Genre : euh … yaoi, y'aura du lime, du lemon, mais c'est pas pour tout de suite, mais en gros c'est surtout un epu délire POV d'un peu tout le monde. (en italique : les pensées les plus intimes de nos G-boys miam !)

Statut : Deux chapitres, trois épisodes par chapitre, en tout, 6 épisodes. Mais c'est en cours

Couples : 2x1, 3x4, 5 tout seul avec sa main droite (nan, j'déconne)

Disclaimer : vu qu'ils sont pas aux autres, je peux les avoir ? Même pas un petit bout ? Comment ça je suis qu'un gros pervers, je veux juste un G-boy à la maison, je fais rien de mal ! Non, bin tant pis, sont pas à moi !

Chapitre I - Cauchemar & prise de tête

Episode 1 : matin tranquille

- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Bin en fait, non, pas « HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA » juste un réveil en sursaut et complètement paniqué.

Pas de « HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA » parce que Heero Yuy ne pousse pas de « HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA » (on va finir par comprendre) paniqué lorsqu'il se réveille en sursaut. Heero Yuy qui se réveille à cause d'un cauchemar particulièrement atroce fait juste « hnn » et une légère grimace, complètement invisible pour le commun des mortels.

Donc mister freeze venait de sortir de son cauchemar.

Et bien sûr, vu que c'est le perfect soldier en chair et en glace, ça lui fait autant d'effet qu'un parpaing qui se fait télescoper par un moineau. Autant dire pas le moindre. Nan, j'rigole, heureusement qu'il est pas de marbre le ptit freezer, sinon comment on ferait du yaoi avec lui ?

C'est vrai que si vu de l'extérieur le changement était minimal, à l'intérieur, Heero Yuy était dans l'état de chamboulement émotionnel le plus violent qu'il ait jamais vécu.

Vu le quotient émotionnel du sujet, c'est tout de même pas grand-chose direz-vous, peut-être répondrais-je, mais quand même, il en était vraiment tout retourné de son cauchemar.

Un cauchemar. Il n'avait jamais fait de cauchemar, du moins, il n'en souvenait pas au réveil. Il n'était pas programmé pour. Là c'était différent. Il se souvenait de tout. Tout.

Le rêve est une manifestation du refoulé qui remonte de l'inconscient vers la surface consciente de manière à faire assumer les pulsions primordiales de l'homme : eros et thanatos : pulsion de vie et pulsion de mort.

Pulsion de mort, j'assume. Se fit-il remarquer. Je suis un terroriste de 16 ans, alors oui, j'ai déjà tué des gens. Et oui, depuis le temps, ça ne me fait plus ni chaud, ni froid.

Pulsion de vie. Hnnn. Quelle pulsion de vie ?

Le cauchemar. Rien que d'y songer, il retint à grand peine des frissons.

Il faut évacuer. Donc, logiquement (logique made in perfect soldier), il faut que je retrace tout ce rêve pour me convaincre qu'il n'a rien de commun avec mon existence. Il y a plein de points de divergence.

1- Je suis jamais allé en prison. Enfin, si mais pas pour avoir embouti une voiture. D'ailleurs je sais conduire. Je ne serais jamais resté en prison. Je me serai évadé. (D'ailleurs la prison de son rêve était complètement imparfaite, aucune alarme, pas de barbelé, pas une prison digne d'un G-boy).

2- Je ne suis pas un fils de bonne famille et je n'ai pas de parents. Surtout pas ceux-là.

Il eu un soupir mélancolique en pensant que dans son rêve, il avait une mère et un père. Il eu un frisson d'horreur en se rappelant que ces parents là s'appelaient papa-Trowa et maman-Quatre.

3- Et le plus important, jamais, au grand jamais, il ne se serait laissé vaincre par Duo Maxwell. Même sur la couchette sordide d'une prison, jamais l'américain n'aurait eu le dessus.

Mais il y a également plein de points de convergence chuchota la petite voix logique et consciencieuse de Heero.

1- Physiquement pas photo, tous les G-boys étaient fidèles à eux-mêmes. Psychologiquement aussi d'ailleurs. Sauf moi, je ne suis pas faible et timide comme ça. Tenta (vainement) de se convaincre Heero.

