Bonjour à toutes.
Après avoir passé beaucoup de temps sur ce site à lire je ne sais combien de fictions j'ai décidé de me jeter à l'eau et de moi aussi faire mumuse avec les personnages de Stephenie Meyer.
Etant une grande débutante dans le domaine de l'écriture ce n'est pas une fiction mais une simple OS divisée en 2 parties que j'ai décidé de publier.
Je ne souhaite pas non plus des centaines de reviews mais au moins quelques unes afin que je me fasse une idée sur mon travail, n'hésitez pas à jouer les critiques littéraires !
Sur ce, bonne lecture.
15 janvier 2011, aux environs de 18h, dans la petite bourgade de Forks. C'est dans ce coin paumé des Etats-Unis entouré essentiellement de verdure que je vivais.
Enfin ça c'était avant.
Le temps était très nuageux (une habitude dans cette ville), le soleil (quasi-inexistant) avait laissé place au crépuscule annonciateur de l'obscurité de la nuit. Le vent étant de la partie perturbait le calme habituel du lieu, secouant avec violence les arbres présents derrière moi, affolant la mer à mes pieds, je le sentais aussi fouetter durement mon visage et s'insinuer froidement sous mes vêtements mais cela m'importait peu. A cet instant j'observais avec fascination et une certaine émotion ce paysage d'apparence si terne mais pourtant si vivant. Debout, sur cette falaise, admirant ce spectacle, plus rien ne comptait pour moi, pour la première fois de ma vie j'étais sereine. Les choses étaient enfin claires dans ma tête et en pensant une énième fois à tout ce qui m'avait poussé ici j'étais sûre de mon choix, déterminée à en finir avec tout ça. Vous vous demandez sûrement ce que je pouvais faire ici, toute seule qui plus est.
Va falloir attendre un peu pour le savoir !
A cet instant j'étais à un tournant de ma vie décisif. Depuis ma naissance je n'en avais été qu'une vulgaire spectatrice, subissant encore et encore tout en gardant mes souffrances et déceptions comme une maladie qui nous ronge de l'intérieur. Comparé à certains, les plus malheureux je pense, on pourrait dire que mon enfance et mon adolescence avaient été assez calme mais comparé à beaucoup elles étaient des périodes particulièrement compliquées et difficiles traverser. Ce sont mes meilleurs moments vécus, pourtant rares, ainsi qu'une certaine force de caractère qui m'ont permis de tenir jusqu'à maintenant. A un moment donné j'ai cru avoir enfin trouvé la paix, plutôt fragile mais qu'importe, cependant c'était sans compter sur ma malchance habituelle qui cette fois-ci m'avait frappée bien plus douloureusement que jamais. Le genre de coup dont on ne s'en remet pas.
Je sais. Tout ce que je viens de raconter jusque là est triste mais ne vous inquiétez pas, je suis pas du genre à m'apitoyer lamentablement sur mon sort. L'histoire est triste mais la narratrice plutôt sarcastique dans son genre. Rangez vos mouchoirs !
Mon nom, puisqu'il faut bien que vous le sachiez : Isabella Swan, mais tout le monde m'appelle Bella. C'est plus court et je déteste mon prénom. Jeune fille de 18 ans, petite, brune, le teint pâle comme la mort…Un vrai mannequin ! Forks n'est pas ma ville d'origine, je suis née et j'ai vécu jusqu'à l'âge de 15 ans à Montréal avec ma mère, Renée Evan. Elle a quitté mon père, Charlie Swan bien avant ma venue au monde, pour une femme aussi extravagante et hyperactive que Renée une vie de famille bien rangée dans un trou perdu tel que Forks était inenvisageable.
Si elle avait pu s'en rendre compte avant ma conception !
Elle a donc plié bagages et retrouvé le bruit et l'agitation de sa chère grande ville natale, mon père, trop fier mais profondément blessé ne l'a pas retenue, je ne le voyais pas souvent mais avais presque tous les mois de ses nouvelles.
Ma relation avec Renée n'a jamais été celle qu'une mère et sa fille devraient avoir. Elle est la principale cause de tous mes problèmes et de mon existence chaotique, si ma mère avait remplit son rôle correctement ma vie n'aurait certainement pas été la même. Elle m'a souvent délaissée au profit d'elle-même et de ses nombreuses aventures que j'ai vu pendant des années voir défiler dans notre appartement, tous plus cons les uns que les autres. Elle a toujours été une grande romantique et, quitte à oublier ses devoirs de mère, voulait absolument trouver l'homme de sa vie.
Quelle connerie !
