En premier lieu je voudrais tous vous remercier pour les commentaires sur le dernier chapitre sur "Une rencontre qui change tout". Je remercie les suivis, les mises en favoris et je suis contente que vous continuez tous à me suivre à chaque nouvelles aventures de notre couple Olicity.

Guest : Gracias por comentar y seguir esta historia. Me alegra que te haya gustado.

Camex : Merci d'avoir commenté. Je t'ai fais peur en déclarant que l'histoire pourrait ne pas se finir bien...Tu as raison en se parlant et s'écoutant ils ont pu enfin s'avouer leurs sentiments

olicity-love : Merci d'avoir commenté et d'avoir suivi chaque chapitre.

Maintenant dans ce nouvel opus nous partons dans une histoire d'amour toute simple qui pourrait arriver dans la vie à n'importe qui. Je ne veux pas trop dévoilé le sujet mais cet écris est différent de ceux que je vous offre d'habitude, je ne les fais pas souffrir émotionnellement, mais cela reviendras dans celle d'après. Oliver n'a pas été sur l'île donc pas de justicier.

Le dernier mot à ma fabuleuse Shinobu24, qui comprend très vite dans la direction dans laquelle je veux diriger mes personnages et qui est de très bons conseils à chaque fois. Je t'embrasse fort.

Bonne lecture

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Felicity tournait en rond dans cette pièce de taille moyenne qui lui donnait l'impression de se resserrer autour d'elle plus le temps passait, ses talons aiguilles sous sa robe de mariée claquant bruyamment contre le sol. Ses battements de cœur s'intensifiaient à chaque souffle qu'elle prenait, battant à tout rompre dans sa poitrine, elle pourrait presque croire qu'ils étaient en symbiose avec la musique qui résonnait dans l'église derrière la porte qui la séparait de son futur mari. Elle pensa à Billy qui l'attendait probablement devant l'autel surement impatient de l'épouser, pas du tout nerveux, tout l'opposé d'elle en ce moment, elle passa près du miroir et s'arrêta pour voir son reflet.

La robe qu'elle portait était magnifique, le haut était sans bretelles et ajusté à sa taille, le corsage tressait un ensemble de motifs complexes et la jupe était un tissu satiné qui coulait et se renversait autour d'elle. C'était avec sa futur belle-mère qu'elle avait été choisir sa robe, ce n'était pas celle qu'elle avait aimé au départ mais Annabelle l'avait trouvé très belle donc c'était celle-ci qui avait été commandé. Felicity aurait voulu que sa mère soit présente pour l'aider à contrer Annabelle, car même si elle avait donné son avis, sa belle-mère ne l'avait pas écouté, malheureusement elle n'était plus là. Donna était morte d'un cancer il y a quelques années déjà et elle lui manquait chaque jour qui passait, et même si son père lui donnait tout l'amour d'un père, la voix, le rire, les caresses sur ses cheveux, les baisers, les conseils de sa mère était un manque quotidien.

Tout en continuant à se regarder dans le miroir, elle toucha doucement ses cheveux ondulées qui tombaient sur ses épaules, encore une chose qu'Annabelle avait souhaité. Felicity avait eu l'impression d'avoir été une poupée pendant que les employés de sa future belle-mère la pomponnaient, et comme à chaque fois depuis le moment où cette femme avait appris les fiançailles de son fils, Felicity n'eut aucun mot à dire. Annabelle voulait une jeune femme docile, qui serait un joli visage qui pendrait au bras de son mari le futur avocat Malone, le genre soit belle et tais toi. Felicity savait qu'elle avait plus de caractère que de se laisser diriger par une telle femme, mais depuis que Billy lui avait posé cette foutue bague de fiançailles sur le doigt elle avait l'impression d'avoir été envoûtée, sans avoir la possibilité de se rebeller même si elle savait que cela était impossible.

Felicity se détourna rapidement du miroir et jeta un coup d'œil par la fenêtre vers l'arrière de la pièce pensant à ce qu'était devenue sa vie depuis le moment où elle avait rencontré son futur mari. Ils s'étaient rencontrés à Boston, leur relation avait commencé rapidement et ils avaient emménagé ensemble au bout de six mois. Après son master en cyber sécurité et informatique en poche, elle avait eu l'opportunité de travailler chez Palmer Technologies à Star City, avec une proposition du poste d'adjointe du directeur du service de sciences appliquées. A cette époque elle fréquentait Billy depuis un an et demi, et il lui avait fait sa demande qu'elle avait accepté avec joie ne sachant pas qu'elle devrait en fait le suivre à New York pour qu'il puisse finir ses études de droit et qu'il puisse ensuite travailler aux côté de son père dans le cabinet d'avocats, Malone et Prescott associés.

Elle avait été tentée d'annuler ses fiançailles pour suivre son rêve mais Billy l'avait persuadé qu'elle aurait d'aussi belles opportunités à New York étant très intelligente. Alors elle avait prévenu Ray Palmer de trouver une autre personne pour le poste et avait suivi son fiancé, mais aucune opportunité ne s'était présentée à New York faisant tomber ses rêves à l'eau.

Maintenant qu'elle se tenait là, à quelques minutes de ce qui devait être le plus beau jour de sa vie, elle sut qu'elle avait eu tort de le suivre, d'accepter sa demande il y a trois ans. Elle réalisa qu'elle ne pouvait pas faire ça. Elle ne pouvait pas épouser un homme dont elle n'était pas amoureuse. Billy était un homme gentil, doux et elle l'aimait comme un ami, mais elle n'était pas amoureuse de lui et dans un mariage l'amour était la clé du bonheur. Felicity plaça une main contre son ventre à la réalisation qu'elle avait failli faire une nouvelle erreur, ferma les yeux et prit une profonde inspiration, faisant de son mieux pour se calmer. Elle était tellement perdue dans ses pensées qu'elle n'entendit même pas le son de la porte s'ouvrant derrière elle.

