Kuroko give you wings

Résumé : Un jour, Kuroko se retrouve dans une dimension qui lui est totalement inconnue. Comment retrouver la personne que l'on aime dans un monde où l'on est soi-même perdu ? Et comment échapper à certains de ses anciens coéquipiers en ont après vos fesses ? Une autre question est : pourquoi. Eh bien, la réponse est tellement simple... C'est parce que Kuroko vous donne des ailes.

Paring : Oh, PLEINS :D KiseKuro, AoKuro, AkaKuro... ^3^ et un couple surprise à découvrir dans la deuxième partie ^w^ !

Genre : Avec un ton d'humour, beaucoup d'amour, et une touche de SM /SBAAAF/ Nah, c'est pas vrai T^T.

Rating : T (je vous voyais venir, bande de perverses huhu ~)

N/A : Pour commencer, cet OS était pour l'anniversaire de notre Kurokocchi ! Donc, Happy Birthday en retard Kuroko ! ^o^ (je sais, ça fait quelques jours que c'est passé... mais voilà, honte à ma mémoire de poisson rouge et à ma flemmardise XD). Ensuite, cet OS sera divisé en deux ou trois parties, ça dépendra (si je suis sadique ou pas XD). En bref, comme dis un peu plus haut dans la catégorie Paring, Kuroko est pratiquement polygame, même s'il ne veut pas l'avouer. Ce texte pourrait donc aussi s'appeler Kuroko no Polygamie où bien tout simplement Kuroko no Harem XD ! /OSEF/ Okay, okay u.u

Je vous souhaite une bonne lecture :D !

P.S : Bien sur, tous les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki x)


Kuroko poussa un bâillement avant d'étirer ses bras, fraisant craquer quelques muscles. D'après ses souvenirs, l'entraînement avait été rude - très, et la coach, sadique comme elle était, avait eu l'idée de les emmener s'entraîner dans un temple spécial, apparemment connu pour ses 999 marches. La légende racontait que le premier à arriver en haut serait heureux jusqu'à la fin de sa vie et protégé par les Dieux. En revanche, le dernier arrivé serait malheureux et mourrait sans avoir connu l'amour et la gloire, et seront poursuivis par la malchance. Cette simple légende avait plutôt encourager (ou torturer, au choix) les membres de Seirin ) monter ces 999 marches (oui oui, malgré le simple fait que ce soit une légende). Ce fut donc Kagami qui avait ouvert la marche, suivit de Teppei et Hyuga.

A la moitié du chemin, l'as de Seirin s'était fait dépassé par Teppei. Izuki avait rejoint Hyuga, et notre pauvre Kuroko, moins endurant que les autres, était à bout de souffle. Cependant, il ne voulait pas s'arrêter.

Une lueur inquiète traversa les yeux bleutés de l'ombre. Non, il n'était pas aussi susceptible que Midorima, c'était juste que cette légende était en quelque sorte... terrifiante. Et si elle était vraie ? A cette pensée, Kuroko secoua vivement la tête - 'je ne veux même pas y penser' fit-il intérieurement en redoublant d'effort dans sa course. Sans s'en rendre compte, il était arrivé au niveau du capitaine. Ce dernier parut surpris de le voir son niveau puisqu'il s'écria :

"Kuroko ! J'espère que tu auras la même énergie lors de nos matchs !"

"Oui." répondit-il le plus simplement du monde.

Bientôt le temple fut dans son champ de vision à une quinzaine de marches. Kuroko était alors en train de dépasser Teppei et quelques secondes plus tard, Kagami le rejoignit, la respiration hachurée et ne tenant presque même plus sur ses jambes. Pourtant, il ne sembla pas remarquer Tetsuya, et ce dernier décida de l'interpeller.

"Kagami-kun."

L'as de Seirin tourna la tête vers l'origine de la voix, et, avant même de dire un mot, la catastrophe arriva. Kagami s'était étouffé avec sa salive, mais pire encore, il avait marché sur un de ses lacets défaits, et s'il y avait pire encore : il était tombé des escaliers, entraînant dans sa chute les autres membres de Seirin, sous le regard de Tetsuya qui ne savait pas vraiment quoi faire entre se moquer de la maladresse de Kagami ou s'inquiéter de l'état de l'équipe. Finalement, il descendit les escaliers voir ses coéquipiers (qui étaient - comme par hasard - tombés dans une flaque d'eau pleine de boue). Le bleuté s'approcha du tas et les aida à se remettre debout, plus ou moins facilement (étant donné qu'ils étaient tous des grandes perches plus musclées que lui... Tss, complexe de mec !). Cependant, lorsqu'il tendit sa main à Kagami, ce dernier lui lança un sourire féroce et il l'entraîna dans une chute, faisant tomber Tetsuya dans la boue.

"A charge de revanche !" proclama-t-il. Kuroko poussa un soupir, sentant la désagréable sensation que lui procurait la boue sur ses vêtements.

"Tu es vraiment un Bakagami..."

Aida Riko arriva, son sifflet chétif à la main, leur lançant un regard noir. Elle avait l'air très heureuse, pour ne pas dire fâchée - ou même enragée...

"Bordel de... Mais qu'est-ce qui vous arrive ?!" s'écria-t-elle en donnant un bon coup de pied au derrière de chacun ('Et encore, heureux de ne pas avoir de prises de catch...' soupira intérieurement Kuroko en se rappelant la prise de la coach.)

"Mais coach ! C'est Bakagami qui est tombé !"

"Hé !" protesta Taïga. "C'est pas d'ma faute, dîtes à ce microbe bleu d'arrêter d'apparaître soudainement !"

"Peu importe !" cria la coach en tapant du pied. "Aucun de vous n'a réussi à franchir ces fichus escaliers ! Bande de nuls !"

C'est alors qu'un groupe de personnes âgées apparurent, accompagné d'un travesti (?) et se regroupèrent devant le temple. Lorsque Riko les vit, une lueur sadique traversa les prunelles de ses yeux et elle s'approcha du groupe, un grand sourire aux lèvres, tandis que derrière elle, l'équipe de Seirin la regarda tout en frissonnant. La coach avait une idée SADIQUE en tête, c'était obligé... Ca se voyait même à des kilomètres à la ronde...

"Bonjour Grand-mère !" salua-t-elle joyeuse en sautillant.

"Oh, ma petite, bonjour à toi. Viens-tu souvent par ici ?"

"Bien sur ! D'ailleurs, je peux t'aider !" proposa Aida. Derrière elle, l'équipe sentait que le pire était en train d'arriver...

"Aah, quelle gentille fille ai-je devant moi ! Tu voudrais bien m'aider à monter ces marches ? Mes jambes sont beaucoup trop fatiguées pour 999 marches... et le temple a l'air si lointain." murmura la vieille dame en tenant son dos.

Riko jeta un coup d'oeil derrière elle. La Seirin Team recula instinctivement.

