Voler. Toujours plus haut, jusqu'à dépasser les nuages. Jusqu'à voir le monde comme un minuscule point. Jusqu'à côtoyer les étoiles. Et attraper la lune. La relève du Petit Géant. Successeur.
Ce mot, il l'avait trouvé sur sa table dans une enveloppe blanche à son nom. Tapé à l'ordinateur, les lettres se détachaient en noir sur le fond immaculé de la feuille. Dès qu'il avait posé les yeux dessus, il n'avait pu les en détacher avant d'avoir relu trois fois ces sept phrases. Ce n'était pas signé. Il avait maintes fois vérifié. Ce fut quand il sentit la main de Kageyama sur son épaule et qui l'appelait qu'il redescendit sur terre. Et qu'il remarqua qu'il s'était figé, la lettre entre ses doigts. Et, lorsqu'il se tourna vers le passeur et son visage assez affolé pour la personne, qu'il pleurait.
Secouant la tête de droite à gauche, il passa son bras devant ses yeux énergiquement.
« Je… Je ne pleure pas ! »
La main qui jusqu'à présent était sur son épaule migra sur sa tête. S'attendant à être maltraité à la Kageyama, il plissa les yeux. Mais ses cheveux roux en batailles furent justes agités gentiment.
« Je sais bien, idiot. »
Le visage du numéro 9 était redevenu impassible, sans qu'une quelconque émotion ne transparaisse. Sous le regard étonné d'Hinata, il repartit comme si de rien n'était s'installer à sa place. Planté à son bureau, le feinteur se disait qu'il était dans un univers parallèle. Il avait complètement oublié la lettre, qui était toujours dans sa main. Le comportement de Kageyama était bizarre… De choqué son regard se fit inquisiteur, observant le brun. Qui, pour éviter de croiser le regard marron, observait l'extérieur.
'Est-ce qu'il a deviné que la lettre était de moi ? C'est juste pour l'encourager…'
Le stress d'être ainsi étudié lui fit monter le rouge aux joues et sa colère légendaire, lui permettant de jeter un œil mauvais à l'attaquant. Qui instantanément recula et se mit en position de combat. Pour finir par détourner les yeux et à s'installer à son bureau. Retournant à son observation première, il repartit dans ses pensées de départ.
'J'ai juste réussi à le faire pleurer… Non mais quel doué aussi !'
Perdu dans ses divagations, il n'avait pas sentit que quelqu'un c'était placé à ses côtés. Avant de se faire exploser les tympans.
« On va tout gagner pour ne jamais quitter le terrain ! »
Et avant même qu'il ne pu se retourner, la personne s'éloignait déjà à grands pas. Un petit rouquin plein de vitalité.
« Oui ! »
Qui lui avait offert un grand sourire en se retournant. Finalement, ça avait bien marché, ces mots venant du fond du cœur.
