Bonjour à tous, voici une fiction avec beaucoup de personnages, alors si vous trouvez que c'est trop confus, n'hésitez pas à me le faire savoir. J'ai lu plusieurs fics avec des doubles venant du passé mais c'était toujours France et Angleterre, en même temps sur le fandom français … Bon, donc je me suis demandée ce que ça donnerait avec les autres. N'étant pas non plus une experte de l'Histoire européenne, je vais rester dans les grandes lignes, et puis c'est quand même centré sur le FrUK.

Rating M: plus par précaution car je pense rester soft, mais je me sentirai plus libre pour écrire.

Les personnages d'Hétalia appartiennent à Hidekaz Himaruya

Bonne lecture


.

C'était un sommet mondial qui avait duré plusieurs jours. Pour cette dernière après-midi, les nations étaient plutôt sages, dormant ou discutant paisiblement avec leurs nouveaux voisins. En effet, Ludwig, le représentant de l'Allemagne avait décidé de changer tout le monde de place afin de réduire les risques de disputes. Le résultat était plutôt satisfaisant et même si les personnes présentes dans la salle n'écoutaient pas plus que d'habitude, au moins n'y avait-il pas d'éclats de voix. C'est pourquoi tout le monde sursauta quand Irlande se mit à crier :

_ Mais je t'interdis de dire ça ! On dirait que tu ne les connais pas !

_ Ce n'est pas la peine de crier mon ami, regardez tout le monde nous regarde.

Autriche était toujours assis et regardait son interlocuteur, qui tremblait de rage debout devant lui, d'un air supérieur. Les autres nations n'étaient toujours pas remises de leur surprise et plus d'un était sûr et certain de voir Irlande en colère pour la première fois.

_ Ce n'est qu'une bande de gamin prêt à se taper dessus à la première occasion. Ah tu as oublié ? Et bien je vais te rafraichir la mémoire ! Vous allez tous vous rappeler, ajouta-t-il en se tournant vers le reste de la salle. Vous m'entendez les européens ? Interdiction de sortir d'ici ! Un nouveau double chaque jour, ça vous fera les pieds.

Irlande se dirigea vers la sortie sous le regard médusé des autres. Soudain il y eut une grande lumière comme un immense flash et un frisson parcourut l'assemblée.

_ Roderich qu'est-ce que tu lui as dit ?

_ Rien du tout, je disais juste que l'Europe était en paix et qu'on pouvait régler nos problèmes en discutant.

_ Vee, il s'est passé quoi ?

_ Aucune idée.

_ Ça ressemblait à de la magie.

Il y eut un blanc, puis toutes les nations se levèrent d'un bond et se précipitèrent à la suite de l'irlandais. Il apparut bien vite que les nations européennes ne pouvaient pas prendre l'ascenseur ni descendre les escaliers, une sorte de mur invisible les en empêchait. Penauds ils revinrent un à un dans la salle de réunion.

_ Bon, dit Allemagne, il semblerait que nous soyons prisonniers ici. Ah et puis les autres en ont profité pour partir. Ça fait moins de monde on va peut-être pouvoir réfléchir sans trop de bruit.

_ Qu'est-ce que tu fais encore là toi ? demanda Grèce à Turquie.

_ Je veux être européen je vous dis, laissez-moi entrer dans l'UE. Vous voyez même si votre économie va mal je veux quand même en faire partie.

_ Il n'y a pas que l'UE, réplica Suisse. C'est tout le continent européen qui est coincé ici. Et toi Russie pourquoi tu n'es pas parti ?

_ Je ne peux pas laisser mes amis seuls dans cette situation, dit-il avec un sourire à glacer le sang en direction des Baltiques.

_ Alors pourquoi je dois rester aussi, je ne fais pas partie du continent, se plaignit Arthur, l'Angleterre.

_ Mais si mon lapin, maintenant que nous sommes reliés l'un à l'autre par les liens sacrés du tunnel…

_ Shut up Frog !

_ Oh non, commencez pas tous les deux !

Une voix d'enfant en provenance du couloir les interrompit.