"Grand-mère ! Vois-tu ces jeunes hommes tout pleins de jeunesse derrière moi ? Eh bien, ils vous aideront, toi et tes amis, à gravir ces 999 marches ! Ils vous porteront sur leurs dos et s'ils ne vont pas assez vite, n'hésitez pas à leur donner des coups de canne !" déclara la coach en se retournant vers son équipe. Son sourire s'agrandit encore plus en voyant son équipe transpirer à grosses gouttes...

Cette dernière cria presque de désespoir devant l'entraînement qui allait de nouveau recommencer.


A nouveau, l'équipe de Seirin montait les escaliers, cette fois avec une personne sur le dos. Déjà qu'individuellement ils étaient morts, alors avoir quelqu'un sur le dos, c'était plus qu'être mort... Mais celui qui dut crier au désespoir fut Kagami. Il n'avait pas Papi ou Mami sur le dos, mais le joli petit travesti dans une tenue de cuire (et Taiga ne manqua pas de rouler des yeux. C'était la première fois qu'il regretta d'être aussi grand - parce que oui, c'était pour cette raison qu'on l'avait choisi pour porter ce travelo !). A ses côtés, Kuroko portait sur son dos Grand-Mère, qui était, disons le franchement, très pipelette et... otaku, malgré son age.

"Tu t'appelles Tetsuya, mon garçon ? Tu as l'air tellement fragile comparé à tes camarades !" s'écria-t-elle en levant les mains en l'air. "Tu sais que tu ressembles vachement au mec dans Kuroko no Basket ? D'ailleurs, j'adore ce manga ! Et puis, tu fais le parfait uke dans ce monde de brutes, tu sais ? Je pense savoir ce que tu dois faire dans les vestiaires avec le beau jeune homme... hm... c'est Kagami ton nom, hein ?" enchaîna Mami sous le regard choqué du travelo. Les deux autres étaient beaucoup trop fatigués (et désespérés) pour dire quoi que ce soit... ('Surtout qu'elle a une imagination... débordante...' fit intérieurement Tetsuya en rougissant légèrement. 'Dans les vestiaires... et puis quoi encore ?')

#

Furihata s'était miraculeusement retrouvé avec Izuki (après qu'un tronc d'arbre ai faillit lui tomber dessus - 'Sûrement un coup de la coach' pensa le Faucon). Enfin, il espérait surtout que sa coach ne s'était pas armé d'une hache ou pire encore, d'une tronçonneuse pour lui faire un mauvais coup (et pourquoi lui, d'abord ?). Koki avait donc un Grand-Père sur le dos tandis que Izuki avait une Grand-Mère endormie sur son dos.

"Quel courage, petit !" s'écria soudain le vieil homme en rabaissant son chapeau de paille. "Mon petit-fils fait aussi du basket ! D'ailleurs, il est très fort à ce jeu-là !"

Shun leva la tête vers Grand-Père, Furihata trop occupé à monter les marches d'escaliers pour entendre quoi que ce soit.

"Comment s'appelle-t-il ?" demanda Izuki en s'approchant du vieil homme. Ce dernier esquissa un sourire mystérieux avant de prononcer deux mots qui fit soudain raidir le corps des deux joueurs. Furihata se stoppa net dans sa marche et tourna la tête vers Grand-Père.

"Akashi... Seijuuro ?" murmura faiblement Koki en devenant pâle. "Oh mon... Ne me dîtes pas que vous... Vous êtes son..."

"Hm, et d'ailleurs, il me parle souvent de son petit protégé... Il est à Seirin, je crois..."

Izuki ouvrit la bouche, choqué, et baissa le regard vers son cadet. Ce dernier rougit violemment.

'Qu'est-ce que...'

"Il m'a dit qu'il s'appelait Furihata, si je me souviens bien."

Le principal concerné s'évanouit brusquement, sous les regards paniqués de Shun et Papi, qui tentèrent de le réveiller en le secouant par les épaules.

Sans succès, bien évidemment.

#

Mitobe et Koganei avaient tous deux reçu des Grand-Mères sympathiques, mais cependant toutes très bizarres. Elles se disaient yaoistes (un mot que ne comprenaient pas les deux jeunes hommes - malheureusement ou heureusement) et elles s'échangeaient des idées plus folles les unes que les autres (et perverses, nota Koganei).

"Honey ! Imagine donc ces deux jeunes hommes en plein acte sous une douche bien froide !" s'écria l'une d'elle, les étoiles dans les yeux.

"Oh Darling ~ Ils rentreront dans la douche, et soudain, lorsque le bronzé ouvrira l'eau, il poussera un petit cri."

"Honey ! Le grand brun lui questionnerait alors du regard ! Et le bronzé, avec sa voix de pur uke, lui répondra : "c'est froid...". Et là, le grand brun s'approchera de lui et il le prendrait doucement dans ses bras, et sa douce chaleur les envahiraient alors..."

"Darling ! Et ensuite, le grand brun léchera sa nuque de son amant et il le regarda dans les yeux. Mais d'un simple regard, ils s'étaient compris et le bronzé sut que son amant serait toujours là pour le réchauffer."

"Hahem... Grand-mère, j'ai bien peur que moi et Mitobe ne soyons pas ce que vous cro..."

"SILENCE, uke de nature !" s'écria l'une d'entre elle en le fusillant du regard. "Honey, ils échangeront un baiser passionné."

"Oh oui, Darling ! Notre grand brun descendra ensuite au bas-ventre de son amant. Celui-ci désirerait Mitobe ! Alors, il ouvrirait la bouche et lécherait de haut en bas son..."

"STOP !" les coupa Koganei en criant, rouge de gêne. "Moi et Mitobe, on a pas ce genre de relation ! Et puis... on est pas adeptes de ce genre de trucs !"

"Vous le serez bientôt, Honey ~" murmura la vieille en remontant ses lunettes.

Koganei jeta un regard à côté de lui. Lorsqu'il vit que Mitobe lui adressait un léger sourire, le bronzé sentit son coeur rater un battement et son visage prendre carrément feu. Trop tard, il se rendit compte qu'il rougissait et il détourna la tête. Comment un simple sourire pouvait lui faire perdre tous ses moyens ?

#

Un peu plus haut, Hyuga soupira en sentant que la Grand-Mère le frappait encore une fois. Il avait l'impression d'avoir une version âgée de sa coach sur le dos (d'ailleurs, la vieille peau ressemblait drôlement à sa coach, mais il le garderait pour lui. Evidemment, il n'était pas suicidaire...). Elles étaient pareilles sur le niveau du caractère : elles étaient toutes les deux sadiques et complètement barrées. Niveau physique... Bon, d'accord, l'une avait pris des rides, l'autre était encore en pleine forme. Mais on aurait très bien pu les prendre pour une petite fille avec sa grand-mère.