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Iris ajusta les bretelles de sa robe de satin alors qu'elle se dirigeait vers la pièce au fond de l'église où se trouvait sa meilleure amie, elles s'étaient connues au collège lorsque Felicity avait emménagé à Central City avec ses parents, son père ayant eu la chance de trouver un poste à Star Labs, travaillant avec Harisson Wells. Elle l'avait soutenu lors du décès de sa mère ayant connu cette tragédie quelques années plutôt, elle l'avait suivi à Boston pour faire des études de journalisme tandis que Felicity voulait suivre les pas de son père et était rentrée au MIT.

Elles étaient soudées dans les bons et les mauvais moments et Iris avait décidé d'accepter d'être présente à ce mariage même si elle trouvait que Billy n'était pas l'homme qu'il fallait pour sa meilleure amie. Mais Felicity méritait d'être heureuse ce jour précis, Iris savait qu'elle aurait été triste si elle n'avait pas été présente pour le plus grand jour de sa vie. Elle rentra dans la pièce et se dirigea plus loin dans celle-ci remarquant que sa meilleure amie était trop occupée à faire les cent pas pour remarquer qu'elle était rentrée dans la pièce.

- Felicity !, l'appela-t-elle

Iris se rappela que Felicity avait été étonnamment silencieuse pendant que les employées du salon de coiffure de sa future belle-mère l'avaient préparée, elle n'y avait pas prêté attention supposant qu'elle avait été nerveuse pendant que les heures passaient ou bien qu'elle s'empêchait de sauter sur Annabelle à cause de ce qui s'était passée hier. Iris se souvenait encore de la façon dont la femme plus âgée l'avait réprimandée lors du dîner de répétition de la nuit précédente à cause de ses cernes sous les yeux, de sa mine pâle qui serait difficile à cacher le lendemain. Felicity avait de nouveau essayé de se défendre devant cette mégère mais comme d'habitude la vielle bique avait eu le dernier mot ce qui avait irrité la jeune femme.

Iris se doutait que si Donna Smoak avait été présente, Annabelle n'aurait pas pu dire un seul mot de travers à sa fille et lui aurait surement mis son poing au visage. Elle sourit un instant en repensant à la mère de sa meilleure amie partie trop tôt, Donna était une femme merveilleuse, ancienne serveuse à Las Vegas qui n'avait pas sa langue dans sa poche, elle manquait à tout le monde à Central City tellement elle avait été adorée de tous. Elle repoussa ses pensées alors qu'elle se plaçait devant Felicity, l'empêchant de faire les cent pas.

- Dis-moi ce qui t'arrive ?, demanda-t-elle

Felicity cligna des yeux, les sourcils froncés, lorsqu'elle se retrouva face à face avec sa meilleure amie. Quand était-elle arrivée dans la pièce se demanda-t-elle, trop absorbée par ce qu'elle venait de réaliser qu'elle ne l'avait pas entendu entrer.

- Est-ce le moment d'y aller ?, Demanda-t-elle alors que ses doigts allaient vers le petit médaillon autour de son cou que sa mère lui avait donné avant de disparaître.

- Felicity prend une profonde respiration, je crois que tu commences une crise de panique, dit-elle saisissant les épaules de sa meilleure amie la forçant à rester sur place.

Si Iris ne connaissait pas mieux Felicity elle pourrait croire que sa crise ressemblait à la peur que toutes les jeunes mariées avaient avant leur mariage. Mais elle connaissait très bien sa meilleure amie, elle était beaucoup trop agitée, regardait dans le vide comme si elle cherchait de l'aide, surement de sa mère vu qu'elle touchait le médaillon à l'intérieur duquel se trouvait le portrait de Donna.

- Que se passe-t-il ?, demanda-t-elle à nouveau

- Je ne peux pas épouser Billy, murmura-t-elle

Elle s'éloigna d'Iris et se saisit la taille alors qu'elle se penchait légèrement vers l'avant et prit une profonde inspiration. Elle avait vingt-deux ans, n'avait pas le travail de ses rêves, détestait sa future belle famille et par-dessus tout détestait ce qu'elle était devenue, et ce qu'elle avait fait de sa vie...Rien tout simplement. Elle leva finalement la tête suffisamment pour regarder Iris qui vit la panique dans ses yeux vitreux.

- Je suis presque sûre que je ne suis pas amoureuse de Billy. Je pensais que c'était de l'amour que je ressentais pour lui… Alors j'ai accepté de l'épouser et de le suivre à New York. Mais je me suis trompée sur toute la ligne et je viens de le comprendre maintenant, expliqua-t-elle.

Iris savait que ce n'était pas le bon moment pour sauter de joie alors elle n'allait pas le faire, mais elle était incroyablement soulagée que sa meilleure amie semblait avoir changé d'avis. Elle aimait bien Billy et il était un homme qui se souciait de Felicity elle ne pouvait pas le nier, et sa meilleure amie se souciait de lui aussi. Mais elle n'avait jamais vu l'étincelle dans les yeux de Felicity quand elle était avec Billy, et elle avait commis l'erreur de le lui dire un jour. Mais Felicity ne l'avait pas bien pris, lui expliquant que Billy la rendait heureuse et que cela suffisait, que l'alchimie entre eux viendrait surement avec le temps, elles étaient restées plusieurs semaines sans se parler. Et une fois que la dispute fut réglée, Iris n'en n'avait plus jamais parlé, ne voulant pas perdre sa meilleure amie et comprenant que ce n'était pas à elle de lui dire quoi faire de sa vie amoureuse.

Mais aujourd'hui elle était heureuse que Felicity ait enfin ouvert les yeux et s'apprêtait à faire ce qu'elle aurait dû faire depuis le début, rompre avec Billy. Elle remarqua que Felicity semblait toujours sur le point d'hyperventiler d'une seconde à l'autre et elle se mordit la lèvre alors qu'elle jetait un coup d'œil vers la porte. Elles n'avaient pas beaucoup de temps avant que le mariage ne soit censé commencer et Iris avait le sentiment que si la mère insistante de Billy voyait Felicity dans cet état, elle pourrait la dissuader d'annuler le mariage.