J'ai du très tôt m'assumer seule, devenir indépendante et je dois dire que de nous deux c'est moi qui ait d'avantage tenu le rôle de l'adulte. Ce quotidien vide de complicité et de rapports familiaux avec elle était triste et lourd à supporter. Je la voyais vivre sa vie de célibataire, pratiquant tout un tas d'activités farfelues la journée, sortant presque tous les soirs en ramenant avec elle sa nouvelle conquête ou ne rentrant pas du tout de la nuit. Tout ceci bien sûr avec une désinvolture et un profond désintérêt à mon égard. J'aurai pu lui faire comprendre les choses, lui parler mais je n'ai jamais osé le faire. Parce que ma mère a toujours été comme ça et qu'il aurait été stupide de ma part d'imaginer que je puisse la faire changer mais aussi et surtout parce que je ne voulais pas qu'elle me déteste. A l'époque, époque où j'étais encore très jeune, je ne comprenais pas son manque d'instinct maternel, je pensais que c'était parce qu'elle était déçue de ce que j'étais, elle si exubérante et pleine de vie et moi si timide et réservée. Elle me faisait régulièrement des remarques me faisant comprendre ses possibles déceptions.
« Tu devrais apprendre à te détendre chérie ! »
« Regarde-toi ! En plus de lui ressembler physiquement tu deviens aussi cynique que ton père ! »
« Pourquoi est-tu aussi effacée ? A ton âge j'étais loin d'être comme ça ! »
Tu veux savoir pourquoi j'suis comme ça ? C'est parce que j'ai une mère qui m'a pourri mon enfance !
J'encaissais ses remarques et son comportement sans broncher allant même jusqu'à me remettre en question, je suis devenue petit à petit une fille mal dans sa peau, voulant être invisible aux yeux de gens, ne les approchant pas. Etre aussi tôt livrée à moi-même et sans repères a crée un véritable fossé entre les enfants de mon âge et moi, j'étais en net décalage par rapport à eux, n'ayant pas la même manière de penser je les trouvais futiles et immatures ce qui est normal pour des enfants et ils me trouvaient bizarre. Et ils avaient raison en quelque sorte. Pour cette raison je passais la plupart du temps chez moi à lire et dessiner mes deux grandes passions, un moyen pour moi d'échapper à mon quotidien, ce que me reprochait souvent Renée.
C'est sûr que si les autres enfants ne me considéraient pas comme une bête de foire j'aurai eu des amis et donc la possibilité d'avoir plus d'activités de mon âge !
Ma vie, pour le moment si fantastique ironie bien-sûr, a pris un tournent important aux alentours de mes 13/14 ans et pour deux principales raisons. La première, et tout le monde l'a vécu, la vit ou va bientôt pouvoir faire sa connaissance : la puberté ! Je dois avouer que pour une fois j'ai eu de la chance. Si cela a été si important pour moi ce n'est pas à cause des boutons ou autres appareils dentaires. Que nenni ! En l'espace de quelques mois j'ai observé avec surprise et parfois même effroi mon corps de fillette presque androgyne se transformer en celui d'une jeune fille aux formes bien développées pour son âge. Pour la première fois j'ai suscité l'intérêt de ma mère qui subitement voulait m'entraîner dans ses virées shopping, le cauchemar, et m'apprendre à être une femme. Au secours ! L'intérêt je l'ai aussi suscité, à ma plus grande stupéfaction, du côté de la gente masculine. Chez les garçons de mon âge et même certains plus âgés. Pour la première fois on a fait intention à moi, de manière plutôt superficielle mais quand même ça change.
Et pour ça il aura fallu une paire de seins et des hanches ! Je ne vous l'ai pas encore dis mais je trouve ma vie pathétique !
Suite à ce brusque éveil de ma féminité un autre évènement important est survenu et il porte un nom : Edward Cullen.
Moi qui pensait cela un peu idiot et impossible ma mère avait enfin, selon elle, trouvé l'homme de sa vie. Les choses s'étaient passées différemment qu'avec les autres hommes et c'est bien pour cela que j'avais été aussi surprise et plutôt pris ça au sérieux. Tout en restant sur mes gardes bien-sûr. Elle ne l'avait amené chez nous qu'après m'avoir parlé de lui, seulement quelques semaines après sa première sortie avec lui. Je me souviens bien de ce jour, c'était un mardi et nous étions en train de prendre le petit déjeuner dans la cuisine…
« Alors bien dormi ma chérie ? » Ma mère avec un grand sourire attendait ma réponse, pourtant elle savait très bien que je suis de mauvais poil le matin.
« Hum… ouai, comme d'hab'. » Etre la plus brève possible en espérant qu'elle me laisse manger tranquillement.
« Bien ! Et tu compte faire quelque chose de particulier aujourd'hui ? » Et rien que son regard plein d'appréhension et son étrange intérêt pour moi me firent comprendre qu'elle avait quelque chose d'important à me dire. En plus notre récente « complicité » Renée agissait étrangement ces derniers temps, elle était plus souriante que d'ordinaire (un exploit) et me cachait certaines choses concernant ses sorties alors qu'habituellement elle se foutait royalement que je sache ou non ce genre de chose. J'allai enfin connaître la raison de ces changements.