"Allez petit homme ! Grouille-toi !" cria-t-elle en levant sa canne.

"Je suis pas Superman non plus..." répliqua Hyuga en serrant des dents. Il ne devait pas laisser sa nature de yakuza reprendre le dessus, ça irait très mal pour lui. Et puis, après tout les cadets devaient respecter leurs aînés.

"Petit, ne poussa pas Mémé dans les orties. Donc, grouille-toi."

"On dirait qu'elle t'aime bien." rigola Teppei en portant sur son dos le manager de leur équipe (oui, il existe, sauf qu'il boit du thé toutes les trente secondes. Pourtant, il pourrait faire beaucoup de choses dans l'équipe, d'après Izuki). Ce dernier était zen et décontracté, comparé à Hyuga qui avait les sourcils froncés et pas du tout détendu.

"Oh la ferme..." murmura-t-il en levant les yeux au ciel.

"Ton langage petit !" le disputa Grand-Mère en lui donnant un nouveau coup de canne.

Un cri de douleur traversa les lèvres de Junpei tandis que Teppei rigola (à croire qu'il se foutait ouvertement de sa gueule, l'enfoiré).

'Pitié, combien de temps allait encore durer ce calvaire ?' fit intérieurement Hyuga en poussant un soupir désespéré.

#

"Tu t'appelles Kagami mon chou ? Oh, comme c'est mignon !" s'écria le travelo en enlaçant l'as de Seirin dans ses bras. Ce dernier pâlit brusquement tandis qu'à ses côtés, Kuroko était furieux (même s'il n'en avait pas l'air, après tout, conserver une expression neutre était le meilleur moyen de s'éviter des ennuis...) : si ce travelo n'enlevait pas ses mains de Kagami tout de suite, il allait le tuer dans la seconde qui suit. Malheureusement, le travesti ne sembla pas entendre ses silencieuses envies de meurtre et il continua. "Moi c'est Patty, mais tu peux m'appeler Pat' !" fit-il avec un clin d'oeil. "Oh mais dis moi... Quel beau corps tu as là, mon chéri."

Patty passa ses mains sur le torse de Kagami. Ce dernier sursauta et trébucha sur une marche, basculant en avant. Cependant, il ne tomba pas et ce fut le travesti qui subit à sa place, passant par dessus le tigre.

"Ne me touche pas comme ça !" s'écria Kagami rouge tomate.

"Oh, bichette ~" soupira Patty avec un sourire aux lèvres. "Es-tu gêné ?"

"Mais qu'est-ce que tu - Tu n'est qu'un pervers !" riposta Kagami en se redressant. Il commença à marcher et dépassa son passager toujours à terre. Cependant, Patty ne semblait pas de cet avis et il s'accrocha désespérément à la jambe du roux.

"Kagami-chou ! Ne me laisses pas !" implora-t-il.

Taïga releva la tête et croisa le visage de sa coach (plus particulièrement ses lèvres courbées dans un sourire sadique lui promettant mille souffrances). Son pouce qui fit un signe de je-te-tranche-la-tête indiquait clairement je-vais-t-arracher-la-gorge-si-tu-l-abandonne. La peau de Kagami tourna au blanc et il gloussa avant d'hocher de la tête fébrilement. Puis, il reprit Patty sur son dos.

Kuroko, qui avait assisté à toute la scène, tiqua discrètement. Ce type avait eu la chance de toucher le torse de Kagami (même s'il s'était pris les escaliers dans la figure en guise de réponse). Il en serait presque jaloux de Patty. Lui aussi voulait monter sur le dos de Bakagami !

"Tu l'aimes, n'est-ce pas ?" fit soudain Mamie sur le dos de Tetsuya. Ce dernier tourna la tête et lui jeta un regard du genre : comment tu sais ça ? "C'est évident ! A la façon dont tu le regarde, je peux tout de suite deviner tes sentiments !"

"Ah ? Je suis si indiscret que ça ?" demanda Kuroko en paniquant légèrement. Il n'avait pas envie que toute l'équipe (et surtout pas la coach) soit au courant de ses sentiments envers sa lumière.

"Mais non, petit ! Au contraire, tu caches très bien ton jeu ! Mais je suis Cupidon, et je tire des flèches sur les gens qui sont destinés à se rencontrer, mais surtout, à vivre ensemble jusqu'à la fin de leurs jours sans souffrance !"

'En gros, sur tout ce qui bouge' se retînt de dire Tetsuya en étouffant un petit rire.

"Tu es si lent, pire qu'une limace ! Allez, dépêchons nous de trouver le bonheur au temple !"

Soudain, sans prévenir, Mamie prit Kuroko dans ses bras à la façon d'une princesse et celui-ci eût la bouche grande ouverte et incapable de dire quoi que ce soit. Il fut encore plus choqué lorsqu'elle se mit à courir joyeusement jusqu'au temple, dépassant Kagami et son travesti ainsi que Kiyoshi et Hyuga.

"Oh oh oh ! Personne ne me vaincra !" déclara-t-elle en gravissant les dernières marches.

Grand-mère sauta sur le pavillon du temple. Enfin, ce qu'elle croyait être le pavillon...

"Aouh... Ca fait mal..." gémit une voix.

Malgré sa vieillesse, une question lui titillait l'esprit : est-ce que les pavillons parlaient ?


Les premiers arrivés furent Fukuda et Tsuchida (à la plus grande surprise de leurs senpais et de leurs camarades. Ils ne les avaient même pas vus pourtant !). Leurs grands sourires étaient affichés sur leurs visages et ils ressemblaient à des enfants qui auraient vu le Père Noël.

Lorsqu'ils étaient arrivés, Aida Riko les avait accueillis avec un grand sourire, déclarant que finalement, il y avait réellement des personnes à la Seirin Team Basketball qui avaient de la chance (et qui se bougeait un peu les fesses par ailleurs) et pas que des incapables.

Les faits étaient là. Cependant, Kuroko et Grand-mère arrivèrent peu de temps après eux. Comme Mamie avait eu l'excellente idée de sauter sur le pavillon, elle avait involontairement écrasé Tsuchida (pauvre petit...).

"Aouh... Ca fait mal..." gémit-il en sentant un poids sur lui.

Kuroko s'était réceptionné sur son postérieur maintenant endolori et il aida Grand-mère à se relever ainsi que son coéquipier.

"Fukuda-kun. Vous n'avez pas eu de passagers ?" questionna Tetsuya en s'apercevant qu'ils n'étaient que quatre.

"Si si. Mais ils sont partis aussitôt qu'on est venu ici. Quand je pense qu'on a fait tout ça pour rien..." répondit Fukuda en poussant un soupir.

La coach intervint en frappant ce dernier avec un éventail (qu'elle sortait d'on ne savait où, mais ça, c'était les mystères de la coach).