- Si tu ne veux pas épouser Billy, tu n'es pas obligé. Dis-moi simplement ce que tu veux faire ? demanda-t-elle.

- Je ne sais pas, dit-elle doucement.

La dernière chose qu'elle voulait faire était de blesser le jeune homme, il avait été si bon avec elle au cours des dernières années, mais ce ne serait pas juste pour l'un ou l'autre si elle l'épousait.

- Je ne veux pas le blesser Iris. Cela ferait de moi une personne horrible si je le laissais seul devant l'autel… n'est-ce pas ?, demanda-t-elle, ses yeux suppliant sa meilleure amie de l'aider.

- Non ! Felicity tu as le droit de changer d'avis, répondit fermement Iris en essayant de penser au meilleur scénario pour la faire sortir de ce problème dans lequel elle s'était mise.

Elle avait fait son possible pour sortir des endroits où elle n'était pas supposée être au fil des enquêtes non autorisées qu'elle entreprenait dans son métier de journaliste, et elle allait juste traiter cette sortie comme une de celles-ci. Elle jeta un coup d'œil dans la pièce et repéra la petite pochette qu'elle avait préparée pour Felicity, qui contenait son téléphone portable et sa carte d'identité. Elle la tendit à sa meilleure amie et fouilla dans son propre sac, fronçant les sourcils lorsqu'elle ne trouva qu'un billet de cinq dollars.

- Voici ce que nous allons faire. Tu vas sortir par la porte de derrière, couper par le petit sentier qui se trouve le long de l'église, ensuite te diriger dans la rue principale et prendre le métro. Je dirai à tout le monde que le mariage ne va pas avoir lieu, dit-elle.

Les battements de cœur de Felicity prirent de la vitesse de nouveau à l'idée que venait de lui proposer Iris, elle prit la pochette des mains de sa meilleure amie et se pencha en enroulant ses bras autour d'elle.

- Merci de tout ce que tu fais pour moi, murmura-t-elle avant de s'éloigner.

Iris acquiesça et se dépêcha d'aller vers les portes, ses talons claquant bruyamment contre le sol marbré, elle passa la tête dans le couloir pour s'assurer que personne ne s'y trouvait et que la sortie arrière était dégagée.

- Tu peux y aller le couloir est vide, envoie-moi un message pour que l'on se retrouve plus tard. Et Felicity ! Tu fais ce qu'il faut, tu ne dois pas t'en vouloir d'accord ?, dit-elle

Felicity acquiesça, elle commença à sortir prudemment par la porte, mais s'arrêta à mi-chemin et se tourna vers Iris lui demandant de dire à Billy qu'elle était désolée et qu'elle n'avait jamais voulu le blesser. Elle saisit le bas de sa robe, la soulevant légèrement pour pouvoir se déplacer plus rapidement, elle se retourna et envoya un dernier regard à sa meilleure amie avant d'ouvrir la porte arrière et de sortir. Un vent violent souffla contre elle et elle suivit les instructions d'Iris jusqu'à ce qu'elle se retrouve près d'un escalier en pierre.

Elle tenait sa pochette d'une main et le bas de sa robe de l'autre, elle descendit les marches aussi vite qu'elle le put. Quand elle atteignit le bas de l'escalier elle se mit à courir dans la rue. Sa respiration était lourde, ses cheveux coulaient derrière elle alors que son voile était pris dans le vent et se détachait, mais elle ne s'arrêta pas. Felicity continua d'avancer sans se retourner, elle entendit son nom être appelée au loin où elle pensa l'avoir écouté et elle se força à courir plus vite, ne sachant pas si elle voulait pleurer ou crier pour ce qu'elle venait de faire.

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Oliver se trouvait à un panneau Stop, avant de repartir il appuya sur le bouton du volant pour changer la station de radio qui jouait dans sa voiture de location. Il venait juste de finir le dîner le plus ennuyeux de tous les temps et il avait hâte de passer la soirée à s'offrir toutes les bonnes choses que New York avait à offrir. Oliver pensa qu'il l'avait mérité après tout le travail qu'il avait consacré à la réalisation de cet accord. Il avait passé trois jours à utiliser son charme devant ses clients potentiels pour obtenir ce qu'il voulait et maintenant, le marché était conclu et il n'en était pas peu fier.

Il laissa échapper un soupir et changea à nouveau de station avant de jeter un coup d'œil sur le GPS pour être sûr d'être dans la bonne direction pour rejoindre son hôtel. Il commença à appuyer à nouveau sur l'accélérateur, mais hésita lorsqu'il vit un flou de blond et de blanc courir devant sa voiture. Confus, Oliver fit une double prise et réalisa qu'il s'agissait d'une petite blonde vêtue d'une robe de mariée, et le regard sur son visage n'était pas celui d'une mariée heureuse. Il appuya sur le bouton pour baisser la fenêtre.

- Mademoiselle ? Vous allez bien ?, demanda-t-il

Felicity ralentit et s'arrêta lorsqu'elle vit la voiture arrêter au panneau Stop, elle jeta un coup d'œil à l'homme qui se trouvait à l'intérieur et déglutit avec difficulté, essayant de reprendre son souffle. Elle était assez loin maintenant que prendre une pause rapide dans sa fuite à pied ne serait pas la pire des idées. Elle acquiesça ses mains allant jusqu'à sa taille alors qu'elle prenait une autre respiration profonde. Oliver doutait qu'elle allait bien, mais il pouvait voir qu'elle n'avait pas l'air d'être blessée physiquement. Il jeta un coup d'œil autour de lui pour voir s'il y avait quelqu'un d'autre, mais la rue et les environs semblaient plutôt vides. Il vit un clocher d'église dans son rétroviseur et se demanda si c'était de là qu'elle venait.

- Voulez-vous que j'appelle quelqu'un pour vous?, offrit-il.

