Un amour contre une vie
UA
Harry/Ginny et Harry/Drago
rating: M
résumé: Je m'appelle Harry Potter, j'ai 14 ans et je suis le papa d'une petite fille de quinze jours.
Nombre de chapitres : 4
Fiction terminée
Fréquence de publication : une fois par semaine (tous les jeudi si possible)
Note de l'auteur : je suis heureuse de vous présenter à nouveau cette fiction. Elle a subi de très grands changements. J'espère qu'elle aura plus de succès ainsi. Attention : ce OS est devenu une fiction courte avec un couple homosexuel en premier plan. Si vous n'aimez pas, ne lisez pas ^^'
Autre remarque, cette fiction va traiter de beaucoup de chose : avortement, religion, homosexualité... ce n'est absolument pas une fiction engagée et mes opinions personnelles ne seront pas dévoilées ici.
Bonne lecture et à bientôt
Yamashita
Chapitre 1
POV Harry
Je m'appelle Harry Potter, j'ai 14 ans et je suis le papa d'une petite fille de quinze jours. Elle se repose dans son berceau et je l'observe en silence. Je l'aime tellement. Elle est minuscule avec ses cheveux noirs très courts et sa bouche entre-ouverte. Elle s'appelle Elira. Ce n'est pas moi qui ai choisi ce nom. C'est Ginny.
Je m'approche de la fenêtre de ma chambre et j'observe les feuilles s'envoler en contre-bas. Je vais peut être vous expliquer comment j'en suis arrivé là, vous serez moins perdus.
Tout commence lors de mes 11 ans. Mes parents, James et Lily Potter, ont décidé de déménager. Ils en avaient marre de Londres. Trop de bruit, trop de monde, vie trop chère... Nous sommes donc arrivés à York avant mon entrée en seconde. J'étais dans une petite école sympa, et j'y ai rencontré deux enfants de mon âge: Ron et Neville. Moi qui étais du genre timide, je devins vite casse-coups et populaire.
C'est lors de ma deuxième année scolaire que j'ai rencontré Ginny. Elle avait un an de moins que moi et elle était la petite sœur de Ron. On s'est tout de suite bien entendu. En fait, je crois que j'en suis immédiatement tombé amoureux. Il faut dire qu'elle était déjà magnifique avec ses longs cheveux roux et ses magnifiques yeux châtains.
Pourtant, je me persuadais de la considérer comme ma petite sœur et je devins vite encore plus possessif et protecteur envers elle.
Et elle, avec son caractère tempétueux et capricieux, elle me courait après en espérant que je me rende compte de mes vrais sentiments pour elle.
Il ne lui fallut pas longtemps pour me conquérir. En réalité, elle attendit trois mois avant de trouver l'idée qui allait changer nos vies. Elle sortit avec Dean Thomas et, mort de jalousie, je lui déclarais enfin mon amour. Amour que ne n'avais découvert que depuis peu et qui me faisait déjà me sentir le roi du monde.
Ensemble, nous découvrîmes l'amour. Un amour pur et innocent. L'amour de deux enfants de 11 et 12 ans.
Cette relation a continué tranquillement. Nous étions amoureux et tout le monde le savait. Nous allions souvent goûter l'un chez l'autre, nous nous tenions la main, nous nous embrassions sur la joue... pour moi, Ginny était la fille la plus parfaite qu'il puisse exister.
Notre « relation » a duré longtemps ainsi. Nous étions trop jeunes pour penser agir différemment l'un envers l'autre. C'est plus tard que l'histoire se compliqua.
À 13 ans et demi, je faisais parti d'un groupe de copains composé de Ron, Dean, Seamus et Neville. Seamus avait un grand frère de 17 ans qui était « un vrai tombeur » d'après Dean. C'est-à-dire qu'il avait tout le temps de nouvelles petites amies. Et Dean s'y connaissait car il était lui aussi très populaire auprès des filles. Un jour, Dean a ramené des magazines qui expliquaient comment plaire aux filles. En fait, c'était des magazines « porno ». Pour nous cinq, c'était une révélation ! Comprenez-nous, nous étions élèves dans une école privée très pieuse et nous ne comprenions pas grand chose de la sexualité.
