Révélation
Note
:
Voilà juste un petit one-shot pour le plaisir.
Attention pour les
fans de Lex, il en prend un peu plein la tronche.
Merci à Winnie
pour sa relecture et spécial dédicace pour elle, puisque je sais
qu'elle adore les Lex super pignoufs !
Enjoy !
Chloé
avait enfin réussi, elle tenait enfin la preuve qu'elle cherchait.
Cela faisait des semaines qu'elle suivait cet imbécile, afin de
trouver la preuve qu'il trompait son épouse. Et quelle preuve !
Malcom Dundey, riche et influent notable de Metropolis, se trouvait
actuellement à quatre pattes, à moitié nu et tout harnaché de
cuir noir, tandis qu'une grande rousse fouettait sans merci son
arrière train à l'aide d'une cravache, au bon milieu d'un club
échangiste tendance sadomasochiste en vogue de Metropolis. Madame
Dundey allait être ravie, elle avait désormais la preuve de
l'infidélité de son mari, ce qui allait lui permettre d'obtenir une
pension plus que correcte lors du divorce, voir même de faire un peu
chanter son cher mari, s'il ne voulait pas que toute la bonne société
metropolitaine apprenne ses penchants.
Chloé détestait son
travail, bien qu'elle y excellait et qu'elle fut très bien
rémunérée. Mais jouer les détectives privés et enquêter sur des
adultères et autres histoires sordides, ça n'était pas vraiment ce
que Chloé avait envisagé comme plan de carrière, mais après que
Lex l'ait eu fait renvoyer du Daily Planet, personne n'avait plus
voulu l'embaucher, par peur de se le mettre à dos. Et donc Chloé
s'était retrouvée à faire un boulot qui ne lui plaisait pas, mais
pour lequel elle avait certaines compétences.
Et elle s'apprêtait
à sortir lorsqu'elle le vit, affalé dans une banquette, une petite
blonde sur les genoux et clairement ivre. Chloé savait qu'elle
aurait du fuir dés l'instant où elle l'avait aperçu, mais elle ne
put s'empêcher d'approcher.
Lex observa la petite blonde
assise sur ses genoux, elle lui rappelait Chloé. Et Lex n'avait pas
envie de se rappeler Chloé, il n'aimait pas se rappeler Chloé.
Cela faisait des années que Lex se noyait dans tous ce qu'il
pouvait, travail, alcool, femmes et même parfois drogues, pour
éviter de penser à elle, ça n'était pas pour qu'une greluche
quelconque, ramène à sa mémoire, la seul chose qu'il ne pourrait
jamais avoir.
- Chloé !
- Moi c'est Dina, mais tu peux
m'appeler Chloé si ça t'amuse mon poulet !
- Silence.
Elle se
tut immédiatement, le club était rempli de cinglés qui lui
demandaient tout sortes de "services" et elle avait appris
à obéir.
- Ça t'amuse, hein ! De venir me hanter.
Dina
haussa un sourcil, mais ne répondit rien.
- J'aurais tout donné
pour toi, mais non, toi tu n'en avais que pour Clark. Le grand, le
beau, le si gentil Clark.
Il eut un reniflement méprisant.
-
Clark, Clark, Clark, tu n'as jamais eu que ce mot là à la bouche.
Je me déplace jusque dans le Yukon, pour venir te chercher, alors
que tu avais disparue de la surface de la terre, pour réapparaître
mystérieusement à des milliers de kilomètres de là, quelques
heures plus tard. Mais toi le premier mot que tu as prononcé Clark
!
Il but une rasade de ce qui semblait être du whisky.
-
Malgré tous ce qu'il a pu te faire, tu n'as toujours vu que lui.
Il t'a trahie, trompée, traiter comme une moins que rien, mais
toi, toi, tu lui ais toujours rester fidèle. Alors qu'il ne m'a
fallu que d'une erreur pour que tu me tournes le dos,
Il fit une
nouvelle pause.
- Bon c'est vrai, j'ai été loin d'être parfait
et j'ai fait des erreurs, mais même quand j'essayais de bien faire,
ça n'allait pas. Quoique je fasse, tu t'es toujours imaginé que
j'avais des motifs cachés ou que j'agissais par intérêt. Et donc
tu prenais le parti de Clark, encore et encore.
La blonde Dina
avait l'air clairement perdue et sans doute se demandait-elle sur
quel cinglé elle était tombée.