Felicity secoua la tête avant de se racler la gorge la peur qu'il appelle la police pensant qu'elle avait été blessé, ce qui la ramènerait à ceux dont elle voulait échapper, même si ils n'étaient pas des tortionnaires, elle ne voulait pas revenir vers l'église et se retrouver dans l'obligation d'épouser Billy.

- J'ai un téléphone, mais merci, dit-elle alors qu'elle recommençait à s'éloigner en marchant cette fois-ci.

- Eh bien, je ne peux pas vous laisser toute seule dans les rues habillée de cette façon, New York n'est pas réputé pour être une ville sans danger. Vous pouvez monter dans ma voiture, dit Oliver.

Il ne se sentait pas bien de la laisser seule alors qu'elle avait l'air si affolée, pour ne pas dire épuisée. Felicity hésita, pas sûre que monter dans la voiture avec un étranger fût la bonne décision, mais ses pieds la tuaient et elle devait mettre plus de distance entre elle et l'église. Elle s'avança et hocha la tête acceptant l'offre de cet étranger, attendit qu'il ouvre la porte et quand il le fit, elle l'ouvrit et fit de son mieux pour se fourrer dans la voiture en fermant la portière derrière elle. Elle fit un petit sourire à l'homme à côté d'elle.

- Je m'appelle Felicity, lui dit-elle doucement.

- Oliver, dit-il en l'aidant à lisser sa robe pour qu'elle puisse s'installer dans le siège.

- Enchantée de vous rencontrer Oliver, dit-elle

- J'étais sur le chemin de mon hôtel mais s'il y a un autre endroit où vous voulez aller, je peux vous y emmener, répondit-il

- Vous pourriez vraiment faire cela ?, Demanda-t-elle, essayant de garder sa voix claire, mais c'était difficile. Son corps était encore rempli d'adrénaline par la course et elle avait du mal à rester immobile.

- Je peux le faire, déclara Oliver.

- Vous pouvez conduire n'importe où tant que je m'éloigne de cet endroit, dit-elle doucement.

Il se dirigea vers la rampe d'accès à l'autoroute, jetant un coup d'œil à la jeune femme du coin de l'œil alors qu'il se dirigeait vers la route qui les mènerait à Manhattan. Elle avait l'air fatiguée, il lui proposa de l'eau lui désignant la bouteille non ouverte qui se trouvait dans le porte-gobelet. Elle semblait pouvoir utiliser quelque chose d'un peu plus fort, mais l'eau était ce qu'il pouvait faire de mieux dans la voiture. Il voulait lui demander ce qui s'était passé, mais Oliver pensa qu'il était probablement préférable de rester silencieux pendant un moment et de la laisser se calmer.

- Merci, dit-elle doucement en se penchant dans le siège passager et en s'obligeant à se détendre.

Elle prit plusieurs profondes inspirations et les laissa sortir lentement avant d'ouvrir la bouteille d'eau et de prendre une longue gorgée. Elle resta silencieuse une minute avant de secouer la tête.

- Je suis la pire personne au monde, marmonna-t-elle.

- J'en doute fort, répondit Oliver.

Il avait rencontré certaines des pires personnes dans le monde des affaires et était prêt à parier toute sa fortune que cette femme ne serait même pas près de figurer sur cette liste. Il la regarda de nouveau, elle sembla un peu plus calme mais restait visiblement bouleversée.

- Je sais que nous ne nous connaissons pas du tout, mais parfois cela peut être une bonne chose de parler à un inconnu. Voulez-vous en parler ?, demanda-t-il.

Felicity hésita une seconde, mais elle se dit alors que diable? Elle n'allait probablement plus jamais revoir cet homme et peut-être que si elle pouvait comprendre ce qui venait de se passer, elle pourrait arrêter de paniquer.

- Je viens de laisser mon fiancé tout seul devant l'autel sans lui donner d'explication, dit-elle avant de jouer avec la bouteille dans sa main et de déchirer lentement l'étiquette.

- Si vous l'avez fait c'est que vous aviez vos raisons, répondit-il

- J'ai laissé toute la vie que j'aimais pour lui...J'ai quitté mes amis, mon père, mes rêves d'un travail extraordinaire, pour pouvoir le suivre ici, mais je pense avoir commis une grave erreur, dit-elle en jetant un coup d'œil vers la fenêtre.

- Vous pensiez peut-être faire la bonne chose à cette époque, dit-il

- Je pense que si j'étais supposé être avec lui, rien d'autre n'aurait d'importance, la vie qu'il me proposait aurait dû me suffire...Mais je veux plus et je sais qu'il ne pourra me donner ce que je souhaite mais en contrepartie je m'en veux de le faire souffrir, expliqua-t-elle en essayant de garder les larmes qui voulaient s'échapper de ses yeux.

Oliver changea de voie pour se rendre à la bretelle de sortie qui les conduirait à Manhattan tout en comprenant pourquoi cette jeune femme se sentait coupable, elle n'aimait plus son fiancé mais il était surement un homme gentil et cela la rendait triste de le faire souffrir en le laissant devant l'autel le jour de leur mariage.

- Je comprends ce que vous voulez dire, mais ne vaut-il pas mieux y mettre fin maintenant que de prétendre être quelqu'un d'autre que celle que vous êtes réellement ? C'est mieux de ne pas l'épouser que d'être dans un mariage malheureux. Je veux dire que cela ne serait pas juste pour vous ou pour lui, souligna-t-il

- Exactement, c'est pourquoi je suis partie. Il mérite quelqu'un qui va l'aimer comme il devrait l'être.

- Et vous n'étiez pas cette personne pour lui, répondit Oliver

- Je ne sais pas pourquoi j'ai mis si longtemps à réaliser que je n'étais pas amoureuse de lui. Je pense qu'une partie de moi l'a toujours su, mais je suis restée parce que je voulais quelque chose de normal et c'est comme ça que les gens font les choses. Vous allez à l'école, vous rencontrez quelqu'un, vous tombez amoureux, vous vous mariez, vous créez une famille. C'est ce que je voulais, mais il manquait une partie de ce que je voulais vraiment, dit-elle avec un soupçon de tristesse dans la voix.

