Disclamer: TOS ne m'appartient pas et les persos remercient Martel pour ça.

Résumé: Face à la trahison, même les dictons n'aident pas.

Petit écrit même pas prévu, qui m'est venue en écoutant une chanson que je trouve magnifique et dont les paroles collent à mon petit Lloyd chéri à mon sens. Je pense d'ailleurs en faire une vidéo sur lui mais avec une version remixée, pas envie que Youtube m'enlève le son comme il l'a fait pour ma « Colette Brunel- Born to die » et que j'ai du bidouiller pour avoir quand même la version avec le son. Enfin bref, ma vie est passionnante XD

Trahison

Dicton nain numéro quatorze : Mieux vaut être déçu que décevoir.

Lloyd Irving avait grandi avec ces dictons. Il les connaissait par cœur, bien que parfois leurs sens lui échappaient. Mais il les connaissait. Et il avait foi en eux. Même dans les plus ridicules ou les plus clichés. Même dans ce dicton numéro sept qui sentait le marshmallow et la framboise. Car c'était ces dictons qui avaient formé sa philosophie, sa pensée, ses croyances. Et quand il était face à un problème, il s'y référait comme à la Sainte Bible, et là, l'illumination arrivait, il trouvait la solution à son tracas. Car si les dictons nains ne pouvaient pas l'aider, alors qui pourrait ? Il fut un temps où c'était Kratos qui les remplaçait. Kratos et sa sagesse de moine du désert de Triet. Kratos et son expérience. Mais là, Lloyd n'avait ni ses dictons ni Kratos. Kratos l'avait trahi. La déception et la trahison avaient un goût âpre et amer. Car Lloyd avait eu une foi aveugle en Kratos comme il avait cette même foi pour les dictons de Dirk. Et le pire était que, comme il était considéré comme le chef de groupe, il devait se montrer fort, impassible non, mais fort, un roc sur lequel les autres pouvaient se reposer. Alors, dans la solitude de la nuit, il ramenait ses genoux contre son torse et enfouissait sa tête dans l'espace crée. Et il pleurait. Parce qu'il était avant tout, malgré ses dix-sept ans, un enfant. Un enfant qu'on avait dupé, trompé, trahi. Et les enfants sentent l'injustice mieux que les adultes. Kratos était parti. Kratos l'avait trahi. Il se rappela le dicton nain numéro quatorze : mieux vaut être déçu que décevoir. Dans son état émotionnel, Lloyd avait juste envie de jeter ce dicton à la poubelle. Car quelles douleurs pouvait ressentir le traître si sa trahison était planifiée ? Ceux qui déçoivent sans le vouloir souffrent, cela était vrai. Mais dans le cas de Kratos ? C'était ses ordres, il avait juste eu à obéir sans aucun état d'âme. Lloyd en vint à cette conclusion. Seuls les déçus souffraient vraiment. Pleurant un peu plus, il espérait juste que la peine soit passagère.

Les yeux rougis par les larmes étaient dures à cacher le matin.