2- Je sais conduire, mais je n'ai pas mon permis.

3- Duo vient effectivement d'un monde très dur et violent où il faut probablement voler, tuer et violer pour survivre. Duo a déjà tué et volé. Heero espéra de tout son cœur que la ressemblance avec le Duo de son rêve valait aussi pour le troisième point. Duo toujours, est probablement toujours…toujours…

Minute, ça j'en suis pas sûr. Aucune donnée du dossier personnel des G-boy ne précisait ce genre de chose. Explication : le Duo du rêve était vierge. Et le vrai ?

Un instant Heero se trouva gêné. Puis il se reprit. Le perfect soldier était là.

Nouvelle mission : recherche de données.

Données recherchées : la vie sexuelle des G-boys. Ninmu ryoukaï

Sans aucune gêne, Heero s'installa confortablement par terre, son laptop sur les genoux, et se mit à rechercher les données en question.

Heureusement pour lui, il n'avait absolument pas conscience de violer l'intimité de ses amis.

Bin oui. Ce sont des données comme les autres qui doivent être collectées de manière à renforcer sa connaissance des autres, et donc, la cohésion du groupe. Rien de plus. Et un peu de curiosité ? Non, pourquoi ? Bon allez, si, un peu. Bin oui. En fait de données, la question qui tournait dans la tête de Heero depuis qu'il avait commencé ses recherches (un bon quart d'heure, mais j'abrège) c'était plutôt : « qui l'a déjà fait ?». Complexe d'infériorité oblige, Heero voulait savoir qui l'avait devancé parmi ses coéquipiers.

Rien. Aucune indication sur ce sujet dans tous dossiers accessibles à Heero. Vie sexuelle des G-boys : néant. (heureusement qu'il y des fics pour combler cette lacune).

Statistiques : âge moyen du premier rapport pour les garçons par colonie. (bin oui, vous connaissez beaucoup de dossiers médicaux qu'on peut hacker comme ça. Les G-boys n'ont pas de dossier médical, tout est dans la tête du mad doc qui s'en occupe alors les stat de leur colonie d'origine, c'est mieux que rien, d'un point de vue probabiliste, il y a 50 de chances pour que les G-boys entrent dans la moyenne).

L1 : 18 ans

L2 : 18 ans

Hé, hé, Heero eu un sentiment de satisfaction. Même âge.

L3 : 19 ans

L4 : 16 ans

L5 : 17 ans

QUOIII !!!!! Attend. L4 16 ans. Quatre 16 ans. C'est qu'une moyenne. C'est pas possible, lui qui a l'air le plus puceau de nous tous. Une moyenne est tirée d'un échantillon de données ramenées à un seul coefficient. Mais mêmeu !! Comment y font sur L4 ? Sur L4, la coutume des mariages arrangés est encore dominante : les jeunes gens convolent entre 15 et 18 ans. Ha d'accord, c'est une coutume. Selon la tradition dite « du drap nuptial », l'union doit être consommée quarante jours après le mariage. Consommé. Mariage. Quatre n'est pas marié. OUF. Et puis quoi, d'abord, c'est une recherche d'informations. Pas un concours.

Ninmu Kanryou ? Bof.

Oui, Heero avait connu plus fructueux comme pêche aux infos. Mais comment savoir ce genre de choses. En fait, se dit le perfect soldier avec un raisonnement logique de la mort qui tue, ils avaient tous été formés à leur mission (et ses yeux brillèrent d'un éclat nouveau rien qu'à ce mot) et connu des vies difficiles dès leur plus jeune âge, ils n'avaient vraisemblablement pas le temps pour ce genre de chose.

Il se leva. Embêté. Il y a donc des choses qu'on ne peut pas savoir en hackant un dossier quelconque. C'est pas grave, on oublie tout. Retourner dormir. Il rejoignit sa chambre passant pour cela devant celle de Duo. C'est juste un rêve, aucun rapport avec la réalité. Il observa son coéquipier qui dormait la porte ouverte. Aucun rapport avec la réalité. Et le rouge lui monta aux joues.

La cuisine résonnait des bruits du petit déjeuner, le tout dans un prodigieux silence. Le matin, personne ne parlait. Les dernières minutes de tranquillités avant…

- OUAH !! Bien dormi ! Hi guys.