_ Mais lâche moi sale envahisseur ! Pose-moi tout de suite !

America entra alors dans la pièce en portant sur son épaule un jeune enfant qui gesticulait et criait autant qu'il le pouvait.

_ Regardez j'ai trouvé une jeune nation, elle est à moi, je vais l'élever et elle deviendra la 1ère puissance mondiale avec moi, ça va être trop cool !

Il posa l'enfant à terre qui se calma aussitôt et observa les nations devant lui de ses grands yeux bleus d'un air intimidé. Il devait avoir 4 ans et ses cheveux blonds emmêlés lui arrivaient aux épaules. Il portait un pantalon et une tunique en grosse toile déchirés par endroit et retenu par une ceinture en cuir.

_ Bonjour mon petit, dit Espagne en s'approchant, comment t'appelles-tu ?

L'enfant se mit alors à crier, mordit la main tendue et alla se cacher derrière une plante en pot dans un coin de la pièce.

_ Eh, lança Alfred, l'Amérique, laisse le tranquille tu lui fais peur.

_ Il ne doit pas avoir l'habitude de voir autant de monde, hasarda Prusse.

_ Bruder que fais-tu là ?

_ A ton avis ? Tu ne m'empêcheras pas d'assister à une réunion !

_ C'est bizarre, dit Grèce, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu ce gosse.

_ Tu as raison, répondit Arthur, en fait il ressemble un peu à Francis enfant mais en moins soigné.

Alfred se plaça entre la plante et les autres nations.

_ C'est au héros de s'en occuper !

_ Peut-être devrais tu laisser Francis s'approcher, dit Belgique.

A peine avait elle dit ces mots que l'enfant sorti de sa cachette et se précipita sur elle :

_ Mamaï, cria-t-il en tendant les bras.

Etonnée, Bella se pencha et le prit dans ses bras.

_ Non tu n'es pas Mamaï, tu n'as pas la même odeur. En fait tu sens comme … comme Bellisa.

_ Qui est Bellisa ?

_ C'est ma sœur. Ce méchant (il tendit le doigt vers Allemagne) l'a pris avec mon frère et il les a emmenés loin. Et après Mamaï m'a caché dans la foret et elle m'a dit qu'elle allait se battre contre Rome.

Ses yeux se posèrent sur Romano.

_ C'est lui Rome ? il ressemble à ce que m'a dit Mamaï.

_ Ah bah bravo, s'exclama Alfred en se tournant vers Ludwig. Voleur d'enfant !

_ Mais j'ai rien fait.

_ Si, réplica l'enfant. Tu es parti avec Bellisa et Lars. Et puis t'es encore plus moche avec tes cheveux courts.

Le rire de Prusse résonna dans la pièce alors que les autres se tournaient vers Pays Bas qui s'était rapprochait de Bella. Il se pencha vers l'enfant qui se serra un peu plus contre la poitrine de la jeune femme et plissa les yeux.

_ Danaël ?

_ Tu me connais ?

_ Merde alors.

_ Alors c'est qui ? demandèrent en chœur tous les autres.

_ C'est Francis enfant, avant la conquête romaine.

Tout le monde se tourna vers France.

_ Comment est-ce possible ?

_ Qu'est-ce qu'il a dit tout à l'heure Irlande, vous allez vous souvenir ?

_ Il a même précisé un par jour.

_ Et bien ça promet !

_ Bon on fait quoi ?

_ Il faut qu'il lève le sort.

_ Il faudrait d'abord laver le gamin, pas étonnant qu'il empeste s'il vit seul dans les bois depuis quelque temps.

_ Et puis il doit avoir faim.

_ C'est bon, coupa Belgique, je m'occupe du petit. Est-ce qu'on a accès aux chambres à l'étage du dessus ?

_ Oui puisqu'on avait réservé ces deux étages, mais pas le reste de l'immeuble.

_ Il va falloir demander à rester plus longtemps vu qu'on ne peut pas partir. Et prévenir nos boss.


.