« Je sais pas encore mais vu l'temps qu'il fait j'vais rester ici. J'ai l'impression que tu veux me parler de quelque chose, j'me trompe ? »
Avec un petit sourire elle me répondit. « J'avais oublié à quel point tu peux être perspicace ! Ce que je veux te dire c'est que ce soir j'ai invité quelqu'un à diner à la maison. »
« C'est tout ! » Sa ne pouvait pas être que ça ! « Y'a autre chose, va y dis moi ! » Parce que franchement mon seuil de patience le matin avait déjà été franchi depuis belle lurette !
« Et bien la personne qui nous invite est un homme, un homme qui compte beaucoup pour moi et je voudrais te le présenter. Sa va faire bientôt deux mois que nous sommes ensemble et lui et moi avons pensé qu'il était temps pour vous de faire connaissance. »
Alors là, j'étais sur le cul ! C'était bien la première fois qu'elle me parlait avec autant de maturité et de sérieux, surtout que d'habitude quand sa concerne les hommes elle agit plus comme une sorte de groupie pré-pubère. Putain, j'en étais presque émue !
« Pour être honnête je suis assez surprise, tu m'annonce ça maintenant et c'est ce soir que je vais le voir ! Mais bon on verra bien comment ça va se passer. »
« C'est vrai que j'aurai du t'en parler plus tôt mais j'attendais d'être sûre de ce qu'il se passe entre nous. Tu sais je tiens vraiment à lui, il est si beau, si gentil et très gentleman, tu verras je suis sûre que tu va l'aimer ! »
« Comme je t'ai dis on verra. J'vais prendre ma douche. » Vu ce que je venais d'entendre j'avais vraiment besoin d'une bonne douche afin de me remettre les idées en place.
J'avais passé le reste de la journée dans ma chambre, mon casque vissé aux oreilles et un livre à la main. De quoi me préparer à la soirée qui allait suivre…
Mon appréhension et mes doutes ce sont finalement estompés au fur et à mesure du diner.
Avant son arrivée j'essayais d'imaginer ce à quoi il pouvait ressembler, ma mère étant sortie avec des gars tous plus différents les uns que les autres je m'attendais encore une fois à être surprise comme celui avec tout ses tatouages ou l'autre avec ses chemises à fleurs immondes et je n'ai pas été déçue. Edward était un jeune homme de 24 ans, 12 ans de moins que ma mère quand même, dans les 1 mètre 85 avec une silhouette plutôt fine, des cheveux châtains clair avec des reflets bruns et habillé très simplement d'un jean noir et d'un pull gris. Ca s'était pour la description physique et ma première impression sur lui, et pour l'instant il m'avait l'air bien différent des autres abrutis que fréquentait Renée. Cette impression s'est confirmée par la suite, en discutant avec lui j'ai découvert un homme intelligent et très calme, il répondait à mon petit interrogatoire sur lui avec patience et une certaine décontraction. J'ai même pu découvrir quelques points en commun avec lui, nous avons d'ailleurs passé une grande partie de la soirée à parler de photographie, son métier, Renée, elle ne parlait pas beaucoup, se contentant de boire ses paroles, le regard scotché sur lui. Après cette première rencontre j'étais convaincue que si ma mère voulait comme elle le disait une histoire sérieuse avec un homme, Edward était celui qu'elle lui fallait.
Mais honnêtement je me demande encore aujourd'hui comment ils ont fait pour se plaire l'un à l'autre !
Les semaines suivantes la relation entre Renée et Edward a évolué de manière importante : il passait de plus en plus de temps à la maison, restant même quelques nuits par semaine, parfois Renée aussi restait chez lui me laissant seule chez nous, mais ça ne me dérangeais pas plus que ça, il essayait parfois de m'inclure dans leurs sorties en nous invitant à diner, chez lui ou dehors, et, connaissant ma passion pour le dessin et la photo en nous emmenant à des expos, j'ai même pu visiter son atelier photo chez lui et la galerie dans laquelle il travaillait.
Vraiment sympa le gars !
Cependant si les relations avec mon « beau père » étaient au beau fixe, celles avec ma mère commençaient à décliner. Depuis ce fameux diner j'ai pu constater le peu d'intérêt qu'elle me portait ces derniers temps peu à peu disparaître au profit de son « Eddy chéri », surnom qu'il déteste en plus, chose à laquelle je m'attendais, Renée ayant toujours privilégiée ses copains à moi. Mais c'est notre emménagement chez Edward qui a définitivement rompu toute relation entre elle et moi, je peux même dire que c'était bien pire qu'au début.