"Ne dis pas : on a fait tout ça pour rien ! C'est de l'entraînement je te rappelle, et ce n'est pas parce que tu es arrivé premier que tu vas te la couler douce ! Vingt pompes, Fukuda !" s'écria-t-elle en sortant son sifflet.

Un premier coup de sifflet retentit et la pauvre victime de la coach s'exécuta une seconde après le bruit strident. Derrière lui, Kuroko et Tsuchida compatissaient pour sa situation (mais défendre la cause de Fukuda, ça serait signer son arrêt de mort, et aux dernières nouvelles, Kuroko et Tsuchida n'avaient pas de tendances suicidaires).

Plus tard, Kagami arriva, Patty sur le dos. Ce dernier embrassa Kagami sur la joue (qui retînt une grimace de dégoût) et Patty s'approcha de la coach. Cette dernière sourit sadiquement.

"Aida Riko-chan, j'ai fais comme tu m'as demandé." fit le travelo en retirant sa perruque et en enlevant son maquillage. "Le gage consistait à se travestir en un gay très... gay."

"Je suppose que ça te servira de leçon. On ne me défie pas sans en subir les conséquences..." murmura Riko.

Kagami les regardaient à tour de rôles, pas sur de vraiment bien comprendre la situation. Mais qu'est-ce qu'il se passait au juste ?

Le dénommé Patty secoua la tête de gauche à droite avant de regarder Kagami. Ce dernier le pointa du doigt et ouvrit la bouche. Mais le seul mot qui en sortit fut...

"TOI !"

"Oui, c'est moi."

"T'es qui ?"

...

"Tu ne te souviens pas ?" murmura "Patty" en se massant les tempes.

"Pfeuh. Si je m'en souviendrais, je t'aurais déjà reconnu." grogna Kagami en boudant. Allez quoi, il n'était pas si idiot que ça !

"Yusuke Tanimura, c'est mon nom." répondit l'auparavant "Patty".

"..."

Devant le manque de réponse, Yusuke soupira. Kagami était-il atteint d'Alzheimer ? A voir...

"Je viens de Shinkyo. Auparavant, nous avions accueilli un sénégalais dans notre lycée et..."

"Ah, oui ! Ca me rappelle de bons souvenirs ça !" le coupa Kagami en souriant férocement. Seirin avait gagné le match malgré le fait qu'un géant de deux mètres venu tout droit du Sénégal leur sert de mur.

"Pas à moi." répliqua Kuroko en cachant ses envies de meurtres. Il n'avait toujours pas pardonné le fait que Papa Mbaye l'ait confondu avec un gosse.

Cependant, Kagami ne s'en préoccupa pas plus que ça et l'idée de mettre une nouvelle fois une raclée à ce sénégalais lui plaisait bien (en fait, ça plaisait surtout à Kuroko). Mais ça serait sans intérêt, alors autant oublier l'idée très vite (malheureusement, Tetsuya n'était pas de cette avis).

"Oh. Tu es le petit bonhomme ?" demanda Yusuke en souriant moqueusement.

Kuroko le regarda.

"Je me demande quel goût ça a, la poussière."

Un sourire étira ses lèvres.

"Peut-être que tu voudrais la goûter ?" demanda-t-il innocemment en s'approchant de Yusuke.

Ce jour-là, l'équipe de Seirin découvrit la face cachée sadique de Kuroko Tetsuya.


En résumé, la journée avait été exténuante et l'ombre de Kagami ne pouvait s'empêcher de se demander comment avait-il pu survivre à cet entraînement. C'était vrai que ça relevait du miracle, quand même...

Poussant un bâillement, Kuroko s'allongea dans son lit et partit dans les bras de Morphée.


La première chose qu'il entendit fut le chant des oiseaux. Puis, lorsqu'il bougea, le froissement des draps. Kuroko sentit ensuite la chaleur agréable du soleil. Il se sentait trop bien et il n'avait pas l'envie de se lever.

Kuroko soupira de bonheur. Il adorait les matins tranquilles comme ça, non, il les raffolait (mais pas autant que les milk-shake...).

Mais cependant, son cerveau lui fit la remarque que le réveil n'avait pas sonné.

Kuroko ouvrit les yeux, fronça des sourcils en voyant la lumière du soleil éblouissante. Il posa les yeux sur son réveil et, en se rendant compte qu'il était tout bonnement en retard, sauta à même de son lit... et tomba.
Ses yeux s'écarquillèrent et ses lèvres s'entrouvrirent. Pourquoi ? Parce que la chambre dans laquelle il était... n'était pas la sienne.

Déjà, il manquait toute la panoplie de posters qu'il avait collectionné. Où étaient-ils passés ? Bien évidemment, aucune idée. Ensuite, le lit était plus grand et plus large que celui de son quotidien. Dans ses souvenirs, il n'avait jamais acheté un lit aussi confortable. Alors... Où diable était-il ? C'était possible, ça, de se retrouver dans une dimension inconnue du jour au lendemain ?

Tetsuya se releva et marcha jusqu'à la porte. L'air froid matinal le fit frissonner et il dut enfiler un sweat (récupéré dans ce qui semblait être son placard). Puis, il se dirigea dans toutes les pièces de la maison et s'arrêta dans la salle de bain. Il s'approcha du miroir et poussa un soupir en constatant que son apparence physique n'avait pas changé (et c'était tant mieux, heureusement).

Soudain, la sonnette retentit.

Kuroko se figea sur place. Avant de se rendre, hésitant, devant la porte d'entrée. Il l'ouvrit avec appréhension et...

"Kurokocchi !" s'écria une voix trop connue.

Le bleuté se jeta littéralement dans les bras de Kise. Jamais il n'avait été aussi heureux de voir Ryota Kise qu'en ce moment !

#

Kise n'avait pas changé. Il avait toujours ses cheveux blonds, ses yeux noisettes et surtout, cet air enfantin et ce sourire Colgate. Kuroko eût un brin d'espoir en revoyant Ryota. Peut-être que finalement, tout cela n'était qu'un rêve (et ça serait trop beau pour être un rêve, en faîte).

"Kurokocchi..."

"Oui ?"

"Non, rien."

'Ne me poses pas de questions alors, abruti.' fit intérieurement Kuroko en soupirant.

"Kurokocchi..."

"Quoi ?"

"Pourquoi tu m'as pris dans tes bras ?" questionna Kise en le regardant. "Je veux dire, d'habitude, quand on se voit, tu n'as pas ce genre de... réaction." reprit-il en s'approchant dangereusement de lui.

Kuroko haussa des épaules et tenta de mettre de la distance entre lui et Kise, qui devenait un peu trop proche à son goût.
Et puis, à sa question, mais qu'est-ce qu'il pourrait y répondre ? Il était désespéré (et l'était toujours d'ailleurs) en voyant qu'il était paumé dans... son propre appart, il semblerait. Sans oublier que normalement, il devrait être en cours (et non pas dans son appartement).

