"ɪ'ᴍ sᴇɴᴅɪɴɢ ᴀ ʀᴀᴠᴇɴ

ʙʟᴀᴄᴋ ʙɪʀᴅ ɪɴ ᴛʜᴇ sᴋʏ

sᴇɴᴅɪɴɢ ᴀ sɪɢɴᴀʟ ᴛʜᴀᴛ ɪ'ᴍ ʜᴇʀᴇ

sᴏᴍᴇ sɪɢɴ ᴏғ ʟɪғᴇ"

ғᴀʀ ғʀᴏᴍ ʜᴏᴍᴇ - ᴛʜᴇ ʀᴀᴠᴇɴ

➖I.1, Monochrome world➖

Chaque secondes de sa vie, Draco sentait son temps s'écouler. Comme si la mort et lui jouaient à un jeu d'échec, sachant à l'avance qui allait gagner.

À force d'être coincé dans le château, il c'était habitué à ne presque rien faire.

Son quotidien était parsemé de livres et d'enseignants des quatre coins de pays, voulant transmettre leurs savoir au jeune homme.

Malgré tout, il avait cette impression de ne rien connaître du monde réel, comme si celui-ci était recouvert d'un voile immaculé, trop grand pour qu'il ne puisse l'enlever seul.

Il n'était pas dupe cependant, il avait bien conscience de la raison de ce sentiment : Il voyait le monde en noir et blanc.

Ce serait beau, pour lui, que ce ne soit qu'une métaphore pour décrire une monotonie, une routine de laquelle il ne pouvait échapper.

Malheureusement, non.

Il voyait intégralement le monde en noir et blanc.

Comme l'avait dit de grands philosophes, "Il n'est pas possible de manquer ce que nous ne connaissons pas". Cependant, il ne pouvait s'empêcher d'avoir ce sentiment d'être incomplet.

La raison de l'apparition des couleurs fut toujours un mystère irrésolu dans les trois grand royaumes, mais il était connu de tous que certaines personnes étaient capables de les distinguer.

Ils n'ont jamais voulu révéler leur secret.

Cependant, au fil des années, certains livres furent transmits sur le sujet.

Comme elles n'étaient pas partie intégrantes de la société, personne n'en parlait réellement. Dans certains villages, en parler était même tabou.

Au sein du palais, prononcer ou détenir quelque chose en rapport avec les couleurs pouvait conduire à de grands problèmes.

À cette pensée, Draco laissa échapper un soupire. Il passa un main dans ses cheveux, qui, eux, commençaient à tomber sur son visage pendant qu'il lisait.

Enfin, lisait, c'est un bien grand mot. Ses pensées vagabondaient beaucoup trop pour qu'il ne puisse se concentrer.

Il décida, après quelques secondes de réflexions, de refermer silencieusement son livre.

Son regard se balada dans la pièce, et il se surprit à fixer une étagère remplie de livre.

Il ne pouvait s'empêcher de d'imaginer l'idée que les livres soient tous de couleur différente.

Un léger sourire vint se poser sur ses lèvres, mais son cœur ce serrait. Il était certain que jamais dans sa vie il n'aurait la chance de connaître les réponses aux millier de questions qu'il se posait chaque jour à ce sujet.

Comme, est-ce que le ciel et les arbres ont la même couleur ? Ou, est-ce qu'il est vrai qu'il existe plusieurs couleurs des yeux ?

Sa main caressa la couverture des livres, et il ferma les yeux pour apprécier leur texture.

Si il ne pouvait pas voir entièrement, il pouvait ressentir à plus de mille pour-cent. Ressentir le papier, les mots.

Alors que ses doigts se baladaient sur les ouvrages, il s'arrêta brusquement, et ouvrit les yeux, comme boulversé. Ses main saisit le bouquin sur lequel elle c'était posée.

Il était perturbé.

Il se mit a lire la couverture et son cœur se serra d'anxiété. Il releva la tête doucement, comme pour vérifier si quelqu'un pouvait le voir, mais personne n'était là.

Draco ne put s'empêcher de douter de la coïncidence extrême. Pourquoi trouverait-il un livre comme cela peu de temps après y avoir pensé ?

Il passa délicatement ses doigts sur le titre du livre, comme pour vérifier son authenticité.

L'ouvrage entre ses mains était bien réel.

"Les couleurs."

Le titre était sobre, ne comportant que deux mots. Cependant, sa poitrine ce compressait rien qu'en lisant ceci. D'anxiété ou d'excitation, son cœur battait de plus en plus vite.

Il s'assit doucement sur une chaise, ne quittant pas d'une seule seconde le livre entre ses mains, de peur qu'il disparaisse.

La première page était un poème, écrit à la plume. Cependant malgré tout les essais possible, il ne pouvait le déchiffrer.