Après avoir accepté de vivre avec lui Renée vivait dans l'euphorie permanente, le jour même tous ses amis et même ses connaissances étaient au courant et elle partageait son temps entre la décoration de l'appart, elle disait vouloir ajouter sa touche personnelle, et notre emménagement. Edward la laissait faire avec un regard plutôt amusé et quant à moi… et bien je me contentais de suivre le mouvement en fermant ma gueule.
Comme d'habitude quoi !
J'ai vécu ou plutôt tenu avec eux pendant presque 1 an, je crois que je n'en aurai pas supporté plus. Le comportement de ma mère à mon égard était bien plus difficile à supporter avec un homme vivant avec nous. Le fait de la voir aussi tendre et attentionnée avec son petit-ami devant moi invisible à ses yeux me faisait souffrir au plus haut point.
Je me sentais vraiment comme une merde !
Je me contentais donc de vivre ma petite vie en parallèle de la leur, m'efforçant de garder un bon niveau au lycée et de ne rien laisser paraître de mon mal être. Je me suis aussi mise à sortir le soir, trainant dans des endroits peu recommandés pour une fille de 15 ans avec des personnes plus ou moins fréquentables. Ils étaient pour la plupart majeurs mais je ne leur avais jamais caché mon âge et ils m'ont de suite acceptés parmi eux, étant exclue des autres au collège les retrouver chaque soir était une véritable bouffée d'oxygène, je me sentais enfin exister. J'ai vécu avec eux beaucoup de nouvelles expériences : des fêtes mémorables où l'alcool coulait à flot, les joies de la plénitude grâce à certaines drogues, tout ceci à consommer avec modération bien sûr etj'ai même eu l'occasion de me faire tatouer, un magnifique dessin sur la cheville fait par un de mes amis, Demétri. C'est avec lui aussi que j'ai vécu ma première relation sexuelle. Nous passions la soirée dans son appart avec les autres, au bout d'un moment nous avons voulu nous isoler un peu alors nous sommes allés dans sa chambre et une chose entraînant une autre…
Et c'était… plutôt bien. Il était vachement doué le p'tit Dem' !
Contrairement à la légende sur la première fois pour une fille je n'ai pas trop eu mal, par contre il y eu un peu de sang et je n'ai pas eu de fameux orgasme ! Faut pas rêver non plus c'était que la première fois ! Aucune relation amoureuse ne s'est développée entre lui et moi par la suite, notre amitié nous suffisait mais il nous arrivait parfois de remettre le couvert.
Une amitié améliorée en quelque sorte.
Cela m'arrivait aussi de le faire venir à la maison ainsi que d'autres amis les plus fréquentables on va dire sous le regard indifférent de Renée et soucieux d'Edward. Pour revenir à ce qu'il se passait chez nous ou plutôt chez Renée et Edward et à ce qui me gênait vis-à-vis de l'attitude de ma mère face à lui, en plus de son amour débordant l'attitude d'Edward me perturbait sur certains points et a d'ailleurs finit par me pousser vers la sortie.
Et ainsi vers Forks.
Sa réaction face à ma non relation mère-fille avec Renée m'a étonnée. Je m'attendais à ce qu'il imite Renée et me soit à son tour indifférent ou qu'il fasse comme si « tout allait bien dans le meilleur des mondes », mais non. Il avait l'air vraiment gêné pour moi et semblait un peu perdu, il a même, je crois, essayé de lui parler mais sans succès. Il a sûrement du être confronté à Renée la tête de mule. Il me regardait souvent avec un air de compassion et m'a plusieurs fois fait comprendre que je pouvais compter sur lui, il a attendu un jour où Renée était absente de la maison pour pouvoir me parler et enfin comprendre la situation…
J'étais dans ma chambre quand il est entré et m'a demandé si nous pouvions discuter, j'ai accepté et il a prit place sur mon lit, à côté de moi. Après quelques banalités il est entré dans le vif du sujet.
« Ecoute Bella, ça fait un peu plus de 2 mois que vous êtes venues vivre avec moi et plus le temps passe plus j'me pose des questions sur ce qu'il se passe entre vous, j'aimerais vraiment comprendre. » Il me scrutait avec intensité et un profond intérêt, même si j'avais un peu honte d'en parler je sus que je ne pouvais pas lui mentir.
N'osant soutenir son regard je baissais les yeux et lui répondis. « C'est vrai que sa peut te paraître bizarre mais ne t'inquiète pas, je vais bien et il n'y a aucun conflit entre moi et Renée si c'est la question que tu te pose. »
« Tu en es vraiment sûre ! Si ce n'est pas ça alors explique moi. Je m'étais dis que c'est peut être le fait que je vive avec vous maintenant qui perturbe les choses entre vous et qui explique votre éloignement. » Le pauvre, il croyait que c'était de sa faute. Il fallait que je le rassure et que je mette les choses au clair avec lui.
