Bonjour à tous et à toutes !
Voici ma nouvelle fic, sur mon couple favori : Drago / Hermione.
Comme le savent celles (et ceux ?) qui connaissent mes histoires, je n'écris ABSOLUMENT PAS du tout public ! Vous êtes donc prévenus !
J'aime le citron bien corsé, et je ne m'en cache pas !
J'espère que vous l'aimerez autant que moi...
Pour info : j'ai déjà quelques chapitres en avance, mais je n'ai aucun rythme de postage (ça se dit ?). Mais, encore une fois, ceux qui me connaissent savent que je ne tarde jamais à poster...
Voilà... Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture !
Chapitre 1 - L'annonce du Gouvernement
La nouvelle réforme du Gouvernement.
Le Ministre de la Magie Kingsley Shaklebot a annoncé hier soir qu'une nouvelle loi a été votée après concertation des nouveaux membres du Magenmagot ainsi que des Agents du Bureau des Aurors, consistant à la mise en place d'un Programme d'Insertion révolutionnaire.
En effet, depuis la fin de la Guerre et suite à l'arrestation de nombreux Mangemort, il a été décidé d'accorder aux enfants de ces derniers le bénéfice du doute quant à leur enrôlement dans les rangs de feu Vous-Savez-Qui.
« Nombreux sont ceux qui se sont retrouvés affublés d'une cape noire et de cet horrible tatouage sans que leur avis n'ait été réellement pris en compte ! » nous explique Arthur Weasley, Conseiller Principal du Ministre et Directeur du Service de Détournement de l'Artisanat Moldu.
Certains s'accordent à dire que « […] la plupart de ces enfants sont devenus Mangemort pour épargner leur vie ou celle de leurs proches […] » comme la pense sincèrement le Lycanthrope Remus Lupin, nouvellement nommé à la tête du tout récent 'Département d'Insertion des Jeunes Sorciers et Sorcières dans le Monde Moldu'.
Ce nouveau Service consistera, comme son nom l'indique, à permettre à ces jeunes hommes et jeunes filles, pendant l'année qui suivra l'obtention de leurs ASPIC, d'intégrer les familles de sorciers Nés-Moldus (choisies par le Ministère et sur la base du volontariat de celles-ci), afin qu'ils ou elles puissent se familiariser avec leurs coutumes et leurs façons de vivre sans magie.
Ces mesures ont été prises pour mettre fin à l'intolérance envers ceux qui n'ont pas de pouvoirs magiques, que nous avons connue pendant de trop nombreuses années.
« Bien entendu, nous rassure Monsieur le Ministre, les familles d'accueil, et ce par l'intermédiaire d'un Tuteur (désigné pour chaque famille par nos Services et soumis à la Discrétion Professionnelle), devront faire un rapport régulier sur l'évolution de l'insertion du 'mis à l'épreuve'. Un Certificat de Bonne Conduite sera remis à celui-ci au terme de cette année complète d'immersion dans le Monde Moldu. Ce Certificat lui permettra enfin d'être lavé de tout soupçon et donc d'être reconnu par la Société Sorcière innocent ou même Victime de Guerre selon les cas.
Toutefois, continue Shaklebot, si les clauses du Contrat ne sont pas respectées, le Prévenu sera alors considéré comme réfractaire et donc jugé pour ses actes passés et sanctionné en fonction de la gravité de ceux-ci. »
« Chaque jeune concerné, reprend Lupin, recevra sous peu, individuellement, sous pli confidentiel et par Hibou-Express, une Convocation afin de se rendre à notre Département d'Insertion pour y rencontrer son Tuteur et procéder à la signature du Contrat Magique qui liera le Tuteur et sa Pupille pendant une année complète, de même que… »
Drago Malefoy arrêta-là sa lecture, dégoûté. Ses yeux orage lançant des éclairs, il réduisit en charpie le pauvre toast qui devait, il y a encore quelques minutes, lui servir de petit déjeuner.
Rageur, il replia la Gazette du Sorcier et la jeta violemment sur la table, renversant sa tasse de café posée devant lui. Il jura haut et fort alors que le liquide aussi noir que brûlant se répandait sur ses jambes, seulement vêtues de son pyjama de velours fin, lui laissant une douleur cuisante au passage.
– Kirby ! hurla-t-il alors qu'un « pop » se faisait entendre.
– Le Maître a appelé, Monsieur ? Un Elfe habillé d'une taie d'oreiller et portant les armoiries des Malefoy fit son apparition, le nez presque collé au sol devant ses pieds nus et poilus.
– Je vais dans ma chambre. Je ne veux en aucun cas être dérangé. Si un hibou du Ministère apporte du courrier, tu me l'emmèneras. Mais seulement dans ce cas-là, compris ? vociféra-t-il.
– Comme il vous plaira, Maître, répondit l'Elfe, le nez toujours au sol alors que Drago montait d'un pas vif les escaliers qui menaient à l'étage où se trouvaient ses quartiers.
Arrivé dans son sanctuaire, il claqua hargneusement la lourde porte et s'y adossa un moment, avant de se laisser glisser mollement jusqu'au sol, atterrissant doucement sur la moquette grise et douce qui le recouvrait.
En silence, il contempla la pièce qui l'avait vu grandir. Son lit, d'abord, immense et magnifiquement sculpté dans le bois ébène qui composait les quatre piliers tenant le baldaquin, dont les rideaux, taillés dans la soie la plus fine s'accordaient à merveille à ses draps aux reflets anthracite.
