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Façon 1 : Par épuisement.
« Alleeeez ! »
La personne sautille devant un blond imperturbable. ça doit faire un bon bout de temps que celle-ci s'attèle à la tâche mais il ne s'en préoccupe pas. Non, il reste là, assis derrière son imposant bureau, dans un pièce que peu décorée, et des feuilles de rapport, certainement, qui s'affichent devant ses yeux. Non, il ne calcule pas le ressort sur pattes qui s'agite devant lui.
« Je t'ai dit non. »
Sa voix est calme mais sèche. Il ne cédera pas à l'unième caprice de l'autre énergumène. Elle peut bien sautiller autant d'heures que ça lui plaît, taper du poing sur son bureau ou même faire des cris qu'il n'a jamais entendu auparavant, il en est hors de question. Et puis, il a du boulot, il n'a pas que ça à faire pour s'embêter à l'avoir dans ses pattes. Et puis, il connaît sa personnalité. Non, c'est tout bonnement ingérable.
« Maiiiis. Tu es toujours seul dans ton bureau, laisse-moi te tenir compagnie.
- Je suis très bien tout seul.
- S'il te plaît ! S'il te plaît ! Je serais sage.
- Je te connais. Sage ne fait pas parti de tes prénoms. C'est hors de question. Et puis, tu n'as pas de boulot à faire ?
- Moblit s'en occupe très bien. Alors ! Je peux ? Dis, je peux rester avec toi ? »
Il abaisse un instant ses feuilles afin que seul ses cercles bleus apparaissent. Les mains de la personne quémandeuse sont à plat sur le bureau, son visage implore la pitié du blond. Il souffle discrètement face à sa ténacité. C'est un homme de poigne mais la personne en face de lui est une personne robuste. Ses idées restent bien ancrées dans sa tête et rien ne les font partir. Il se résigne bien malgré lui et il abdique une nouvelle fois. De toutes façons, pour son homologue, le "non" et tous ses dérivés ne sont pas une réponse convenable.
« Bien. Mais si tu viens me déranger, je te fous à la cour, c'est bien compris ?
- Oui, mon commandant. »
Il roule des yeux en voyant son salut militaire puis il se masse le front. Son mal de tête apparaît lentement mais sûrement. C'est mauvais signe.
Ses fesses se sont installées sur le canapé, à droite du bureau du blond et son regard balaie toute la pièce.
« ça se voit que le ménage est fait ici, c'est propre. C'est grâce à Levi ? Tu dois l'aider pour atteindre le haut, non ? Petit comme il est. »
Il ne répond pas à ça et il se concentre, ou essaie de se concentrer, sur son travail. Mais l'autre présence dans la pièce en a décidé autrement. Bien évidemment. Il sent que ses yeux pétillants l'observent et ça le perturbe. D'habitude, il est tout seul. D'habitude, il est tranquille. Alors pourquoi Diable n'est-il pas seul aujourd'hui ? Quelle lubie l'a encore frappé pour que cette situation se présente ? Ses lèvres ne laissent pas échapper de mots mais son regard insistant n'est franchement pas mieux. Les feuilles ont l'air de cramer de manière imaginaire. Et ça commence à l'énerver un chouïa. Il se demande pourquoi il a accepté mais contre une force de la nature pareille, ça ne sert à rien de lutter. Et cette personne est une vraie tornade. La personne assise sur le canapé arque un sourcil d'incompréhension. Sans quitter ses iris bleus de ses feuilles, il s'adresse à cette première.
« Bon. Que me veux-tu ?
- Mais rien. Pourquoi cette question ?
- Quelle idée as-tu derrière la tête, encore ?
- Rien. Promis.
- Alors arrête de me fixer !
- Mais tu es si sérieux, ça me plaît de t'observer.
- Je ne suis pas un de tes sujets d'expérience, Hanji.
- Oh ! Pourquoi ? Tu veux l'être ?! Ma foi, ça serait intéressant. »
Hanji a un regain d'excitation dans son corps. L'observer dans les moindres recoins, en voilà une bonne idée. Son sourire s'étend jusqu'aux oreilles, les doigts qui jouent entre eux, le corps qui tremble de lui-même. Oui, de la pure exaltation.
Le commandant commence doucement à perdre patience -que ne lui avait-il pas dit quelques secondes auparavant, c'est fini, il est cuit, cette idée ne peut plus s'enfuir de son cerveau détraqué- mais il n'en dit rien et décide d'ignorer complètement sa dernière phrase. Qui ne dit mot, consent. Non, non, absolument pas. Et puis quoi encore ?
Hanji peut continuer à le regarder si ça lui chante mais ça ne va pas durer très longtemps. Sa vie ne tient plus à quelques minutes, tout au plus. Et avec beaucoup de chance, quelques heures. La patience du Commandant est grande mais elle a ses limites aussi.