Tiens, d'ailleurs, puisqu'il était paumé...

"Kise-kun, quel jour on est ?" demanda-t-il en posant ses mains sur les épaules de Kise pour le repousser. Ce dernier ne sembla pas comprendre le geste de son ami et s'approcha encore plus de lui.

"N'essaie pas d'esquiver ma question." répliqua Ryota en le faisant basculer sur le canapé. Kuroko se retrouva allongé (et en fâcheuse posture).

"S'il te plaît." supplia Tetsuya en tentant la technique des yeux de chiens battus.

Ce qui semblait parfaitement marcher, puisque Kise râla et répondit - enfin - à sa question.

"On est Samedi 30 Janvier, et si tu veux plus d'informations, il est 9 heures 34 minutes et 54 secondes, ça te va ?"

"Je n'avais pas besoin d'autant de détails." murmura Kuroko. "Mais merci beaucoup."

Kise se pencha vers lui et fit descendre sa main sous son tee-shirt. Même s'il n'en laissait rien paraître, oui, Kuroko était en train de paniquer. A sa plus grande surprise, Kise sembla s'en rendre compte et il retira aussitôt sa main. Un sourire apparut sur son visage. Un sourire inhabituel, comme si le blond était résigné...

"Ne t'inquiète pas. Je ne ferais rien sans ton consentement. Je t'aime beaucoup trop pour te faire du mal." fit-il en se retirant du canapé.

Kuroko haussa un sourcil tout en se relevant sur un coude.

"Hé, ne me sous-estime pas ! Je n'en ai pas l'air, mais je t'observes depuis le collège !" s'exclama Kise en rigolant joyeusement. "Bon, on va manger chez Murasakibaracchi ? Je crève la dalle !"

Kise pouvait être terrifiant parfois. Cependant, Tetsuya sentit son coeur s'emballer lorsque Ryota lui avait avoué qu'il le regardait depuis si longtemps. Comment avait-il fait pour ne pas s'en rendre compte ? Quoique... Il était perdu dans une dimension, alors il avait de bonnes raisons de ne pas le savoir...

"D'accord." approuva Kuroko en suivant Kise à la porte d'entrée. Soudain, il se stoppa et resta immobile devant le blond, qui se retourna vers le bleuté.

Ce dernier leva son regard ciel vers les pupilles noisettes de Ryota.

"Je ne vais quand même pas y aller comme ça..."

Kise posa son regard sur son ami et rougit légèrement avant de détourner le regard. Tetsuya était simplement vêtu d'un tee-shirt et d'un short, ce qui, logiquement, laissait les jambes du bleuté visibles. Cela n'aurait pas été un problème s'il n'était pas follement amoureux de Kuroko. Mais voilà, en regardant les jambes de Tetsuya, il avait eu terriblement envi de passer à l'acte. Poser ses marques sur les jambes de Tetsuya pour marquer sa propriété...

Cette fois, Ryota rougit furieusement et secoua vivement la tête.

"Va te changer avant que je ne te viole !" cria-t-il les joues rouges de gêne.

'Enfoiré d'esprit pervers ! Arrêtes de penser comme un obsédé !' se disputa-t-il intérieurement (très pratique pour les auto-flagellations mentales...).

Kuroko sursauta devant un aussi rapide changement de caractère (Kise ? Bipolaire ? Naaaan !) et il partit de suite dans sa chambre. Une fois entré, il se hâta de chercher des vêtements tout en repensant à Kise.

Il rougit légèrement en se rendant compte des sentiments que Ryota éprouvait à son égard. Il en était même venu à se demander si... lui-même n'était pas amoureux de Kise ?

#

'Non, définitivement non.'

C'était officiel, il n'était pas amoureux de Kise. Et puis sérieusement, c'était quoi cette idée ? Comment est-ce qu'il en était venu à penser de cette manière ? Tetsuya n'était pas amoureux de Ryota, il le savait mieux que quiconque, et voilà, point final, fin de la discussion.

Quelques minutes plus tard, ils sortirent de l'appartement de Tetsuya. D'ailleurs, ce dernier ne reconnaissait même pas la ville dans laquelle il avait habité depuis son enfance. Elle avait bien changée, surtout. La seule chose qui était reconnaissable était le Maji Burger dans lequel il avait eu l'habitude de manger... Enfin, manger... Ce n'était pas vraiment dans ses idées. Juste rejoindre Kagami et discuter avec lui lui était amplement suffisant.

"Maîtresse ?"

"Kurokocchi ?"

Tetsuya sursauta, coupé dans ses pensées, avant de regarder Kise. Ce dernier lui fit signe de regarder plus bas et Kuroko suivit le geste avant de croiser... une petite fille.

Pourquoi une petite fille l'appellerait "maîtresse" ? D'ailleurs, la môme étira un grand sourire en voyant la tête de sa "maîtresse".

"Qui es-tu ?" demanda Kuroko en se baissant vers l'enfant.

"Je m'appelle Satsuki ! Et j'ai 5 ans !" s'écria la petite fille en levant ses cinq doigts. "Et lui, qui c'est ?" questionna-t-elle en pointant Kise du doigt. Ce dernier s'abaissa à son tour et lui lança un sourire qui aurait pu faire tomber n'importe quelle fille dans les vapes.

A part, Satsuki, apparemment. Cette dernière tira une grimace de dégoût et s'approcha plus de Tetsuya.

"Tu fais peur ! Sale monstre !" s'écria-t-elle en tirant la langue à Ryota.

"Que... Pardon ?!" s'exclama à son tour Kise, vexé d'être traité de monstre malgré son physique avantageux. Hé quoi, il était mannequin après tout !

"Beeeuuh !"

"Sale gami-"

"Hé, maîtresse ! C'est quand même pas ton amoureux cet imbécile ?!" le coupa Satsuki en fronçant des sourcils.

Kuroko haussa un sourcil. Kise, son amoureux ?

"Non, ce n'est pas..."

"T'as quand même pas mis ta langue dans sa bouche ?" fit-elle en écarquillant grand ses yeux.

'Mais laisse-moi parler !' s'écria intérieurement Kuroko.

Sa langue dans sa bouche... C'était la métaphore d'un baiser ça ?

Il ouvrit la bouche, prêt à répliquer, lorsque soudain, une paire de lèvres prirent un peu brusquement possession de les siennes. Ses lèvres encore entrouvertes laissèrent passer sans aucune difficulté la langue - bon, il devait bien l'avouer quand même, experte - de Ryota.

Minute. Kise était en train de lui rouler une pelle devant une gamine de cinq ans ...?

'Ok, Tetsuya, calme-toi, ne panique pas...'

"Aah..." laissa-t-il échapper involontairement. Ses sourcils se froncèrent.