- Euh ! Je crois que je vais te
laisser.
Elle fit mine de se lever, mais Lex l'agrippa violemment
par le bras.
- Ha, non ! Ça serait trop facile. Tu vas m'écouter
et jusqu'au bout.
On pouvait lire désormais un semblant de
crainte dans les yeux de Dina.
- Mais tu n'as jamais rien su voir,
trop aveuglé que tu l'étais par Clark. Pourquoi crois-tu que j'ai
prit moi même la peine de t'injecter l'antidote au poison de ces
femmes chauve-souris ? Tu as une idée du souci, que je me suis fait
? Non, bien sûr que non. Et que crois-tu que j'ai pu ressentir,
lorsque le premier mot que tu as prononcé en reprenant connaissance,
ça a été son nom ? Mais non il ne pouvait pas te venir à l'idée
que qui que ce soit d'autre puisse t'être venu en aide.
Il eut un
nouveau reniflement méprisant.
- J'aurais pu mettre le monde à
tes pieds, si tu m'avais laissé faire. Mais non, tu n'as jamais vu
que comme l'ennemi, comme celui qui voulait te nuire, alors que
c'était tout le contraire. D'accord, j'admets ne pas m'être
toujours très bien comporté avec toi. Surtout après cet été là
je n'aurais pas du t'ignorer comme je l'ai fais, surtout après que
tu es pris tous les risques pour m'aider dans ce procès contre mon
père. Mais que veux-tu, j'ai été lâche et après m'être
rapproché de toi, j'ai pris peur. Et puis c'était dangereux si mon
père avait compris que tu comptais plus pour moi que comme un simple
pion dans la guerre qui nous opposait tous les deux, tu aurais été
en danger, encore plus que tu ne l'étais déjà.
Chloé
bouillait de rage pour des dizaines de raisons différentes. Comment
cet enfoiré osait prétendre qu'il éprouvait des sentiments pour
elle après tout ce qu'il lui avait fait subir. Il avait tenté de la
tuer, avait fait des expériences sur elle et sa mère, l'avait
privée du job de ses rôles et tentait depuis des années de
détruire celui qui avait été son meilleur ami. En plus il osait
déballer tous ça à une obscure pétasse, qu'il avait le culot de
prendre pour elle. Pétasse, qui n'avait plus l'air d'être très à
l'aise, on pouvait même dire que la peur se lisait de plus en plus
clairement sur son visage.
- Puis les choses sont allées de pire
en pire. Plus tu t'éloignais de moi, plus je cherchais à te faire
souffrir et plus tu me haïssais, un véritable cercle vicieux. C'est
uniquement à cause de toi, si j'ai fait la cour à Lana. Au début,
je cherchais juste à t'oublier et Lana était comme qui dirait sur
mon chemin. Et puis j'ai réalisé que c'était un bon moyen de
me venger de Clark, voler l'amour de sa vie, comme il avait volé
le mien. Et si je pouvais te faire souffrir au passage, ça n'en
était que mieux. Et ça m'a mené où ? Nulle part, ma vie n'en
a été que plus désastreuse. Même mon père, qui était pourtant
loin d'être un sain, à finit par avoir peur de moi.
Il avala
un autre verre de whisky. Il ne semblait plus très loin du coma
éthylique et Dina profita de sa quasi-inconscience pour filer
discrètement.
Chloé n'y tient plus, elle se planta devant Lex et
lui flanqua une gifle pour le réveiller.
- Debout Luthor !
Lex
ouvrit un œil. Une petite brune furieuse se tenait devant lui. Ses
yeux lançaient des éclairs et elle avait un air familier. Il la
regarda de haut en bas, puis de bas en haut, avant de sombrer de
nouveau dans l'inconscience.
- Et merde !
Le lendemain
Lex se réveilla avec un mal de tête épouvantable, comme à chaque
fois qu'il buvait autant, autrement dit au moins deux fois par
semaine. Il tendit la main en direction de sa table de nuit, pour y
prendre l'aspirine qui devait normalement s'y trouver. Il en avala
deux, avant de rouler sur le dos. Quelques images de la veille lui
revinrent en mémoire. Il grogna. Il avait déballer ses "problèmes"
avec Chloé à une blonde totalement inconnue, qui avait du le
prendre pour un dangereux cinglé. Bah, elle n'était pas la
première, ni vraisemblablement la dernière.