Je le regardais alors droit dans les yeux. « S'il y a une chose que tu dois comprendre Edward c'est que tu n'est en rien responsable de ce qu'il se passe. Entre ma mère et moi ça a toujours été comme ça, tu sais, l'instinct maternel et Renée sa fait deux. Vu de l'extérieur sa peut paraître bizarre mais elle s'est toujours comportée comme ça avec moi et crois moi sa risque pas de changer ! »
« Pourtant j'ai eu l'impression qu'avant entre vous c'était différent. Bon c'est vrai que vous n'avez jamais eu l'air très proche mais quand même, j'imaginais pas que ça pouvais se passer aussi mal entre vous.» Si tu savais Edward…
« La différence avec « avant » comme tu dis c'est que tu ne vivais pas avec nous, tu ne te rendais pas bien compte des choses. Maintenant tu sais alors ne te fais plus de soucis. » Je ne préférais pas lui dire qu'avant qu'elle ne me le présente nous commencions à nouer des liens. Enfin lien est un bien grand mot et je savais que même sans lui elle aurait fini par se lasser de moi.
Edward prit soudain un air plus grave « Même si les choses sont claires je ne suis pas plus rassuré. Tu ne te rends pas compte mais son comportement vis-à-vis de toi n'est pas normal. Elle se préoccupe à peine de toi, te laisse te débrouiller toute seule et même sortir à n'importe quelle heure ! Tu sais, moi aussi mes parents étaient peu présents pour moi, j'imagine un peu ce que tu dois ressentir, tout ça est trop dur à assumer pour une fille de ton âge. » Son attention à mon égard me touchait vraiment mais me mettait aussi un peu mal à l'aise.
« Je suis habituée à tout ça, je vais bien je t'assure. » J'essayais d'être la plus convaincante possible.
Pendant un court temps il ne dit rien, cherchant quelque chose dans mon regard, puis il rompit son silence. « Si tu as besoin de quelque chose ou si ça ne va pas n'hésite pas à venir me parler. Sinon je sais pas trop ce que j'peux faire pour toi, peut être essayer encore de lui parler.»
« Honnêtement tu perdrais ton temps, et je ne veux pas créer des problèmes entre vous alors s'il te plaît ne t'occupe plus de ça. »
Il m'observa encore quelques instants avec toujours cette lueur d'inquiétude dans les yeux mais aussi autre chose que je ne sus définir puis il me laissa. Je lâchais alors un profond soupir, contente de voir cette conversation se terminer. Quelques minutes plus tard j'entendis la porte d'entrée claquer, signe de l'arrivée de Renée.
Après notre conversation je sentis nettement l'ambiance à la maison changer. Découvrant en quelque sorte une nouvelle facette de la personnalité de Renée, Edward devint légèrement plus distant envers elle et soudainement très occupé par son travail. Renée, quant à elle, restait fidèle à elle-même mais désirant bientôt passer moins de temps avec son homme au profit de soirées avec ses copines. Etant tolérant au début, Edward avait de plus en plus de mal à le supporter ce qui provoqua leur toute première dispute. Oh mon dieu ! Cette distance a aussi donné lieu à un rapprochement entre lui et moi. Nous discutions ensemble plus souvent et passions les soirs où Renée était de sortie devant un film ou dans son atelier où nos conversations duraient des heures.
Renée qui n'était pas si idiote pour ne pas s'apercevoir de ce rapprochement n'avait pas l'air de beaucoup l'apprécier. J'ai par moment aperçu certains regards mauvais de sa part et elle a même parfois annulé certaines de ses sorties pour rester avec Edward. Généralement les parents qui se remettent en couple souhaitent que leurs enfants s'entendent avec leur nouvelle moitié, mais ce n'était apparemment pas son cas. Egoïsme, jalousie ou mépris ? Je ne sais pas.
Et je crois que je ne saurais jamais les sentiments de ma mère à mon égard.
Cependant mon entente avec Edward n'a pas été ternie et à même évoluée dans le bon sens.
Plus que je ne l'imaginais d'ailleurs…
Connaissant mon grand intérêt pour son travail il m'invitait régulièrement à venir le voir à la galerie où j'ai pu faire connaissance avec ses collègues, il me demandait même son avis sur tel ou tel artiste et sur son travail aussi. Il devenait de plus en plus protecteur envers moi, me conduisant ou venant me chercher au lycée et même m'interdisant ou plutôt m'empêchant de sortir certains soirs ce qui m'agaçait beaucoup.
La première fois qu'on m'interdisait de faire quelque chose !
Ce que j'ai pris au début pour une attitude fraternelle, parfois même paternelle était en vérité plus complexe.
Les choses se corsent !