Les deux étages qui leur étaient alloués étaient grands et spacieux avec une immense salle de réunion pouvant accueillir plus de 200 personnes, des salles de travail, des salons, des chambres et deux cuisines.

_ Si on se fait livrer des provisions on peut tenir longtemps, il y a tout ce qu'il faut.

_ Et avec le téléphone et internet on peut même continuer à travailler.

_ Acharné du boulot !

_ Quand même quoi, se plaignit Hongrie, pourquoi il s'est énervé comme ça. Et puis ils sont pénibles avec leur magie, je croyais que ça foirait à chaque fois.

_ C'est de Carwyn dont on parle, il est plutôt doué. C'est très difficile de lancer un sort sur un aussi grand nombre de personne.

_ En tout cas il ne répond pas sur son portable. Il faudrait appeler ses frères.

_ Il y a un risque s'ils viennent ici qu'ils ne puissent plus repartir. Regarde Gilbert est coincé avec nous.

_ D'accord mais il faut bien trouver une solution.

_ Eh Arthur ! Appelle tes frères mais dis leur de ne pas venir, juste qu'il trouve Irlande ou qu'ils fassent des recherches sur son sort.

_ Hors de question d'appeler à l'aide, on va se débrouiller tout seul.

Arthur s'éloigna du groupe et parti à la recherche de France. Il le trouva à l'écart dans un des salons, savourant un verre de vin en regardant par la fenêtre. Ne sachant trop que dire Arthur lança :

_ Tu étais un vrai petit sauvage à l'époque.

_ Oui on dirait. Mais je ne m'en souviens pas vraiment. Quand je me promène dans les vieilles forêts des fois je crois revoir des scènes d'autrefois mais mes premiers vrais souvenirs datent de Rome.

Des pleurs les firent se retourner. Bella entra en tenant le petit France par la main qui portait un T-shirt lui arrivant aux chevilles sur lequel il y avait écrit : « I love N-Y ». Bella paraissait épuisée. Alfred suivait derrière.

_ Je vous les laisse, j'en peux plus.

_ Qu'est ce qu'il a ?

_ Il a eu peur de la douche, a trouvé l'eau trop chaude, cet idiot d'Amérique lui a dit que Rome allait l'envahir, oui je ne sais pas non plus comment il sait ça, et …

_ Oh, je sais deux trois trucs quand même.

_ Et maintenant il pleure parce qu'il trouve qu'il est habillé en fille.

_ Arrête il est trop beau mon T-shirt, s'exclama l'américain.

_ Ah et puis je n'arrive pas à lui expliquer où il est.

_ Merci Bella on va s'en occuper. Tu as sa ceinture ?

Belgique tendit la ceinture à Francis qui l'attacha autour de la taille du petit et y coinça le T-shirt de manière à ce que le bas lui arrive aux genoux.

_ Voilà, que tu puisses marcher au moins.

_ Je veux des braies, je ne suis pas une fille.

_ Alfred toi tu peux sortir, va donc lui acheter un pantalon.

_ Eh mais moi je veux rester ici. Vous voulez me le piquer c'est ça ?

_ Alfred pour une fois fais ce qu'on te dit, soupira Arthur.

América parti en grognant. Francis et Arthur regardaient l'enfant qui s'était assis par terre et se grattait la tête en observant autour de lui.

_ Tous ces objets sont étranges. A quoi ils servent ?

_ La plupart sont là pour le confort, répondit Francis. Regarde, ça c'est un canapé, on peut se reposer dessus.

Il assit le petit à côté de lui et le laissa s'étonner de la mollesse des coussins.

_ Et pourquoi vous vivez pas dans la foret ? Il n'y a pas d'arbre ici ?

_ Tu aimes les arbres ?

_ Oui bien sûr, ils connaissent plein d'histoires qu'ils me racontent le soir pour m'endormir.

_ Tu sais parler aux arbres, s'écria Arthur.

_ J'aurais pas dû dire ça. Lars se moque tout le temps de moi.

_ Dis donc Francis tu m'avais caché ça.

