Bonjour à tous chers fans de Teen Wolf.
Bien malheureuse d'avoir fini la série et de devoir attendre janvier pour voir la suite tant attendue, j'ai décidé de me plonger dans la lecture de fics. Certaines sont d'ailleurs vraiment fabuleuses.
C'est ainsi que j'ai découvert que beaucoup de personnes souhaitaient voir Stiles et Derek ensemble, chose qui ne m'avait même pas traversé l'esprit. Mais à force de lire du Sterek je suis devenue moi-même ultra fan. C'est pourquoi je me suis lancée dans une histoire. J'espère que vous aimerez.
Bonne lecture!
Stiles se réveilla dans un brusque sursaut bien avant que son réveil n'annonce le début d'une nouvelle journée. Il était trempé, son tee-shirt lui collait à la peau et des gouttes de sueur perlaient à son front. Il cligna à plusieurs reprises des yeux faisant disparaitre la terreur nocturne qui se lisait dans son regard humide. Il se prit le visage entre les mains espérant chasser les dernières images de son cauchemar. Cauchemar qu'il n'avait de cesser de répéter nuit après nuit depuis plus d'une semaine, le hantant comme une âme damnée.
- Raaahhh ! Bon sang ! Râla le jeune homme tout en jetant sa couette à terre pour se lever. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?
Malgré qu'il ne soit encore que 6 h du matin, lui qui avait pour habitude de se lever sur les coups de 7 h, flemmardant le plus longtemps possible jusqu'à ce que son père vienne toquer à la porte, Stiles savait qu'il était inutile de rester au lit. Il ne se rendormirait pas, comment le pourrait-il ? Il avait besoin d'une bonne douche afin d'oublier cette nuit tourmentée.
Il se dirigea d'un pas las vers la salle de bains tâchant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller son père et se jeta sous le jet lorsque l'eau fut à bonne température. Il espérait bien se vider la tête. Il laissa longtemps l'eau ruisseler sur son corps, le nettoyant de sa moiteur matinale, cherchant à se défaire de sa crainte, mais il ne parvenait nullement à se détendre. Bien au contraire, des images de mort dansaient devant ses yeux comme une incessante ritournelle. Cet affreux cauchemar lui tenait à la peau, il le connaissait par cœur. C'était un rêve si intense qu'il en paraissait réel, presque palpable… comme s'il était certain qu'il l'avait vraiment touché, lui, l'alpha qui n'en était plus un.
Pourquoi fallait-il que nuit après nuit il rêve de Derek lui sauvant la vie au péril de la sienne ? Ce loup n'était de toute façon qu'un imbécile trop fier. Risquer sa vie, quelle idée ? Poussé par son subconscient qui ne refusait de lâcher prise, Stiles ferma les yeux afin de revivre son songe comme si cette scène avait vraiment existé. Il distinguait nettement Peter, dans la clarté de la pleine lune, donner le coup de grâce à son neveu, emportant l'ancien alpha dans les ténèbres. Et si Stiles se réveillait chaque matin en sursaut, effrayé et désemparé, un autre sentiment prenait le dessus : celui de la culpabilité. Car si Derek perdait la vie, c'était pour le protéger, lui, l'insupportable adolescent qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment et qui n'avait pour seule arme que sa voix hurlant le nom du loup mourant.
Stiles avait bien du mal à comprendre pourquoi il était hanté par ce rêve qu'il revisitait toutes les nuits, ni même si tout cela avait une quelconque signification. Pourquoi Peter tenterait-il de tuer Derek ? Lui et Cora étaient sa seule famille. Et surtout, pourquoi Derek risquerait-il sa vie pour un humain aussi insignifiant que lui ? Il l'avait toujours trouvé si insupportable et n'avait jamais manqué une occasion de le lui faire remarquer. Et même s'ils s'étaient alliés à de nombreuses reprises contre le Kanima ou la meute d'alphas complément déjantés, il n'y avait cependant aucune raison pour que Derek se sacrifie un jour pour lui. Pourquoi ? Tout simplement parce que Stiles était certain que le loup ne le portait guère dans son cœur. Contrairement à lui…
Exaspéré de penser à tout ça une énième fois, l'adolescent secoua la tête, se tapotant les joues.
- Ca suffit mon gars, n'y pense plus ! Ce n'est qu'un rêve, qu'une saleté de cauchemar qui ne veut rien dire et qui n'a pas lieu d'exister. Reprend-toi !
