Yo! Me voici de retour avec une nouvelle fic un peu plus sérieuse que les précédentes (et sûrement plus longue aussi) dont le titre a de grandes chances de changer.
Merci à Arthygold pour avoir soutenu l'idée
-Saint Seiya appartient à Masami Kurumada-

Trigger warning (sûrement pas vraiment utile mais on ne sait jamais) pour ce prologue: Homophobie
(L'auteur ne cautionne pas l'homophobie, l'auteur est pan)
Voila voila, bonne lecture.


Le soleil brillait sur Athènes et sa banlieue, l'automne était certes bien avancé mais les températures restaient très estivales. C'est sous cette météo plus que clémente que deux lycéens rentraient de cours. Les deux adolescents se ressemblaient traits pour traits et possédaient des chevelures bleues particulièrement longues. Après de longues minutes de marche, durant lesquelles ils se racontèrent leur journée, ils pénétrèrent enfin dans l'une des grandes maisons d'un quartier bourgeois.

Les deux jumeaux n'étaient autre que les héritiers de la famille Gemini, détentrice d'une firme multinationale. Saga, l'ainé, était l'enfant prodige dont tout le monde rêvait, toujours a bien se conduire et obtenant des notes impeccables, ses parents imaginaient déjà le jour où il reprendrait la compagnie. Kanon, le cadet, avait une attitude plus nonchalante mais maintenant un niveau plus que correcte, leurs géniteurs cependant trouvaient toujours quelque chose à lui reprocher. Le plus vieux avait été voulu tandis que l'autre n'était qu'un encombrement indésirable et inutile...

La vie des deux frères n'était pas vraiment rose. Saga devait toujours se tenir à carreaux, subir les longs dîners d'affaires où il servait plus de décoration qu'autre chose et tout son temps libre était consacré à lui expliquer le fonctionnement de l'entreprise et bien la gérer, tandis que Kanon était traité en paria et bien souvent exclu des événements familiaux, ses obligations étant moindres, il consacrait une grande partie de sa vie à la musique et avait réussi à s'inscrire à des cours de chant et de guitare en cachette. La fratrie était tout de même heureuse de vivres dans des conditions plus qu'acceptable dans un monde où beaucoup de gens ne pouvait pas se targuer d'avoir un toit sur la tête et de pouvoir manger à sa faim.

Tandis qu'ils ouvraient la porte d'entrée avec réticences, ils entendirent les voix de leurs parents retentirent. Ce n'était pas normal... A cette heure là ils devraient encore être au travail. Les jumeaux s'approchèrent à silencieusement du salon pour entendre la conversation.

« -Cet enfant ne pourra-t-il donc rien faire de bien dans sa vie ? S'agaçait leur mère.

-Comment nos gènes ont-ils pu engendrer une telle chose ? Poursuivit leur père.

-Nous lui avons offert une éducation exemplaire et c'est comme cela qu'il nous remercie ? En embrassant un homme ? Pourquoi en plus d'être un poids pour nous a-t-il fallut qu'il soit gai ? »

L'aîné des gémeaux tourna la tête vers sa moitié qui était pâle comme la mort. Le cadet jeta un regard plein d'angoisse à son frère qui lui sourit faiblement en retour, tout en le prenant dans ses bras.

« -Ne t'inquiète pas, rassura-t-il, cela ne change rien au fait que tu es mon frère et que je t'aime. Laisse leur un peu de temps, ils s'y feront. »

Les deux finirent par s'avancer dans la salle. Leurs géniteurs se tournèrent immédiatement vers eux et regardèrent le plus jeune avec dégoût. Kanon nota avec appréhension qu'un de ses sacs était posé sur une banquette et semblait plein à craquer.

« -Toi, grogna l'homme en le désignant. Ne va pas contaminer mon fils.

-Éloigne-toi de lui Saga, poursuivit la femme en saisissant son fils par le bras.

-Vous n'êtes pas sérieux, murmura le cadet.

-Je t'ai vu embrasser un autre garçon en allant à la banque près du conservatoire, accusa la mère.

-Je refuse d'avoir quelqu'un tel que toi dans cette maison, déclara le père avant de saisir le sac à dos du canapé et de lui tendre. Pars d'ici et ne reviens pas.

-S'il vous plaît... »

Ignorant le gémissement plaintif du plus jeune, le géniteur l'entraîna de force hors de la maison et lui claqua la porte au nez sous les hurlement horrifié de l'aîné, retenu par la mère.

...

Saga posa sa tasse de café brûlante en soupirant. Il n'avait plus eu de contacts avec son jumeau depuis ce jour tragique treize ans plus tôt, ses parents s'en étaient assurés.

