Hey !
Je ne sais pas si vous avez déjà vus les travaux d'élicia donze, mais ce sont des peintures numériques photoréalistes magnifiques. Et elle subit une vague de haine sans mesure sur Tumblr de la part du fandom SPN. Et aujourd'hui, elle a posté un message qui me terrifie totalement.
J'ai juste besoin de laisser tout ça sortir.
Désolé pour cet angst total, c'est plus pour moi qu'autre chose.
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P.S. : Si vous subissez ce genre de choses, s'il vous plaît, ne faites pas de bêtises. Il y a toujours quelqu'un prêt à vous aider.
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Warning ! mention de suicide !
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Haine.s
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Castiel glissa une main dans les cheveux de la jeune fille, sentant sa grâce vacillé quelques secondes. Le corps était encore chaud, roulé sur lui-même. Et dans la pénombre de cette chambre étudiante, elle semblait presque endormie. Presque sereine. Rêveuse au milieu des nuages.
Il entendait en sourdine le souffle des mouvements des deux frères, tendus, patients, qui le fixaient depuis la porte. Il les entendait à peine, concentrer qu'il était à remettre les mèches derrières les oreilles de cette enfant. Parce que son âme volait encore, quelques part au dessus d'eux. Juste pour quelques instants. Avant de disparaître définitivement, bercée de douceurs et de souvenirs dans les entrailles chaudes du Paradis.
Et l'ange voulait que l'ultime sensation rattachée à son corps ne soit pas la douleur des médicaments essayant de fuir son tube digestif. L'organisme entier relier en une lutte pour sa survie contre un esprit qui ne demandait qu'à partir. Une agonie lente et affreuse, qui avait du durer plusieurs minutes – ou même quelques heures.
L'ange voulait qu'elle se souvienne de la douceur d'une caresse. Chaleur rassurante d'un ami. Il voulait qu'elle parte apaisée. Sans regrets.
L'âme se disloqua dans le temps. Les particules fusèrent dans l'Éther.
Elle était partit.
Replié sur lui-même, doigts crispés sur cette mèche refusant obstinément de prendre place, Castiel aurait put pleurer. Il aurait put hurler. Tuer.
Lorsque son téléphone avait sonné, Sam de l'autre côté du combiné, il avait fait aussi vite que possible. Pour essayer de comprendre l'entité que les frères poursuivaient, celle qui s'en prenait à cette adolescente. Pour se battre contre un démon, un fantôme, n'importe quoi.
Castiel était venus pour un monstre.
Castiel était arrivé pour voir pire.
Il n'avait pas eu besoin de plus d'un regard pour savoir. Pour sentir. L'odeur salée des larmes. Celle de toiles déchirées, arrachées, brûlées. L'effluve d'une tablette graphique écrasée, métal vaporeux. Acre des médicaments remontant à la lisière de ses lèvres.
Jamais le surnaturel n'avait prit place dans la vie de la jeune artiste.
Juste un nid de reptil Humain, crachant venin et honte. Juste un talent interminable, coincée entre les mains si fines d'une artiste magistrale. C'était juste Humain. Juste, désagréablement Humain.
Castiel avait fait demi-tour, sans un mot. Sans même s'embarrasser d'expliquer la situation à Sam et Dean. Sans vouloir mettre un mot sur ce qui avait put pousser une jeune femme à s'ôter la vie par détresse. Par honte. Parce qu'elle pensait le mériter.
Et ce n'est qu'une fois rentré au bunker, silencieux tout du long, regard perdu sur le ciel, qu'il s'autorisa à parler.
La boule dans sa gorge plus épaisse que le Voile.
