Une étreinte sauvage

Voilà un petit one shot. Lorsque j'ai publié ce matin l'histoire d'Hagrid, Liv m'a demandé qui passerait après. Vous avec évité le Goyle-millicent, pour votre plus grand bonheur, puis elle m'a proposé un petit Remus-Tonks. Alors j'ai fait « ok »

Donc Liv, j'espère que ce Rémus te convient.

Rémus Lupin faisait actuellement énormément de recherches pour l'Ordre. Il passait son temps plongé dans des bouquins, et s'était provisoirement installé au square Grimmaud, afin de bénéficier de l'immense bibliothèque du manoir. Au moins, pour une fois, les Blacks et leurs activités illégales servaient à quelque chose… Une foule de livres interdit et mystérieux se trouvait dans cette pièce. En même temps, il veillait sur le quartier général de l'ordre. Maintenant que Sirius n'était plus là…

En même temps, il appréciait la solitude dans laquelle cette tache le plongeait. S'étant fait à l'idée qu'il n'aurait jamais de famille, il y a des années de cela, il avait appris à aimer le silence. Il aurait pu être heureux, entouré, aimant, mais son handicap le rayait à jamais du commun des sorciers… Alors il avait des amis. Et une vocation, l'Ordre.

Les derniers rayons de soleil venaient de disparaître quand il interrompit sa lecture. Dans quelques minutes, il ferait nuit… Délaissant ses livres, il se dirigea vers la cuisine. Comme d'habitude, il allait grignoter quelque chose sur le pouce… Un morceau de fromage, du pain, ce qui lui tomberait sous la main. Molly avait essayé de le faire manger correctement, disant que ce qu'il faisait était mauvais pour la santé, mais il avait simplement haussé les épaules. A quoi bon…

Ce qui le minait le plus, de temps en temps, c'était…. Le manque de femme. Rémus avait à peine plus de trente ans, et malgré sa lycanthropie, il n'en était pas moins un homme. Alors ces soirs là le laissant pantelants de désirs réprimés, sur son lit… Puis cela passait, comme tout le reste… Et il retrouvait son calme, son apparente sérénité, son sérieux dans l'étude. Les pulsions de toutes sortes qu'il sentait jusqu'au tréfonds de son corps et de son âme ne trouvait un exécutoire que lors de ses transformations. La violence si forte et si intense de ces moments, paradoxalement, l'aidait à rester toujours le même homme, calme et pondéré…

Alors qu'il découpait machinalement un morceau de fromage, dont il piquait les cubes avec la pointe de son couteau pour les apporter à sa bouche, il entendit des hurlements dans l'entrée :

« Traite à ta famille ! Dégénérescence de nos gènes ! Comment oses tu venir souiller cette maison ! »

Une voix féminine lui répondit :

« Oui ma tante, moi aussi je vous embrasse fort comme je vous aime »

Il identifia aussitôt, grâce à ses sens développé de loup garou, la voix et la douce odeur de pèche de Tonks. Pour la première fois, il se rendit compte à quel point l'odeur corporelle de la jeune fille était sucrée et agréable. Mais automatiquement, étant habitué à brider ses instincts, il se leva et se prépara à l'accueillir.

Comme une tornade, la jeune fille fit irruption dans la cuisine et lui sauta au cou :

- Salut Rémus ! Lui déposant une bise sur chaque joue, elle posa son manteau sur une chaise, à la volée, puis s'assit près de lui sans remarquer l'étrange lueur qui s'était allumée dans les prunelles noisette.

- Ben alors, où sont les autres ?

- Comment ça ? Rémus la regarda, l'air interrogateur

- Pour la réunion de ce soir…Avec l'Ordre…

Interloqué, Rémus la fixait, tachant d'oublier cette odeur, qu'il sentait encore plus puissante maintenant qu'elle était là, dans son pull un peu échancré, juste à côté de lui… Un effluve tiède et parfumé, que ses narines dilatées respiraient…

Il secoua la tête et se leva afin de prendre une bieraubeure dans le frigo.

- Il n'y a pas de réunion aujourd'hui Tonks…

- Quoi !

