Eh bien, deuxième fois que je poste aujourd'hui, c'est la fête ! 8D
Dooonc. Je participe à la Mystwalker Week, organisée par FairysFans et la SPPS (liens sur mon profil). Pour tout vous avouer, c'est plus un défi qu'autre chose, puisque je ne poste jamais de texte, pouf, d'un coup comme ça, quelques heures après les avoir écrits. Et ensuite… OMG MAIS Y'A DE L'ANGST PARTOOOUT ! Je ne suis pas une grande adepte de l'angst, et je pense que ça va se ressentir, aha ! Mais je trouve que c'est un bon exercice pour travailler un peu plus les émotions, les sentiments. :3
Donc me voici. ~
Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à Hiro Mashima.
Pairing : Edo-Erza/Edo-Gerard.
Genres : Angst (duuh), et légère romance.
Rating : K+
Je vous souhaite une agréable lecture, hé !
Le Camélia tâché de Bleu
- Mystwalker Week -
Haine
« Avant de pouvoir aimer, il faut avoir su se défendre de la haine. »
Thérèse Tardif
La haine laisse parfois un sale goût âcre et amer au fond du cœur.
Et Erza, elle a le cœur pourri.
La haine, c'est le genre de sentiment qui arrive à vous ronger de l'intérieur, avant même que vous ne vous en rendiez compte. Après, ça devient un besoin – détester, détester. Détestable.
Aussi puissante que le vent ; aussi forte que la mer. Encore plus dévastatrice que l'amour, cette connerie.
« Passe une bonne journée, Erza. »
Elle n'avait pas répondu, ce matin-là, lorsqu'il entrait dans son bureau et qu'il l'avait aperçu, au détour d'un couloir.
Parce qu'il y a la haine.
Et ses yeux. Cette couleur. Pas marron chocolat, ni marron noisette – non, plutôt… Marron terre. Brun brut, bestial. Détestable, cette couleur. Parce qu'elle réussit à montrer la douleur, les sacrifices, la peine. Et la douceur, aussi, parfois. La douceur, la bienveillance, l'amour lorsqu'il posait ses yeux sur elle. Et tout ça, en un seul regard.
« Tiens ton épée comme ça, de cette manière. Plie juste un peu ta main, l'acier te paraîtra tout de suite plus léger. »
Elle n'avait pas répondu, cet après-midi, lorsqu'elle s'entraînait dans le château et qu'il l'avait vue.
Parce qu'il y a la haine.
Et sa bouche. Ses lèvres. Ces paroles qui en sortent. Ça l'horripile, cette manière qu'il a de dicter ses ordres presque trop gentiment. Cette manière de parler, tout simplement. Tout comme ses yeux, parfois doux, ses mots le sont, eux aussi. Doux, aimables, aimants – c'en est si agréable que ça en devient irritant. Tais-toi, Gerard. Ferme-la, qu'on n'en parle plus, bordel.
« Erza, ça va ? »
Cette haine, ça lui donne envie de hurler, de taper contre les murs ; de le frapper, lui.
Elle ne lui répond toujours pas. Elle ne sait même plus ce qu'elle est venue faire dans son bureau, et ça la met en rogne. Parce que la haine, c'est l'argument des faibles. Et je ne suis pas faible, putain.
Elle sort, sans se retourner.
Erza ne hait pas Gerard. Non.
Elle hait la femme qu'elle devient à ses côtés.