De toute façon,
cela faisait des années qu'il avait sombrer dans les pires excès et
ça n'était pas demain que ça risquait de changer.
Il se leva,
prit une douche rapide, histoire de se réveiller, puis se dirigea
vers la cuisine, pour y prendre un café, seule denrée qu'il pouvait
avaler pour le moment. Ce n'est qu'après le troisième que Lex
remarqua la silhouette roulée en boule sur son canapé. Et en plus,
il n'en avait ramener une autre avec lui et il ne s'en souvenait
même pas. Il ne se rappelait même pas avoir rencontrer une autre
femme, après celle qu'il avait prit pour Chloé Décidément
il était de plus pathétique, un de ces quatre matins, on allait le
retrouver mort, imbibe d'alcool, dans une situation ridicule ou
humiliante, histoire de finir son histoire en beauté. Il se
rapprocha de la silhouette du canapé. Visiblement, c'était une
femme, brune semblait-il et qui avait quelque chose de familier. Lex
eut un flash, avant de sombrer la veille au soir, il se souvenait
d'une petite brune, furieuse et familière. Il se rapprocha encore.
Il ne s'agissait pas d'une brune, elle portait une perruque. Il
la souleva. Dessous se trouvaient une masse de cheveux blond et la
courbe d'un visage bien plus que familier.
Lex inspira et
expira profondément plusieurs fois afin de ne pas céder à la
panique. Oh mon dieu, oh mon dieu. Chloé sa Chloé la
déesse de ses nuits, le centre de ses rêves et de ses cauchemars,
celle qu'il avait aimée haït et qu'il aimait probablement
encore et ce pour le restant de ses jours, dormait paisiblement sur
son canapé. Mais qu'est-ce qu'elle fichait la bon sang ! Comment
diable avait-elle atterri là ?
Soudain, une crainte sourde
s'empara de lui. Et si elle avait assisté à son "brillant"
monologue de la veille ? C'était une catastrophe. Il devait fuir.
Prendre le premier avion et partir très loin, là où il ne risquait
pas de tomber sur elle, d'aucune façon que ce soit. L'Argentine ne
possédait pas de traiter d'extradition avec les États-Unis,
n'est-ce pas.
Il était tellement perdu dans ses réflexions et
autres combats intérieurs, qu'il ne la vit pas se réveiller.
-
Lex !
Il sursauta. En cette instant la voix de Chloé tenait plus
de l'aboiement que de la voix douce et sensuelle qu'il se
rappelait.
- Chloé !
Il afficha un sourire crispé et peu sûr
de lui qui ne lui ressemblait pas.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Enfin je veux dire, tu aurais la gentillesse de m'expliquer ce que tu
faisais à dormir sur mon canapé ?
Chloé devait être en train
d'halluciner grave, elle avait prit des champignons ou un truc dans
le genre. Parce que le Lex qui était devant elle n'avait rien du
super méchant homme d'affaires, conspirateurs, savant fou, mangeur
de bébé qu'il était sensé être, mais tenait plus de la
mauviette.
- Comment ça qu'est-ce que je fais sur ton canapé ?
C'est moi qui est eu la bonté de te ramener hier soir, alors que tu
étais ivre mort, à la limite du coma éthylique. Alors pour
commencer tu pourrais avoir l'amabilité de me remercier.
Il
baissa la tête comme un petit garçon prit en faute.
- Merci
Chloé !
Finalement, ça risquait d'être marrant ce petit jeu.
-
Et puisqu'on parle d'hier soir, est-ce que tu peux m'expliquer ce que
c'était que cette série d'ineptie que tu as débiter à cette
greluche blonde que tu as osé prendre pour moi.
Et merde, elle
avait tout entendu et ça n'avait pas vraiment l'air de lui avoir
plu. D'un autre côté, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui saute
dans les bras en lui déclarant un amour immortel. Hum, on pouvait
rêver.
- Tu sais, j'étais saoul, je ne me souviens pas vraiment
de ce que j'ai pu dire et je dis beaucoup de connerie que j'ai trop
bu.
Il lui offrit un autre sourire un peu miteux. Elle l'attrapa
par le col pour le ramener à sa hauteur.
- Te fout pas de ma
gueule, Lex. Il avait l'air bien roder ton petit discours, quelque
chose me dit que c'est pas la première fois que tu le débitais,
alors j'attends des explications.
Il déglutit, se redressa et
tenta de retrouver un semblant de dignité.
- Très bien assieds
toi.
