Petite intro pour cette fic dont j'ai eu l'idée tout récemment et que je ne pensais pas spécialement écrire. Mais ainsi va la vie, on prend parfois des chemins auxquels on ne s'attendait pas.

Malgré son résumé ambitieux, il s'agit d'un petit projet en quelques chapitres que j'écris pour l'amusement. J'espère néanmoins qu'il vous plaira.

Le chapitre 1 commence soft, mais je préviens qu'il y aura de la torture et du sang (mais pas de scène de sexe).

Cette fic se déroule dans un futur hypothétique et peut spoiler les 5 saisons de la série


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" Ils nous tirent dessus !?", s'indigna le Pingouin dans le dos de Jim.

Ce dernier avait son arme dans la main, il attendait que les autres usent leur chargeur avant de riposter. Leur abri provisoire était une simple étagère remplie de bocaux et elle ne tiendrait pas longtemps sous les assauts du gang.

- Je crois bien que oui, tu veux aller vérifier ?, siffla le policier.

Oswald prit un air offensé et serra la mallette de Stange contre sa poitrine. C'était après tout pour la récupérer que Jim lui avait demandé de l'introduire dans cet endroit. Dommage qu'ils aient été surpris par un groupe d'ennemis masqués qui voulait la même chose qu'eux.

- La sortie est par ici, indiqua le Pingouin en se précipitant dans la direction qu'il désignait.

Jim le suivit en tirant quelques coups de feu pour ralentir leurs poursuivants.

Il rattrapa Oswald dans les escaliers, et bloqua la porte de secours derrière eux. Ils descendirent quatre à quatre tandis que le gang qui les avait attaqué donnait des coups sourds dans la porte en espérant la défoncer.

- Par ici !, s'exclama le Pingouin en poussant une autre porte une fois arrivé au rez-de-chaussée.

Le policier lui passa devant et Oswald grimaça devant ce manque flagrant de bonne manière.

- Tu as toujours la mallette ?, grogna Jim en se tournant enfin vers lui tandis qu'ils s'aventuraient dans une ruelle.

- Evidemment !, s'emporta le Pingouin. Je n'aurais jamais abandonné bêtement le butin pour lequel nous avons failli perdre la vie !

- Evidemment, répéta Jim.

- D'ailleurs que contient-elle au juste ? J'aimerais savoir, étant donné que j'ai tout de même risqué beaucoup pour elle.

Le blond fit la moue mais ne trouva aucune répartie. Après tout le Pingouin marquait un point. Sans son aide, il n'aurait jamais trouvé cette planque.

- C'est un poison expérimental, créé en collaboration avec Ivy, répliqua Jim. Elle a embobiné Strange avec son parfum, mais sans qu'on sache comment, il a réussi à lui échapper. Avec Harvey, on a réussi à le coincer à la gare centrale, et pendant que Batman s'occupait d'Ivy à Robinson, on pensait avoir le temps de retrouver son labo. Sauf qu'entretemps, la mallette avait été volée, ce que Strange ne nous avait pas dis. Tu étais le seul à avoir l'information...

- Et c'est pour ça que tu es venu m'appeler à l'aide, se rengorgea le Pingouin.

Jim leva les yeux au ciel et sortit son portable pour taper un numéro. Il comptait appeler Harvey pour que ce dernier vienne le chercher, mais il se rendit compte que le téléphone ne s'allumait pas.

- Merde !, gronda-t-il.

- Il semblerait que tu sois obligé de rester en ma compagnie un peu plus longtemps, susurra Oswald en tirant son propre portable de sa poche.

Sa voix changea de ton radicalement quand il commença à parler dans le combiné, ordonnant à un de ses subalternes de venir le chercher dans une rue au nom obscur que Jim ne connaissait pas.

La conversation fut très courte, mais Gordon eut le temps de penser à ce que cela signifiait. Il n'avait jamais été très fier de sa relation avec le Pingouin, mais ce dernier considérait clairement cela comme quelque chose de spécial.

C'était le cas. Mais même après toutes ces années, Jim avait toujours refusé d'admettre qu'il y avait des sentiments entre eux qui étaient restés inavoués. L'admettre serait reconnaître qu'il s'était laissé corrompre.

- Au fait, je te le fais remarquer à chaque fois que nous nous voyons, mais quand est-ce que tu vas raser cette atrocité pileuse ?, le taquina Oswald avec un éclat rieur dans le regard.

- Harvey et toi vous êtes passé le mot ?, grogna Jim.

Il se garda d'ajouter que même Lucius lui avait confié que la moustache ne lui allait pas du tout.

Depuis son divorce, il avait eu envie de changement. Hélas, le poste de commissaire n'offrait pas beaucoup de marge de manoeuvre, aussi s'était-il contenté de ce petit changement de look. Pourquoi fallait-il que tout le monde en fasse une maladie ?

- Tu est mieux sans, c'est tout, continua Oswald.

Jim se mordit l'intérieur de la joue. C'était ce genre de réplique qui lui faisait penser qu'Oswald lui cachait ses réels sentiments. Ils n'étaient pas dans le même camp, ils étaient même totalement opposés, et ce depuis toujours. Il n'y aurait pas dû y avoir de complicité entre eux, et Jim s'était toujours efforcé de mettre de la distance. Pourtant, le Pingouin cherchait toujours à combler cette distance, comme un aimant attiré par un bloc de métal.

C'était difficile, dans ces conditions, de le repousser. Surtout en ce moment.

Jim ouvrit la bouche, mais c'est alors que la voiture arriva. Oswald fit signe au chauffeur de se garer et ils montèrent bien vite à l'arrière de la berline noire.

- Au Lounge, ordonna le Pingouin. J'ai envie d'un verre.

Jim ne trouva pas la force de refuser.