Bonjour, bonsoir !

Au menu aujourd'hui, le premier shoot d'une fiction à plusieurs chapitres !

C'est une sorte de défi que m'a lancé une amie et qui consiste à :

- La fic doit se dérouler alors qu'il pleut.

- Que House soit chez Cuddy.

- Un oignon (mais ça, c'est pour plus tard)

- NC.

Fic basée sur un Flash-Back, donc, il risque de s'étendre sur plusieurs chapitres.

C'est à peu près ça. J'espère que ça donnera du bon XD

A part ça, pas grand chose à en dire, donc bonne lecture ^^ Et quelques (beaucoup) d'avis ne seraient pas de refus !


Fun I.


- Oui ?, demanda la jeune femme à moitié endormie.

- Il pleut.

- Jusque-là je vous suis..

Elle posa l'avant-bras en demi-cercle sur son front et cligna plusieurs fois des yeux.

- Et vous venez avec moi, annonça House en la pressant de se lever.

Cette fois, la Doyenne bondit de son lit, s'étant soudain rendue compte que la situation était tout sauf normale. Il était 22H, House se trouvait chez-elle, dans sa chambre, et trempé. Elle trouva néanmoins une raison valable à sa dernière remarque mais n'avait toujours aucune idée du comment du pourquoi du reste.

Le Diagnosticien sembla la détailler du regard, ne comprenant visiblement pas sa réaction excessive. Un fin sourire se logea au coin de ses lèvres quelques secondes plus tard, laissant Cuddy déboussolée.

Par pur réflexe, elle jeta un coup d'œil à sa tenue : une nuisette assez légère. Elle soupira avant de se rendre compte qu'elle était censée être en colère et piquer une crise de nerfs mais elle était décidément trop fatiguée pour lui crier dessus ou lui faire remarquer que ses yeux étaient un peu plus hauts.

Cuddy se fit la réflexion qu'elle aurait mieux fait de rester dans son lit plutôt qu'en sortir telle une furie pour se retrouver en tenue très légère devant son employé. Employé. House.
Cela la ramena à une autre réflexion : comment était-il entré et pourquoi ?

Elle se demanda un instant si tout cela n'était pas un mauvais rêve…

- Vous comptez rester plantée là longtemps ?

Un sentiment de déjà-vu l'envahit. C'était décidément un cauchemar.
Ca ne pouvait qu'en être, tenta-t-elle de se convaincre.

Ca faisait deux semaines.

oOo

- Qu'est-ce que vous foutez ici ?, demanda rageusement la Doyenne en se redressant dans son lit.

- Il pleut.

- Ca n'explique pas pourquoi vous êtes dans ma chambre, House.

- J'ai perdu mes clés, expliqua-t-il comme une évidence.

- Trouvez un hôtel.

- J'ai perdu mes clés et mon porte-monnaie.

- Parfois, je me demande vraiment comment vous avez fait médecine avec le QI que vous avez..

Elle se leva et se saisit directement d'un gilet laissé négligemment au pied du lit avant de s'en couvrir, sous l'œil scrutateur du Diagnosticien. Cuddy se dirigea vers son salon, jugeant la chambre comme étant un endroit trop intime pour entretenir une discussion avec House. Il la suivit sans dire un seul mot et se contenta de lui lancer un regard voulant dire « on fait quoi, maintenant ? » quand la Doyenne lui lança un voulant dire la même chose.

- Allez chez Wilson.

- Peux pas.

- Pourquoi pas ?

Elle croisa les bras sur sa poitrine en signe de refus total de son très léger argument.

- Vous voulez vraiment savoir ?

Elle fronça les sourcils. Non, elle ne voulait pas savoir. Surtout pas en vue du ton du Diagnosticien.
Un soupir lui échappa et elle s'assied sur le rebord du canapé le plus près de la cheminée.
Le silence combla la pièce, laissant le bruit monotone que produisait le choc des gouttelettes d'eau sur le sol du jardin et le toit de la villa en envahir les entrailles. Un bruit plus puissant et insistant se fit entendre, bruit qui n'avait rien à voir avec la douce mélodie que jouait le contraste des collisions des gouttes de pluie sur multiples surfaces. Il grêlait.

- Et vous espérez que je vous invite à dormir ici ?, le questionna Cuddy, sortie de sa torpeur.

- Si vous ne voulez pas que je dorme, je suis partant aussi…

Elle soupira pour la soixante-quatorze-millième fois depuis qu'elle le connaissait et qu'il avait commencé à lui faire des blagues douteuses en tout genre. La jeune femme finit par se lever et s'approcha de la cheminée en pesant le pour et le contre de l'envoyer balader.

- House ?

Il la regarda.
La lumière tira sa révérence et la grêle ne cessait pas. Cuddy se mordit la lèvre pour ne pas laisser sortir une injure et commença à respirer profondément pour se calmer.
Pourquoi Diable avait-il fallu qu'il vienne ce soir-là ? Ou un autre d'ailleurs.
Pourquoi fallait-il qu'il vienne chez-elle et pas chez quelqu'un d'autre pour l'emmerder ?

- Approchez.

Elle discerna un regard aguicheur dans la pénombre et roula des yeux.

- Pour vous réchauffer, idiot. Vous êtes trempé.