Ils avaient résilié l'abonnement téléphonique du plus jeune et changer celui de l'aîné. De plus il avait été envoyé dans un interna à l'autre bout du pays. Ce jour fatidique avait créer en lui une haine féroce pour ses géniteurs, il s'était renfermé sur lui même et ne leur parlait que si c'était extrêmement nécessaire. En grandissant, le gémeau s'était lui même rendu compte qu'il était attiré par les gens quelque soit leur genre. C'était l'ultime élément qui l'avait poussé à agir, il ne voulait pas passé sa vie à vivre à mensonge et devoir renoncer à aimer quelqu'un uniquement parce que ce n'était pas une femme. Alors le jour de ses dix-huit ans, Saga avait simplement rassemblé ses économies, quelques affaires et avait quitté le pays. Il savait parfaitement qu'il ne pourrait rien faire en Grèce vu l'influence de ses parents, il avait donc décidé un peu au hasard de se rendre en France, pays dont il maîtrisait la langue, élément obligatoire selon sa mère. Là il avait rapidement trouvé un travail à mi-temps pour subsister le temps de finir son lycée, après quoi l'aîné des Gemini n'eut pas les moyens de se payer de grandes études par manque de moyens. A présent il avait tout de même un travail de secrétaire dans une succursale d'une grande entreprise, rivale de celle de sa famille, qui payait correctement et possédait un appartement plus que correcte dans une ville aux alentours de la capitale.
Saga jeta un regard par la fenêtre en se demandant ce que sa moitié avait bien pu devenir. La dernière chose qu'il avait entendu sur lui était une rumeur selon laquelle son jumeau avait quitté le pays avec son petit-ami et sa famille. Il espérait vraiment que ça soit cela et qu'il ne soit pas mort dans une ruelle l'hiver venu. Toutes ses tentatives pour le retrouver s'étaient soldées d'échecs cuisants.
Le gémeau se dirigea vers le lavabo de la cuisine pour nettoyer sa tasse en écoutant d'une oreille distraite la radio qui crachait la musique du dernier groupe de rock en vogue, "Antarès" ou quelque chose de genre il n'avait pas vraiment suivi. Enfin, il sorti de chez lui.

...

Quelqu'un toqua à la porte de Camus . Celui-ci lâcha un "entrez" sans relever le nez de l'ordinateur sur lequel il travaillait. Son visiteur ne se fit pas prier et pénétrera dans le lieu pour le rejoindre avant de se laisser tomber sur une chaise proche de lui.

« -Encore du travail? interrogea-t-il.
-Comme tu peux t'en douter Saga.
-Et qui donc a besoin de tes services cette fois?
-Un groupe de musique en tournée qui va bientôt se produire ici. Le problème c'est qu'aucun des membres ni leur agent ne savent parler français et vu le niveau d'anglais que nous avons en général, ils ont besoin d'un interprète.
-Et ils ont fait appel à toi. Ça va te faire une sacrée publicité.
-Effectivement. »

Le grec retint avec difficulté un sourire amusé. N'importe qui aurait été surexcité devant une telle opportunité mais son ami restait fidèle à lui-même, complètement impassible.

« -Alors sinon que sait-on de plus sur ce fameux groupe? Relança-t-il.
-Pas grand chose, je ne me suis pas encore pencher sur le sujet. Tout ce qu'on m'a expliqué c'est que les membres venaient de différents pays mais parlaient le plus souvent grec ou anglais.
-Tu maîtrises les deux alors tout va bien. D'ailleurs tu ne m'as jamais dit comment tu as appris le grec.
-Je suis parti en Grèce pendant des vacances il y a des années et j'y ai rencontré quelqu'un qui m'a poussé à revenir et apprendre la langue. »

A la mention de cette personne, le français sembla se perdre dans ses souvenirs et se tût. Saga, sachant qu'il ne tirerait plus rien de lui, n'insista pas.

Quelques kilomètres plus loin dans dans un appartement chic d'un quartier de Paris, une famille se réunissait autour d'une tasse de thé. Deux hommes ayant la vingtaine aux cheveux respectivement blonds et blancs et une femme proche de la cinquantaine à la chevelure ébène profitaient donc tranquillement de la fin du week-end. Le blond vérifiait l'heure de sa montre toutes les trente secondes sous le regard amusé de ses proches.

« -Ils vont arriver d'une minute à l'autre, rassura la mère, cesse donc de t'inquiéter.
-Rada s'inquiète toujours pour un rien sinon ça ne serait pas Rada, déclara l'autre frère. »

La porte d'entrée s'ouvrit alors laissant apparaître un homme à la tignasse corbeau avec une valise à la main. Le regard de la femme s'illumina immédiatement et elle se jeta dans ses bras, l'aîné se contenta d'un regard interrogateur au nouveau venu.

« -Il est en bas en train de galérer avec ses bagages, répondit-il.
-Va donc le rejoindre, encouragea la brune. »

Le blond ne se fit pas prier et se précipita dans le couloir de l'immeuble tandis que les deux membres de la fratrie restant se saluaient chaleureusement. Celui aux cheveux blancs se dirigea ensuite vers un placard pour y récupérer un manteau.

« -Toi aussi tu me fuis au profit de ton petit-ami, constata dramatiquement son cadet.
-Amuse toi bien, sourit la femme alors qu'il quittait la pièce en lui adressant un signe de la main ».

Si les deux derniers membres de la famille avaient regardé par la fenêtre à cet instant, ils auraient pu voir le blond embrassé un homme comme si sa vie en dépendait.
Au bout de quelques temps le dernier arrivé finit par aussi rentrer chez lui.

Sarita observa avec attendrissement les photos de ses fils accrochées au mur, elle était fière de ce qu'ils étaient devenus tous les trois. Certes elle n'était pas lié aux deux premiers par le sang mais les avait élevés avec autant d'amour que Eaque le plus jeune, qu'elle avait mis au monde. La népalaise avait tout de suite accepté Minos , le cadet norvégien, lorsque son sa mère biologique l'avait abandonné chez elle sans plus d'explications avant de disparaître dans la nature. Elle s'était aussi démenée pour faire sortir Radamanthe de l'orphelinat où il se trouvait dès qu'elle avait appris son existence. Après quoi elle avait changé de nom et déménagé en France pour mettre le plus d'espace possible entre elle et son ex-compagnon, sachant qu'il ne penserait jamais à les chercher là-bas.

La brune était ravie d'avoir réussi à gérer sa petite famille malgré des difficultés financières et des crises existentielles. A présent ils vivaient tous dans une tranquillité que rien ne pourrait venir perturber.


Merci d'avoir pris le temps de lire, n'hésitez pas à laisser votre avis et rendez-vous au prochain chapitre (j'espère.) ^^