Prologue : Lucille chère Lucille.
Ils étaient tous alignés, les uns collés contre les autres, agenouillés au sol devant le boss. Ils avaient tous des mines décomposées, surtout celui du milieu, le barbu aux cheveux bouclés.
Il me semblait être leur chef. Il avait un regard de meneur, un attitude de conquérant et une maîtrise de ses émotions assez impressionnante.
Néanmoins, je sentais qu'il était encore plus tendu que les autres, il avait la vie de tout son petit comité sur les épaules.
Notre chef marchait de gauche à droite et de droite à gauche, d'un pas lourd, lent et assuré. Il n'avait pas peur, il était fier. On était tous fier de les avoir trouvé. Ces fils de putes avaient tué la moitié de nos hommes, la moitié de notre défense face aux ennemies et aux pourris.
Mais leur capture n'a pas été improvisée. On s'était préparés à leur venue. Nous avions bloqué tous les passages qui menaient en dehors de notre périmètre pour que l'on puisse les coffrés plus rapidement et simplement. Ils étaient faits comme des rats de toute façon, nous sommes plus nombreux qu'eux et plus forts.
Ces abrutis se sont laissés piéger dans la forêt, avec une gonzesse dans un brancard. Pathétique. Ils auraient pu se faire gauler en héros, mais non, ils sont vraiment naïfs et insouciants.
Ils nous ont même facilité la tâche. Ils étaient tous dispersés aux quatre coins de la forêt, moins ils sont nombreux plus ils sont faciles à capturer, comme des brebis égarées.
Le boss continu son discourt, qui à vrai dire me glace le sang à moi aussi. À première vue, il est effrayant, surtout quand son visage se déforme de cette façon. Il a soif de vengeance. Soif de sang. C'est terrifiant.
Un des hommes du barbu, typé asiatique, commence à s'agiter quand le chef touche la fille qui était dans le brancard quelques instants avant. Elle a vraiment une sale gueule. Elle est pale comme un cul, des cernes rouges lui entourent les yeux et ses lèvres sont bleues comme si elle manquait d'oxygène. La pauvrette est à deux doigts de s'effondrer sous son propre poids, misérable chose sans défenses.
Le chef dit à un des gars de calmer le chinois, ce qu'il fit immédiatement en lui martelant violemment le ventre de coups de pieds. L'homme sous la pression douloureuse des coups se recroqueville et hurle.
- Le prochain qui parle sans mon autorisation je le butte sans calculer. Pas de seconde chance, c'est clair ? Cette fois c'est déjà la fois de trop, heureusement que j'ai du cœur. -Ricane le boss- Passons aux choses sérieuses. Vous avez tuez mes hommes n'est-ce pas ? Alors, attendez vous a que je tue l'un d'entre vous, c'est évident hein ? Haha bien sur que c'est évident. Mais en plus de ça, vous serez maintenant sous mon pouvoir. Je vous laisse la vie sauve et en contre partie vous me donnez la moitié de ce que vous avez. Et ce, à chaque fois que vous renouvellerez le stock. C'est un bon compromis, de toute façon vous n'avez pas le choix - Le chef s'approche du barbu - sinon je tue tout ton petit groupe, jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme, jusqu'au dernier enfant. En parlant d'enfant celui-ci c'est le tiens hein ? Je le sens dans ton regard, tu es tendu comme un arc. Pisses-toi un coup dessus ça va te détendre -il rigole-.
Bon, trêve de plaisanteries. Je vais vous présenter une amie très chère, qui m'est toujours fidèle.
Le boss siffle en me regardant. Je hurle à un de nos gars de me donner Lucille.
J'avance d'un pas assuré vers le chef, Lucille agrippée à ma main. Je la lui tend doucement, je sais a quel point elle est précieuse pour lui.
- Merci Chris. Retournes avec les autres -dit-il d'un ton grave-
- Oui chef. -je repars prendre ma place initiale -
- Vous voyez, ça c'est Lucille. - il brandit sa batte enbarbelée- elle sait être très persuasive quand il le faut.
Mh... Alors ma belle, qui allons nous tuer ? -dit-il en souriant diaboliquement-
Le barbu prend la parole avec un timbre de voix suppliant.
- Negan, on peut encore négocier.. Je...
- Tu n'es en mesure de rien Rick, surtout pas de négocier. Alors TA GUEULE ! FERME TA PUTAIN DE GUEULE ! SINON J'ARRACHE LAUTRE ŒIL A TON FILS ET JE TE LE FAIT BOUFFER ! -hurle t-il de rage-
Le patron reprend son calme et commence à pointer du bout de son arme le chef en continuant le décompte lentement pour savoir qui il va tuer. La dernière personne choisie fut le jeune garçon borgne. Je déglutis. Un enfant... Je n'arrive pas à me faire à l'idée que ce sera un enfant qui va mourir. Une bataille de regard commence entre le jeune homme et le chef. Mais son regard fuit et il continue sa charade jusqu'à que la dernière personne soit pointée, réellement pointée.
Le boss sourit et lance sa dernière réplique avant le massacre.
- Vous avez le droit de pleurer, de hurler, de chier ou pisser mais celui qui bouge de sa place, il finira comme ça. À peine eu t-il fini sa phrase qu'il enfonce l'arme violemment dans le crâne de sa victime. Le sang coule sur son visage, il perd connaissance au deuxième coup et au troisième un de ses yeux et sa cervelle sort de sa peau en giglant une gerbe de sang sur le visage du patron. Les autres hurlent, pleurent, mais rien ne le déstabilise, il continu de frapper de plus en plus fort sur son crâne jusqu'à que cela devienne de la bouillie humaine.
C'est horrible, une boucherie, du sang... Du sang partout du sang. J'ai un haut le cœur, je vomi toutes mes tripes sur mes chaussures ma tête tambourine et tourne, je tombe au sol et le noir fut total.