'Ne gémit pas non plus, idiot !' s'auto-disputa-t-il en commençant à perdre l'équilibre. Cependant, Kise sembla s'en rendre compte et il passa un bras sur sa taille. 'Ca l'excite encore plus...'

Kise mit fin à leur échange. Il se sépara du visage de Tetsuya avant de se prendre un coup de tête qui l'assomma directement. Il s'étala par terre tandis que Kuroko frottait ses lèvres.

"Satsuki, ne t'approche pas de ce pédophile." l'avertit-il en fusillant Kise du regard.

La petite fille hocha de la tête et repartit tout en sautillant vers un parc de jeux où sa mère semblait l'attendre. Kuroko soupira avant de poser ses yeux sur le corps athlétique du blond. Etait-il idiot ? Sérieusement, embrasser quelqu'un comme ça devant un gosse...
Enfin, peut-être que Satsuki était une future yaoïste...

"Je ne vais quand même pas te laisser là..." murmura-t-il avant de traîner Kise par les pieds.

Et puis zut ! Ses camarades n'avaient qu'à pas être aussi grand, c'est tout...!


Une clinique. Ce n'était pourtant pas si difficile à trouver.

Oui, ce n'était pas difficile quand on connaissait la ville. Et surtout quand on vous laissait un Kise assommé sur les bras. Evidemment, Kuroko, en vue de sa taille et de son poids largement inférieur à Kise... n'avait pas eu le choix et avait donc été obligé de le traîner par les pieds. Certes, ça ne ferait pas une superbe image du mannequin, mais du moment que Ryota était encore vivant, tout allait bien.

"C'est la dernière fois que je te portes, Kise-kun. Tu es vraiment lourd..." jura Kuroko entre ses dents. Ca faisait un peu plus d'une demie-heure qu'il était à la recherche d'une clinique - 'Mais où sont ces fichues cliniques de me...'

"Tetsu ?"

Le susnommé se retourna et vit devant lui Aomine Daiki. Ses yeux s'écarquillèrent. Non, devant lui, il y avait un officier de police du nom de Aomine Daiki. Aomine, travailler dans la police... Moui, ça lui correspondait assez.

Tiens ? Peut-être qu'il pourrait l'aider ?

"Aomine-kun."

"C'est... quoi que tu traînes par terre ?" questionna Aomine en grimaçant de dégoût. Kuroko jeta un coup d'oeil derrière lui avant d'hausser des épaules.

"Ce 'quoi', c'est Kise-kun."

"Hum, terrifiant." commenta le bronzé avec un sourire moqueur. "Enfin bref, qu'est-ce que tu fiches dans le coin ? Tu sais que je suis de service aujourd'hui. A moins que..."

Daiki s'approcha de lui et passa une main sur son... fessier.

"Je t'ai manqué, peut-être ?" susurra-t-il à l'oreille de son ex-ombre.

Kuroko sursauta. C'est pas vrai, mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à le draguer aujourd'hui ?! D'abord Kise, c'était beaucoup, alors si on rajoutait Aomine en plus...

"Enlève ta main de là ou je serais tenté de te poursuivre en justice." menaça Kuroko en le fusillant du regard.

"Pas de chance pour toi, je fais parti de la justice." fit joyeusement Aomine. Bon, ok, sur le coup, il marquait un point.

"S'il te plaît." insista Tetsuya en repoussant sa main. "Et je croyais que tu étais de service aujourd'hui."

"Je peux me libérer pour toi." répliqua le bronzé en tirant une tête ennuyée.

"Non, je tiens à ce que tu bosses. Montre moi juste où est la clinique et je te ficherais la paix."

Aomine soupira. Il n'avait pas envie que Kuroko s'en aille sans lui avoir donné son câlin, mais bon... Et il n'avait pas non plus envie que son patron ne lui gueule dessus. Ca, ça serait son dernier souhait.

Son doigt pointa une direction juste en face. Oui, la clinique était juste en face d'eux. Kuroko s'en aperçu et il se retînt de se frapper la tête contre un mur. Tout ce cinéma pour un bâtiment qui se trouvait en face de lui !

"Merci quand même." remercia Kuroko en se dirigeant vers la clinique.

C'était la première et dernière fois qu'il ferait ça pour Kise !

#

Lorsque Tetsuya entra dans la clinique, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit une sorte de cactus devant lui. Le dit "cactus" se révéla être en fait Midorima Shintaro. Ce dernier, habillé d'une blouse, remonta machinalement ses lunettes.

"Tiens, Kuroko. Encore besoin d'un préservatif ?" fit Midorima en soupirant.

"Pard-"

"Ou alors, tu viens pour faire un test de séropositivité." le coupa le vert en poussant un nouveau soupir.

"Midorima-kun."

"D'accord, ne sois pas si impatient. Je vais vite te faire passer le test, parce que je sais que si un de tes amants est frustré, il cassera tout et je n'ai pas envie de réparer les dégâts de la clinique ainsi que les frais."

Ses amants ?

Kuroko haussa un sourcil avant de pousser un profond soupir. Ok, alors comme ça, Kise et Aomine étaient ses amants ? C'était bizarre... Un threesome ? Aucuns doutes, il avait bel et bien atterri dans une dimension décalée par rapport à son monde. Parce que dans son monde, il n'avait certainement pas couché avec Kise et Aomine, il ne serait pas aller chercher des préservatifs ni faire un test de séropositivité dans la clinique où travaille Midorima Shintaro. Certes, la liste était longue, mais aucunes de ces actions n'avaient été présentes dans... son monde, le monde d'où il venait.

"Détrompe-toi, Midorima-kun." commença Kuroko en s'avançant dans la clinique. Il posa Kise contre une chaise, histoire de se débarrasser d'un poids devenu un peu trop lourd. "Kise... hum... s'est fait assommé."

"Ca ne m'étonne pas de lui. Après tout, je suis sur qu'il l'a bien cherché, cet abruti."

'Pas faux...' fit intérieurement Tetsuya.

"Et donc ? Qu'est-ce que tu veux que j'en fasses ? A part le soigner, je peux me faire un grand plaisir de le jeter dans une décharge."

"Soigne-le. Sinon, on va passer pour des criminels..." répondit Kuroko en soupirant désespérément. Décidément, aujourd'hui était une journée riche en soupirs...

"Tu peux toujours garder le silence d'Aomine pour ce qui est des problèmes judiciaires."

"Je ne vais pas non plus coucher avec lui pour ne pas qu'il nous balance aux flics."

"Ca reste une option."

"Tu es aussi pervers qu'eux, Midorima-kun..."

Ce dernier tiqua du sourcil.

"Pardon ?" Lui, un pervers ? Sûrement pas, non... Pas plus que Kise ou Aomine en tout cas.

"Tu es un pervers caché sous tes lunettes."

"Heureusement que l'horoscope d'Oha-Asa me prédit une bonne journée..." murmura Shintaro en remontant ses lunettes. "Bon, allonge Kise sur ces chaises, je m'occupe de lui."