En effet, à quoi bon se tracasser pour quelque chose d'aussi insignifiant qu'un rêve qui n'avait aucune explication logique ? Car quand bien même il serait à jamais hanter par d'horribles images sur la mort de l'ancien alpha, cela n'était pas prêt de se produire sous ses yeux puisque le dit loup avait filé avec sa sœur dès la fin du combat contre Jennifer alias le « Darach ». Il s'était simplement enfui, sans un adieu, sans même se préoccuper de ceux qu'il laissait derrière lui. Peut-être que la responsabilité du sort d'autrui avait finalement été pour lui une trop grande source de pression qu'il ne parvenait pas à gérer, d'où sa fuite prématurée. Mais quelque en fut la déduction la plus probable, Stiles avait du mal à accepter la disparition du loup, et sans qu'il n'en comprenne vraiment la raison, il se sentait depuis son départ, déprimé, comme si on lui avait arraché un morceau de son âme. Il en voulait à Derek Hale, et surtout, il s'en voulait à lui-même de ressentir des choses aussi déstabilisantes que ces sentiments qui ne devraient pas exister. Il était persuadé que quelque chose ne tournait pas rond chez lui, que quelqu'un lui avait lancé un sort. C'était comme s'il avait pris un chemin sans retour, ni même un point d'arrivée. Il devait oublier ce mec, faire comme s'il n'avait jamais exister et aller de l'avant.
Pourtant, jour après jour, sans qu'il ne puisse rien y faire, il sentait grandir en lui un trou si béant qu'il avait l'horrible impression que le néant n'avait pas de fond. Il avait beau y réfléchir, tentant vainement de se convaincre qu'il se trompait, que ça ne pouvait pas être ça, que c'était parfaitement absurde, mais il connaissait déjà les réponses à ses questions maudites. Il se devait de l'admettre, de se l'avouer une bonne fois pour toute même si cela lui semblait fou, illogique, complètement illusoire… Derek lui manquait et pas qu'un peu…Mais de là à dire qu'il était tombé amoureux de ce type, il ne fallait tout de même pas exagérer. Il était lui-même un homme.
L'adolescent sortit subitement de ses pensées tortueuses en entendant trois petits coups donnés à la porte de la salle de bains :
- Stiles, est-ce que tout va bien ? Demanda le shérif Stilinski. Ca fait un moment que t'es là dedans.
- Oui pardon, p'pa, je vais sortir. Tout va bien, ne t'inquiète pas. C'est juste que je n'arrivais plus à dormir. Expliqua Stiles en fermant le jet d'eau et attrapant une serviette. Je sors dans une minute.
- Très bien, je t'attends en bas pour le petit déjeuner.
Stiles soupira en entendant son père s'éloigner. Il s'était complètement oublié et si son paternel ne s'était pas manifesté, qui sait combien de temps il serait resté là à broyer du noir ? Il entreprit de s'essuyer lorsqu'il aperçut son reflet dans le miroir. Il n'avait vraiment pas bonne mine et il allait être difficile de le cacher. Tout ça à cause d'un stupide rêve.
- Quel imbécile je fais ! Lâcha-t-il exaspérer de son propre comportement.
Il se débarrassa de sa serviette qu'il laissa choir sur le sol trempé de la salle de bains et s'habilla en vitesse afin de rejoindre son père à la cuisine.
En quittant sa maison ce jour là, Stiles avait le pressentiment que quelque chose de mauvais était sur le point d'arriver.
- Salut Stiles ! Claironna Scott arrivant près de son ami qui était appuyé contre l'un des murs du lycée.
- Salut ! Souffla le dit ami, l'air maussade.
- Est-ce que ça va ? S'inquiéta le tout nouvel alpha. T'as l'air complètement paumé mon pote.
Stiles leva les yeux sur son meilleur ami un sourire qui sonnait faux accroché aux lèvres.
- Bien sur que tout va bien. Pourquoi ça n'irait pas ?
Lui qui d'ordinaire si enthousiaste, voire survolté semblait à mille lieux de son monde. Scott connaissait si bien Stiles qu'il savait quand celui-ci lui mentait. Il était d'ailleurs le seul pour qui il n'aurait jamais besoin d'écouter les battements de cœur pour le percer à jour. Stiles n'allait pas bien depuis quelques temps, il le voyait, le sentait, et il était hors de question de le laisser s'en tirer comme ça.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Insista-t-il.
- Mais rien j'te dis, je vais bien, parfaitement bien. Je….
Stiles baissa la tête en soupirant avant de reprendre sur un ton plus calme.
- Excuse-moi Scott, je ne voulais pas m'emporter. C'est juste que…
Le fils du Shérif ne savait pas très bien s'il devait se confier à son ami. Il pourrait ne pas comprendre. Après tout, lui-même avait bien du mal à comprendre pourquoi il se retrouvait dans un état qui ne lui ressemblait pas. Il opta donc pour une semi-vérité.