… avant le réveille en fanfare de la tornade Duo Maxwell. Dernier levé, premier à hurler. Tous répondirent à son salut, dans la mesure de leurs capacités.

- 'jour.

- Hn

- Silence Maxwell.

- Salut Duo, bien dormi ? Il y a encore des toasts chauds si tu veux.

Il y a Heero, Trowa, Quatre et Chang. Remettez les réponses dans l'ordre.

- Moui Quatchou, t'es trop nice !! -

Quatre adressa son plus beau sourire à son ami. Pendant que les trois autres pensaient simultanément. Il est vraiment … bruyant …énervant … trop près de Quatre. Là aussi dans l'ordre Wuffei, Heero, et Trowa.

Trowa ? Quoi ? TROWA ! Dis donc, toi !? – Bin quoi, de toute façon, tout le monde sait qu'on finira ensemble Quatchou et moi, alors où est le problème ? - ;;;;-- ;;; Mais c'est moi qui écrit !!

Pendant ce temps, le retardataire s'était assit gentiment. Mais continuait à s'agiter, au point d'en renverser son bol.

- Fuck' héé !

- Attends, je vais m'en occuper. Ressers-toi, il en reste encore, mais enlève ton Tee-shirt, je vais le rincer tout de suite, les taches partiront mieux.

- OUA !!!! Quatchou !! Comme t'es gentil ce matin !!

Il est vraiment … Vous connaissez la suite, on prend les mêmes et on recommence.

Quatre sourit de plus belle, mais un peu sévèrement, il continua :

- Duo, fait gaffe maintenant.

- Vi maman !!

Et là, ce fut le drame.

Non, tout de même pas, mais toujours est-il que Heero, assailli à nouveau par les souvenirs de son rêve inavouable sursauta violemment. Enfin, sursauter violemment sur l'échelle Iceberg man ça revient à un léger tremblement pour tous ceux qui ne sont faits ni de marbre, ni de glace, ni de béton armé, tout le reste de l'humanité quoi. Ainsi, tous virent plus ou moins Heero frissonner légèrement.

'L'a pris froid, petite nature.'

'Je monterais le chauffage ce soir, il faudrait pas qu'il tombe malade.'

'…. '

'Et bin quoi, pourquoi qu'ils regardent tous Heechan d'un coup ?'

Je vous laisse remettre les commentaires à leur propriétaire.

Parce que dans la tête de mister freeze, ça tournait à 300 à l'heure.

« Maman » Dans la bouche de ce baka d'américain ça passe comme une lettre à la poste. Je suis le seul à trouver ça bizarre un pilote de Gundam qui appelle son coéquipier « maman » à l'heure du petit déj' ?

L'air de rien, c'est-à-dire les traits aussi fixes que d'habitude, il zieuta un moment du côté de Trowa qui semblait toujours aussi impassible. Mais un perfect soldier pur jus doit savoir reconnaître les signes universels de la nervosité dissimulée : jointure des phalanges crispée, mâchoire serrée, mèche frémissante… Heu, ça d'accord, la mèche c'est que chez Trowa que ça se fait. Heero réfléchit. Et dans sa tête ça donne ça :

DUO « maman » QUATRE QUATRE : rougit TROWA : nerveux

Conclusion :

- DUO : manque affectif maternel mal assumé « j'ai besoin d'une maman »

- QUATRE : complexe de responsabilité du au leadership « je suis leur maman, je dois m'en occuper »

- TROWA ????

Fin du raisonnement. Ca fait peur, hein, l'unité centrale, pardon, le cerveau du perfect soldier ?

Fin du raisonnement, hé oui, tout simplement parce que Heero ne comprenait pas du tout pourquoi « TROWA : nerveux » d'où le « ? » en fin de route, ce qui prouve au passage que Heero Yuy n'a pas du tout d'imagination pour venir renforcer son sens de l'observation, sinon, il aurait bien vu qu'entre Trowa et Quatre, il y avait comme un fort potentiel sentimental.

Heero eu alors la désagréable impression de se retrouver dans la peau d'un PC en train de buger sans pouvoir rien faire.

