke. Pourquoi l'avait-il sauvé ? Pourquoi ne l'avait-il pas tué pour prendre sa fourrure ? Le renard l'ignorait, mais il ne pouvait oublier ce regard d'une infinie douceur qu'avait eu le jeune humain, totalement différent de celui avide et haineux des chasseurs. Il lui rappelait le vieil homme de la forêt. Cependant, il ne pouvait être certain des intentions du brun à son égard. Il savait d'expérience que les hommes étaient fourbes et sournois.
L'animal devait s'enfuir au plus vite, avant que son soi-disant sauveur ne revienne. L'humain avait beau s'être montré gentil et avoir pris soin de lui, il restait avant tout un homme. Et le renard blanc avait trop souffert de leur méchanceté ces derniers mois pour faire confiance à l'un des leurs. Rassemblant ses maigres forces pour surmonter la douleur de ses blessures, le kitsune repoussa tant bien que mal les couvertures qui le recouvraient, et essaya de descendre du lit. Et c'est là qu'il poussa un hurlement…
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Le cri déchirant provenant de la chambre fit sursauter le bûcheron qui laissa échapper la marmite remplie de soupe qu'il tenait dans les mains. Après avoir poussé un juron retentissant pour avoir manqué se brûler, il laissa tout en plan et se précipita au secours du renard. Ce qu'il vit en pénétrant dans la pièce manqua le faire mourir de rire. En effet, l'animal, toujours sous sa forme humaine, essayait vainement d'enlever le pyjama que Sasuke lui avait enfilé, tout en inspectant l'anatomie incongrue de son corps d'un air ahuri. Le garçon blond tirait sur le vêtement mais ne réussissait qu'à s'y empêtrer encore plus, et le spectacle était vraiment comique. Voilà un kitsune qui n'avait encore jamais pris forme humaine et que cela rendait plutôt perplexe !
Réprimant son fou rire, Sasuke vint au secours de la pauvre bête, ce qui ne s'avéra pas tâche facile, étant donné qu'elle était terrorisée par l'humain malgré ses paroles apaisantes. Après dix bonnes minutes de séance de déshabillage, le kitsune commença à comprendre le pourquoi et le comment de ces choses encombrantes que portaient les humains. Comme ils n'avaient pas de fourrure, ils étaient obligés de porter ces bizarres morceaux de tissus, pour se réchauffer et cacher leur corps étrange complètement dépourvu de pelage. Enfin c'était la conclusion à laquelle le kitsune était arrivé après passé un moment complètement nu et s'être senti vulnérable et tremblant de froid.
Il avait alors accepté de remettre les vêtements, étant donné qu'il ignorait comment reprendre sa forme animale. Ce qui, dans un sens, l'arrangeait bien. Il commençait à penser que si l'humain ne l'avait encore tué, c'était sans doute parce qu'il avait pris forme humaine. L'homme devait attendre qu'il redevienne renard pour le tuer et prendre sa fourrure. Hé bien, il pourrait toujours attendre, le kitsune n'allait pas lui faire le plaisir de se retransformer !
De toute manière, il ne savait pas du tout de quelle manière il avait pu se métamorphoser. Il n'avait jamais connu ses parents, et il se demandait si, comme lui, ils avaient la faculté de devenir humain. Il ignorait sa nature profonde de kitsune. Il savait seulement qu'il n'était pas un humain, même s'il comprenait leur langage pour avoir longtemps côtoyé le vieil ermite. Les paroles du jeune homme brun étaient douces et rassurantes, sa profonde voix grave avait même presque quelque chose d'envoûtant.
Mais le renard ne pouvait s'empêcher de rester méfiant. Il était affaibli par la faim et ses blessures, et relâcher sa vigilance à un moment aussi critique pourrait lui être fatal. Il valait donc mieux rester sur ses gardes le temps de guérir, et s'enfuir dès qu'il serait en état de se déplacer, et donc il allait devoir rester quelques jours aux bons soins de l'humain. L'idée ne l'enchantait guère mais il n'avait pas le choix. Et puisque le brun semblait se montrer plutôt amical, le kitsune allait en profiter…
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Pendant qu'il habillait le garçon-renard, Sasuke essayait de le rassurer en lui répétant qu'il ne lui ferait aucun mal, et qu'il allait prendre soin de lui jusqu'à ce qu'il puisse retourner dans la forêt. Le jeune homme remarqua que, malgré sa défiance, le renard semblait habitué au contact humain. Certes, le brun avait un certain doigté avec les animaux et savait s'occuper d'eux sans les brusquer, mais pour un premier contact, le kitsune n'avait aucune réaction de rejet comme la plupart des créatures sauvages. Avait-il vécu auprès d'humains auparavant ? Cela aurait expliqué pourquoi l'animal semblait vraiment écouter et comprendre ce qu'il disait. Tentant le tout pour le tout, Sasuke décida de lui poser quelques questions.
- « Ce sont les braconniers qui t'ont mis dans cet état ? »
Le renard acquiesça d'un hochement de tête. Visiblement, il comprenait ce que Sasuke disait.
- « Mais tu as vécu avec des humains avant ? »
Nouveau hochement positif.