- Laquelle ? demanda Oliver

- Mon rêve...changer le monde, aider les gens avec la technologie, dit-elle haussant les épaules

- Vous êtes douée en technologies ?, demanda Oliver

- J'ai deux maîtrise en cyber sécurité et informatique, j'avais la possibilité de travailler chez Palmer Technologies avant de devoir suivre mon fiancé. Je voulais créer une puce biométrique qui aiderait les personnes qui ont perdu l'usage de leurs jambes dans un accident, ou bien qui sont nées sans avoir la chance de pouvoir marcher un jour...Et tellement d'autres projets qui sont partis en fumées quand je suis venue vivre ici à New-York, dit-elle tristement

Oliver fut impressionné par les diplômes que possédait cette jeune femme, pourtant à la voir elle avait l'air jeune, pas plus de vingt ans, pensa-t-il mais elle avait des idées révolutionnaires qui changeraient la vie de tellement de personnes, elle était un génie réalisa-t-il. Elle resta silencieuse une minute avant de parler de nouveau et de sortir Oliver de ses pensées.

- Et maintenant, je ne sais pas quoi faire. Toutes mes affaires sont dans notre appartement, je n'ai nulle part où aller et je me souviens à peine de la fille que j'étais auparavant. Et le pire, c'est que c'est de ma faute. J'ai suis devenue cette fille sans avenir professionnel, remplie de tellement de regrets, oubliant celle qui voulait faire évoluer le monde. J'aurais pu partir plus tôt, mais je ne l'ai pas fait, je suis restée à tout accepter sans rien dire, sans me battre, dit-elle levant la tête tout en regardant la route qui défilait devant elle.

- Vous n'avez personne dans votre vie à part votre fiancé et sa famille ?, demanda-t-il

- J'ai mon père qui doit se demander où je suis en ce moment s'inquiétant surement pour moi. Et j'ai ma meilleure amie, elle ne m'a pas jugé sur mon intention de m'enfuir, elle a juste veillé à ce que le couloir soit dégagé pour que je puisse courir.

- Votre amie à l'air d'une femme exceptionnelle, commenta Oliver

- Elle est la meilleure, sans elle je ne sais pas si j'aurais eu le courage de m'enfuir réellement, dit-elle avec un sourire

- Je suis sûr que votre père comprendra, le plus important pour lui c'est que vous ne soyez pas malheureuse Felicity et je pense que votre amie le tiendra au courant d'où vous vous trouvez. De plus vous ne pouvez pas vous en vouloir de ne pas vous rendre compte plus tôt que vos sentiments pour votre fiancé n'était pas assez fort. Parfois nous sommes aveugles et ne voyons pas ce qui se trouve juste devant nous...Que cela soit bon ou mauvais, répondit Oliver

Et il savait de quoi il parlait, il ne s'était jamais rendu compte de la folie d'Helena Bertinelli avant qu'il ne mette un terme à leur relation et qu'elle lui en fasse voir de toutes les couleurs pendant des mois avant que son père ne fasse le nécessaire pour qu'elle ne puisse plus l'approcher. Bien sûr il n'avait pas été un saint pendant ces années de jeunesse et avait profité des femmes sans même se soucier s'il leur faisait du mal ou pas. Mais le décès de ses parents à cause d'une tempête alors qu'ils étaient en voyage sur le Gambit l'avait changé radicalement, il avait dû s'occuper de Thea, reprendre le flambeau de la société avec l'aide de Walter Steele et il était devenu quelqu'un d'autre. Il sortit de ses souvenirs et regarda la jeune femme à ses côtés qui regardait la route tout en pensant surement à sa fuite de l'église.

- Je pense que ce dont vous avez besoin, c'est d'une nuit calme et reposante pour bien réfléchir et savoir où vous voulez aller. Je reste au Ritz de Central Park. La suite offre une vue magnifique et une chambre supplémentaire. Pourquoi ne venez-vous pas avec moi? suggéra-t-il

Felicity fronça les sourcils en jetant un coup d'œil à l'homme à ses côtés, elle pencha la tête pour étudier son expression, il semblait sincère, il voulait l'aider alors qu'il ne la connaissait pas. Comprenait pourquoi elle avait fui loin de cette église, lui donnait des conseils, et maintenant lui offrait la seconde chambre de sa suite. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait en sécurité alors qu'il était un parfait inconnu, puis elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'il n'essayerait pas d'avoir ses faveurs pour l'aide qu'il lui fournissait. Elle ne déclinait pas son offre car elle avait surement besoin d'une bonne nuit de sommeil pour réfléchir mais voulu le taquiner.

- Pourquoi m'offririez-vous un logement ? Je suis une parfaite inconnue… je pourrais être folle ou quelque chose du genre, dit-elle

- Nous pourrions commencer par nous tutoyer Felicity vous ne pensez pas ? déclara-t-il

- Tu as raison...Mais tu n'as pas répondu...Je pourrais être une psychopathe en fuite, continua-t-elle

- Tu pourrais l'être ! Mais je prends le risque car j'ai l'impression que je peux te faire confiance, dit-il lui envoyant un sourire rassurant.

- Oh !, répondit-elle étonnée

- Il semble que tu pourrais avoir besoin d'aide et je suis en mesure de te l'offrir. S'il y a un autre endroit où tu préférerais que je t'emmène, je peux le faire aussi. Mais je ne pense pas que tu devrais être seule en ce moment Felicity.

- D'accord...Et merci Oliver, dit-elle pinçant ses lèvres et acquiesçant.

- Pas de problème, si je peux aider, je le fais, dit-il

- Cela ne te dérange pas si je dis à ma meilleure amie où je vais être ?, Demanda-t-elle.

Oliver lui confirma que cela ne le dérangeait pas qu'elle prévienne son amie. Pour la première fois de la journée, elle commençait enfin à se calmer. Elle ouvrit sa pochette et sortit son téléphone portable commençant à taper son message pour Iris, la rassurant et lui indiquant l'hôtel où elle se trouverait pendant qu'elle l'attendait.