- Heeeechan, je t'assure, elle est pleine ton assiette, pas besoin de la fixer comme ça, et en plus elle t'a rien fait.

Regard à l'azote liquide (le truc qui fume et qui congèle tout ce que vous voulez)

- Duo no baka.

Réglés comme du papier à musique. Firent mentalement trois spectateurs de l'asticotage matinal de Heero par Duo.

Après la réponse aussi inévitable qu'attendue de Heero, Duo entrepris une nouvelle stratégie de déstabilisation de l'adversaire qu'il avait passé toute la nuit (ou du moins, dix minutes de sa nuit) à mettre au point. Inspirant profondément, il plongea ses yeux dans ceux de Heero.

Il se noya dans cet océan d'azur et de lumière. Presque hypnotisé, il s'approcha encore un peu plus de Heero au dessus de la table. Puis soudainement, il s'écarta brusquement de sa victime avec un hurlement terrifié. Devant cet épisode encore inédit, les trois autres dévisagèrent l'américain, alors que le cinquième semblait totalement se désintéresser du reste de la cuisine.

- Bin qu'est-ce qu'y va pas, Duo ?

- J'ai… j'ai vu … le … le … le vide sidéral.

Ca y est, il a pété une durite. Pensèrent trois G-boys dans un bel ensemble, alors que Heero ne pensait plus rien, concentré sur son assiette.

- Duo, tu es sûr que ça va bien ?

- Maxwell tu es gravement malade.

- Quat chou, Fifi, vous comprenez pas. Dans ses yeux, les yeux de Hee-chan.

Tous furent un peu ébranlés (non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écris !!) par la conviction de Duo.

- Oui quoi ?

- Dans ses yeux, y'a rien . Le regard vide. Il a le même qu'un écran plasma. Je l'avais bien dit qu'il fallait s'en méfier, son laptop l'a contaminé !!!

SBAM !!

Le bruit de Wuffei qui commence à en avoir sérieusement marre. Et donc, qui écrase son poing sur le bord de la table, pour ne pas l'envoyer dans la figure de son bruyant coéquipier.

- Mais tu arrête jamais tes conneries, toi ? Jamais tu la mets en sourdine ? Et puis c'est quoi cette histoire de laptop, c'est du grand n'importe quoi ! Tu recommences ce genre de truc et je me barre, t'as compris, je me casse !!

Ce qu'il fit avec plus ou moins d'élégance, autrement dit, en claquant une ou deux portes sur son passage. Mais cela ne fit frémir personne, vu que le Chinois proférait ce genre de menace à chaque incartade du pilote américain, soit environ 20 fois par jour. On finissait par s'y habituer.

Trowa leva les yeux au ciel. Plus le temps passait avec eux, plus il aimait la solitude. Pas un jour de tranquillité.

Quant à Quatre, lorsqu'il finit par comprendre de quoi il s'agissait (bin oui, à l'origine il est pas équipé pour être réceptif à ce genre de conneries) il lança un regard « culpabilise, je le veux, tu as été méchant » à l'Américain qui senti sa volonté fléchir devant ce mélange de déception, tristesse et reproches.

- Duo, tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu devrais avoir honte !

Ajouta-t-il, histoire de pas en remettre une couche. Duo eu un vague sourire faussement contrit.

- Maieuh Quatchaneuh !!

Puis Quatre hocha tristement la tête, cherchant un soutient (complètement absent) chez Heero. Il était vraiment le seul à se prendre la tête pour ça, alors que même Heero n'accordait pas une once d'intérêt (bin oui, il a bugé au début, si vous vous souvenez bien) aux conneries de Duo.

Et puis je m'en fous, moi, s'il aime se faire traiter comme un vulgaire PC, ce n'est pas mon problème. Mais je dois faire cesser Duo, comment préserver un esprit de groupe et une saine harmonie si l'un d'entre nous passe son temps à se défouler sur les autres ? Et puis, ce n'est pas parce que Heero ne dit rien qu'il n'est pas gêné par l'attitude de Duo, il n'est pas doué pour les relations humaines, c'est normal qu'il faille s'en occuper à sa place. Et c'est mon rôle de faire ça.