J'ai surpris parfois des regards plus tendres et intenses que d'ordinaire, mais je pensais mal interpréter cela. Il tiquait quand je laissais sous-entendre qu'il se comportait comme une sorte de grand frère pour moi. Il avait parfois certains gestes ou contacts physiques que l'on pourrait juger trop affectueux ou même légèrement déplacés mais aussi de plus en plus de regards appréciateurs sur ma silhouette.
Je ne m'en suis jamais inquiétée, après tout il avait 10 ans de plus que moi, il n'a jamais été incorrect et puis je l'appréciais trop pour vouloir prendre mes distances avec lui.
Et si j'en avais pris « l'accident » ne ce serait jamais produit et je serais peut-être toujours avec eux.
Pourtant, encore une fois ma naïveté de l'époque m'avait joué des tours et avant que je ne m'en rende compte j'aurai pu commettre une grosse erreur, plus grave que « l'accident ».
Nous étions en plein mois d'octobre, un dimanche. Pour fêter son trente sixième anniversaire comme il se doit Renée avait décidé de partir avec ses deux meilleures amies pour un week-end à New York, au programme : shopping, visite de certains coins emblématiques et soirées dans les clubs les plus branchés de la ville. Edward et moi, bien entendu sommes restés à la maison, une situation qui ne l'enchantait pas trop mais qu'importe : ce que Renée veut, Renée l'obtient.
Histoire de ne pas rester à glander dans l'appart pendant que ma mère s'éclatait dans la grande pomme nous nous étions fait le vendredi soir une soirée restau-ciné et le samedi un bowling.
Renée arrivait dans la soirée et nous devions partir pour l'aéroport dans quelques heures. Ayant fini mes devoirs et préparé le repas du soir j'eu envie d'aller voir Edward dans son atelier.
Cette pièce était, après ma chambre, ma préférée de l'appartement. A la fois personnelle et impersonnelle et recouverte de photos en tout genre elle était, à l'image des ateliers de stylistes, peintres ou autres artistes, un vrai bordel de créativité. Pour y avoir passé des heures je connaissais la plupart des photographies présentes mais cette fois-ci une, encore inconnue à mes yeux, m'interpella particulièrement.
De format assez large on pouvait y voir une femme assise au sol, la tête baissée faisant tomber ses longs cheveux noirs de part et d'autre de son visage. Prise en contre-plongée on pouvait voir autour de cette femme les jambes des passants qui semblaient indifférent à ce qu'il y avait à leurs pieds. De cette manière la pauvre paraissait inférieure et faible par rapport au monde.
Tellement absorbée par ce que j'avais sous les yeux je ne m'aperçus de la présence d'Edward dans la pièce qu'au moment où il m'adressa la parole.
« T'es là depuis tout ce temps ! J'pensais que t'étais partie, tu viens bien avec moi à l'aéroport tout à l'heure ? » Honnêtement j'aurai préféré rester à la maison mais il semblait vouloir que je l'accompagne.
Le regard toujours rivé sur la photo je lui répondis. « Oui bien sûr. J'ai déjà fini de préparer le diner, salade et gratin ça te va ? »
« Oui, c'est parfait. » Petit à petit je le sentis s'approcher de moi pour venir observer ce qui retenait tant mon attention. « Elle est magnifique n'est-ce pas ? Je viens juste de la recevoir, elle vient d'un des participants au concours de la semaine prochaine. Je te cherchais justement pour que tu me donne ton avis. » Tout au long de sa phrase je sentis sa présence dans mon dos.
« Je l'adore. Le photographe qui l'a prise est vraiment doué, elle dégage tellement de choses c'est dingue. » D'habitude pudique, avec Edward j'hésitais rarement à dire ce que je pensais, sa présence a souvent eu tendance à m'apaiser et cette proximité soudaine entre nous me détendais encore plus.
« J'étais sûr qu'elle te plairait. Il a bien fait d'utiliser cette prise de vue, c'est ce qui rend cette photo si spéciale. » Encore une fois nous étions sur la même longueur d'onde et j'eu soudainement envie d'être encore plus proche de lui.
Comme si je lui avais exprimé mon souhait il passa lentement ses bras autour de ma taille et posa sa tête sur la mienne. Nous restâmes je ne sais combien de temps silencieux devant l'œuvre. Dans ce calme si reposant je me laissais aller progressivement dans ses bras, m'appuyant contre lui et fermant même mes yeux quelques secondes. Je me rendais bien compte de l'image ambigüe que nous renvoyions mais je m'en fichais un peu, surtout avec ma mère encore une fois absente, à des centaines de kilomètres de nous.
Au bout d'un moment je sentis son souffle près de mon oreille. « Tu sais pourquoi j'aime autant cette photographie ? Cette femme que l'on voit me fait énormément penser à toi. »
« Pourquoi ? » Lui demandais-je dans un murmure. Le calme avait laissé place à une tension qui m'effrayait autant qu'elle me plaisait.