- Personne ne va venir…

- Et merde…. La jeune fille s'affala sur la chaise, prenant un air désespéré. Trois heures de balais pour rien… Je croyais qu'on allait tous rester ici… Je viens de Douvres, alors tu imagines…

Rémus déposa devant la jeune fille une bouteille de bieraubeurre ouverte, et lui proposa gentiment :

- Reste ici ce soir alors…

- Ca ne te dérange pas ?

- Ca me fera de la compagnie. Pour une fois…

- Tu me montreras où tu en es dans les recherches sur caractères que j'ai relevé ?

- Oui bien sur.

Il sourit devant l'évident enthousiasme de Tonks. Apparemment, elle était ravie. D'un coup, il rougit de l'état de la cuisine. Son maigre repas trainait sur la table, et il n'avait rien à lui proposer…

- Tu as mangé ?

- Non… Je pensais que Molly serait là pour nous faire un super plat alors… tu as bien quelque chose à me proposer...

- Géné, il désigna du doigt le morceau de fromage, et le grand pain. Devant la grimace de la jeune fille, il ajouta :

- Tout ça accompagné de beurre, de confiture, et… il reste un jambon dans le cellier je crois…

- Mais c'est parfait !

Pendant l'heure qui suivit, ils discutèrent tranquillement de l'Ordre, de ses missions, de tout et de rien… La jeune fille avait parfois l'air tracassée, quand une ombre légère traversait son front, mais Rémus se contentait de la respirer… Il était étrange que ce cela soit la première fois qu'il remarque cet aspect là de la jeune fille…

Ensuite, ils allèrent dans la bibliothèque, où maintenant un immense brûlait. L'âtre avait été chargé de grosses bûches par l'elfe de maison qui avait succédé à Kreature. Les deux jeunes gens s'assirent côte à côte et feuilletèrent les lourds grimoires, qui peu à peu dévoilaient leurs secrets.

Tonks, jetaient souvent de petits regard en coin vers le loup garou. Elle avait toujours été sensible au charme qu'il dégageait. Et enfin… Elle se balançait sur sa chaise, pensive, quand…

- Ooooohhhhhhh !

Tonks bascula, et avant que Rémus ait le temps de la rattraper, elle se retrouva par terre, poussant un cri de douleur. Rémus se jeta à ses pieds :

- Tonks ? Ca va bien ?

- Aïe, répondit-elle en faisant une grimace

- Tu as mal où ?

- A mon pied… Le gauche…

- Attend…

Aidant la jeune fille à se relever, il remarqua que le pied n'avait pas l'air cassé. Il la conduisit au fauteuil près du feu, en la soutenant par le bras.

- Ne bouge pas, j'ai une crème qui devrait te soulager…

2 min plus tard, Rémus revint avec un petit pot de porcelaine, dont le contenu embaumait la rose. Il passait la porte quand il se sentit pris d'admiration devant un magnifique tableau. Tonks avait oté ses chaussures et remonté son pantalon. Il voyait miroiter la peau rose à la lueur des flammes, jusqu'à en devenir dorée. Elle avait des jambes bien galbées, ses pieds étaient de petits bijoux délicats, et ses chevilles étaient si fines… Elle se touchait la cheville par petite pression, concentrée, afin de mieux situer la douleur…

Il avala sa salive. Calme toi Rémus… tu la connais depuis des années… Tranquillement Tonks leva les yeux vers lui et lui fit un magnifique sourire.

- C'est gentil Rémus… Je te laisse faire…

Bredouillant, le jeune homme ouvrit le pot de crème et enduisit délicatement la cheville et le pied de crème.

- C'est quoi ? Demanda-t-elle d'une voix douce.

- Un anti douleur, qui agit sur les muscles endoloris. Je m'en sert moi-même souvent. Tu verras ça marche très bien…

Tonks était maintenant affalée dans le fauteuil, ses jambes posées sur les genoux de Rémus qui la massait délicatement de ses grandes mains.

- Pourquoi souvent ?