- « Tu n'as plus de parents ? »
Le mot "parents " parut étrange au jeune regard qui lança un regard perplexe au jeune homme. Il ne connaissait pas le sens de tous les mots humains. Sasuke essaya de lui expliquer en utilisant les termes de papa et maman, mais l'animal ne semblait pas plus comprendre.
- « C'est un humain qui t'a élevé ? Qui a pris soin de toi ?»
Le kitsune répondit à nouveau par l'affirmative. Le bûcheron comprit qu'il avait dû perdre ses parents très jeune et être recueilli par un humain.
- « L'humain avec qui tu vis habite loin d'ici ? Je pourrais te raccompagner jusque chez lui, si tu veux. »
À ces mots, le visage du garçon-renard se décomposa. Il baissa la tête en affichant un air triste que le brun interpréta tout de suite.
- « Est-ce qu'il est… mort ? » interrogea le jeune homme.
Le renard réfléchit un instant, semblant chercher le sens du mot "mort ", puis finalement, il fit "oui" de la tête. Il était facile de voir, à son air maussade, qu'il tenait beaucoup à cet humain et que sa mort l'avait beaucoup affecté. Ebouriffant d'un geste les mèches blondes du kitsune, Sasuke dit :
- « Ne t'inquiète pas, tu pourras rester ici aussi longtemps que tu le voudras. »
L'animal redressa la tête et leva ses deux grandes pupilles écarlates, les oreilles tendues. Pouvait-il vraiment rester ici sans risque ? Cet humain lui paraissait vraiment différent de ceux qui l'avaient traqué dans la forêt. Il ne lui inspirait aucune crainte, et se montrait vraiment très gentil avec lui. S'il restait ici, il aurait un endroit où dormir en sécurité et aussi de la nourriture. Et puis, le kitsune se voyait mal retourner dans la forêt avec ce corps étrange qui n'avait ni griffes, ni crocs, ni fourrure. Se résignant avec malgré tout une certaine gratitude, le garçon-renard aplatit les oreilles et, prenant la main du bûcheron, la posa sur sa tête en signe de soumission, la tête basse.
- « Tu n'as pas besoin de faire ça, petit, rit Sasuke tandis qu'il gratouillait amicalement le crâne du kitsune. Tu es un ami ici, pas un prisonnier. »
Le regard incrédule du jeune renard était fixé sur le garçon brun, mais bientôt une lueur de reconnaissance illumina ses yeux. Mais au même moment, un bruit incongru vint troubler le silence.
- « Gargouuillliiiigrooooommelllegrouuumbagrouillis... »
- « …….. Pffff… commença à pouffer de rire le jeune bûcheron. Tu as faim, sans doute ? »
- « Kyuuuuu !! » répondit le renard en agitant frénétiquement la tête de haut en bas.
- « Très bien, très bien ! Je vais aller te préparer de quoi manger. Attends-moi bien sagement, d'accord ? »
- « Kyuuuuuuuuuuuuu !! » répondit joyeusement le renard, frémissant d'impatience.
Au moment où Sasuke allait laisser le renard, celui-ci le retint par un bout de sa tunique.
- « Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? » l'interrogea l'humain, surpris.
- « … Kyuuuuuu…. » couina l'animal en se tortillant, une main sur l'entrejambe.
Visiblement, l'humain avec qui il avait vécu lui avait appris qu'on ne faisait pas ses besoins à l'intérieur de la maison, et le renard étant dans l'impossibilité de se déplacer avec sa patte folle, se trouvait quelque peu embêté.
- « Raaaaah ! Mais fallait le dire plus tôt, baka ! s'écria le bûcheron en attrapant le garçon-renard pour le jeter en travers de son épaule, avant de se précipiter hors de la pièce. Surtout ne me pisse pas dessus ! »
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À SUIVRE …AU PROCHAIN EPISODE : Cohabitation mouvementée
Commentaires de fin : Je ne sais pas ce que vous pensez de ce début, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à introduire notre petit kitsune de Naruto. Il est trop kawaiiiii comme ça !! KYAAAAA !! Bon, reste zen, ma Shizu. J'espère que ça vous aura plus, et que j'aurai plein de reviews pour pouvoir envoyer le deuxième chapitre ! À bientôt !
Lexique : Bon, le lexique n'est peut-être pas essentiel sur ce chapitre, mais voici quelques traductions :
Baka : idiot, imbécile
Kitsune :Tout comme le « tanuki » et le « tengu », le kitsune est un esprit polymorphe du folklore japonais capable. Il est censé pouvoir changer de forme à volonté quand il atteint un âge avancé (souvent une centaine d'années), et ses pouvoirs ne cessent de croître au fil du temps, et parallèlement, des queues lui poussent (jusqu'à 9 !). Ils possèdent divers pouvoirs comme la possession, la capacité de souffler du feu, ou d'ignition en frottant leurs queues l'une contre l'autre.
Masaka : Impossible ; c'est pas vrai
Omae : ce mot peut avoir plusieurs sens (ex : tu ; toi, mon chéri ; mon enfant…) suivant le conteste, mais ici en l'occurrence, il s'agit du sens « hé toi », lorsque l'on interpelle quelqu'un
Shiroi : blanc