Avec la même voix basse et rauque je l'entendis alors me répondre. « Elle apparaît si seule et fragile face à la foule autour d'elle qui ne lui porte aucune attention et pourtant ses poings serrés et son corps crispé montrent malgré tout une lutte et une force venant d'elle. C'est un peu ce que tu es, voulant rester forte même quand tout est contre toi. »
Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle, que ce soit pour la photo ou pour moi mais encore une fois l'œil expert de Mr Edward Cullen m'avait appris des choses. Il était bien la première personne à avoir autant fait attention à moi et c'est sûrement pour cette raison que je n'avais pas empêché notre rapprochement, qui pourtant dépassait de loin celui que pouvaient avoir un homme de 25 ans et une ado de 15 ans. Jusqu'au bout je n'ai pas cru que quelqu'un comme lui, aussi beau, gentil et intelligent pouvait être intéressé par mon insignifiante personne, avec les signaux aussi évidents que j'ai pu recevoir venant de lui n'importe qui aurait parfaitement compris mais j'étais alors dans le déni complet.
Ne voulant pas argumenter à sa réponse je restais muette, pensant aussi qu'il était temps pour moi de quitter ses bras, mais apparemment lui pensait tout le contraire.
Sa prise autour de ma taille se resserra, je le sentis alors embrasser ma tempe puis enfouir sa tête dans mon cou où il déposa plusieurs baisers. C'était une sensation vraiment agréable, plus que celles ressenties avec Demétri où la tendresse était moins présente. Je trouvais cela bizarre d'apprécier autant de simples baisers mais je ne voulais surtout pas que tout s'arrête, mon besoin de tendresse laissa ensuite place à du désir que j'eu absolument envie de satisfaire.
Sans que je ne le contrôle ma tête bascula en arrière ce qui lui permis d'approfondir ses baisers, je sentis alors sa langue en plus de ses lèvres et il eu bientôt l'idée d'aller titiller mon oreille, des gémissements sortirent de ma bouche déclenchant ses grognements sourds. Ses mains, jusque là inactives glissèrent sous mon chemisier et entrèrent en contact avec la peau de mon ventre. Au fur et à mesure de ses caresses je perçus son érection de plus en plus importante à travers son pantalon et ses baisers devinrent plus fougueux, une de ses mains quitta mon ventre et déboutonna à moitié ma chemise. Il prit mon sein droit qu'il pressa tendrement à travers mon soutien gorge puis le libéra du tissu où ses caresses devinrent plus osées. Parfois je l'entendais murmurer mon prénom tel une supplique, comme s'il attendait quelque chose venant de moi.
Je décidais donc d'agir et me retournais pour lui faire face. Ses yeux verts, assombris par le désir me regardaient comme jamais auparavant et son visage exprimait une lutte intérieure qu'il semblait mener mais aussi un abandon total, la seule chose à laquelle je pensais était à quel point il pouvait être beau. Doucement il approcha son visage et posa son front contre le mien, nos souffles se mélangèrent et nos regards se rencontrèrent pendant je ne sais combien de temps. Mes yeux contemplèrent ensuite ses fines lèvres, j'avais une envie folle de l'embrasser. L'espace d'un instant je pensais à Renée et au plaisir que je prendrais à embrasser l'homme qu'elle aime. Je sais, c'est cruel mais le fait d'être si proche d'Edward au point qu'il me désire était comme une vengeance pour toute cette souffrance, tout ce mal qu'elle m'avait fait, même si je dois avouer que je n'aurais jamais été allée aussi loin avec lui s'il n'avait pas fait le premier pas.
Déterminée à assouvir mon envie et faire le second pas j'avançais, anxieuse mes lèvres des siennes, comprenant le message il franchit les derniers centimètres nous séparant et m'embrassa. Profitant de cette sensation je n'osais pas bouger. Il se fit ensuite plus entreprenant et commença à mouvoir lentement ses lèvres sur les miennes, je le suivis instantanément puis entrouvris ma bouche donnant l'accès à sa langue. Notre baiser fut long et langoureux, nos langues bataillant et nos lèvres se caressant. Je n'avais jamais ressenties de telles choses alors je profitais au maximum de cet instant sachant que la réalité nous rattraperait vite.
A bout de souffle nous nous séparâmes. Nos regards une nouvelle fois soudés, le désir et l'envie laissa bientôt place à la gêne. Mon état normal retrouvé je commençais à regretter et même culpabiliser vis-à-vis de Renée, malgré ma rancœur Edward était quelqu'un de bon pour elle et j'avais peur d'avoir tout gâché. Honteuse, je baissais la tête, n'osant plus le regarder. Me surprenant il me prit soudainement dans ses bras, hésitante mais ayant cette fois-ci besoin de réconfort j'enroulais mes bras autour de sa taille et me laissa aller contre son torse. Je sentis alors une de ses mains dans mes cheveux ce qui eu le don de m'apaiser.
