Suite de « Slasher ou ne pas Slasher » qui a été demandée par Ticoeur dans sa review. Je la lui dédie parce que cette fille m'a fait passer un super moment avec ses fics (une bonne partie de la semaine) Je lui ai pas dit mais j'en avais bien besoin, j'avais un gros passage à vide à ce moment-là, comme tout le monde peut en avoir dans la vie, et elle m'a fait un bien fou. En plus, elle a lancé la muse … *clap clap clap*

Miss, tu m'as remerciée pour mes commentaires mais je te le redis : c'est moi qui te remercie ;) D'autant que tu es devenue ma divinité du Slash et du citron ! Donc, voilà une offrande, Ô Prêtresse es McShep ! *où j'ai été chercher ça, moi ?*

Bref ... En espérant que ça te plaise ;)

Et ceux qui ne la connaîtraient pas encore, sautez-lui dessus. Sans blague, ça vaut le coup !

oooOooo

Disclaimer : Pas à moi, je ne fais que m'amuser avec eux et ils ne le savent pas (je donne pas cher de ma peau s'ils voyaient ce que j'en fais …). Oh, ah oui, et je ne gagne pas d'argent. Juste des reviews, qui j'espère viendront en nombre pour me dire si ça plait ou pas … :)

Saison : Absolument aucune. Léger UA.

Pairing : Slash McShep (Pour de vrai, cette fois, oui oui …)

Rating : M (Oh mon Dieu ! Je l'ai fait ! O.O)

Résumé : Les mythes et les rumeurs, quelles qu'elles soient, ont toujours un fond de vérité … Ou pas. Et le Colonel Sheppard a un gros problème.

Note 1: Encore une fois; pas besoin de lire ma première fic pour comprendre, ça n'a absolument rien à voir. Par contre, elle suit directement « Slasher (…) » :s

Note 2: C'est toujours un peu UA. Primo, on est début 2012 (la série -qui s'est arrêtée- se déroule bien avant). Deuxio, des personnages morts chez la production ne le sont pas chez moi. Et tertio, la cité est toujours dans Pégase parce qu'elle n'a rien à foutre sur Terre ! (aux USA, en plus, comme par hasard ... xD) (Qui qu'a dit que la fin de la saison 5 m'a laissée perplexe ? Pff, n'importe quoi !) Bref ... Donc, UA :p

Note 3: Fic en fin d'écriture, pas de frustration pour les lecteurs assidus. Fic en 6 chapitres.

Sur ce, bonne lecture !


°°o°° Je deviens fou °°o°°


La nuit enveloppait la cité des Anciens d'un lourd manteau noir, piqueté d'étoiles. Un retour de mission plutôt difficile pour l'équipe phare avait fait que, épuisés, ils s'étaient directement rendus dans leurs quartiers après la visite médicale obligatoire et le débriefing, obligatoire lui aussi.

Il y avait des jours où la « Flag Team » en avait vraiment plein les bottes …

En attendant, cela faisait bientôt deux heures que John Sheppard restait assis sur son lit, immobile, à jouer les statues de Bouddha, en fixant ce qui ressemblait fort à un dossier sur son bureau, posté à l'autre bout de la chambre.

Il serrait les lèvres, qui blanchissaient à force de pression, en repensant à ce qui l'amenait ici, ce soir, à imiter un moine bouddhiste en pleine méditation.

Maudite Frouze ! (1) Quelle idée, non mais quelle idée, franchement !

Il mourrait d'envie de se lever et d'aller ouvrir, une nouvelle fois, le trieur qui contenait son problème actuel. Il se retint et poussa un soupir à fendre une pierre. Pourquoi avait-il cette irrépressible envie de relire ce torchon ?

En plus, c'est bourré de fautes !

Et surtout, pourquoi un passage, ce passage en particulier ?

Il devait tenir bon … C'était seulement la fatigue qui le faisait réagir de cette façon. La journée avait été plus qu'éprouvante, alors …

Ah oui, et il y a deux jours ? T'étais en pleine forme, non ?

John grogna en se prenant la tête à deux mains.

Pourquoi, mais pourquoi, nondedieu, avait-il conservé cette fichue fiction ? Et il repensa à ce qu'il avait « vécu » ces derniers jours …

OoO

Deux jours plus tôt.