Comme quoi, Heero avait bien vu juste sur Quatre, ce qui nous informe au passage que le prof J avait fait ingurgiter de sérieuses notions de psychologie à sa créature, le problème, c'est qu'il avait oublié toute la partie « mise en pratique » de l'enseignement.

- Duo, commença Quatre d'un ton menaçant, je sais bien que tout le monde ici s'en fout, ou fait bien semblant (ça c'est pour Heero), mais je te préviens charitablement que si tu recommence ce genre de chose, je… je…je te fais renvoyer sur L2 et je cherche un remplaçant pour piloter le Deathscythe. C'est clair ?

Tous furent stupéfaits.

Inutile de dire que Quatre qui s'énerve, c'est déjà assez rare. Mais qu'il se livre à ce genre de chantage, qui plus est à Duo, c'était complètement inédit, le chantage étant, au passage, une arme typiquement féminine, vue comme particulièrement sournoise et retorse que tous en croyaient le petit blondinet incapable. Et c'est ce qui laissa les quatre autres pilotes pantois. Oui, quatre pilotes parce que Wuffei écoute aux portes, une vraie commère, je vous dis.

- Heu, Quatre. Tu crois pas que tu en fais un peu trop, après tout, c'est pas comme si Duo…

- … Toi, tais toi ! J't'ai rien demandé !!

Deux grands chocs en moins de trente seconde : Trowa aligne plus de dix mots dans la même phrase et Quatre qui l'envoie valser : l'atmosphère d'ébahissement qui se mit à envahir la cuisine est difficilement descriptible (la bonne feinte comme ça, rien à décrire). En fait, seul Heero semblait encore dans un état second ou dans son état normal, si vous préférez : complètement déconnecté de tout ce qui pouvait se passer en dehors d'un périmètre de 10 centimètre autour de son assiette, assiette qu'il vidait consciencieusement depuis le début.

Une bonne alimentation est indispensable au maintient en forme d'un soldat. Le petit déjeuner est la première source de nutriment de la journée, et donc doit être considéré avec un soin particulier.

- Duo, tu dois faire attention à ton comportement. Si tu veux causer des troubles entre nous, tu peux partir tout de suite.

- Je suis d'accord avec Quatre.

Trowa-surprise n°2 : il se fait remballer, mais dans un savant mélange de sagesse désintéressée et de fidélité à son leader adoré, il décide de le soutenir vaille que vaille, espérant bien, tout de même obtenir une quelconque récompense à la fin. On vous laisse le soin d'imaginer laquelle, c'est pas l'imagination qui manque. (mmh oui, la brouette suédoise !! regard lubrique TROWA ! NON ! )

- Trowa…

Regard débordant de reconnaissance et d'étonnement de la part du ptit blond. Un millimètre de sourire de Trowa. (YES !!)

Du côté de Shinigami, en revanche, c'est plutôt regard froid et cruel.

- Okay. Je vois, ouais. Bin alors, bon ptit dèj', j'me tire.

Grand silence.

- Je…heu…Trowa, tu penses que j'ai eu tort ?

- Non, il faut bien le rappeler à l'ordre de temps en temps. Mais à ta place, j'irai tout de même lui parler un peu, quand il sera calmé.

Car en effet, Duo était sorti calmement, froidement, irradiant d'une fureur très bien contenue mais qu'un certain Shinigami avait bien envie de déverser sur le premier innocent venu. Or, qui donc se trouvait derrière la porte et n'eu que le temps de bondir de l'autre côté du couloir lorsqu'un Duo shinigamiesque au possible sorti de la cuisine ?

Et Wuffei, qui réfléchissait plus qu'on ne le croit, soupira en bloquant le passage au pilote.

Il vaut mieux que je me prenne tout sur la gueule maintenant, si on laisse ça mûrir, qui sait ce qu'il est capable de faire aux autres.

C'avait été un accord implicite entre les deux pilotes. Wuffei s'occupait de Shinigami et Duo s'occupait de Wuffei. Oui, bien sûr, Wuffei est perdant dans le deal, mais bon, il y a une question d'honneur.

Alors, bravement, car il savait qu'il allait s'en prendre plein la gueule, Wuffei barra le passage à Duo.

- Tu sais que Quatre a raison ? murmura-t-il.

- Casse-toi !

- Sûrement pas.