_ Je ne les entends plus. Danaël est ce que toutes les plantes parlent ?

_ Oui mais les arbres sont ceux qui savent le plus de choses, ils connaissent l'histoire du monde et ce sont eux qui forment les druides. Les buissons préfèrent parler du présent. Ils m'ont appris à chasser et me déplacer sans faire de bruit. Quant aux fleurs des champs elles ne sont pas très intelligentes mais très gentilles, elles n'arrêtent pas de chanter des chansons d'amour. Mamaï les entend aussi. Elle dit qu'ils sont mes amis et qu'ils sont de bons conseils.

Pendant qu'il parlait, son visage s'était éclairé il semblait ravi de voir les deux adultes l'écouter avec attention. Il ne put cependant pas continuer car Espagne passa une tête dans l'entrebâillement de la porte et leur dit qu'on attendait toutes les nations dans la salle de réunion.


.

Quand ils entrèrent, tous les autres étaient déjà là. Francis et Arthur allèrent s'asseoir et le français prit Danaël sur ses genoux.

_ Bien, dit Ludwig en se levant, maintenant que tout le monde est là on va pouvoir commencer. Je résume la situation, nous sommes coincés ici par … hem magie et un double enfant de Francis est apparu.

_ Ouais et c'est la faute d'Irlande donc Arthur, fais quelque chose !

_ Je vous signale que Carwyn est indépendant. Et sans mes grimoires je ne peux rien faire.

_ Pareil pour nous, dirent Norvège et Roumanie.

_ Le seul truc qu'on peut faire c'est demander aux autres frères d'Angleterre de convaincre Irlande de lever le sort.

_ Je ne veux pas appeler mes frères.

_ Oh ça va Arthur, cette fois ce n'est pas parce que tu t'es planté, dit Francis.

_ Je ne rate jamais mes sorts.

_ T'as qu'à leur dire que c'est Francis qui a pris le coup, ça devrait les faire venir ici tout de suite, proposa Espagne, s'attirant le regard noir d'Arthur.

_ C'est vrai ça, pourquoi Francis ? demanda Lovino, Italie du Sud. Encore envie de te faire remarquer perverso ?

_ J'aurai préféré pouvoir rentrer chez moi ce soir.

_ Ça veut dire quoi perverso ? demanda Danaël.

_ Ça ne veut rien dire.

_ Est-ce qu'il t'a insulté ?insista-t-il.

_ Ça se pourrait bien idiota.

_ Lovi, laisse le il a 4 ans, tenta de l'apaiser Antonio.

Danaël se tourna vers Francis :

_ Dis pourquoi il ressemble à Rome ?

_ Parce que c'est son petit-fils. Non !

Avant qu'il ait pu le retenir, Danaël avait sauté à terre et se précipitait sur Romano avec un cri qui se voulait effrayant. Contre toute attente, cela fonctionna et Lovino battit en retraite derrière Espagne en continuant d'insulter le petit. Antonio se retrouva coincé entre les deux et ne voulant blesser ni l'un ni l'autre, il se prit tous les coups. Il fut sauvé par l'arrivée d'Héraclès que les cris avaient réveillé et qui fourra une tomate dans la bouche de l'italien et une cuillère de miel dans celle du futur français. Cela les calma aussitôt.

_ C'est bon, fit Danaël en se léchant les lèvres. Je peux en avoir encore ?

_ Il manque un mot, dit Héraclès d'un air amusé.

_ S'il te plait ?

_ Voilà, expliqua le grec en montrant le pot de miel. C'est grâce à ça que Rome a réussi à le civiliser.

_ En effet ça a l'air … efficace, concéda Autriche.

Les conversations reprirent de toutes parts. Dans le brouhaha qui suivit, America revint et se précipita sur Danaël en criant « Regarde ce jean comme il est beau ! » au moment même où Allemagne se levait et lançait un tonitruant « Silence tout le monde » ce qui eut pour effet d'effrayer encore plus le petit qui partit se réfugier entre Bella et Lars.

_ Vee, ne crie pas comme ça Ludwig tu fais peur à mini Francis, lança Féliciano, Italie du Nord.

