Bonjour à tous,
Je ne vais pas m'étaler trois cent ans, voici ce que je pense être le premier recueil de drabbles uniquement sur le couple Aqua/Terra. C'est la première fois que je poste quelque chose sur , donc si vous avez des suggestions à me faire, elles sont bienvenues.
Ce recueil de drabble se base essentiellement sur des chansons. J'essaierais de mettre les titres des chansons qui m'ont inspiré dans la mesure du possible x). De la même manière, si vous avez des suggestions, je suis preneuse =D
Disclaimer: Aqua, Terra mais également la plupart des personnages cités dans ces drabbles ne m'appartiennent pas. Ils sont tous la propriété de Tetsuya Nomura.
Attention ! Ce texte peut contenir des spoils sur le jeu !
Pour ce premier chapitre, voici le tout premier one-shot que j'ai écris sur ce couple.
Enjoy ~
Le soleil. L'astre lumineux…Ah, la lumière. Depuis que j'étais sortie des ténèbres, la lumière me fascinait toujours autant. Même lorsqu'elle me tirait d'un sommeil le plus calme que j'avais connu depuis mon arrivée dans la Contrée du Départ. Je me relevais lentement de mon lit, le même que celui que j'avais quitté une éternité plus tôt, ce matin où j'avais affronté Terra et où j'étais devenue maîtresse de la Keyblade. Je ne savais même pas combien de temps s'était écoulé depuis ce jour. Tout ce dont j'étais sûre, c'était qu'il y avait un mois que mon éclaireuse m'avait guidée dans cette cour que je connaissais par cœur, là où Ven s'entraînait des heures. Cela faisait un mois, jour pour jour, que mes pensées étaient égoïstement tournées vers celui que j'aimais. Terra. Mais je ne pouvais rien faire. J'étais épuisée. Avec un soupir, je quittais définitivement le lit, posant mes pieds nus par terre. Après un bref passage dans la salle de bain, je me dirigeais vers la salle où le trône de maître Eraqus attendait. Du moins, c'était le sentiment qu'il donnait. Qu'il me donnait à moi, qui ne pouvait rien faire d'autre également. Aussi sûrement, parce que quelqu'un y attendait aussi.
Je tirais légèrement sur le tee-shirt dans lequel j'avais dormi. Un des siens, qu'il m'avait donné un soir en rigolant parce que j'avais déchiré mon pyjama. Puis, je me décidais à pousser la grande porte. Comme chaque matin, une larme coula le long de ma joue. Parce que trois armures étaient disposées en triangle, se faisant face. Parce qu'à chaque fois, je pensais l'espace d'une seconde qu'il s'agissait d'eux, en chair et en os. En cœur, surtout… Ce matin-là, en entrant dans cette salle que mon sort avait scellée durant mon absence dans les ténèbres, je me sentis encore plus mal que les jours d'avant. Tout était si vide, tout était si…mort ? Le sol était froid. Je frissonnais, puis m'avançais, posant mes yeux sur la silhouette de Ventus, toujours assis dans la même position, inchangé. Je m'assis sur l'accoudoir, tournée vers lui. Ma main, pour la première fois depuis que j'étais arrivée ici, se posa sur la sienne, puis sur son visage, son front.
« Je ne sais pas quel est, entre les deux nôtres, la situation la plus désagréable. »
Je soupirais, puis, posais un léger baiser sur la joue de celui que j'avais sans cesse considéré comme un petit frère. Même s'il était endormi, la présence de Ven me permettait de croire que j'appartenais encore à ce monde. Lui m'attendait, avait besoin de moi. Malgré tout, c'était Terra que j'aurais voulu auprès de moi. Parce que, des trois, c'était lui le plus courageux. Lui qui nous avait protégés, toujours. Et cette partie de ténèbres en lui, pourquoi n'avais-je pas su la voir, l'éradiquer ? Etait-ce ma faute s'il s'était perdu ?
« Désolée Ven. Excuse-moi de ne pas avoir été assez forte pour lui et pour toi.
-Lui, il a un prénom, non ? »
Un fantôme ? Une hallucination ? Je me relevais d'un coup, fixant la porte, un flot d'émotions contradictoires me traversant. Peur, joie, amour, colère… Mais il était bien là. C'était Terra, toujours le même, avec un sourire à la fois gentil et ironique, sa tenue de combat, tout.
« Terra »
J'a vais tant de choses à lui dire. Je ne savais pas quoi faire. Etait-il ami ou ennemi ? Ce fut lui, qui avala la salle, qui se retrouva devant moi avant même que je puisse cligner des yeux.
« On dirait Bambi. Par où est passée ma fière guerrière pour avoir l'air si fatiguée ? »
Trop facile. Trop facile pour lui d'exploser mes barrières, de me renvoyer à l'attitude d'une adolescente de quatorze ans. De me faire pleurer. Mais ce ne fut que lorsqu'il passa sa main sur ma joue que la première larme traça son chemin sur ma joue. Et il ne put pas voir les suivantes, parce que je me jetais dans ses bras. Contre son cœur, qui battait bel et bien et qui n'appartenait qu'à lui. Il m'entoura de ses bras puissants, me serra contre lui désespéramment, parce qu'il était beaucoup plus doué pour exprimer ses sentiments par des actes que par des paroles, comme cette question aux apparences désinvoltes mais si importante.
« Tu es vraiment de retour, Terra ? C'est bien toi hein ?
