Note : Une idée qui me trottait dans la tête depuis un petit moment... J'espère que ça vous plaira, parce que c'est sûrement encore assez inhabituel comme fiction... enfin bref. Bonne lecture^^
Stockholm Syndrome
Chapitre 1
Encore l'agence. Encore les répétitions. Encore finir Tard, puis rentrer, seul. Encore manger, en silence, puis se coucher, seul. Encore dormir, seul. Puis se lever, seul. Déjeuner, seul. Se préparer, seul. Quitter l'appartement, seul. Prendre la voiture, seul. Et revenir à l'agence, encore. C'était bien le seul endroit où il se sentait assez bien. Il y avait ses amis, son groupe, ses supérieurs, son patron, ses cadets, ses aînés, son visage imprimé sur quelques affiches, sa musique dans certaines salle de danse, son nom qui résonnaient dans les bouches, ses lettres de fans, sa paperasse, son courrier officiel, ses contrats, son manager, ses stylos pour signer, ses feuilles pour composer, sa guitare, quelques affaires, et une tonne de souvenirs. Comment ne pas avoir seulement cette vie ? Comment ne pas vivre juste pour ce métier ? Comment ne pas oublier la solitude une fois les bureaux fermés ? Il n'en savait rien, et il s'en fichait un peu, il était assez occupé pour ne pas y penser. Pourtant, sa vie allait profondément changer et être bouleversée, à cause d'un seul homme. Son histoire n'est pas de celles qui doivent être racontées, tant la souffrance remplaça son quotidien. Mais son histoire est un exemple. Peut-on échapper à la destinée contre laquelle nous nous battons ? Ou finit-elle toujours par nous rattraper ?
Il s'appelait Tegoshi Yuya, et il allait vivre un véritable enfer.
Il sortit rapidement de l'ascenseur et se dirigea d'un pas vif vers la porte de la salle de répétition de son groupe, pour y entrer, avec un grand sourire.
-Bonjour !
-Salut Tego ! lui répondit Masuda avec un signe de la main. Bien dormi ?
-Comme d'habitude. Les autres ne sont pas là ?
-Ah, si. Pi est allé cherché Ryo chez les Kanjani8, et Koyama et Shige sont allés acheter des cafés pour tout le monde.
-C'est gentil de leur part, fit le cadet en s'asseyant sur le canapé à côté de son meilleur ami avec un sourire aux lèvres.
Rien d'anormal. La routine. Toujours retrouver ses amis, les saluer, sourire, rire, chanter, danser, préparer des concerts, aller aux séances photo, s'habiller, se faire coiffer, maquiller, revenir répéter, aller aux interviews, chanter encore, ne pas oublier de manger suffisamment pour tenir toute la journée, puis reprendre à nouveau les répétitions. S'il avait un peu de temps, il lirait quelques lettres de fans, son courrier, et composerait un peu. Malgré cette routine seulement interrompue par les concerts, le tournage des films, les émissions, et ses rares jours de congés, il adorait son travail. Il adorait chanter et danser. Il adorait être admiré et aimé, même s'il disait le contraire. Il adorait la musique et l'agence, ses amis, et son groupe. Il adorait cette vie si précieuse, et c'est pourquoi il se fichait d'être seul en rentrant chez lui. Après cette longue journée de travail, il prit l'ascenseur jusqu'au parking où il se dirigea vers sa voiture, garée un peu plus loin. Pas tape-à-l'œil, discrète et confortable, parfaite pour passer inaperçu dans Tokyo, mais pratique pour partir en voyage ou s'inviter chez Massu ou Ryo. Il balançait son sac d'avant en arrière, heureux d'avoir passé une agréable journée, et un sourire s'étira sur ses lèvres qu'il humecta machinalement.
Soudain, une main se posa sur son épaule et le fit se retourner, brutalement. Forcé à tourner sur lui-même, il se retrouva face à un homme, un peu plus grand que lui, entièrement habillé de noir, le visage masqué, les yeux cachés par des lunettes de soleil teintées, et les mains gantées. Une soudaine angoisse monta en Tegoshi, et ses yeux s'agrandirent d'un coup, alors qu'il voyait, le coeur battant, la main libre de l'homme sortir de sa poche un poignard parfaitement affuté. Il essaya de se libérer, mais l'homme le tenait trop fermement.
-Lâchez-moi ! cria-t-il en le forçant à s'éloigner, en vain.
Pour seule réponse, l'homme brandit l'arme, faisant étinceler son fil aiguisé à la lumière des néons, et lança un coup, vif, violent, au-dessus de la hanche. Le jeune homme sentit avec horreur le métal froid s'insérer sournoisement et brutaliser sa peau et sa chair. Il eut un hoquet de douleur, lâcha son sac qui tomba avec un bruit sourd, et se jambes se dérobèrent, l'arme toujours enfoncée en lui. Il tenta de se rattraper en s'appuyant sur les mains, mais le liquide chaud et épais coulait déjà de la plaie, tachant ses vêtements, marquant son corps si adulé par les fans, et il s'effondra, soudainement faible face à la douleur, l'angoisse, la peur de mourir, et la vie que lui tirait le poignard. Ses yeux se fermèrent, et ses muscles se relâchèrent, laissant son corps à la merci de l'homme qui le contempla un instant en silence, avant de se pencher pour porter le corps inerte du jeune chanteur dans ses bras, disparaissant dans les profondeurs du sous-sol, arrachant le poignard qu'il laissa volontairement tomber par terre, à quelques mètres du sac.
A suivre...
PS : Merci d'avoir lu^^ Je sais que c'est assez court, et je pense écrire la suite plutôt rapidement. Je n'oublie pas non plus Love Shuffle, je prends juste le temps de bien l'écrire pour que ça soit "lisible"^^ A bientôt, donc !