John entendit quelqu'un frapper à sa porte de bureau et jeta un œil autour de lui. Le bureau d'Evan Lorne était inoccupé. Il était seul, bien …

Il attendit que son visiteur pénètre dans la pièce et sourit en reconnaissant le Capitaine Julie Coureau qui écarquillait déjà les yeux en se figeant.

Avec la mine du chat qui a attrapé une souris, l'Américain referma la porte mentalement avant que la jeune Française ne puisse esquisser un seul geste.

Coincée …

Après avoir découvert ce que la jeune femme avait publié sur la plateforme et lu les écrits de celle-ci, il s'était précipité pour la retrouver et lui faire passer l'envie de pondre ce genre de … d'aberration.

McKay et lui … Non mais franchement, où allait le monde ?

On disait les Français doués en amour, experts du romantisme, spécialistes des histoires de cœur (2) … Il n'allait pas tous les faire, mais John pensait que Julie Coureau avait été en dessous de tout.

Rodney et lui … Vraiment n'importe quoi.

Il leur avait couru après dans toute la cité, elle et son acolyte, Johann Steinbeck. Seulement voilà, les deux Européens l'avaient semé, réussissant à se planquer il ne savait où …

C'était hier soir … Et John avait eu une idée machiavélique, très efficace pour attirer sa souris jusque dans son repère. Souris qui se mettait tout juste au garde à vous et qui ne semblait pas franchement à l'aise dans ses rangers.

« Le Major Lorne n'est pas là, mon Colonel ? Il m'avait convoquée pour deux compatriotes arrivés avec le Dédale … » Débita Julie d'une petite voix, tentant de n'avoir l'air de rien.

« Mmh, non, Capitaine. Lorne est en mission. C'est moi qui vais m'occuper de vous … »

Ce fut avec satisfaction qu'il vit Coureau blêmir. Il désigna une chaise, face à lui.

Julie lui offrit un sourire crispé en prenant place, terrifiée. Elle n'avait pas oublié le « crime de lèse-majesté » qu'elle avait commis la veille. J'en ai chié pour le semer, comment il a fait pour m'av … Les rouages de son cerveau se mirent en branle et une idée fit tilt dans son esprit.

« Ce n'était pas le Major, hu ? »

« Non, Coureau. Ce n'était pas le Major … » John lui décocha un grand sourire, fier de son subterfuge. « Vous reconnaissez … ? » Poursuivit-il en brandissant son fin tas de feuillets au-dessus du bureau.

Julie haussa les sourcils et pinça les lèvres avant de répondre. Elle devait jouer serré et trouver quelque chose de très convaincant.

« Hu … »

Mmh, personne n'a dit que le Capitaine Coureau était un prix Nobel … La jeune femme émit un rire nerveux et rétorqua du mieux qu'elle put devant un Sheppard à la mine inquiétante.

« C'est pas moi … » Fit-elle pitoyablement.

John eut la sensation que la militaire tentait de se convaincre elle-même tant le ton de sa voix était incertain. Il décida de la bousculer un peu.

« Vous vous foutez de moi ? »

« Ah, non. Jamais, mon Colonel … »

« Coureau … »

Sa subordonnée grimaça. Elle allait y passer … Certainement. On ne retrouverait jamais son corps et l'Etat-major servirait une belle fable à ses parents, comme quoi elle était « portée disparue » …

« C'était pour rigoler, mon Colonel … Je vous jure que … »

« Pour rigoler, Capitaine ? Est-ce que ça a l'air de m'amuser ? »

« Hu … Carrément pas, M'sieur. »

« Bonne réponse ! » John se délecta de voir la jeune métisse se ratatiner sur sa chaise. « Qu'est-ce qui vous est passé par la tête, Coureau ? »

L'Américain retint un sourire devant l'expression défaite qu'arborait sa subordonnée. Bien fait, pensa-t-il de manière tout à fait adulte … Et il la laissa s'empêtrer dans ses explications avant de finir par se lasser.

Il se fichait complètement de savoir pourquoi la jeune femme et son meilleur ami avaient écrit ça. Cela les « éclatait » de s'imaginer les chefs des pôles scientifiques et militaires ensembles ? Soit, grand bien leur fasse … Mais qu'ils gardent cette idée saugrenue pour eux, la prochaine fois.

Cette petite histoire avait fait le tour de la cité. Il n'avait pas fini d'en entendre parler … Sans oublier Rodney, qu'il avait eu du mal à calmer, le voyant sortir en trombe de son labo en pestant qu'il allait étriper et écarteler ces maudits Européens.