- Nous devrions être à l'hôtel dans environ dix minutes et je peux utiliser le parking souterrain pour que tu n'aies pas à t'inquiéter que quelqu'un te vois avec moi, déclara-t-il

- Peu importe que les gens me voient. Toutes les personnes que je connais se trouvent dans une église à quelques kilomètres de là, dit-elle en plaisantant

À la minute où les mots furent sortis de sa bouche, elle grimaça, il n'y avait rien de risible dans ce qu'elle venait de faire subir à Billy, à son père et aux invités présents. Ayant perdu soudainement son calme de nouveau, elle glissa son téléphone dans sa pochette et continua à malmener la bouteille d'eau espérant qu'Iris avait réussi à calmer tout le monde. Oliver la regarda lorsqu'elle parla et supposa qu'en fin de compte elle ne savait pas qui il était ou qu'elle n'avait pas encore réalisé qui l'avait aidé à s'éloigner de cette église.

- Fais-moi confiance Felicity, beaucoup plus de gens se poseraient des questions sur ta vie si un paparazzi te prenait en photo dans une robe de mariée en entrant dans un hôtel avec moi, dit-il.

Elle leva les yeux et le regarda, le visage confus, alors que ses yeux le parcouraient. Elle était à peu près sûre qu'elle l'aurait reconnu s'il était une sorte de star de la télévision, les visages de beaucoup d'acteurs connu se trouvaient placardés partout dans New York, mais son visage ne lui disait rien alors cela devait être autre chose pour qu'il réagisse de cette façon.

- Il me manque manifestement quelque chose ... Qui es-tu exactement?, Demanda-t-elle, sa curiosité l'emportant malgré la situation actuelle dans laquelle elle se trouvait.

- Oliver Queen, dit-il.

Il avait toujours eu plus d'anonymat à New York que dans les villes autour de Star City, mais il avait le sentiment qu'il devrait l'avertir qu'il n'était pas un inconnu au hasard, au cas où quelqu'un les verrait ensemble.

- Je dirige une entreprise de technologie, continua-t-il

- Oh ! Queen Consolidated ! Mais je croyais que le PDG était Robert Queen, dit-elle

- C'était mon père mais il est mort ainsi que ma mère sur le Gambit pendant un voyage en amoureux sur notre bateau il y a cinq ans, déclara-t-il

- Je suis sincèrement désolée pour ta perte et je sais ce que cela fait de perdre un parent ayant perdu ma mère il y a quelques années aussi. Et je ne veux pas que tu aies des soucis à cause de moi donc si tu dis que c'est mieux d'agir de cette façon je te crois, répondit-elle

Oliver n'avait pas souvent rencontré quelqu'un qui n'avait pas d'idées préconçues sur lui et c'était un soulagement. Il sourit à Felicity, tendant le bras vers son épaule pour la serrer avant de replacer ses mains sur le volant et de ralentir pour pouvoir tourner.

- Je sais que cela pourrait ne pas sembler comme ça en ce moment, Felicity, mais je pense que le fait que tu prennes ta vie en main va te donner une perspective entièrement nouvelle pour ton avenir.

Felicity acquiesça, elle baissa les yeux, ses mains trouvant sa robe de mariée, alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure. Oliver avait probablement raison, elle avait besoin d'une nouvelle perspective et espérait vraiment pouvoir l'obtenir. Oliver aperçut l'hôtel devant lui et il changea de nouveau de voie pour pouvoir entrer dans le parking souterrain, il gara la voiture près de l'ascenseur.

- Tu as raison, je devrais considérer cela comme une nouvelle opportunité ou quelque chose comme ça. Merci de m'avoir ramassé là-bas et de m'avoir donné un endroit où passer la nuit, je ne suis pas sûre que tu saches à quel point j'apprécie l'aide que tu m'apportes Oliver, Dit-elle alors que la voiture s'arrêtait.

- A quoi servent les étrangers si ce n'est pas pour sauver une femme en fuite ? répondit-il la taquinant.

Il fit un clin d'œil à Felicity avant d'ouvrir la portière, il se déplaça du côté passager et l'aida à sortir, fermant la porte derrière elle et la conduisant à l'ascenseur. Felicity était heureuse de ne pas être seule en ce moment, la dernière chose qu'elle souhaitait était de ressasser ce qu'elle avait fait aujourd'hui au point de se sentir tellement coupable qu'elle repenserait à sa décision et retournerait à l'église demandant à Billy de lui pardonner. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et lorsqu'il lui fit signe d'avancer, elle entra dans l'ascenseur et s'appuya contre la paroi de celui-ci.

- De quelle ville es-tu originaire ?, demanda-t-il

- Vegas mais lorsque j'avais douze ans nous avons déménagé à Central City car mon père avait eu un poste à Star Labs. C'est à cette époque que j'ai connu ma meilleure amie, dit-elle

- Je connais bien Central City, mon meilleur ami a ouvert un club il y a deux ans dans cette ville. Ma société étant à Star City je vis là-bas. C'est étonnant le hasard, deux personnes étrangères, habitant dans des villes proches l'une de l'autre et qui se rencontrent dans une ville très loin de chez eux, répondit-il

- Je n'ai pas vécu à Central City depuis un moment cependant. J'ai fait mes études à Boston, c'est là-bas que j'ai rencontré mon fiancé, dit-elle

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et Oliver fit signe à Felicity de rentrer en premier dans la suite. Il lui proposa un verre, elle acquiesça tout en regardant autour d'elle, ses yeux s'écarquillèrent légèrement lorsqu'elle put se rendre compte de la taille et du luxe de cette chambre. De toute évidence, Queen Consolidated était une société beaucoup plus importante et influente qu'à l'époque où Robert Queen la dirigeait et Oliver Queen était un homme d'affaires beaucoup plus riche que ne l'était son père, pensa-t-elle. Oliver la vit hésiter et lui fit signe de faire un pas en avant, il lui proposa de faire le tour de la suite avant de prendre ce verre. Il conduisit Felicity dans la pièce principale lui montrant le salon, le bar, le couloir où se trouvait les portes des chambres dont celle dans laquelle elle allait pouvoir se reposer.