Aujourd'hui, je n'ai conscience de mes erreurs que grâce à Lucius et Draco qui m'ont aidé à comprendre ce qui avait cloché à l'époque.
Toujours est-il que j'ai eu très envie d'essayer ces « conseils » avec Ginny. J'ai du beaucoup la convaincre. À 12 ans, elle n'avait pas vraiment les mêmes envies que moi. Mais j'arrivais à mes fins, dans le dos de Ron et de nos parents qui n'auraient pas été d'accord. Nous n'avions pas vraiment discuté de sexualité avec mes parents. Mon père avait un peu essayé quelques mois avant mais, très occupé avec son boulot et ma petite sœur de 2 ans, il avait du se dire qu'il avait encore du temps devant lui. Et, sans que nous en ayons parlé, je sentais au fond de moi qu'il n'approuverait pas ce que je m'apprêtais à faire.
L'amour avec Ginny m'a transporté jusqu'au cieux. J'avais été très étonné de la différence physique entre ma petite amie et les femmes vues dans les magazines. Mais elle n'avait pas encore treize ans. Avec plaisir, je me disais qu'elle était déjà tellement jolie qu'elle deviendrait encore plus belle que ces femmes. Comme disait papa quand il parlait de la maison, j'investissais pour l'avenir.
La partie sexuelle ne fut pas transcendante pour Ginny. Elle eut mal et n'éprouva aucun plaisir contrairement à moi. Je lui promis que nous ne le ferions plus avant que nous soyons « grands », attendant avec impatience que son corps se développe.
Mais le temps nous rattrapa. Comment penser à se protéger quand on est complètement novice en sexualité ? Deux mois plus tard, Ginny tomba malade et ne vint plus à l'école. Ron ne savait pas ce qu'il se passait et j'étais très inquiet pour ma petite amie. Quelques jours avant le début des vacances scolaires, Mr et Mme Weasley vinrent nous voir à la maison. Je fus expédié dans ma chambre, ce qui me fit encore plus peur. Dans ma tête d'enfant, je croyais que Ginny avait une maladie très grave, qu'elle allait mourir et que c'était tellement contagieux que nous allions mourir aussi Ron, ses parents et moi.
Je fus délivré de mes fantasmes par mon père. Il avait le visage très grave. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Mes soupçons se confirmaient-ils ?
Non, j'appris que Ginny était enceinte. Enceinte ! Ça veut dire qu'elle allait avoir un bébé. Et ce bébé était de moi ? Forcément ! Mais papa dit à Mr et Mme Weasley qu'on allait faire un test pour confirmer. Mme Weasley pinça les lèvres mais ne dit rien et son mari accepta.
Le lendemain, nous allions faire le test de « paternité » à l'hôpital. Deux jours après, j'avais le droit d'aller voir Ginny. Au départ, sa mère ne voulait pas nous laisser ensembles mais, en constatant que nous étions sages, elle partit cuisiner. Ginny avait très peur. Elle croyait que ses parents allaient la faire avorter pour que nous n'ayons pas notre bébé. Cela me mit en colère : c'était notre bébé ! Ils n'avaient pas le droit !
Nous avions prit une décision : nous n'allions pas nous laisser faire.
Le week-end arriva et, avec lui, le début des vacances. Nous retournâmes à l'hôpital. J'étais bien le papa. Mais je le savais. Nos parents allaient souvent se voir. Mais ils ne discutaient jamais en notre présence. Mais ce n'était pas grave. Car nous allions partir. C'est ainsi que nous nous enfuyons, Ginny et moi. Nous avions nos deux sacs à dos avec quelques affaires et des sandwichs, et un peu d'argent que j'avais piqué à mes parents. Je me sentais mal pour ça mais je n'avais pas le choix.