- Je dors mal ces derniers temps, je fais beaucoup de cauchemars.
- Des cauchemars ?
- Oui.
- Raconte-moi !
- Ya pas grand-chose à dire. Une pleine lune, des loups garous, un mort, le truc habituel quoi, mais s'il te plaît j'aimerai ne plus en parler, je préfère ne pas y penser.
- D'accord. Répondit simplement Scott en passant un bras autour de ses épaules dans un geste de soutien.
La cloche sonna et ils déambulèrent dans les couloirs du lycée en direction dans leur salle de classe. Les cours allaient commencer.
- En tout cas, tu sais que si tu as besoin de parler à quelqu'un, je suis là.
Scott était sincère, Stiles le savait. Il pourrait toujours compter sur son meilleur ami.
- Je le sais, merci.
- Mais dis-moi !
- Hum !
- J'ai remarqué que tu avais commencé à n'être plus toi-même peu après le départ de Derek. Est-ce que cela aurait à voir avec ça ? Il faut dire qu'à chaque fois que quelque chose se passait mal, on pouvait compter sur lui. Peut-être que tes cauchemars sont dus à ça. Mais ne t'en fais pas, je suis là pour te protéger.
Stiles eut un hoquet de surprise. Comment son meilleur ami pouvait-il dire une chose pareille ? Bien sur, il avait raison, mais il venait de se promettre à l'instant qu'il ne dirait rien sur ce sujet. Il n'avait guère envie que Scott découvre qu'il avait un espèce de béguin pour un gars, et pas n'importe quel gars qui plus est. Un loup garou. Ce serait vraiment trop la honte !
- Qu'est-ce que tu racontes ? S'offusqua alors Stiles en retirant le bras de Scott de ses épaules. Qu'est-ce que Derek à avoir là dedans ? Pourquoi je serai devenu différent à cause du départ de cet imbécile de loup incapable de conserver son statut d'alpha ?
Scott le regarda stupéfait. C'était à n'y rien comprendre. Il faisait juste une constatation, mais Stiles semblait le prendre comme une accusation.
- Enfin voyons Stiles, calme-toi ! J'ai dis ça comme ça.
- Oui, ben fais attention à ce que tu dis et ne me parle plus de ce type, ok ? De toute façon, monsieur le grand méchant loup a quitté la ville sans demander son reste, alors on n'a plus aucune raison de prononcer son nom. Je ne veux plus rien entendre à son sujet, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Sur ce, la cloche a sonné depuis un moment.
Sans laisser le temps à Scott de répondre, le jeune homme pénétra dans la salle de cours bien décidé à tout faire pour ne plus penser à ce maudit loup même s'il savait que sa réaction avait été plus qu'exagérée. Mais qui pouvait-il ? Il avait vraiment très mal dormi, ses nerfs étaient à fleur de peau et il ne parvenait pas à accepter que Derek ait foutu le camp sans dire un mot. Il lui en voulait et son cœur lui faisait mal. Si mal. Il était complètement perdu, empêtré dans un tourbillon de sentiments contradictoires. Il ne pouvait pas… non, il ne voulait pas aimer un homme, et surtout pas Derek. Il n'était pas gay bon sang.
Scott pénétra à son tour en classe, prenant place derrière Stiles. Il avait bien du mal à comprendre la réaction excessive de son ami. S'il avait su que parler de Derek le pousserait à se mettre dans tous ses états, il se serait tut. Pourtant, il trouvait ça bizarre. Jamais auparavant Stiles ne s'était énervé à propos de l'ancien alpha, excepté peut-être au tout début de leur relation. Mais là c'était différent, il pouvait le sentir. C'était comme si Stiles lui cachait quelque chose, un secret peut-être qu'il ne souhaitait pas partagé. Est-ce que cela avait quelque chose à voir avec ses cauchemars ?
Scott tendit la main pour la poser sur l'épaule de son compagnon. Il était inquiet pour lui.
- Je suis désolé Stiles si j'ai dit quelque chose qui t'a blessé, ce n'était pas mon intention.
Le jeune humain se retourna.
- Non, c'est moi qui suis désolé. Je ne sais pas pourquoi je me suis emporté comme ça. Il n'y avait aucune raison.
- Ça va, t'en fais pas pour ça, c'est déjà oublié.
Les deux compères s'échangèrent un regard entendu. Leur accrochage était déjà du passé.
Stiles se détourna quand leur professeur d'histoire entra. Il ouvrit son livre à la page que celui-ci indiqua bien loin de se douter que non loin de là, un homme aux yeux bleu-vert, portant une veste en cuir noir, les mains dans les poches, l'observait avec attention, le visage figé dans une étrange expression.