Elle s'exécuta.
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise
de plus, manifestement tu as tout entendu hier.
- Attends,
attends, attends. Que je comprenne bien, tu m'as pourrie la vie
toutes ses années, parce que tu étais amoureux de moi et que moi
non, c'est bien ça que tu es en train de me dire.
Aller, Lex soit
fort.
- Oui !
- Non, mais c'est pas vrai, je rêve ! Mais c'est
pas possible, il te manque une case ou quoi ? Premièrement, comment
je pouvais le deviner moi ? Tu n'as jamais rien laissé paraître et
jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas devin ! Et deuxièmement,
c'est quoi cette réaction de sale gosse de riche pourri gâté de
mes deux ? Je ne peux pas l'avoir alors personne l'aura ? On t'as
déjà dis non Lex ?
- Euh, non.
- Non, mais je rêve, c'est
pas possible. Je vais me réveiller dix ans en arrière et tout ira
bien dans le meilleur des mondes.
- Chloé ?
- QUOI ?
- Je
t'aime.
Elle le fusilla du regard.
- Quoi ? Tu m'as reprocher
de ne jamais te l'avoir dis, maintenant, c'est fait.
- Crétin.
-
Ça va je sais. Pas la peine de me le rappeler.
Ils restèrent
silencieux un moment.
- Et maintenant, il se passe quoi ? On
oublie tout et on retourne à notre vie ?
Ou alors on s'enferme
dans ma chambre et on fait l'amour pendant des jours. On as bien le
droit de rêver, non ?
Retour du regard, furieux.
- T'espères
quand même pas que je vais oublier que tu as ruiné ma vie parce que
personne ne t'a jamais dit non. D'la merde !
- Alors tu veux
quoi ? Que je te rende ta place au Planet.
Il était peut-être un
peu crétin, mais il n'était pas complètement stupide, il savait
que de tous les coups qu'il lui avait porté celui-là avait été le
pire.
- Plutôt crever la gueule ouverte, que d'accepter quelque
chose venant de toi.
- C'est bien ce qu'il me semblait. Alors
pourquoi ne pas faire comme si de rien était, hein, puisque tu ne
veux rien de moi. Si je te propose quoique ce soit tu vas dire non
parce que ça vient de moi. Donc on est un peu dans une
impasse.
Chloé grogna, il avait raison cet imbécile. Pour une
fois.
- Mouais pas faux. Mais n'espère pas t'en tirer aussi
facilement mon p'tit père.
- Alors dis-moi ce que tu veux et je
le ferais, je ne peux rien te proposer de mieux.
- Tout ce que je
veux !
Il sentait venir le piège gros comme une maison, mais il
ne pouvait, enfin ne voulait, rien faire d'autres que de foncer droit
dedans.
- Tout.
- Très bien. Je vais y réfléchir.
Elle
ramassa ses affaires et se dirigea vers la porte d'entrée et se
retourna avant de sortir.
- Mais je te préviens, si jamais tu
t'avisais d'essayer de me doubler...
Et elle partit.
Chloé devait le reconnaître, elle avait peut-être un peu abusé de la situation. Elle avait exigé de Lex les choses les plus folles et il avait obtempéré à tel point que la ligue des justiciers au grand complet se demandait ce qui lui passait par la tête et s'il n'avait pas fondu un plomb. Il avait fait des excuses publiques à Superman et promit de ne plus tenter quoique ce soit contre lui. Il avait démantelé la plupart des branches criminelles de son organisation. Il avait fait cesser toutes ses expérimentations sur les mutants et ses recherches militaires, pour entamer des recherches médicales utiles. Elle l'avait obligé à financer toutes sortes d'actions de bienfaisances. Et, à la grande surprise de Chloé il avait obéi à tout, sans jamais protester ou même râler. Chloé commençait à se demander, s'il ne disait pas la vérité quand il disait qu'il l'aimait. Si c'était le cas, cet abrutit d'imbécile de crétin de demeuré avait vraiment agit n'importe comment.
Lorsque
Lex vit Chloé entrer dans son bureau, il savait qu'il y aurait des
problèmes en perspective. Il y avait toujours des problèmes quand
il voyait Chloé Il avait déjà restructuré tout son empire,
il ne voyait pas bien ce qu'il pouvait bien faire de plus.
-
Bonjour Chloé
Elle s'assit en face de lui.
- Bonjour.
-
Que puis-je faire pour toi aujourd'hui.