- Il y a une salle de bain privée ici et il devrait y avoir un peignoir accroché à la porte. Tu peux te changer tout de suite si tu veux ?, dit-il ouvrant la porte de sa chambre, Oliver se doutait qu'elle ne devait pas être réellement à l'aise dans cette robe de mariée.

- Merci Oliver...J'aurais fini dans une minute, dit-elle en fermant la porte et en jetant un coup d'œil dans la chambre.

C'était magnifique, comme tout le reste, elle se dirigea vers la salle de bain et vit le peignoir suspendu à la porte. Ce n'est que lorsque Felicity voulu sortir de la robe qu'elle se rappela que c'était Iris qui l'avait aidée avec sa robe car bien sûr, Annabelle n'avait pas voulu une fermeture éclair traditionnelle. Ce n'était pas assez sophistiqué comme elle lui avait expliqué quand Felicity l'avait prévenu que cela serait plus facile pour elle. Mais encore une fois son ex-belle-mère avait eu le dernier mot et Felicity avait dû porter une robe avec des boutons stupides et un petit fermoir en haut. Elle soupira et revint vers la porte, l'ouvrant, elle était à peu près sûre que la journée ne pourrait pas être plus embarrassante qu'elle ne l'était actuellement. C'est ce qu'elle devait supporter pour avoir fui son mariage.

- Oliver ! Cela ne te dérangerait pas de m'aider une seconde? Demanda-t-elle.

Oliver venait juste de retirer sa veste de costume et était sur le point de défaire sa cravate lorsqu'il l'entendit l'appeler. Il revint dans le couloir, prêt à lui demander de quoi elle avait besoin quand il remarqua que le visage de Felicity était rouge et qu'elle portait toujours sa robe, il comprit rapidement son problème.

- Retourne-toi, dit-il en lui adressant un sourire, espérant qu'il pourrait la détendre.

Il fit un pas plus près d'elle et défit la fermeture du haut de la robe, puis descendit ses doigts avec précaution dans son dos, défaisant chacun des boutons. Il n'eut même pas l'idée de profiter de ce moment pour la toucher ou bien essayer de la séduire, elle était une très belle femme mais venait de quitter son fiancé en s'enfuyant de l'église. Il n'était plus ce genre d'homme et voulait la respecter en tant que femme et non objet sexuel qui pourrait assouvir ses besoins. Il se recula lui indiquant qu'il avait fini puis se retourna l'informant qu'il l'attendait dans le salon tout en prenant la poignée de la porte alors qu'il sortait de la pièce.

-Merci, cria-t-elle, même si elle se dit qu'il ne l'avait probablement pas entendue.

Cela lui prit près de dix minutes pour tout enlever et une fois que ce fut fait, elle déposa la robe sur le lit avant de s'asseoir à côté. Elle agrippa le bord du lit et laissa échapper un long souffle alors qu'une larme coulait de sa joue. Elle l'essuya rapidement avant de se relever et de tirer le déshabillé qu'elle portait par-dessus sa tête et de le jeter doucement près de sa robe. Elle attrapa le peignoir, c'était dix fois trop grand et quand elle le plaça sur elle, la sortie de bain l'avait pratiquement avalée en entier.

Elle l'enveloppa autour de son corps et l'attacha fermement avant de retirer les épingles de ses cheveux et de laisser les parties qui se trouvaient remonter dans un chignon tomber sur ses épaules avec le reste de ses cheveux. Elle passa la main dans ceux-ci, les secouant légèrement, alors qu'elle sortait de la chambre et se dirigeait vers la partie principale de la pièce. Elle repéra Oliver près du bar avec leurs boissons en main, il lui tendit un verre et lui fit signe de s'asseoir sur le canapé pendant qu'il s'asseyait sur la chaise.

- Je ne savais pas si tu avais faim ou non, mais j'ai commandé un service de chambre au cas où tu voudrais quelque chose. Ce sera ici dans une demi-heure à peu près.

- Merci d'avoir commandé de la nourriture. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai mangé, dit-elle en agrippant le verre à deux mains et en prenant une grande gorgée, l'alcool lui brûlant la gorge.

- Tu n'as pas besoin de continuer à me remercier, Felicity, je suis heureux de t'aider, dit-il

- T'arrives-t-il souvent d'aider des femmes en robe de mariées qui sont en fuite ? Plaisanta-t-elle en finissant son verre et en se penchant en avant, plaçant ce dernier sur la table avant de se détendre dans le canapé.

- Non, je peux honnêtement dire que tu es ma première, répondit Oliver.

- Et je t'en suis reconnaissante, répondit-elle

- Tout à l'heure tu m'as dit que tu avais vingt-deux ans et que tu avais eu deux maîtrise au MIT de Boston...Ce qui n'a pas l'air réellement logique vu ton âge, dit-il voulant changer de sujet.

- Oh ! Je suis rentrée au MIT à seize ans et j'ai été diplômé à dix-neuf ans. J'aurais dû commencer chez Palmer Technologies un mois après mon diplôme mais Billy m'a proposé de l'accompagner, il avait été accepté à New York University pour finir son droit voulant travailler dans le cabinet d'avocats de son père, alors je suis venue ici avec lui, déclara-t-elle.

C'était un geste stupide de se laisser dépendre d'une seule personne et elle était généralement plus intelligente que cela. Mais elle était têtue et quand Iris avait exprimé son opinion sur Billy il y a quelque temps, elle s'était disputée avec elle. Pour prouver à quel point sa relation avec lui était sérieuse, elle avait fait une croix sur son rêve et avait accepté d'aller à New York avec lui, le laissant tout planifier dans les moindres détails. Elle s'était transformée en une de ces filles qui restait à la maison attendant son futur mari, ce qu'elle n'avait jamais été et c'était une autre raison pour laquelle elle savait que les choses entre elle et Billy n'étaient tout simplement pas censées être ainsi. Felicity réalisa qu'elle s'était perdue dans ses pensées et elle leva les yeux sur Oliver lui envoyant un regard penaud.