Kuroko acquiesça et il fit comme demandé. Enfin, il aurait PU faire comme demandé si une voix (oui oui, une voix) ne l'avait pas arrêté dans ses gestes.

"Tetsuya. Remet cet idiot au sol."

Le bleuté relâcha le corps du blond avant de se tourner vers l'origine de la voix. Il ne put empêcher un micro sourire naître sur ses lèvres en voyant son ex-capitaine, le fameux Akashi Seijuuro. Ce dernier l'observait de ses yeux vairon, l'un gorgé d'or, l'autre gorgé de sang. Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire fourbe. Son aura était toujours aussi écrasante et faisait de lui un être exceptionnelle.

Mais ce qui impressionnait le plus Tetsuya...

C'était que Akashi avait une écharpe autour du cou. Tiens donc ? Akashi était malade ? Même dans mille ans, Kuroko n'aurait jamais pu voir ça.

"Eh bien, je vais finir par être jaloux de mon écharpe si tu continues à l'observer avec une telle fascination." murmura Akashi en s'approchant du bleuté. Il releva son menton de son index, et son regard se fit plus hautain encore que d'habitude. "Tetsuya, regarde-moi dans les yeux."

"Akashi-kun..."

"C'est un ordre."

"S'il te plaît, ne traumatise pas encore Kuroko." fit soudain la voix de Midorima. "Il est venu ici pour ramener cet idiot de Kise."

Seijuuro jeta un regard hautain sur le corps sans énergie du blond et étira un sourire.

"Et c'est mon Tetsuya qui s'est occupé de lui ?"

"Apparemment oui." répondit Midorima en se penchant vers Kise. "Au fait, j'ai laissé tes lentilles de rechanges sur la table. Rouge et jaune, comme tu l'as demandé."

Kuroko se retînt in extremis de rire en entendant le mot "lentille". Akashi portait des lentilles de couleurs.

Non, il venait sérieusement de basculer dans une autre dimension. Parce qu'Akashi ne portait pas de lentilles...

"Merci Shintarô."

Ou si.

#

Cela faisait maintenant plus d'une heure que Kuroko était au chevet de Kise en compagnie d'Akashi (quoique, il se demandait si c'était réellement Akashi, après tout ce qu'il venait d'apprendre). Ce dernier était venu voir Midorima pour un rhume et, alors qu'il avait reçu les médicaments, Seijuuro n'avait pas quitté la clinique (pour on-ne-savait-quelle-raison).

"Tu comptes rester ici jusqu'à son réveil ?" demanda finalement Akashi en regardant Kise.

"Je suppose que oui." répondit Kuroko en haussant des épaules. Personne d'autre que Ryota ne semblait disposé à lui faire visiter la ville, et malgré ses tentatives de drague, Tetsuya comptait beaucoup sur le blond.

"Ennuyant." déclara le roux en s'approchant de Kuroko.

Akashi emprisonna les poignets de Tetsuya et plongea son nez dans son cou. Il y déposa un léger baiser avant de remonter vers sa mâchoire. De son côté, Kuroko sentait le souffle chaud de Seijuuro lui caresser la peau tandis que la pointe de ses cheveux le chatouillaient. D'ailleurs, les cheveux roux lui firent penser à Kagami et il soupira en se demandant quand est-ce qu'il le reverrait.

'Pas aujourd'hui en tout cas, au vu de ma situation...'

Et puis, apparemment, tous ses coéquipiers voulaient le violer. Ca lui faisait plutôt peur, surtout en sachant qu'ils n'hésiteraient pas à s'entre-tuer rien que pour l'avoir comme trophée dans leur lit.

La dimension dans laquelle il était arrivé était tellement bizarre...

"Mmh... Kurokocchi ?" fit soudain la voix de Kise légèrement endormi.

Kuroko sursauta et, alors qu'il voulait repousser Akashi, il se rendit compte que ses poignets étaient emprisonnés. Le roux sentit un sourire naître sur ses lèvres et il jeta un regard rempli de provocation à Ryota. Ce dernier réagit au quart de tour et il prit Kuroko dans ses bras avant de le faire basculer sur le lit, l'enlevant de l'emprise de Seijuuro.

"Quel radin tu fais, Ryota." murmura Akashi en haussant un sourcil.

"Ne touches pas Kurokocchi comme ça, Akashicchi !" s'écria Kise en serrant son petit-protégé dans ses bras.

"Tu ne voudrais pas le partager ?" proposa le roux en se penchant sur le lit. "A moins que tu ne soit frustré."

A ces propos, Kise rougit fortement et il referma son étreinte sur Kuroko.

"N-N'importe quoi ! Ne parle pas comme ça de Kurokocchi comme s'il était un objet sur qui je défoule ma frustration !"

"Pauvre garçon." commenta Akashi en faisant un sourire faussement compatissant.

"Si vous voulez assouvir vos pulsions sexuelles avec Kuroko, faîtes le ailleurs." déclara soudain Midorima en ouvrant brusquement la porte. "Il y a des gens qui essaient de se reposer ici je vous rappelle !"

Et Tetsuya de soupirer en entendant "pulsions sexuelles". Même Midorima l'avait remarqué, lui qui était habituellement bigleux (c'est vrai ça ! Comment ne pas se rendre compte que Momoi aime Kuroko ?! Même Kise lui avait fait la remarque !).

#

"Allons manger un morceau, Kurokocchi !" proposa Kise en le tirant par la main en dehors de la clinique. Derrière eux, Akashi leur suivait le pas.

"Tu as l'air pressé de t'en aller, Ryota." fit ce dernier en prenant lui aussi l'autre main de Kuroko.

"Je ne t'ai jamais exclu, Akashicchi !" remarqua Ryota avec un ton joyeux. "D'ailleurs, tu peux toujours te joindre à nous si tu ne l'a pas encore fait !"

"Hm. Et... où est-ce que tu comptes manger ?"

"Chez Murasakibaracchi, pardi !" répondit Kise en traînant Akashi et Kuroko.

Le blond semblait connaître la ville comme sa poche, car ils y arrivèrent très vite. Kuroko ne fut pas étonné de voir Murasikibara aux fourneaux. Après tout, ce dernier avait toujours aimé les gâteaux et autres sucreries...

"Tiens ? Kuro-chin, Aka-chin." les salua Atsushi avec un morceau de pain dans la bouche. "Oh, et Kise-chin aussi."

"Bonjour Murasakibaracchi !" cria joyeusement Kise en s'asseyant à une table, s'attirant tous les regards sur lui.

"S'il te plaît, Kise-kun, évitons la foule le plus possible." murmura discrètement Kuroko à l'oreille du blond. Ce dernier hocha de la tête et s'excusa avant de prendre le menu en main. Cependant, la position des places ne sembla pas convenir à Akashi qui s'assit sur la table, ignorant les protestations de Kise.