Nous prîmes le bus jusqu'à Kingston. C'était loin, c'était grand et il y avait beaucoup d'habitants. Au moins, on ne nous retrouverait pas ! Nous allâmes dans un hôtel. J'expliquais à un jeune homme pas beaucoup plus vieux que moi, que nous avions besoin d'une chambre pour quelques jours. Je n'avais pas beaucoup d'argent sur moi mais je lui promis que je trouverai du travail le lendemain pour payer. Il nous fit attendre un moment avant de venir nous chercher et de nous mener jusqu'à une chambre. J'étais très stressé et Ginny luttait contre les larmes. Je regrettais déjà d'être parti de chez mes parents mais je devais me montrer fort pour ma petite amie. C'était moi l'homme !
Quelques heures seulement après notre arrivée, on tapait à notre porte. C'était la police. Nos parents avaient déclaré notre fugue et l'hôtel nous avait dénoncé. C'est déçus mais aussi un peu soulagés que nous nous retrouvâmes à nouveau chez Mr et Mme Weasley. Mes parents étaient là avec Emily, ma petite sœur. Ron et ses cinq frères avaient été envoyés chez leur cousin, Sirius Black. Celui-ci était aussi le meilleur ami de mon père et il vivait avec leur autre meilleur ami Remus Lupin.
La conversation fut explosive entre nos parents. En fait, c'était surtout entre nos mères. Nos pères eux, se souriaient d'un air gêné en attendant que leurs épouses aux caractères de feux se calment. Ginny pleurait toute les larmes de son corps. Mais ce n'était pas sa faute. C'était la faute aux « hormones ». Sa mère criait que sa fille n'avorterait pas, qu'elle ne serait pas complice d'un meurtre, pendant que ma mère hurlait que nous étions trop jeune et que cet enfant nous condamnait à ne pas faire d'études et à avoir une vie misérable.
Bien plus tard, je compris pourquoi cette conversation avait marqué une telle rupture dans l'amitié de ces deux femmes que j'adorais. Aujourd'hui encore, leur entente est tout juste cordiale. Mme Weasley avait choisi de ne pas faire d'études, ayant eu son premier fils, Bill, très jeune. Elle n'avait pas d'emploi et passait sa journée à s'occuper de ses sept enfants. Ma mère, elle, avait lutté pour faire des études. Venant d'une famille modeste, elle avait cumulé les petits boulots pour payer des études de droit. Elle avait un emploi de juge d'instruction qui lui prenait beaucoup de temps et elle laissait souvent mon père prendre soin de nous. Deux visions du monde totalement opposées. Ajoutez à cela que la rousse Weasley était très croyante alors que la rousse Potter était athée et féministe... je regrettais beaucoup d'avoir détruit leur amitié.
Cependant, je pris parti pour la mère de ma petite amie, blessant cruellement la mienne par la même occasion, en disant que nous voulions cet enfant. Le fait que Ginny soit très intelligente et douée pour les études était connu de tous. Moi, je n'aimais pas beaucoup les études. Dans ma tête, j'allais trouver du travail rapidement pour payer les études de Ginny pendant que sa mère s'occuperait du bébé. Car maintenant, c'était à moi de m'occuper de tous les deux.
Ma mère ne voulut pas entendre raison. C'est après de nombreuses conversations avec mon père qu'elle rendit les armes. De toutes façons, il n'était plus temps d'avorter.
Nos familles se mirent donc d'accord. Nous allions avoir notre bébé.
Bébé qui commence à s'agiter dans son berceau.
« Chuut Elyra, chuut mon ange. »
Ma voix suffit à la calmer. Revenu près d'elle, je la dévore des yeux. Elle est vraiment adorable.