Quelques minutes plus tard, les pieds d'Hanji foule le sol. Un, deux, trois ... Ils sont arrivés au chiffre de 100 quand on aperçoit de la fumée qui commence à sortir des oreilles du blond. Mais c'est un professionnel alors il laisse couler. Pour le moment. Qu'importe la torture éprouvée, physique, morale, psychologique, il endure ça assez facilement. Il a les épaules larges, il peut y faire face. Mais bon, son ennemi est différent cette fois-ci. Son ennemi s'appelle Hanji Zoë.
Malgré le fait qu'il reste debout et qu'il ne bronche pas, il n'a pas envie de se battre, il a furieusement envie de l'étrangler. Ce n'est pas si grave si son corps se retrouve sans vie, n'est-ce pas ? T'en fais pas, Hanji, ça sera rapide. Enfin presque. Et sans douleur. Enfin presque.
« Qu'est-ce que c'est ? »
Une erreur d'inattention du commandant et voilà Hanji, les bras autour de lui. Ses yeux lisent par-dessus son épaule. Il est surpris par ce soudain contact et bouge les épaules l'une après l'autre pour que son espace vital soit libérée mais la personne empêcheuse de tourner en rond en a visiblement décidé autrement. Son torse se colle au dos du blond aux yeux bleus et ses gros sourcils se froncent. Il n'a pas l'habitude de formuler cet acte mais il n'a pas le choix, il est à deux doigts d'exploser. Et ça ne sera pas beau à voir du tout.
« Wow. C'est quoi cette écriture en patte de mouche ? J'y comprends rien ! »
Son visage se rapproche de la feuille mais le commandant l'abaisse de son haut afin que plus rien ne soit visible. Ses yeux bleus glissent vers la gauche et il y voit un visage déçu. Évidemment, privez un gamin de son jouet et celui-ci se transformera en sale gosse. Oui, voilà, Le Commandant observe ce sale gosse en ce moment.
« T'as pas l'impression de me déranger là ?
- Oh mais Erwininou .. »
ça en est de trop pour "Erwininou". Sa patience a débordé de son récipient. Il ne peut plus gérer cette histoire . Il se lève de sa chaise, Hanji a le visage surpris et se recule quand l'imposant corps montre toute sa taille, puis il lui prend son poignet et l'amène juque la porte. Ne passez pas par la case départ et ne touchez pas vingt milles francs.
« Non. Erwin. Promis, je reste sage. Erw.. »
C'est trop tard, il est à bout. C'était bien ce petit jeu mais maintenant il est fini. Hanji essaie de se débattre mais rien n'y fait. Il ouvre la porte et balance le corps de ce cerveau brillant mais déjanté jusqu'au mur d'en face.
Trois personnes sont dans le couloir, ils se sont vite écartés lorsque la masse imposante d'Hanji fonce sur eux. Les yeux d'Erwin les observent un court instant, le visage immuable mais une aura glaciale se dégage de lui. Ces trois personnes étaient en train d'espionner, aucun doute là-dessus. Ce n'est pas bien d'écouter aux portes. Il tourne vivement les talons face à eux.
« Pathétique. »
Il claque la porte si bruyamment que le son en résonne dans le couloir. Celui-ci laisse les jeunes gens pantois. Et merde.
Le jeune homme aux cheveux noirs souffle de sa défaite. Celui aux cheveux blonds rit de celle-ci tandis que la jeune fille aux yeux verts engueule le noir.
« Je te l'avais dit que ça ne marcherait pas, grand frère !
- Tch. C'est bon. Cherchons un autre plan.
Discutons-en dans le dortoir.
Ouaiiis. »
La jeune fille sautille dans le couloir tandis que les deux autres avancent tout tranquillement, un autre plan sûrement déjà en route dans leurs têtes. Ils s'éloignent du bureau d'Erwin sans même prêter attention à Hanji, qui glisse le long du mur, la tête écrasée contre celui-ci. La dernière phrase que l'on peut entendre dans ce corridor est sa phrase étouffée.
« Oh ! Et moi ? »
Bonjour, bonsoir tout le monde.
Petite précision sur cette fiction : Les chapitres ne sont pas des suites. Ce sont des histoires bien à part, indépendantes les unes des autres. Oui, Farlan et Isabel ne sont pas morts. Et qui dit "encore vivants" veut dire "tuer Erwin pour réussir la mission". Mais pourquoi Hanji veut tuer Erwin ? Que nenni. C'est juste un jeu pour son esprit déluré alors autant s'amuser, non ? Et puis, si ça peut embêter notre cher Commandant, ce n'est pas Hanji qui va dire non.
Question : Est-ce que je respecte assez bien Erwin ? (C'est un peu l'élément central de mes histoires donc si je le foire ...)
Demande : J'ai déjà quelques façons (et les histoires qui vont avec) de le tuer (pauvre Erwin ...) MAIS j'ai vraiment, vraiment besoin de votre aide. Alors n'hésitez pas à me formuler vos idées. (Oui, oui, je vais bien faire les 1001 façons ! Folle, moi ? Peut-être bien !)