"Hé, Akashicchi ! Qu'est-ce que tu fais ?"

"Je monopolise la table." répondit simplement l'autre en arrachant le menu des mains de Ryota. "Je prendrais bien un gâteau au thé vert."

"Il me semble que je ne me suis pas proposé pour aller commander..."

"Je prendrais bien un milk-shake alors." fit Kuroko en ignorant ce que Kise venait de dire. Ce dernier prit une expression boudeuse et, finalement, se leva et partit prendre les commandes.

Akashi poussa un petit soupir de contentement et il se pencha vers Kuroko. Ce dernier leva ses yeux bleus azur vers le roux et il croisa les pupilles... non, les lentilles rouge et jaune. Oui, si ses souvenirs étaient bons, c'était des lentilles et non des pupilles.

"Et si nous continuions ce que nous avions entamés tout à l'heure ?" proposa Akashi en s'approchant de son oreille. "Nous avions été dérangés par cet idiot blond, après tout..."

Kise revenu, un plateau en main, et s'assit aux côtés de Kuroko tandis que Seijuuro poussait un soupir, ennuyé d'être à nouveau dérangé.

"Un gâteau au thé vert, un milk-shake et un fraisier. Tout est bon ?" demanda Kise.

Seul un soupir lui répondit, cependant, il s'en contenta et Kise distribua à chacun sa propre commande. Puis, alors qu'il dégustait son fraisier, il s'approcha de la boisson milk-shake et questionna.

"Alors ? Comment c'est ?"

"Plutôt bon. Tu veux goûter ?" proposa Kuroko en penchant la paille vers le bouche du blond.

'Mauvaise idée...' fit le subconscient du bleuté.

Kise acquiesça avec un grand sourire et il approcha sa bouche de la paille avant d'aspirer le liquide. Akashi, qui observait la scène avec un regard jaloux (et même s'il ne l'avouerait jamais, oui, il était jaloux) et il à son tour, il se pencha vers Kuroko.

"Moi aussi je peux goûter ?" demanda-t-il.

Tetsuya était prêt à lui répondre lorsqu'une paire de lèvres vinrent lui couper la parole.

...

C'était une habitude dans cette dimension de se faire couper la parole alors qu'il était prêt à prendre la parole ?

Du coin de l'oeil, il aperçut Ryota relever la tête, hausser un sourcil devant la scène, puis la main d'Akashi se poser sur sa bouche. Il mit fin au baiser et se lécha les babines avant de sourire.

"Si tu trouve ce milk-shake plutôt bon, moi je l'ai trouvé délicieux." déclara Akashi en se redressant.

Il quitta la table où il était assis avant de poser son assiette sur la table. Puis, il remis sa veste.

"Je vais y aller. J'ai encore du travail." fit Akashi (au grand soulagement de Kise. Enfin ! Il avait cru que cette sangsue d'Akashi n'allait jamais les quitter !) en regardant ses camarades. "J'espère qu'on ne se reverra pas de sitôt, Ryota." murmura-t-il avec un sadisme évident dans sa voix avant de partir du restaurant.

Kise suivit le roux du regard avant d'entendre son téléphone sonner. Il décrocha et discuta quelques minutes avant de raccrocher.

"Désolé Kurokocchi, je vais devoir te laisser." murmura le blond en se relevant. "On m'appelle pour une séance photo."

Tetsuya écarquilla ses yeux. Eh ! Kise le laissait en plan alors qu'il était complètement paumé ?

"Non !" s'écria-t-il en accrochant le pan du pull de Ryota. Ce dernier se retourna et cligna des yeux tandis que Tetsuya se rendait compte trop tard de la gaffe. "Non, je veux dire..."

'Vite, une excuse, une excuse !' paniqua-t-il intérieurement.

"Ah, oui, la note ! Je ne peux pas la payer !" fit-il en regardant Ryota.

Ce dernier, alors qu'il s'attendait à une déclaration d'amour ou quelque chose dans le genre, eût un sourire crispé et une aura de dépression l'envahit. Mais si c'était pour Kuroko, il était d'accord... Après tout, il l'aimait beaucoup trop pour lui refuser quelque chose ! Et son métier de mannequin rattraperait le coup des dépenses.

Il déposa l'argent sur la table avant de gratifier Kuroko d'un sourire.

"Merci..." murmura Tetsuya, sentant la culpabilité l'envahir suite à sa demande. "Merci beaucoup..."

"Hé, tu ne pourras me remercier qu'en m'embrassant !" plaisanta Kise avec un grand sourire. Même s'il avait réellement envi d'avoir un baiser de la part de Kuroko, ce n'était pas non plus comme s'il avait envi de lui forcer la main.

Cependant, à sa grande surprise, Kuroko se releva vers lui et déposa un bref baiser sur ses lèvres avant de se rasseoir, laissant un Kise encore choqué. Ce dernier passa une main sur ses lèvres et rougit légèrement.

"Kurokocchi..."

"Dépêche-toi. Tu vas être en retard." fit le bleuté en regardant par la fenêtre.

Kise acquiesça et partit en direction de la sortie, ne se doutant pas une seule seconde que les joues de son Kurokocchi étaient aussi rouges que la couleur d'une tomate.


Oh oh oh ~

Non, là encore, j'ai été gentille, je n'ai pas joué ma sadique XD Et puis, en tant que lectrice, je sais très bien ce que peut nous faire endurer le suspens (dont les symptômes : hallucinations yaoiste, cris bizarre, pleurs, et bien d'autres...) XD.

Pour cette première partie, vous avez sûrement du remarqué un personnage (certainement oublié XD) de tous. Je ne sais pas si vous vous souvenez des premiers matchs de Seirin, et quand ils vont affronter une girafe du nom de Papa Mbaye (que Kuroko a eut envie de massacrer, je pense XD vu que Papa l'a traité d'enfant LOL). Yusuke Tanimura (dans le rôle de PATTY \o/) est dans la même équipe que la girafe. Donc si vous vous souvenez de lui, faîtes lui signe :D (même s'il ne le verra sûrement pas XD). Et Momoi est miniaturisée dans le rôle de la petite gamine toute choupie XD

Aussi, cette première partie est dédiée aux fans de KiseKuro (peut-être même que cette partie est centrée sur ce couple xD à voir...), AoKuro et AkaKuro, ainsi que ceux du MitoKoga (ahah, les vieilles yaoiste XD j'ai failli vous écrire une parodie de Titanic version MitoKoga sur eux XD) et aussi, un léger KagaKuro, mais vraiment mini mini mini -w- ! Et puis, j'ai peut-être oublié d'autres couples X)

Pour terminer, j'espère que vous avez passé un bon moment :) ! J'espère vous revoir pour la deuxième partie ^w^ !

Big Hug :3 and see you soon !