- CASSE-TOI j'te dis ! cria Duo en saisissant l'autre pilote par la gorge.

Puis, une intense douleur lui traversa l'estomac. Et tout se fit noir autour de lui.

Heureusement qu'il est nul en arts martiaux. Quand on n'est pas fait pour le combat rapproché, on garde ses distances. Finalement, il est aussi idiot que d'habitude, c'est pas Shinigami qui remonte le niveau.

Voilà comment se terminaient toutes les apparitions du Shinigami : par une prise savante de Wuffei qui seul voyait l'état lamentable de Duo. Puis le chinois, avec la satisfaction du devoir accompli étendait Duo sur son lit, et attendait stoïquement, en faisant des exercices de méditation que l'américain se réveille, et il continuait son « traitement » aussi longtemps que le Shinigami refaisait surface. D'habitude, une ou deux fois suffisaient, cette fois-ci, Wuffei espérait bien que ce serait court, comme ça avec un peu de chance, il pourrait finir les Analectes de Confucius en sept volumes avant ce soir. Par la même occasion, cela donnerait plus de temps à Quatre pour venir s'expliquer avec l'américain. C'est vrai, quoi, pas qu'il soit sensible à un climat de conflit permanent (de toute façon, Wuffei et sensible ça va pas bien dans la même phrase), mais bon, passer son temps à se faire taper dessus pour soigner Duo, ça commençait à bien faire.

D'ailleurs, même pour Duo, se faire assommer à chaque fois n'était pas, à proprement parler, une guérison en bonne voie.

- Tu es gravement malade, Maxwell. Répéta Wuffei pour la deuxième fois de la matinée, d'une voix atone.

- Heu… bin je vous laisse finir, n'oubliez pas de faire la vaisselle, ou plutôt, laissez, je m'en occuperais.

- Hn.

- Oui.

Quatre sorti de leur nouvelle planque en courant.

Kyah ! J'ai oublié de racheter du liquide vaisselle !! Il ne reste plus que le vieux bidon de Paic citron et il m'irrite les mains. Mes jolies petites mains de gosse de riche. La superette doit être déjà ouverte, si je fais vite je peux racheter ce qu'il faut, revenir, faire la vaisselle et discuter avec Duo avant le repas de midi.

Se disait la petite fée du logis en courant vers la dite superette.

Pendant ce temps, la cuisine résonnait des bruits de la passionnante conversation entre Heero et Trowa. Le monde du silence, vous connaissez ? Et bin c'était un peu ça :

- ….

- cronch

(bin oui, il finit son petit dèj')

- mmh

- slurp

- cronch

- hn.

Passionnant on vous dit. Nan, heureusement qu'ils se bougent parfois.

- Heero ?

- Hnn ?

- Ça t'embête ?

- Pas trop.

- Tu n'as pas envie que ça s'arrête ?

- Si, parfois ?

- Pourquoi tu ne dis rien alors ?

- Tu crois qu'il m'écouterait ?

- Tu ne peux pas savoir tant que tu n'as pas essayé.

- Oui mais….

- ?

- Mais au moins quand il fait ça, il est normal.

- ….

- Hn ?

- Tu fais comme tu veux. Mais peut-être qu'il se trompe.

- Hn ?

- Tu ne t'es jamais demandé pourquoi il s'efforçait toujours de faire le clown, quelque soit son véritable état d'esprit ?

- Hn ?

- Bon, je vais prendre ma douche. Laisse la vaisselle à Quatre.

(Ça, c'est pour s'être fait remballer tout à l'heure !)

On dirait pas à première vue, mais pour ces deux là, c'était une conversation très nourrie, le genre de truc qui leur arrive à peine deux fois par mois.

Trowa gravi les escaliers lentement. Appréciant le silence (rare) qui régnait dans la planque, jusqu'à ce que…

- Aïeuh !! Maieuh Fifi, c'est moi, je suis revenu, arrête de me taper, je te dis que je suis calmé.

- Désolé, simple précaution Maxwell.

C'était parfaitement faux, mais cela lui faisait un tel bien de lui taper dessus que Wuffei menti sans même y penser.

- Si tu es revenu à toi, alors retourne dans ta chambre. C'est pas une infirmerie ici.