Pour le moment, l'ambiance était plutôt à couteaux tirés entre les quatre voisins inter-Atlantiques … Autant dire que la petite blague des deux officiers Français et Allemand avait moyennement plu.

John décida qu'il était temps d'en finir. La jeune métisse commençait sérieusement à l'agacer à ne pas vouloir comprendre où était le fond du problème. Il faillit s'étouffer d'indignation lorsqu'il l'entendit lui demander avec audace s'il était homophobe. Ce fut en la fusillant du regard qu'il lui répondit par la négative et Julie baissa la tête, penaude.

« Je suis un officier de l'armée américaine, Coureau. Avez-vous idée de ce qu'il va se passer quand Caldwell tombera là-dessus ? »

Il la vit cogiter deux secondes avant de la voir hausser les épaules, n'ayant pas l'air de comprendre où il voulait en venir.

« L'armée américaine, Capitaine ! » Insista John.

« Bah, si vous êtes américain, c'est logique … » Répondit bêtement Julie avant de poursuivre sans se formaliser du soupir bruyant de son patron. « Je ne vois pas le rapport, Monsieur. »

Sheppard fixa sa subordonnée, suspicieux, se demandant si elle le faisait exprès. En voyant les sourcils levés et l'air franchement naïf du Capitaine, John se dit que, non, Coureau ne faisait pas semblant. C'est pas humain d'être aussi bête …

Un soupir d'exaspération, avec une touche de désespoir, et le pilote enchaina.

« Si je vous dis DADT, ça vous parle, Coureau ? »

Numéro Latin du poisson rouge, élévation Anglo-saxonne des yeux au ciel.

« Je vous en prie, Capitaine, dites-moi que vous vous payez ma pomme. » Il ne voyait pas la jeune femme ouvrir la bouche alors il retenta. « Vous pourriez répondre au m… »

« C'est-à-dire que j'hésite … » Coupa Julie qui semblait avoir repris vie. « Je ne sais pas ce qui vous soûlerait le plus … Que je réponde oui ou non, à cette question. »

« Je n'apprécierais ni l'un, ni l'autre … » Répondit franchement John avant de voir sa subordonnée réfléchir quelques secondes.

Si tant est que cela fut possible …

« Bah, disons que je suis partagée, Monsieur. » Lança la jeune métisse avec aplomb.

Ah, quand même, bien trouvé. John en fut plutôt surpris …

Il laissa de côté ce stupide jeu auquel les deux militaires s'adonnaient et soupira avant de s'installer plus confortablement à son bureau. Et ce, pour entamer dix minutes d'explications concernant le « Don't ask, Don't tell » à une Française qui n'avait réellement pas l'air de connaître … et qui semblait avoir abandonné son cerveau dans la salle de tir.

Ce fut sur cette conclusion, et une dernière récrimination pour la route, qu'il ficha sa subordonnée dehors. Le tout, non sans lui avoir refourgué une bonne corvée au passage, histoire de se défouler …

OoO

Aujourd'hui.

John se rappela qu'après le départ de Julie, qui grommelait dans sa barbe pensant que son supérieur ne l'entendait pas, il avait rejeté un œil sur « l'essai » de la jeune femme.

Autant il avait grincé des dents et senti la moutarde lui monter au nez à sa première lecture. Autant à la deuxième, il se souvint avoir trouvé cette histoire plutôt drôle. Il devait admettre que l'idée était bien trouvée. D'autant que le génie de cette cité se retrouvait dans une situation assez cocasse dans ce récit, ce qui ferait jubiler le militaire s'il n'y avait pas eu l'invention de Coureau concernant son hypothétique bisexualité et, surtout, la scène de fin à l'infirmerie …

Lui et Rodney s'embrassaient. Il avait trouvé la scène tellement incongrue qu'il avait hésité entre éclater de rire ou massacrer ses deux subordonnés. Mais pourquoi avaient-ils eu cette idée ?

Okay, ce n'était pas la première fois qu'il entendait des bruits de couloir portant sur eux deux. Effectivement, il est vrai qu'ils étaient très proches. Mais tout de même, de là à les imaginer comme … Enfin, dans cette … situation.

Et surtout, de là à l'écrire. Il ne manquait plus qu'un petit dessin pour couronner le tout …

Mauvais plan.

