Bonjour à tous !

Et bien je ne pensais pas, mais me revoilà à écrire du Edvy. Et c'est plusse triste que le précédent.

Cet OS a été écrit dans le cadre d'une Nuit du Fof (aucune idée de la combièntième pour être honnête) sur le thème "Pendule".

Enjoy !


"Un jour, je vais mourir. Un jour, toi aussi tu vas mourir. C'est un compte à rebours Ed, toi comme moi le savons. S'il te plait, fais en sorte que ce soit moi le premier pour qui tout s'arrête."

Envy avait eu raison. Leurs vies n'étaient qu'une succession de minutes qui s'égrenaient en attendant la fin. La sienne, la leur, celle du monde et peut-être de tous les êtres humains. Comme si une pendule géante trônait dans leur ciel, avançant immanquablement ses lourdes aiguilles sur le cadran, sans jamais s'arrêter, sans jamais revenir en arrière. Le temps suivait son cours tandis que diminuait le compte à rebours.

Chacune de leur rencontres, Ed s'en rendait maintenant compte, avait marqué le passage symbolique d'une heure à l'horloge de leur existence. Il se rappelait des premières heures, ponctuées de remarques sarcastiques et de combats acharnés. Il se rappelait de l'accalmie qui avait suivi lors des suivantes, d'une espèce de trêve qui s'était instaurée entre eux tandis qu'autour leur monde allait à cent à l'heure.

L'alchimiste se souvenait de midi, quand les lèvres de l'homonculus s'étaient posées sur les siennes pour la première fois. Le soleil brillait alors haut dans le ciel sans nuages, et la fin paraissait bien lointaine.

Il se remémorait les heures de l'après-midi, partagées dans une insouciance enfantine. La guerre était ailleurs, et on oubliait la pendule fatidique au profit de jeux plus légers mais moins innocents. Quand le soleil était à son zénith, les vêtements tombaient, les corps se trouvaient, et le temps paraissait alors suspendre pour une fois son cours. Sous les draps, ces moments partagés semblaient éternels et ils oubliaient bien facilement, trop facilement, le compte à rebours.

Les heures du soir furent les plus incertaines. Remplies de baisers rageurs et de promesses vides de sens, elles sonnèrent le glas de cette journée ensoleillée. Il fut impossible d'ignorer le temps qui passait, de refuser de voir la pendule avancer sans ciller ses aiguilles sur le cadran. Une fois la nuit tombée, les rencontres se tintèrent de nostalgie, les larmes à peine contenues salaient les embrassades devenues urgentes, désespérées. Les dernières.

"Un jour, je vais mourir. Un jour, toi aussi tu vas mourir. C'est un compte à rebours Ed, toi comme moi le savons. S'il te plait, fais en sorte que ce soit moi le premier pour qui tout s'arrête."

"Je ne peux pas faire ça Envy. Tu ne peux me le demander."

"Tu n'as pas le choix Ed, et ça aussi tu le sais. Malgré tous nos pouvoirs, personne ne peut arrêter le temps. C'est soit toi, soit moi. Alors promets moi de gagner."

Ed se souvenait de leur ultime rencontre. Du moment où le compte à rebours s'était arrêté, où il avait vu le corps d'Envy tomber sans vie. Non pas celui qu'il connaissait, celui qu'il avait appris à découvrir de ses mains et de ses lèvres, mais celui qu'il avait refusé de voir, comme il avait refusé de prêter attention à la pendule et à la fin qui se rapprochait. Celle d'Envy avait été à son image, amère, injuste, quelques secondes à peine avant que tout ne s'arrête.

Ne restait que le vide. Et le temps qui se marrait, l'enfoiré.

"C'est soit toi, soit moi. Alors promets moi de gagner."

"Promis."

Edward avait tenu sa promesse. Les homonculus avaient été détruits, la paix et l'ordre restaurés. Un nouveau jour couvait sur le monde, à présent, il fallait avancer.

À l'horloge de son existence, il était minuit une.


Poupoupidou. Un avis ?

Au plaisir,

Black.