Disclaimer : Albator, Clio, Maetel, Warius, Doc, les marins de l'Arcadia et les militaires du Karyu, Mi-Kun et Tori-San appartiennent à leur créateur, M. Leiji Matsumoto.
Bob l'Octodian et son Metal Bloody Saloon appartiennent à Aerandir Linaewen à qui je les emprunte le temps de quelques clins d'oeil.
Les autres personnages sont à bibi
1.
Après avoir opéré un rétablissement, Aldéran souffla un instant sur le piton rocheux.
Levant les yeux, il aperçut Gomen Jorande, à quelques mètres de lui, déjà au sommet de la montagne, assurant son relai. Et quelques prises plus tard, le jeune homme le rejoignit.
- Je ne comprendrai jamais où est le plaisir d'arriver tout en haut. Tout ça pour redescendre ensuite !
- C'est juste pour le côté sport, endurance, et le plaisir des yeux. Ce paysage n'est-il pas de toute beauté ! ?
Aldéran ne put qu'approuver, découvrant les sommets rocheux des montagnes environnantes, où pointaient des résineux endurants et où gambadaient de hardis caprinés. Sortant son téléphone, il filma quelques minutes durant, à 360°, le vent vif des hauteurs emmêlant sa longue crinière d'un roux flamboyant qu'il avait libérée du casque de sécurité.
- Mais on doit quand même finir par redescendre ! râla encore le jeune homme.
Le Colonel du SIGiP esquissa un sourire.
- Tu pourrais certainement appeler un hélico privé, mais tu manquerais la moitié de la joie de cette sortie !
- La joie ? grinça toujours Aldéran. Tous mes muscles me font mal, j'ai le dos en compote et je crois que j'ai finalement découvert que je souffre de vertige !
- Ce n'est pas possible une pareille chochotte, rit franchement son ami en lui donnant une bonne claque dans le dos. Allez, le plateau de ce sommet est vaste, on va se trouver un coin un peu protégé du vent pour allumer un feu et faire griller les saucisses de notre repas.
De peu farouches marmottes venues finir le pain des deux amis, ils s'étaient ensuite accordés un bon moment pour récupérer de l'escalade, se promener au sommet de la montagne au paysage sauvage, le sol assez traître sous les semelles, mais le lieu totalement préservé et naturel, les alpinistes autorisés à escalader listés au compte-gouttes par le Bureau Forestier de Protection de la Nature !
Les déchets rassemblés dans un sac, même les trognons de pommes, Aldéran et Gomen s'étaient préparés pour parcourir à nouveau les parois rocheuses, mais en sens inverse, vérifiant soigneusement leur matériel.
- Vas-y le premier, Gomen, j'assure ta descente.
En fin d'après-midi, les deux hommes avaient rejoint le pied de la petite montagne et s'étaient dirigés vers le chalet des Skendromme dans cette section des Rocheuses du Nord du pays.
Ayvanère les accueillit, fraîche et pimpante, ayant passé sa journée entre la source d'eau chaude naturelle et de nombreux verres de tisane destinés à lui désintoxiquer le corps.
- Alors, cette sortie ?
- Génial, grogna Aldéran. On est monté, pour ensuite revenir à notre point de départ !
- Vous l'avez supporté tout ce temps, Gomen ? Aucune envie de donner un peu trop de mou à la corde ou de limer un des mousquetons ? gloussa-t-elle.
- Le mousqueton a tenu bon, plaisanta Gomen. Pour ce qui est du mou, j'ai essayé aussi mais ce sale gosse est plus agile qu'un singe !
- Bande d'assassins, commenta le jeune homme en abandonnant son équipement dans l'entrée pour se précipiter vers sa chambre et la salle de bain.
Après un dîner copieux, les trois amis s'étaient retrouvés pour finir la soirée autour de la cheminée, verre à anse de vin chaud à la main.
- Le vent était extrêmement piquant sur le retour. Il semble que, pour une fois, la météo aie prévu juste : la neige va tomber en masse durant la nuit ! remarqua Gomen. On va être coincé ici ?
- Vous peut-être, moi je fais venir mon hélico ! ironisa Aldéran tout en caressant la tête de Torko posée sur ses genoux.
- Ben, et moi alors ? ! protesta Ayvanère.
- Je n'embarque pas une meurtrière en puissance dans un appareil de la flotte familiale !
- Continue sur cette voie, et tu ne seras plus en état d'appeler ton hélico après ce que je te ferai d'ici l'aube, pouffa la jeune femme.
- Si vous pouviez éviter de refaire vos cochonneries de l'autre nuit, dans tout le couloir, glissa Gomen, hilare.
- Tu n'avais qu'à fermer ta porte, espèce de pervers, s'étrangla Aldéran, plutôt mort de rire.
- Mais bien sûr…Aldéran se leva, prenant les verres de chacun pour aller les remplir à nouveau, prenant garde que le rire qui le secouait toujours ne fasse s'échapper quelques gouttes du capiteux breuvage.
La neige était tombée durant la nuit, sans discontinuer, en abondance, et plus d'un demi-mètre de poudreuse entourait le chalet lui-même devenu d'un blanc immaculé.
Après avoir dégagé l'appuie de fenêtre et ouvert grand les battants, Aldéran et Ayvanère avaient observé la nature silencieuse qui s'éveillait alors que le soleil commençait à monter dans le ciel d'azur.
- Encore une semaine ici, c'est merveilleux, murmura-t-elle.
- Tout à l'heure, on ira skier. Gomen a encore des envies de randonnées, il n'aura qu'à prendre la moto-neige et les raquettes pour partir de son côté !
Cela avait été l'exécution impitoyable du Rite des Sept Lames, se déroulant dès lors durant lesdits sept jours.
Armes blanches, aux lames aux formes diverses, permettant une multitude de raffinements sadiques, jour après jour, elles avaient ouverts des blessures dans les chairs.
De profondes coupures avaient été jusqu'à marquer l'os. D'autres en biais avaient meurtri les muscles en longues lésions nettes et presqu'insoupçonnables dès le début de cicatrisation. Certaines avaient eu pour but d'arracher des lambeaux de peau selon des formes géométriques diverses.
Après la semaine de sévices quotidiens, le supplicié était alors transféré dans une chambre d'hôpital médicalisée de façon pointue et de qualifiés médecins le prenaient en charge.
Une semaine de repos complet afin de remettre le blessé sur pieds. Les produits cicatrisants étaient d'une exceptionnelle efficacité et les blessures se refermaient effectivement à vitesse hallucinante, tandis que perfusions, injections et autres doses massives de médicaments achevaient de remettre en équilibre, autant que possible. Et ce dans le simple but que le prisonnier soit au mieux de sa forme pour supporter le rite suivant !
La porte de la chambre s'ouvrant – et l'écran-calendrier fixé au mur au-dessus – ne permettait pas de doute quant au jour et donc à ce qui allait arriver - le prisonnier tout juste remis se raidit dans son lit.
- Quand cela va-t-il prendre fin ? fit-il, tentant de ne pas paraître suppliant !
- Nous sommes tellement nombreux ! Nous sommes les proches de toutes tes victimes ! Nous avons décidé de te faire subir ce qu'elles avaient enduré ! siffla une voix dans l'interphone. Nous avons fait en sorte que ton enlèvement passe pour une tentative d'évasion. Il semble que cela aie fonctionné, tu es le seul recherché. Mais, personne ne te libérera. Si tu savais à quel point cela nous réjouit ! Tu n'as que ce que tu mérites, ordure inhumaine !
Cette fois encore, Pelmy Berkauw, le serial killer se laissa emmener vers la salle de torture.