_ Aaah ! Pourquoi y a deux Rome ? Heu, pourquoi il sourit comme ça lui ?

_ C'est mon fratello alors t'y touches pas compris ?

_ Ça suffit Lovi !

_ Bon il est tard, décréta Ludwig. Féli, Lovino, et si vous alliez préparer à manger ?

_ PASTA !

_ Oui des pâtes ce sera très bien. Francis, Arthur, débrouillez-vous comme vous voulez mais appelez les autres frères d'Irlande. Il faut trouver une solution pour nous sortir d'ici.

Pendant que les italiens se dirigeaient vers la cuisine la plus proche, et que France, Angleterre et Allemagne s'éloignaient dans un coin tranquille pour téléphoner, les autres nations reprirent leurs conversations, comme si le fait d'être coincé dans un immeuble ne les dérangeait absolument pas : Grèce et Turquie se disputaient à propos de tout et de rien, Lituanie étalait avec application du vernis rose sur les ongles de Poland, Danemark tentait désespérément de séduire un Norvège blasé, Prusse faisait son possible pour énerver Autriche, Hongrie menaçait de sa poêle les Balkans, Suisse répétait à qui voulait l'entendre que quiconque s'approcherait de sa sœur se ferait tirer dessus et Russie s'était assis entre Lettonie et Estonie qu'il s'amusait à terrifier en kolkotant. Belgique essayait tant bien que mal de démêler les cheveux du petit Danaël qui observait les autres nations d'un air suspicieux. Il n'avait jamais vu autant de nations rassemblées au même endroit et il était loin de s'imaginer qu'il puisse y en avoir autant. Il se tourna vers le grand blond à côté de lui que les autres appelaient par le même nom que son frère, Lars. Celui-ci tenait une longue pipe à la main et la portait négligemment à ses lèvres. Danaël le regarda un moment puis demanda :

_ Pourquoi tu brûles des herbes ?

_ Pour fumer. Tu veux essayer ?

_ Non mais ça va pas ! s'exclama Bella en attrapant l'enfant qu'elle posa sur ses genoux.

_ T'affole pas comme ça, j'lui proposais juste.

Comme la cuisine était trop petite pour accueillir tout le monde, on décida de manger dans la salle de réunion. Cette pièce d'ordinaire si austère et lieu de discorde voire de bagarre pour nations à bout de nerfs se transforma bien vite en cantine chaleureuse et accueillante pour peu qu'on n'ait pas peur de se prendre une assiette de pâtes en pleine figure. Bella proposa des pâtes à la carbonara à Danaël qui se pencha pour renifler le plat.

_ C'est quoi ces choses toutes molles et sans forme ?

_ C'est des pâtes Danaël, mange c'est très bon.

_ J'aime pas.

_ Tu ne peux pas savoir tu n'as pas gouté.

_ J'aime pas. Je veux de la viande.

_ Il a dit quoi ce stupido, il n'aime pas mes pâtes ? demanda Lovino d'un air rageur.

_ Non, c'est pas bon ! cria Danaël, qui devant l'air outré de Belgique, se mit debout sur la table et couru rejoindre Alfred qui mangeait des hamburgers un peu plus loin.

_ Hey Dana ? Tu veux quelque chose ?

_ Tu manges quoi ? Y a de la viande ?

_ Sûr. C'est des hamburgers, y a rien de mieux. Tu veux gouter ?

_ Mmmh c'est bon mais j'aime pas ce truc, dit-il en désignant le pain. Et cette chose rouge c'est quoi ?

_ Oh ça ? Une tomate.

Un silence soudain se fit dans la salle et tout le monde observa Danaël gouter la tomate, attendant le verdict et sentant des auras menaçantes en provenance de certaines personnes bien précises.

_ Berk c'est pas bon, s'exclamant le petit sans se douter qu'il venait de signer son arrêt de mort.

_ Ce n'est pas la peine de t'énervé Lovi, s'empressa de dire Féliciano en attrapant le poing serré de son frère. Après tout ce n'est qu'un enfant pas vrai Antonio. Euh … Antonio ?