Au bout de quelques minutes j'eu enfin le courage de parler. « On n'aurait pas du faire ça. »
Il me répondit d'une voix douce. « Je sais ma puce, je sais. »
« C'était une erreur, je suis désolée. »
Sa voix se fit plus dure. « Non, Bella. Ne t'excuse surtout pas alors que c'est entièrement ma faute. C'est moi qui suis allé trop loin avec toi, c'est à moi de m'excuser. »
« J'aurais dû te repousser. » Ma voix se fit plus faible.
« Tu n'as rien à te reprocher. Ce qui est fait est fait. »
Je me dégageais de ses bras et évitant toujours de croiser son regard je partis dans ma chambre.
Après cet épisode et le retour de Renée j'évitais au mieux Edward. Je ne lui adressais la parole que par nécessité et faisais en sorte de ne jamais me retrouver seule avec lui. Je repris alors mes anciennes habitudes, sortant le soir et lorsque Renée n'étais pas à la maison et m'enfermant dans ma chambre le reste du temps. Notre complicité me manquait horriblement, surtout que depuis notre dérapage dans son atelier je ressentais pour lui des sentiments assez forts, mais c'est aussi le manque de sa présence près de moi qui était difficile à vivre.
De son côté je voyais également une certaine contrariété. Les premiers jours il semblait respecter mon besoin de distance mais ensuite je le voyais plus agité, d'humeur maussade et à travers son regard je sentais qu'il voulait qu'on se parle. Plusieurs fois il tenta de m'approcher mais je l'esquivais, il semblait en souffrir et ça me tuait.
Cette tension n'avait évidemment pas échappé à Renée qui nous lançait de temps en temps des regards suspects. Bien sûr elle ne venait jamais m'en parler, j'avais peur qu'elle finisse par avoir des doutes et qu'elle apprenne la vérité ou que tout simplement qu'Edward lui avoue tout.
Les jours passèrent et je me sentais de plus en plus mal, l'avoir si près de moi et ne plus pouvoir me comporter avec lui comme avant me rendais dingue alors que je n'avais qu'une envie : le prendre dans mes bras et lui parler de tout et n'importe quoi.
Après avoir longuement réfléchi j'en étais arrivée à une conclusion simple : partir. Je savais qu'en restant les relations entre Edward et Renée allaient empirer et je ne le voulais surtout pas, je ne voulais absolument pas qu'ils rompent. De plus je savais qu'en partant l'atmosphère tendue qui régnait n'existerait plus et tout irait mieux pour nous trois.
Enfin surtout pour eux deux.
J'avais tout d'abord pensé à l'émancipation mais n'ayant que 15 ans cela était impossible. Ensuite je m'étais dis que je pourrais me faire héberger, chez Demétri ou un autre de mes amis jusqu'à mes 16 ans, âge où je pourrais enfin m'émanciper. Mais là encore, je n'avais pas envie de m'incruster chez eux et en y réfléchissant bien l'émancipation était une mauvaise idée, pour la simple et bonne raison que je n'avais presque pas un sou et que même si je me trouvais un emploi à mi-temps je risquerais d'avoir des difficultés à payer tout ce dont j'aurai à charge : un loyer, des factures, les courses… et tout ceci risquerait d'empiéter sur mes cours.
Et j'avais pas envie de me rajouter encore des problèmes !
Alors il m'était venu une solution et je n'avais jusque là pas osé y penser : Charlie. Le problème c'est que je ne l'avais vu dans ma vie que 5 ou 6 fois et je n'avais pas souvent de ses nouvelles. Cependant les relations que j'avais avec lui étaient bien meilleures que celles avec Renée et il m'avait même proposé une fois de venir vivre chez lui mais pour le coup j'étais d'accord avec ma mère : Forks craint !
Et c'est peu d'le dire. Du vert, du vert et encore du vert, super ville hein !
Quand j'en avais parlé à Renée sa première réaction fut d'être très surprise mais bien vite elle contacta Charlie et me prit un billet d'avion, soyons franc je voyais bien que sa lui faisait plaisir de me voir partir. Quelque part elle devait être contente de ne plus m'avoir dans les pattes, à une époque cela m'aurais fait de la peine mais j'étais plus blasée qu'autre chose maintenant, et puis je pense que ça avait aussi un rapport avec Edward. Le concernant, il sembla prendre l'annonce de mon départ plutôt bien, il n'avait quand même pas sauté de joie mais il n'avait pas semblé non plus très triste, ou alors il le cachait bien.
Une semaine plus tard et après une brève embrassade de ma mère je m'envolais pour l'Etat de Washington au Etats-Unis et la pluvieuse et petite bourgade de Forks en prenant, je l'espérais, un nouveau départ.
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La suite viendra d'ici une semaine.
A bientôt.
