Du toit de la maison blanche aux bureaux sinistres des labos de la mort

De la fontaine du grand parc aux carrelages froids des morgues

La colombe blanche prenant son envol ans les murs sombres des vérités les plus brutales

La colombe, apportant un petit brin de rameaux

Sur un dossier caché aux yeux des gens

La colombe, au bec fin se posant sur les cheveux d'une femme

Laquelle est endormie.

Ses yeux clos bougeant

Prise dans ses rêves frétillants

Et quelques peu étranges

Ses cernes profondes marquant l'heure tardive de son couché

Ses cheveux retombants en tout sens sur son visage

N'alternent pas la splendeur de son aura

Aux yeux du spectateur qui l'observe

Patient et discret, un sourire aux lèvres

Des feuilles dans les mains.

Des feuilles conventionnelles, professionnelles, scientifiques, quelque peu macabres…

Ces feuilles, qui malgré tous leurs efforts, ne retiennent pas le regard de l'amant nouveau né.

L'atome audacieux faibli devant les dons de Vénus

Vénus protégeant les flèches déposées par son fils

Il se forge une carapace dans des raisons aux yeux du monde

Mais ne cesse d'admirer jalousement la belle déesse

Apeuré, blessé, par une chose dont il a beau essayé

Il ne contrôle pas.

Il essaye de s'en échapper

Mais bientôt, voilà venir les petits lutins

Envoyés par le meurtrier de la raison

Qui intervertissent et soufflent sur le destin

Ils soufflent et manient si bien

Que le jeune apeuré se voit devoir prendre le dossier

Sur lequel s'est endormie la belle promise

Sa main effleure donc celle de l'élue de son cœur

Elle tremble de la souffrance

Cupidon qui est derrière et qui

A chaque centimètre frôlant le corps de la jeune fille

Enfonce sa flèche un peu plus profond

Dans le cœur du jeune démuni.

Vénus souffle à ses oreilles

"Voit celle que tu as choisis,

Son secret est un mystère

Sa solution un éternel mythe

Sa logique ton éternel martyre

Elle est l'objet de ton désir"

Ses doigts touchent finalement ces filaments brillants et ondulés

Sa douceur est semblable aux plus grandes soies

Sa main ramène ainsi les cheveux dégageant le visage endormi

Dernière arme de ces ravisseurs du cœur

Qui poussent et font glisser sa main sur le haut du visage

Et descendant d'un seul doigt sur la douce joue

Pour finallement prendre le dossier et après un dernier regard

S'en retourner déceler la vérité dans les ténèbres de l'espèce humaine

Pie aura beau mettre un pansement

La blessure de Cupidon est mortelle

Elle infecte le corps et l'esprit

Et ne cicatrise que difficilement.

Oui cet amant est empoisonné !

L'envol de la colombe peut en témoigné.

Des toits de la maison blanche aux bureaux de la mort

De la fontaine du parc aux labos de la morgue

Qui aurait cru que dans le froid de l'éternel secret

L'Amour éclairerait l'institut Jefferson.