- Tu me mets dehors Fifi ? Pleura Duo en faisant ses yeux de cocker au chinois.

- Exactement. Fit celui-ci sans une trace d'émotion dans la voix. Et profitant d'un instant d'inattention de l'Américain pour le pousser dans le couloir sans douceur et refermer sa porte brusquement.

Par terre dans le couloir, Duo songeait à enfoncer la porte quand il vit Trowa passer devant lui, enfin, il vit les jambes de Trowa qui passaient sans s'arrêter.

- Trochou ?

- ?

- Je peux rester avec toi ?

- Non.

- Maieuh !! Tout le monde y fait rien que me rejeter ici !

- Je vais prendre ma douche.

- Maieuh.

- Seul.

- Ha ?

- Oui. C'est comme ça que ça se fait chez la plupart des gens.

- Oui mais moi je reste tout seul, y sont où les autres ?

Mais le pilote ne l'écoutait déjà plus, et refermait la porte de la salle de bain derrière lui en étouffant un soupir de soulagement.

Enfin au calme.

Désoeuvré, l'Américain se résolu à aller bouder dans sa chambre. Il bouda si bien qu'il finit par s'endormir. Lorsqu'il se réveilla, son estomac criait famine, avec tout ça, il n'avait même pas finit son ptit dèj', et Duo Maxwell, sans son quintal de bouffe quotidien devenait de méchante humeur.

En plus personne est venu me chercher.

Se plaignit-il, oubliant combien il pouvait être cruel avec la pauvre victime qui se serait hasardée à le réveiller. De rage il frappa son coussin (pauvre coussin innocent et inoffensif), puis les événements de la matinée lui revinrent soudain. Sa première réaction fut de frapper à nouveau et redoublant de violence son coussin, son matelas, toute la literie qui lui tomba sous la main. Quand il arrêta (quand il ne resta plus rien à massacrer) il s'assit en tailleur sur (les restes de) son lit et se mit à grogner.

Qu'est-ce qu'ils ont tous à se mêler de ça ? C'est entre Heero et moi, ça les regarde pas.

Il ferma les yeux.

Et Quatre … Pourtant son pouvoir d'empathe devait bien lui dire ce qu'il en était exactement. Il devait savoir que ce harcèlement continuel n'était qu'une manière pour Duo de montrer son intérêt pour le pilote du Wing. Même Duo s'en était rendu compte finalement : il embêtait Heero uniquement pour le faire réagir.

Ça marche pas des masses d'ailleurs…

Mais même, il voulait rendre le perfect soldier humain (vive les défis cons lui !) et quel que soit le moyen, il y arriverait !

Parce que, sérieusement, son froid coéquipier commençait à lui taper sur le système. Raz-le-bol des réponses monosyllabiques, marre de ce rire dément qui annonçait invariablement le traditionnel « ninmu kanryou » et la mise en veille du pilote. Et en plus de tout ça, plus que tout le reste, ce qui l'énervait le plus, ce qui faisait exploser son baromètre de patience, c'était cette inexpressivité continuellement fichée sur le beau visage de l'Asiatique.

- Fuckin' bullshit, il faut toujours un drame pour qu'il se réveille.

Y peut pas sourire un peu quand je sors une connerie ? Ou même s'énerver, je m'en fout : y réagi pas. Il peut même me frapper, comme Wuffei, je m'en fous. Wuwu est un maniaque, mais il est humain : il s'énerve, il gueule, il cogne : il vit. Même Trowa…heu, nan, pas tant que ça. Mais bon, Trowa, je le laisse à Quatchou. Déjà qu'il est un peu sur les nerfs en ce moment, si en plus je m'intéresse de trop près à son ptit clown, il va me dépecer vif.

Bin oui, il a l'œil, Dudu. Faut dire aussi que Quatre n'est pas très discret quand il soupire langoureusement devant le pilote du Heavy arms.

Quatre aussi puisqu'on y est, il m'emmerde. Il ferait mieux de s'occuper de ses fesses, et de celles de Trowa, au lieu de faire échouer, ma tentative d'humanisation du perfect soldier.

Rhaaa ! Je suis le Shinigami, la mort incarnée, j'apporte le trépas à tous ceux qui croisent mon chemin, et je ne suis même pas foutu de faire régir un putain de PC vivant !! C'est quoi ce bordel.