John secoua la tête et tenta de penser à autre chose. Il ne devait pas recommencer, il allait tout faire pour. Il avait lu ce fichu … Comment Coureau avait-elle appelé cela ? Oh oui, un « RPS ».

Humpf. Bref, il avait lu ce truc cinq fois depuis qu'il l'avait en main sans savoir pour quelle raison. Toujours était-il qu'il s'était surpris à « illustrer » mentalement ce fichu récit. Résultat, son imagination tournant à plein régime, il avait été plus loin que Julie dans sa fiction …

Et il s'en était retrouvé à ressentir ce qu'il n'aurait jamais dû ressentir en pensant à son meilleur ami. En plus de s'imaginer avec un scientifique plus qu'excité dans ses bras …

Et merde …

Autant qu'il soit honnête avec lui-même, dire qu'il avait été émoustillé par la scène du baiser était un euphémisme … Et John en était mortifié.

Oh mon Dieu …

Et si la Française ne se faisait pas seulement des idées ... ?

Une femme ! Penses à une femme, John ! Une blonde …

Voilà, parfait …

Blonde foncée. J'aime bien ça ... un peu comme Rodney …

D'oh !

Sheppard quitta vivement son lit et se saisit des quatorze feuillets contenus dans le trieur. Arrivant à la dernière page, il atteignit les lignes qui l'intéressaient et les fixa durant quelques secondes.

Se pourrait-il que cette cinglée ait remarqué ça avant moi ?

Non, c'était du plus haut ridicule. John n'avait jamais regardé les autres hommes … Du moins, pas comme il le faisait avec les femmes. La gente masculine ne l'avait jamais intéressé de cette manière. Et même s'il tenait beaucoup à Rodney, ce qu'il ne niait pas, John n'était pas « comme ça ».

Sa mise au point terminée, il souffla, soulagé. Il n'avait même pas eu à se forcer … Il n'avait donc pas changé.

Mais, dans ce cas, pourquoi une telle réaction à la lecture d'une situation qui les rapprocherait plus qu'il ne le faudrait, lui et le Canadien ?

L'Américain ferma les yeux en rejetant sa tête en arrière. Il sentait poindre la migraine … Il commençait à perdre la tête. Cette folle de Coureau n'imaginait pas un seul instant le tumulte qu'elle avait provoqué chez son supérieur hiérarchique. Et John l'insulta mentalement de tous les noms.

Saleté de Frog ! Je la déteste, celle-là !

Ou peut-être qu'il était seul depuis plus longtemps qu'à l'accoutumé et que cela lui pesait. Il hocha la tête, convaincu.

Ouais, ça doit être ça, le problème. Je ne me suis pas éclaté depuis longtemps et ça me rend quelque peu barjot …

Il lui faudrait vérifier cette théorie et, ensuite, il serait tranquille. Il pourrait vite oublier cet épisode perturbant. Mais de quelle façon ?

Ce fut lorsqu'il jetait le tas de feuilles dans sa corbeille qu'il eut une idée. C'était sans doute masochiste comme attitude mais il allait réessayer. Et il savait à qui s'adresser pour cela, elle ne refuserait pas …

Et puis elle le lui devait bien, non ? Après tout le foutoir qu'elle avait installé dans l'esprit de son patron, c'était tout de même la moindre des choses. John espérait juste ne pas se rendre trop ridicule.

Ou ne pas passer pour un illuminé …

OoOoO

TBC ...

OoOoO

(1) Terme péjoratif pour les Français. *Pas taper; c'est pas moi, c'est John :s*

(2) C'est une réputation qu'on a dans certains pays. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais absolument rien ^^


Cette fic est finie, sur mon fichier word, donc pas de risque qu'elle finisse en "hiatus" (ce que je déteste par dessus tout quand je lis quelqu'un). Bref, elle fait 6 chapitres, donc petite fic, et je pourrai publier régulièrement.

Vous n'avez qu'à me dire quelle fréquence de publication vous voudriez ;) Pas quotidienne, par contre, je peux malheureusement pas venir ici tous les jours :s

Alors: Bien ? Pourrav'? Sans opinion ? *boulet* Bah quoi, on est en démocratie ... Je continue ou pas ? Faites un petit signe, c'est pas pour moi que j'écris ;) Sinon je serais pas inscrite ici ... lol