Cuddy le dépassa sans attendre un quelconque commentaire de sa part, et elle savait qu'il en avait.
Il eut un faible sourire et pencha légèrement la tête sur le côté tandis que la jeune femme disparaissait dans le couloir.
House finit par retirer son blouson, et fit un pas vers la cheminée. Il était trempé jusqu'aux os et ses vêtements lui collaient à la peau. Il frissonna au premier contact avec la chaleur et ses lèvres s'étirèrent en une grimace.

Il posa la main sur le rebord tiède de la cheminée et commença à pianoter une mélodie imaginaire, concordant avec le son que produisait la grêle dehors. Il ferma les yeux, s'exaltant de la douce chaleur que lui procurait le feu de la cheminée et qui commençait lentement à l'envahir.

Le Diagnosticien sursauta quand un tissu entra en collision avec son visage et lança un regard ennuyé à la Doyenne avant de se saisir de l'objet pour enfin se rendre compte que c'était une serviette –apparemment verte.

- Quand ça s'arrêtera, vous rentrez chez-vous et forcez la porte comme vous savez si bien le faire.

Elle prit place sur le canapé, maudissant la terre entière. Et dire qu'elle était allée se coucher tôt pour une fois…

House la détailla dans la semi-pénombre, seules les flammes de la cheminée éclairaient un peu la maison. La jeune femme était vêtue d'un débardeur, un bas de pyjama et un épais gilet mit à la hâte sur ses épaules. Ses boucles plus ébouriffées qu'à l'accoutumée lui donnaient un air doux et House se surprit à penser qu'elle était agréable à regarder, assise là, la tête appuyée contre la paume de sa main gauche tandis que la droite reposait négligemment sur son genou gauche.

- En attendant on pourrait…

- Non.

House soupira.

- Vous avez des cartes ?

- Des cartes ?, répéta-t-elle, surprise.

- Pour faire passer le temps.

Elle le regarda un instant pour mesurer son degrés de sérieux en se faisant la remarque qu'il aurait été là même s'il n'avait pas perdu ses clés, qu'il avait juste besoin d'un excuse valable pour débarquer chez-elle à un heure pareille. La jeune femme soupira et sans grande conviction, Cuddy se dirigea encore une fois vers le couloir obscur à la recherche de la requête du Diagnosticien.

Quelques minutes passèrent avant que Cuddy ne trouve enfin les cartes de jeu dont elle ne se souvenait pas de la provenance. Elle s'empara de quelques bougies sur son chemin vers la cuisine avant d'y pénétrer en tâtonnant. La jeune femme maudit son employé une fois de plus en se saisissant d'une bouteille de whisky, devinant qu'il en demanderait et n'ayant aucune intention de quitter le salon une fois de plus.

Enfin, elle entra dans le salon où attendait House et posa les objets sur la table basse avant d'allumer les bougies en évitant le regard moqueur du Diagnosticien. La Doyenne soupira quand il se saisit de la bouteille en s'asseyant sur le canapé, au près d'elle.

- Whisky…

- Vous en auriez demandé.

Elle ne lui adressait aucun regard, allumant simplement la dernière bougie en ignorant le regard observateur de son invité. Il prit le verre et se servit un peu d'alcool avant de s'adosser au canapé tout en buvant une gorgée de la boisson.

- Un seul verre.., nota House en contemplant l'objet entre ses mains.

- Je ne compte pas boire.

- Mais me saouler pour pouvoir profiter de moi, releva-t-il.

- Ou vous tuer, ajouta la Doyenne en tournant légèrement la tête vers lui.

Il lui offrit une moue enfantine à laquelle elle ne répondit que par un roulement d'yeux. House replongea dans l'observation méticuleuse de son verre de whisky tandis que Cuddy scrutait la pièce elle nota que l'ambiance était un peu trop intime pour le statut de leur relation. Les bougies, le feu, l'heure si tardive, le whisky… Tout ça était tellement… Trop. Elle décida néanmoins de ne pas y prêter attention du moment que son employé ne faisait pas de remarques là-dessus.

- Jouez, au moins.

La voix de l'homme la fit sursauter et sortir de sa torpeur dont elle ignorait la durée exacte.
Cuddy se retourna vers lui et vit qu'il distribuait les cartes qu'elle avait apportées un peu plus tôt. Une analyse rapide de la situation suffit à lui faire prendre une décision. Un léger haussement d'épaules et elle se saisit des cartes qui lui étaient destinées.

- Pourquoi pas.., murmura nonchalamment la jeune femme.

Dix minutes passèrent et la pluie ne cessait de tambouriner sur le toit de la villa, même le courant ne revenait toujours pas.. La jeune femme finit par se dire qu'elle était maudite. D'autant plus que House gagnait la partie…

- Chaque fois que quelqu'un perd, il boit un verre, proposa le Diagnosticien au bout de la quatrième partie.

- Je ne boirais pas.

- Vous avez peur de vous retrouver bourrée ?, se moqua-t-il en lui lançant un regard défiant.

- Le seul qui va se retrouver bourré, c'est vous, tiqua la Doyenne.

- Prouvez-le.

Cuddy ramassa les dernières cartes sur la table de jeu et tendit un verre à House il venait de perdre.
Le médecin bu l'alcool d'une traite et lui adressa un sourire narquois en distribuant les cartes à nouveau.
La jeune femme lui rendit son sourire d'un air suffisant et jeta un œil à ses cartes.

- Que la fête commence, annonça House en imitant la Doyenne.


To be continued...