Okay, on se reprend. Stratégie n°3 : établir un contact physique : le corps ne ment pas.

Non, c'est pas du tout ce à quoi vous pensez. En fait, ce qu'avait en vue Duo, c'est plutôt lui cogner sur la gueule la prochaine fois qu'il lui lancerait son regard « je suis en veille- j'ai pas de mission ». Une bonne baston, ça fait toujours ressortir ce qu'il y a de meilleur en l'homme (Duo porte seul la responsabilité des débilités qu'il pense ou profère).

- Si tu veux te battre avec Heero, ce n'est pas dans cette planque. Et je décline toute responsabilité quant aux dommages que vous pourriez occasionner.

Quatre, qui venait pour se réconcilier avec son démon de coéquipier avait tout « entendu » et semblait désapprouver formellement ce genre de solution.

Le natté lui lança un regard désabusé et un brin vexé.

- Tu veux dire qu'il va me laminer ?

Quatre esquissa son sourire « tu me pardonne dis ? dis ? tu m'en veux pas ? » au niveau 3 : impossible d'y résister.

- Je ne suis pas contre le fait que tu cherches à dérider un peu Heero (le décoincer, corrigea mentalement Duo qui se fit foudroyer du regard), mais tu pourrais, et bien… prendre des précautions pour ça. Je veux dire, reprit-il précipitamment, et rougissant (à quoi tu penses là Quatchou ? de toute façon Duo venait de penser exactement la même chose : précaution capote), choisi plutôt la méthode douce, parce que déclencher une bagarre, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment la bonne solution.

- Mouais. grogna Duo, un air tout sauf convaincu sur le visage.

Quatre étouffa un petit rire.

- Duo, crois bien que je comprends tes sentiments envers Heero, mais….

- Hey ! Mes …quoi ?

- Et bien, le fait que tu veuilles attirer l'attention de Heero sur toi.

- Mais Quatre, c'est pas ça du tout, absolument pas ça du tout, tu te trompe du début à la fin : je fait une entreprise de salut de l'esprit de Heero : je le rends humain. Y'a pas de question de sentiment ou quoi que ce soit de ce genre là… tenta d'expliquer lamentablement Duo avec l'air crispé du parfait faux derche.

Quatre redoubla d'hilarité en entendant Duo bafouiller lamentablement dans cette vaine tentative de défense.

- Si tu veux, Duo, si tu veux…

- Ho et arrête monsieur je-sais-tout : quand on voit comment tu rames avec Trowa, tu ferais mieux pas de la ramener.

BLUSH !!

Quatre qui rougit. C'est mignon tout plein et ça fait ricaner Duo bêtement.

- Te voilà percé à jour, petit prince du désert niark niark niark !!

- Et pis d'abord, je vois pas de quoi tu parles.

Retrait stratégique du blondinet.

Traduction : fuite éperdue dans l'escalier. Mais comment il a deviné ??? OUINN

Parce que tu es transparent Quatrounet.

Quatre se réfugia dans son havre de paix : la cuisine. Dans la quelle il tomba sur…. et oui

Trowa.

Bin oui, sinon, ça risque pas d'avancer cette fic.

- Ça va ?

- oui

- Tu es sûr, tu es tout rouge. Tu dois avoir de la fièvre, non ?

NON TROWA !! Ne t'approche pas de moi comme ça, ne mets pas ta main sur mon front, ne te rapproche pas.

- Ça va, ça va, ça va, je t'assure, aucun problème.

Esquive, fuite hors de la cuisine.

Bouhhh la cuisine c'est mon refuge, pourquoi il me poursuit jusque là ?! Bon, je vais faire des courses pour le repas de midi. Ça m'occupera.

1 : c'est quoi ce rêve au juste ?

2 : pourquoi j'ai l'impression d'être le plus con dans cette fic ?

3 : brouette suédoise, hein ?

4 : ça va pas bien, quand est-ce que je me suis transformé en fée du logis ?

5 : six volumes, les analectes, pas sept, il faut tout lui dire…

jimi : fermez là tous, sinon dans le prochain chapitre, vous êtes tous morts ! c'est capté ?