- Hm »
Il baissa la tête, l'enfouit dans mes cheveux puis dans mon cou. Ah, lui aussi pleurait. Je ressaierais l'étreinte de mes bras dans son dos. Je n'étais pas la seule à vouloir être réconfortée. Et si moi j'avais erré dans les ténèbres durant tout ce temps, lui avait été utilisé par un adepte de ce monde. Il y avait tellement de choses que je voulais lui dire, mais je ne savais pas par où commencer. Oh, il y avait bien trois mots qui battaient comme un cœur dans ma tête. Sûrement les plus importants.
« Terra, je ne sais pas si c'est le bon moment mais… »
Il ne me laissa pas le temps de finir. A peine avais-je ouvert la bouche, qu'il s'éloigna légèrement de moi, plongea ses yeux de nouveaux bleu sombre dans les miens. Et la fin de ma phrase fut emportée par ses lèvres se posant sur les miennes. Il avait raison. Je crois que ce moyen était le plus efficace pour que nous comprenions chacun combien ce que nous avions oublié de nous dire, ce que nous avions vécu, ce que l'on ressentait, nous avait coûté. Combien se revoir ici, était comme un rêve, quelque chose d'inespéré. Et combien nous nous aimions. Eau et Terre, compléments, adjuvants. Je fermais les yeux tandis qu'il passait une main derrière ma tête, abandonnant toute tentative de réflexion. Il était là et pour le moment, je voulais bien croire que tout allait bien.
Doucement, il se redressa, plongeant de nouveau son regard dans le mien. Il se passa la main dans la nuque, afficha un sourire gêné, sans pour autant me détacher de son étreinte.
« Désolé, je t'ai coupé la parole.
- Je voulais juste te dire que je t'aime. Malgré tout, peut-être même à cause de tout, je t'aime. S'il te plaît, ne refaisons plus les mêmes erreurs. »
Il ouvrit la bouche, comme pour répondre, la referma, fronça les sourcils. Ces tentatives de réponses me tirèrent un léger sourire, auquel il répondit après un soupir, avant de m'embrasser une nouvelle fois . Puis il jeta un coup d'œil derrière moi et grimaça.
« C'est à cause de Vanitas n'est-ce pas ? Je… Je crois que j'ai parlé avec Ven, mais je ne sais pas si c'était un rêve ou pas. Tout a été si confus durant tout ce temps. Et toi, tu étais dans les ténèbres n'est-ce pas ? C'est moi qui t'y ai envoyé…
- Non pas toi, Xehanort. Parce que je l'avais combattu, je voulais te sauver. »
Il frissonna, comme si la sensation d'une autre âme dans son corps revenait à lui. Je me déboitais la tête pour jeter un regard à Ventus. Mais non, un seul miracle se réaliserait aujourd'hui. Au moins n'étais-je plus seule. Au moins pouvais-je me focaliser sur une seule tâche à présent. Celle que l'on m'avait soufflée un peu avant que je ne puisse sortir des ténèbres. Terra me caressa une nouvelle fois la joue.
« A quoi est-ce que tu penses ?
- Au fait que je suis encore faible, et que je préfère être assise pour parler. »
Le brun fronça les sourcils, puis se baissa, m'entrainant avec lui. J'aimais le fait qu'il ne semblait pas décidé à me lâcher même une seconde. Il s'assit à même le sol, sur ses genoux, m'offrant une place sur ses cuisses. On aurait dit que j'étais une poupée de porcelaine, prête à me casser, à le laisser seul, s'il me lâchait.
« Comment es-tu arrivé ici Terra ?
- Je ne sais pas. Tout était flou puis, je me suis réveillé dans l'entre-monde. Ensuite, je vous cherchais toi et Ven. Je cherchais la Contrée du départ mais quelque chose m'empêchait d'y rentrer. Je revenais souvent par ici. Et aujourd'hui j'ai pu atterrir.
- C'est moi qui avait scellé ce monde. C'était l'endroit le plus sûr pour que personne ne touche au corps de Ven. Mais j'avais scellé la version de la Contrée que vous aviez détruite. Et j'y reviens dans celle de mes souvenirs. »
Il cacha sa tête dans mon cou. Bien sur, c'était lui qui était à l'origine de la destruction de notre Contrée et par extension de la mort du maître.
« Mais tu as sauvé Ven ce jour-là. J'aurais fait pareil. »
Cette fois-ci, il ne répondit rien. Je sentais son souffle dans mon cou, calme. Ma main se perdit dans ses cheveux. Je ne pensais pas pouvoir un jour les revoir de cette couleur. Un brun sombre.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Il faut qu'on sauve Ven.
- Je crois que tout est lié à Sora. Répondit-il »
Ah oui. Je l'avais presque oublié. Pourtant, ce nom m'avait tiré des larmes de soulagement, lorsque cet étrange être encapuchonné l'avait prononcé. Je pris le temps de poser les yeux sur nos armures. Elles étaient des souvenirs. Je ne savais pas si je pourrais un jour me battre de manière aussi insouciante qu'avant. Je ne savais pas si le poids de la peur, de la hantise de perde Terra et de ne jamais retrouver Ventus ne m'écraserait pas. La seule chose dont j'étais sûre, c'était que je ne pouvais rien faire pour l'instant. On ne pouvait rien faire, Terra et moi, sans Sora. Parce que nous n'appartenions, quelque part, plus aux mondes. Nous n'appartenions qu'à celui-ci, qui avait sommeillé durant tellement de temps.
Car tout naît du sommeil.
Même moi.
Même mes sentiments.
Je posais la tête sur l'épaule de Terra. Fatiguée.