Un peu inquiet que le livre entier soit écrit en cette langue inconnue, il tourna la page. Un soupire de soulagement échappa ses lèvres st il commença sa lecture.

« Il fut un temps, où chaque eggs pouvait voir les couleurs de ce monde.

Les légendes disent que ce sont les dieux, face aux humains trop orgueilleux, qui décidèrent de leur voler leur capacité à les distinguer.

La déesse de l'amour, peu choquée par la nouvelle, décida cependant de leur accorder une chance de pouvoir récupérer cette capacité.

De là est né la légende des âmes-sœurs. »

Lisant ces lignes, Draco fronça les sourcils. Âmes-sœurs ?

Il secoua la tête et referma le livre abruptement. C'était probablement un tissu de mensonge, ou un compte de fée.

Un sentiment de déception l'envahi lorsqu'il jeta un dernier regard vers l'ouvrage.

Qu'avait-il cru ? Qu'un livre c'était mystérieusement posé dans cette pièce pour répondre à ses questions ?

Il laissa échapper un petit rire de moquerie à son égard, et fixa pendant quelques minutes le bouquin, puis, finalement, il succomba à la tentation de le continuer.

Malgré l'absurdité évidente des propos, il était trop curieux, Draco ouvrit le livre à nouveau et souffla un grand coup.

« La déesse, cependant, observa que peux de personne rencontraient leur moitié, par soucis de voyage.

Ne pouvant traverser les océans, beaucoup restaient coincés dans une vision bicolore.

Dans un acte de pure bonté, elle leur accords un peu plus,

"Les âmes-sœurs naissent au même endroit, dans la même ville."

Grâce à cela, beaucoup d'êtres purent rencontrer la personne qui les complétaient.

Mais l'égoïsme des humains était trop gros, et ils continuaient à demander à la déesse, la poussant au bout de ses capacités.

Dans un dernier souffle, elle les quitta, laissant les humains dans les mains des autres dieux.

Il est dit que, malgré cela, les dieux n'enlevèrent pas les bénédictions de la déesse de l'amour, en mémoire de son âme.

Cependant, ils instaurèrent une règle : si les humains ne rencontraient pas leur âme sœur avant leur majorité, à tout jamais les couleurs leurs seront enlevés. »

Relisant les dernières lignes, le cœur de Draco se serra. Si il devait en croire cette page, à ses 18 ans, il n'aura plus jamais l'occasion de pouvoir voir les couleurs ?

Un sentiment de tristesse envahissante prit place dans son cœur et il sentit ses yeux piquer.

Une main tremblante passa sur ses yeux, comme pour le calmer. Il prit une grande inspiration.

Pourquoi ces quelques lignes suffisaient-elles pour le mettre dans cet état ?

Non, ce n'était pas les mots, c'était l'idée qu'elle dégageait.

De ne peut être jamais être capable d'être entièrement amoureux, voilà ce qu'était le message de ce livre. Les humains étaient condamnés à être uniquement attaché et jamais entièrement dévoués.

Incertain, il voulu continuer sa lecture, se rendant rapidement compte qu'il commençait à y croire.

Il secoua la tête. Non. Il n'était pas assez idiot pour croire ce récit.

Refermant le livre, il le garda cependant avec lui. Et d'un pas un peu saccadé, il se dirigea vers sa chambre.

Jetant l'object sur son son bureau, Draco se tourna vers son lit et s'assit dessus.

Peut être réagissait-il excessivement a cette idée, mais il ne pouvait s'imaginer une vie entière sans l̶u̶i̶ les couleurs.

Lorsque enfant, il posait des questions à se sujet à ses parents, son père lui répondait tout le temps, "Les couleurs ne valent pas le pouvoir d'un roi.".

Mais Draco ne voulait pas être roi.

Il n'a jamais voulu porter la couronne, ou être assit sur un trône.

Son seul souhait a toujours été d'en connaître plus sur les couleurs.

Se relevant de son matelas, il se dirigea vers sa fenêtre, ayant une vue directe sur le jardin sud.

La brise traversa dans sa chambre et il se permit de fermer les yeux pour s'imaginer loin d'ici.

Et si il s'en allait ?

Il voulait tant croire ce livre. Le fait d'avoir une âme sœur, qui permettrait de voir les couleurs une fois rencontrée.

Il le voulait tant.

Draco savait que, si il le voulait vraiment, il pouvait fuir le palais, et partir à la recherche de la beauté de ce monde.

Indécis, il reprit le livre entre ses mains et jeta un coup d'œil au ciel.

Hochant la tête, il se tourna vers son armoire et y prit un sac.

Il montrera aux dieux, lui même, de quoi les humains son capable.

Il tombera amoureux.