_ Francis ou pas Francis, on n'insulte pas les tomates, gronda l'espagnol en se dirigeant le regard plein d'une colère mal contenue en direction du petit gaulois.

_ Allons, allons, Antonio calme toi, tenta de l'apaiser Francis en l'attrapant par les épaules. Tu vois bien que son gout n'est pas encore formé. Enfin voyons, il mange un hamburger Tonio. Un hamburger ! Et il aime ça !

_ Ouais t'as raison, il n'a vraiment aucun gout.

Des rires explosèrent alors dans toute la salle, certains se moquant des amoureux de la tomate, d'autre, plus nombreux, du gout culinaire inexistant chez ce pauvre petit Danaël qui ne comprenait pas pourquoi il était encore une fois le centre de l'attention générale.

_ Je sens que je vais entendre parler de cette histoire pendant longtemps, gémit Francis.

_ Ah Ah, franchement ne t'avise plus jamais de dire que ma cuisine est mauvaise, je ne te croirais pas, ricana Arthur.


.

Après le repas qui se termina finalement sans meurtre et dans un calme relatif, fait exceptionnel comme le fit remarquer Prusse, tout le monde s'éparpilla dans les différents salons. Ecosse et Pays de Galles qu'on avait enfin réussi à joindre avaient promis d'essayer de raisonner Irlande (m'enfin faut pas trop compter là-dessus, dixit Alistair) et donc les nations européennes n'avaient plus qu'à attendre le lendemain pour avoir des nouvelles.

Canada était assis sur un canapé et encore une fois personne ne semblait le voir. Il s'était inquiété pour ses amis quand ils avaient découvert qu'ils ne pouvaient pas sortir, il avait cherché une solution avec eux et curieusement ce n'est que lorsqu'il avait proposé d'aller faire les courses qu'on lui avait répondu. Mais ils avaient aussitôt oublié et personne ne s'était demandé comment le frigo avait pu se remplir tout seul. Il poussa un profond soupir. Mais qu'est ce qui n'allait pas avec lui, pourquoi les gens ne faisaient-ils pas plus attention à lui. C'était pratique des fois bien sûr, mais le plus souvent il se sentait exclus. Il en était là de ses pensées moroses quand il sentit quelqu'un tirer sur sa manche et baissant les yeux, il vit la frimousse de Danaël qui arborait un sourire timide.

_ Tu vas bien ? tu as l'air triste.

_ Oh, ne t'inquiète pas, je vais bien. Tu arrives à me voir ?

_ Ben oui ! Comment tu t'appelles ?

_ Matthieu, je suis ravi de te rencontrer. Ça fait bizarre de voir France enfant.

_ Tu étais un enfant aussi à mon époque ?

_ Non, je n'existais pas encore.

_ Ah. Dis, … comment on fait les enfants ?

Matthieu manqua s'étouffer. France, poser ce genre de question ? Bon d'accord, c'était pas encore la France. Pris au dépourvu par l'innocente question, il chercha Francis du regard qui serait certainement ravi d'expliquer ça à son double.

Sans se douter qu'elle sauvait le canadien de l'embarras, Belgique s'approcha de Danaël et lui prenant la main, lui dit :

_ Il est tard il faut aller se coucher. Tu vas dormir dans ma chambre d'accord ?

_ D'accord. Au revoir Matthieu.

Canada regarda le gaulois s'éloigner en souriant. Il l'aimait bien ce petit. Et puis il aimait bien le miel donc il devait aimer le sirop d'érable aussi, non ? Il faudrait qu'il lui fasse gouter.

Les autres ne voulaient pas le voir ? Tant pis. Il passerait quand même la soirée avec eux, riant de leurs blagues, il les regarderait jouer, il espionnerait le bad friend trio et ne préviendrait pas leur prochaine victime, parce que de toute façon personne ne l'écoutait.


Voilà fin du premier chapitre. J'espère que ça vous a plu.

N'hésitez pas à laisser une review.