- J'ai une dernière chose
à te demander.
- Une dernière ?
- Oui, la dernière.
- Je
t'écoute.
- Je veux que tu me prouves que tu as dis vrai.
-
Quand ça ?
- Quand tu as dit que tu m'aimais.
- Oh.
Merde.
Comment il allait faire ça, lui. Il savait déjà que tout ce que
l'argent ou le pouvoir pouvait amener ne l'impressionnerait pas. Et
il avait fait tout ce qu'elle lui avait demandé. Une bonne action
supplémentaire ne l'impressionnerait pas. Une déclaration d'amour
avait peu de chance de fonctionner, vu qu'elle avait tendance à ne
pas croire ce qui sortait de sa bouche. Ne disait-on pas que les
actes étaient plus parlant que les mots ? Il se leva, incita Chloé
à faire de même et fit la seule chose qui lui semblait sensé en
cet instant et l'embrassa.
Elle l'avait vu venir une demie seconde
avant qu'il ne l'embrasse. Elle tenta vainement de le repousser, mais
il était plus puissant qu'elle. Et puis, dans le fond, elle n'avait
pas vraiment envie de se débattre. Il y avait tellement de tendresse
dans son baiser... Oh seigneur, il l'aimait vraiment !
Ils
finirent pas se séparer au terme d'un baiser qu'ils leur avaient
paru durer une seconde et une éternité. Ils s'écartèrent
doucement l'un de l'autre et, sans qu'il n'ait pu le voir venir,
Chloé mit une grande droite à Lex.
- Crétin !
Et Lex n'eut
même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, qu'elle était
sortie, comme une fusée, de son bureau.
Il l'avait vraiment perdue cette fois. Aller comprendre pourquoi, mais tout au fond de lui, il avait toujours gardé une minuscule lueur d'espoir, mais tout était désormais terminé, il l'avait perdue pour de bon. Et maintenant, il était allongé sur l'une de ses descentes de lit à regarder les jolies lumières, qui dansaient au plafond.
Comment
avait-il pu lui faire ça. À cause de cet imbécile, ils avaient
perdu 10 ans. Dieu qu'elle avait pu l'aimer, elle était tombée sous
son charme dès la première minute, mais si elle avait mit longtemps
avant de se l'avouer. Et puis il y avait eu ce fameux été et ils
s'étaient rapprochés. Chloé avait alors cru que peut-être quelque
chose était possible. Et puis Lex s'était éloigné. À l'époque,
Chloé avait supputé qu'il agissait à cause d'une raison stupide,
du genre de celle qu'il avait donné à la gourdasse, qu'il avait osé
prendre pour elle. Finalement les choses s'étaient emballées et
elle s'était retrouvée prise dans la guerre entre Clark et Lex et
ne voyant aucune raison valable de choisir celui de Lex, puisque cet
abrutit congénital ne lui en avait pas donner, elle s'était rangée
du côté de Clark et la guerre s'était installé.
Résultat, ça
faisait deux jours qu'elle agissait comme un zombie et voilà que
maintenant elle était debout depuis au moins une bonne demi-heure,
au pied de son immeuble. Elle profita de la sortie d'une femme pour
entrer dans l'immeuble, sans vraiment savoir où tout ça allait la
mener. Elle prit l'ascenseur, longea le couloir pour finalement se
retrouver devant la porte de Lex. Qui était ouverte. Ouverte ? Elle
la poussa doucement.
- Lex ?
Pas de réponse. Elle pénétra
dans le hall, tout cela était plus qu'étrange. Lex était plutôt
du genre prudent, voir limite paranoïaque et il laissait sa porte
ouverte ?
- Lex ?
Toujours rien.
Elle finit par le
trouver, inconscient, allongé au pied de son lit.
- Oh mon dieu !
Lex !
Elle se précipita vers lui. Elle s'agenouilla à côté de
lui et tapota ses joues pour tenter de le réveiller. Il ouvrit
difficilement les yeux et mit un moment avant de la reconnaître.
-
Oh ! Chloé ! Tu as vu les jolies lumières ?
Ok. Il était
complètement shooté. Et à bien y faire attention, il empestait
l'alcool. Ce type était définitivement le plus grand des abrutis
que la terre est porté, il avait du croire l'avoir perdue et il
s'était noyé dans l'alcool et les drogues. Pathétique.
- Bon
aller, Lex. Debout !