- Je suis désolée je me suis perdue dans mes souvenirs, dit-elle

- Tu n'as pas à t'excuser, dit Oliver.

Il pouvait s'apercevoir que le fait d'en parler l'avait bouleversée et il se creusa la tête, essayant de penser à un sujet plus neutre, mais il continua à se demander comment une femme si intelligente avait pu se perdre dans une relation.

- On dirait que ton QI est très élevé, surement plus que la moyenne, taquina-t-il, décidant d'essayer d'alléger l'ambiance.

- Oui il est de 170, l'école a toujours été importante pour moi et j'ai aimé chaque année que j'ai passé à étudier, dit-elle avec un haussement d'épaule.

- C'est un tuteur comme toi que j'aurais dû avoir dans ma première université, grâce à toi je n'aurais pas changé aussi souvent d'établissements, dit-il en souriant

- Pourtant tu as l'air d'être un grand homme d'affaires ? Demanda-t-elle, curieuse.

- Eh bien, j'ai été un imbécile pendant de nombreuses années. Puis j'ai perdu mes parents, j'ai eu des responsabilités envers ma petite sœur et la société alors j'ai changé mon comportement et ai appris avec un ami de mon père les secrets pour être un grand homme d'affaire, déclara-t-il en faisant écho à ses propos.

Felicity bailla légèrement, elle couvrit sa bouche lorsqu'une vague d'épuisement la frappa. Elle lui demanda s'il aimait son travail tout en posant sa tête contre son bras et en le regardant.

- Oui ! J'aime pouvoir aider les gens grâce au travail de charité que nous faisons et j'aime améliorer la technologie du monde. Et non ! Je n'aime pas les réunions et les personnes qui scrutent chaque décision que j'ai prise pensant que je suis toujours cet idiot que j'étais dans ma jeunesse. Mais je supporte tous ces scribouillards car cela en vaut la peine à la fin pour aider ceux qui en ont besoin, dit-il

- Tu as raison le plus important c'est l'aide que tu peux apporter et il n'y a pas que dans la technologie. Tu vois une femme qui s'enfuit en courant et tu ne réfléchis pas deux secondes et tu l'aides. Tu es un homme bien Oliver, déclara-t-elle

- Merci beaucoup Felicity et te venir en aide fut un plaisir, répondit-il

- Peux-tu m'en dire un peu plus sur toi ?, Demanda-t-elle, se disant qu'elle pourrait tout aussi bien apprendre à le connaître un peu mieux vu qu'elle s'était confiée à lui.

Oliver était un peu surpris par la question, il n'était pas habitué à ce que quelqu'un lui pose des questions personnelles, la plupart des gens supposaient simplement qu'ils savaient tout sur lui.

- Mes parents ne sont plus présents, quand ils sont morts ma sœur avait douze ans et j'en avais vingt et un alors je me suis occupée d'elle. Maintenant qu'elle a dix-huit ans depuis quelques mois et qu'elle travaille avec mon meilleur ami, je voyage beaucoup pour le travail pour trouver de nouveaux contrats qui m'aideront à améliorer la technologie que je propose, dit-il

- Tu n'as pas de loisirs à part ton travail ?

- Je fais du sport dans une salle que tient un de mes amis avec sa femme. Il a été mon garde du corps pendant ma jeunesse et nous sommes devenus amis avec le temps mais un jour il a été blessé en me sauvant, ne voulant pas le perdre lui aussi je lui ai dit de faire ce qu'il aimait. J'aime l'histoire, l'art, la cuisine, même si j'ai rarement le temps de le faire moi-même, finit-il avec un sourire

- Comme je l'ai dit auparavant tu es un véritable héros et ce que tu as fait pour ta sœur, pour ton ami est honorable. Et je pense que ceux qui pensent toujours que tu es un idiot ne savent pas ce qu'ils ratent à ne pas te connaître, déclara-t-elle

Oliver fut très touché par ses paroles, aucune personne à part ses amis Tommy, John, Barry ainsi que sa sœur Thea et sa meilleure amie Sara ne lui avait dit de telles choses gentilles et il la remercia. Il put la voir bailler de nouveau, elle s'excusa lui jurant qu'il n'était pas ennuyeux mais qu'elle était vraiment épuisée et que l'adrénaline avait dû disparaître, qu'elle n'allait probablement pas pouvoir rester éveillée plus longtemps. Oliver pensa qu'il serait bien qu'elle se repose un peu et qu'ils puissent finir leur conversation plus tard.

- Tu peux t'allonger sur le canapé Felicity et je te réveille dès que le repas arrive, suggéra-t-il

Elle bougea de manière à ce que sa tête repose contre le bras du canapé, elle était debout depuis au moins quatre heures du matin, courant comme une poule sans tête pendant qu'on la préparait. Puis la course qu'elle avait entreprise pour s'enfuir de l'église le plus rapidement possible l'avait encore plus fatiguée.

- Je vais juste fermer les yeux une seconde, dit-elle doucement alors qu'elle se mettait à l'aise.

- Je vais me changer et vérifier mes messages. Repose-toi, Felicity, dit-il

Oliver l'observa un moment, notant que ses yeux étaient déjà à moitié fermés puis se dirigea vers le couloir. Il espérait qu'une sieste aiderait la jeune femme à se sentir au moins un peu mieux. Il était heureux d'avoir pu l'aider aujourd'hui, Felicity était une sacré bonne femme qui avait le droit au bonheur et il espérait qu'un jour elle le trouverait.

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Alors qu'avez-vous pensé de ce premier chapitre. Aimez-vous leur rencontre ? Ne trouvez-vous pas qu'Oliver est un homme adorable ?

J'attends vos impressions avec impatience.

A vendredi pour la suite.