Il hésita un temps et murmura :

- Quand je reprends forme normale. Ces moments où je me transforme sont très violents, et souvent…

Le sang lui bourdonnait aux tempes. Il se sentait pris d'un violent désir de la serrer fort dans ses bras, d'écraser ses lèvres contre les siennes, jusqu'à en tirer toute la substance… La laisser pantelante, et lui faire l'amour toute la nuit, jusqu'à épuisement total de leurs forces… La faire crier, la faire jouir, et qu'elle le supplie de continuer encore…

Alors que des scènes toutes plus érotiques les unes que les autres défilaient dans la tête de Rémus, Tonks l'observait discrètement, son regard filtrant à travers ses longs cils. Elle faisait tout pour ne pas laisser paraître le plaisir qu'elle éprouvait à ce simple attouchement. Lui avait l'air si calme, si maître de lui… elle ne pouvait pas lui sauter dessus, comme ça, au risque de le voir la repousser, étonné. Il n'y a rien de pire que le dédain…

Une lueur de déception s'alluma dans son regard, et elle se laissa aller à la douceur des grandes mains chaudes. Autant en profiter, c'était mieux que rien…

Rémus, qui sentait en lui un brasier s'allumait, leva les yeux vers elle. Sa perception aiguisée des choses lui fit comprendre que les pulsations accélérées du rythme cardiaque de Tonks, que le souffle léger qui traversait un peu plus vite les lèvres entrouvertes, que le regard noyé à travers les longs cils étaient synonyme de plaisir. Alors la vue de cette jeune femme qui s'abandonnait à ses caresses lui fit perdre totalement ses moyens. S'il avait été complètement lui-même, sans doute se serait-il abstenu, dans le doute, mais là, la nuit, alors que la pleine lune n'était plus qu'à quelques jours, il sentit la bête se réveiller en lui…

Brutalement, ses mains se crispèrent sur la peau délicate, et il se mit à genoux devant elle, entre ses jambes. Il la saisit par la taille, et alors qu'elle poussait un cri de surprise, la rapprocha si près de lui qu'il sentit la poitrine généreuse s'écraser contre lui. Frénétiquement, il prit possession de ses lèvres, comme un homme assoiffé dans le désert courre vers l'oasis. Lui qui était éprouvé par une longue chasteté qu'il s'était imposé, seul, se sentait le besoin de se noyer dans cette peau tiède et fraîche à la fois. Affamé, ses mains parcouraient les formes harmonieuses de ce corps qui s'offrait à lui. Violemment, il lui arracha son tee shirt et son soutient gorge, et saisit la pointe d'un sein dans sa bouche, la mordant presque, tandis que Tonks poussait un gémissement rauque de joie et de plaisir mêlés.

Elle se cambrait, s'offrant, allant à sa rencontre, dans ce besoin de caresses et d'attouchement qui la prenait depuis si longtemps qu'elle le voulait. Lui, Rémus, enfin fou de désir… elle s'était donné ce soir sa dernière chance de le séduire.

Rémus ne se contrôlait plus. Il voulut arracher le pantalon de Tonks, voulant sentir ce corps odorant jusqu'au plus profond de son intimité. Et il était tellement hors de lui-même qu'il ne fut pas étonnée lorsqu'elle se leva précipitamment et fit tomber à terre ses vêtements.

Il la trouva si belle, nimbée de la lumière dorée du feu, palpitante de désir, que son érection en devint douloureuse. Plus tard il songerait à sa chance, au bonheur qu'il éprouvait, mais là il se sentait totalement pris dans cette fièvre érotique qui le consumait entièrement. Alors il porta la jeune fille, qui enroula ses jambes autour de sa taille, et la posa sur le bureau qu'il débarrassa d'un grand mouvement, jetant tout à terre. Et alors que les livres s'écroulaient par terre, il introduisit violemment un doigt dans l'intimité chaude et humide qui s'offrait à lui, gémissant de la voir si prête, répondant si naturellement à son désir…

Les longues étreintes viendraient plus tard. La seule chose à laquelle il était capable de penser, là, à ce moment, était d'introduire son sexe dans ce ventre chaud et humide. Ce fut elle,qui attendait depuis si longtemps, qui dirigeait la verge tendue vers les lèvres gonflés de désir de son sexe offert.

Alors tout les deux, poussant un violent râle de plaisir et de soulagement, se jetèrent l'un contre l'autre, dans une étreinte sauvage et bousculée, Tonks allongée sur le plateau froid du bureau, les jambes écartées, se donnant autant qu'il était possible, et Rémus lui faisant l'amour, s'agrippant à ses hanches pour aller toujours plus loin en elle, plus loin dans le plaisir, jusqu'à ce que leur jouissance, à tout les deux, explose en un cri puissant qui résonna longuement sous les voûtes de pierre de la bibliothèque…