Elle eut toutes les peines du monde à le
faire se redresser et ne parvint pas à le faire aller plus loin que
son lit.
Mais une fois qu'elle eut installé et allongé à peu près convenablement sur le lit, elle ne put se résigner à partir. Il ne lui serait pas non possible, ne serait-ce même que d'essayer de dormir. Elle se mit donc en tête de mettre un peu d'ordre dans l'appartement, que Lex avait laissé dans un état déplorable. Ce type était vraiment une calamité.
Lex se
réveilla avec un mal de tête épouvantable. Et il avait soif,
terriblement soif, sa gorge semblait s'être dessécher totalement.
Il tenta de se redresser, oh seigneur, sa tête lui paraissait sur le
point d'exploser. Il tendit une main vers la table de nuit pour
allumer la lumière, mais au lieu de la lampe sa main rencontra un
verre d'eau et de l'aspirine. Waouh, il avait vraiment été
prévoyant sur ce coup-là.
Après quelques minutes, il finit par
réussir à s'extirper du lit, il avait vraiment besoin d'une
douche.
Chloé s'était affalé sur le canapé, lorsqu'elle entendit de l'eau couler. Elle se dirigea vers la chambre de Lex. Il n'était plus dans son lit. Elle en déduit qu'il devait être en train de prendre une douche. Il était encore tôt, peut-être pouvait-elle en profiter pour changer les draps, qui étaient vraiment dans un état lamentable, ainsi il pourrait se recoucher. Chloé doutait fort que Lex soit dans un très bon état et un peu de sommeil supplémentaire ne lui ferait pas de mal.
Dire que Lex
fut surpris de trouver Chloé en train de changer ses draps lorsqu'il
sortit de la douche, était un euphémisme.
- Chloé ? Mais, mais
qu'est-ce que tu fais là ?
- Je change tes draps.
- Merci, ça
je vois mais encore ?
- Personne ne t'as jamais dis que c'était
dangereux de laisser sa porte grande ouverte ? Surtout quand on est
en train de comater sur le sol de sa chambre, à peine conscient du
monde qui vous entoure.
Lex se dirigea vers elle et lui saisit le
bras, pour l'obliger à lui faire face.
- Chloé, qu'est-ce que tu
es venu faire ici.
Sa voix était calme, douce, presque tendre.
-
Je sais pas.
Il la blottit contre lui.
- Dis moi, Chloé.
-
Je sais pas. Ça fait deux jours que je tourne à ressasser, ce... ce
qu'il s'est passé entre nous. Et j'ai juste atterri ici.
Elle
redressa la tête.
- C'était quoi d'ailleurs ce petit délire,
allongé par terre et voyant des lumières qui n'existe pas ?
- Je
n'étais pas vraiment dans mon état normal.
- Non, pas possible.
Ça t'arrive souvent de te saouler voir pire, jusqu'à
l'inconscience.
- Oui.
- Pourquoi ?
- Pour oublier. Pour
t'oublier.
- Imbécile.
- Quoi ? Je pensais t'avoir
définitivement perdue.
- Si, t'avais agit comme il faut, il y a
10 ans, nous n'en serions pas là aujourd'hui.
- Comment ça ?
-
Si tu m'avais dis tout ce que tu as dit à l'autre pouf, il y a
quelques années, les choses se seraient sûrement passées
autrement. Peut-être qu'on serait marié aujourd'hui, avec des
enfants ou des trucs du même genre.
- Hein ? Quoi ?
- Si tu
m'avais dit tout ça à l'époque, tu aurais su que moi aussi,
j'avais des sentiments pour toi.
- Hein ? Quoi ?
- Je t'aimais
sombre abrutit.
- Mais, mais pourquoi n'as-tu jamais rien dit ?
-
Duh ! Comment ça pourquoi ? Lex replace toi un peu dans le contexte,
s'il te plait. J'étais une petite étudiante de Smallville, dont
même Clark le gentil fermier du coin ne voulait pas, comment est-ce
que j'aurais pu imaginer ne serait-ce qu'une seconde, que le grand,
le beau, le célèbre Lex Luthor pouvait ne serait-ce que
m'apprécier.
- J'ai vraiment merdé, hein ?
- Oh oui !
- Et
on fait quoi maintenant ?
- Ça, c'est une bonne question.
Chloé savait parfaitement que malgré tous les changements que Lex avait opérés dernièrement, jamais la ligue ne le laisserait en paix. S'il voulait pouvoir finir sa vie tranquille, il lui faudrait disparaître. La question était de savoir si elle voulait le suivre. Hormis Lois, elle n'avait plus vraiment d'attache, son père était mort, il y a quelques années et elle ne s'était pas vraiment fait des amis à son travail. Mais de là à tout plaquer...
Tout ce que Lois avait reçu, c'était une lettre longue de plusieurs pages lui expliquant de ne pas s'inquiéter, que tout irait bien et que cette décision était la sienne et la sienne seule, puis Chloé avait littéralement disparu de la surface de la planète, et au même moment Lex Luthor en avait fait de même.
Épilogue
Il
avait fallu des mois à Clark pour remonter la piste, pourquoi il
n'avait pas demandé l'aide de la ligue ? Il l'ignorait. Et
maintenant, il était sur une plage de la côte méditerranéenne et
il se demandait ce qu'il devait faire maintenant.
Un rire d'enfant
retentit. Une petite fille blonde aux reflets roux courrait les bras
grands ouverts vers la mer.
- Ally, fais attention ! Ne va pas
tomber !
Un couple, dont l'homme tenait une autre fillette plus
jeune dans ses bras, la suivait plus lentement. Clark les reconnu
instantanément. Comment aurait-il pu en être autrement. Il ne
connaissait que trop bien, cette petite silhouette blonde et cette
grande silhouette chauve. Ils avaient donc bien fuit ensemble, leurs
disparitions simultanées n'avaient donc pas étaient une
coïncidence, comme beaucoup l'avait cru.
Ils avaient l'air
heureux très heureux même et quelque chose au fond de Clark lui
avait dit qu'il en serait ainsi. C'est pour ça qu'il n'avait jamais
parlé à la ligue de ses recherches. Et s'il était venu jusqu'ici
c'était juste pour s'assurer que ses suppositions étaient
correctes. Il pouvait partir le cœur léger. Il rassurerait
probablement Lois sur l'existence que menait sa cousine, mais cela
s'arrêterait là. Ils les laisseraient en paix. Lex n'était plus un
danger pour personne et remuer tout ça ne ferait que faire souffrir
des gens, il valait mieux que le reste du monde le croie mort.
Il
ne les vit pas approcher trop perdu dans ses pensées.
- Clark.
Il
regarda Chloé et lui sourit, mais il pouvait voir la crainte dans
ses yeux. Il constata que Lex était resté en arrière.
- Je
voulais juste m'assurer que tu allais bien et c'est le cas. Ne craint
rien, Lex est mort et enterré et il le restera. Remuer tout ça ne
servirait pas à grand chose.
- Qui d'autre est au courant ?
-
Personne. Je dirais probablement à ta cousine que tu vas bien et
qu'elle ne doit pas se faire de soucis, mais rien de plus.
Chloé
fouilla dans son sac et en sortit une photo.
- Tiens donne lui
ça.
- D'accord.
Il le regarda en direction de Lex et lui fit
un signe de tête auquel il répondit.
- Bon, je vais y aller. Je
suis content de t'avoir revu. Tu as des filles vraiment magnifiques.
Adieu Chloé.
- Adieu Clark et merci.
Il s'envola, mais avant
de disparaître totalement, il jeta un dernier coup d'œil à cette
famille qui rentrait paisiblement chez elle.
- Papa, je peux
avoir une glace ?
- Bien sûr ma chérie.
Chloé lui mit un
coup dans l'épaule.
- C'est six heures, c'est pas l'heure de
manger une glace. En plus tu sais très bien qu'elle te demande à
toi parce que tu lui dis toujours oui.
- Mais enfin, Chloé pour
une fois.
- J'ai dis non.
- Chlo...
- Non.
- Très
bien.
Chloé regarda sa fille faire une petite moue déçue, puis
se tourna vers Lex. Il n'y avait pas de doute, elle tenait ça de
lui. Il n'avait aucune autorité et il n'avait jamais réussi à en
avoir. Mais ce n'était pas un problème, elle pouvait en avoir pour
deux. Elle savait que tout au fond de lui, Lex redoutait plus que
tout de devenir comme son père et il compensait en étant le plus
gros papa poule de la terre.
- Mais vous pourrez en avoir pour le
dessert.
Un sourire s'étala sur le visage des trois enfants.
-
Je t'aime, Chloé.
- Moi aussi, Lex, moi aussi.
FIN