Son secrétaire, ensuite, assorti au fauteuil finement ouvragé et sculpté dans le même bois que son lit, où il aimait s'asseoir pour travailler ou entretenir ses correspondances.
L'armoire, magiquement agrandie, et qui contenait à elle seule plus de vêtements que les boutiques de Gaichiffon, Mme Guipure et Tissard et Brodette réunies.
La cheminée de marbre blanc, dont les flammes, éteintes en ce matin d'été, avaient de si nombreuses fois réchauffé ses nuits d'hiver. Apportant chaleur et lumière réconfortantes alors qu'il s'enfermait après une rude séance d'éducation paternelle…
Et les murs, enfin, dont les tons verts reflétaient doucement la lumière que fournissait l'imposant lustre de cristal qui pendait du plafond.
Lentement, il se releva et partit s'allonger sur son lit, le regard fixé sur les minuscules sillons tracés dans les fines pièces qui ornaient le lustre. Tout cela, il devrait l'abandonner, pendant toute une année, au moins…
Maudit soit mon père ! pensa-t-il, les yeux brûlants de haine.
Même mort, il continuait de le tourmenter ! Déjà qu'il l'avait enrôlé de force et contraint de porter la Marque, voilà que par sa faute, il allait être réduit à vivre pendant un an chez les Moldus ! Moldus dont il ignorait tout, soit dit en passant !
Et cette histoire de Tuteur avec qui il serait lié par contrat magique… Sur quel énergumène allait-il encore tomber ? Cela allait sûrement être un imbécile rempli de préjugés qui ferait tout pour foutre en l'air son avenir et le faire enfermer ! Juste pour se venger d'avoir été opprimé pendant la Guerre !
Il poussa un long gémissement de dépit, posant ses poings fermés sur ses yeux, empêchant ainsi ses larmes de colère d'affluer.
Il enrageait. Littéralement.
Après la fin de Guerre, il avait obtenu un sursis, comme certains de ses camarades, grâce aux témoignages des portraits de Dumbledore et de Rogue, la parole du premier faisant office de religion. Il avait gagné le droit, même s'il était assigné à résidence, de repasser sa dernière année à Poudlard et grâce à cela, d'obtenir ses ASPIC.
Quelle joie il avait éprouvé, une semaine plus tôt, alors qu'il recevait ses résultats ! Un monde de possibilités s'offrait à lui… Du moins, c'est ce qu'il avait pensé… jusqu'à ce qu'il ouvre son foutu journal, ce matin ! Depuis, il lui semblait que tout son monde s'écroulait, pierre par pierre.
Comme il aurait voulu bénéficier du même traitement de faveur que sa mère ! Elle avait réussi, grâce au témoignage de Saint Potter, à ne pas être inquiétée…
Saint Potter ! pensa-t-il avec dégoût. Dire qu'il avait aussi essayé de parler en sa faveur, appuyant les paroles de Dumbledore et exposant à tous la faiblesse dont il avait fait preuve ce soir maudit en haut de la Tour d'Astronomie.
Seulement contrairement à sa mère, Drago, lui, portait la Marque des Ténèbres. Cet immonde tatouage qui défigurait son bras, jurant horriblement avec sa peau diaphane et lui interdisant désormais de se permettre la simple décontraction de retrousser ses manches de chemise quand il avait trop chaud !
Même seul, il ne se le permettait pas. Cette horreur sur son bras l'écœurait. Lui qui s'était souvent vanté d'être prodigieusement gâté par la nature, peinait désormais à se regarder nu dans une glace, l'odieux dessin éclipsant la vision de toute autre partie de son corps pourtant fort bien bâti, mais qui portait quand même encore les stigmates des nombreux sorts d'éducation lancés par son père… Traces qui pouvaient aisément disparaitre grâce à un charme de dissimulation enseigné par feu son cher Parrain. Mais ce sort ne fonctionnait pas sur l'abomination qui défigurait son bras.
Cette pensée lui ramena le souvenir qu'il ne s'était pas non plus retrouvé nu devant une fille depuis qu'il portait cette fichue marque ! Cela aussi, l'énervait au plus au point… Jusqu'à sa sixième année, il avait toujours été considéré comme un tombeur, merde ! Il était reconnu dans Poudlard mais surtout chez les Serpentard comme un playboy de première catégorie, collectionnant les filles comme cet abrutit de Weasmoche collectionnait les cartes de Chocogrenouilles ! Les filles se bousculaient pour passer dans son lit ! Et même, parfois, lorsqu'il se sentait l'âme charitable, il consentait à en accepter deux en même temps !
Mais tout ceci était fini depuis… Depuis cette fois-là avec cette fille de Serdaigle, dont il avait oublié le nom aussitôt après qu'elle le lui ait dit… Tout avait pourtant bien commencé, ce soir-là. C'était lors de son retour pour sa septième année… Le week-end juste avant Noël, alors qu'il se promenait seul dans les couloirs sombres et froids du Château. Il était tombé sur elle, qui lisait un livre appuyée contre la rambarde d'une fenêtre. Il s'était aussitôt mis en mode chasseur, et sa proie était rapidement tombée dans ses bras. L'entrainant dans une classe déserte, il avait tôt fait de laisser ses mains se balader sur le corps féminin et tentateur… Merlin, elle n'était pas farouche et avait vivement consenti à s'agenouiller devant lui…
Et c'est à ce moment-là, alors que la demoiselle œuvrait de sa bouche étonnement experte sur sa virilité, qu'il avait eut un sacré coup de chaud. Voulant faire accélérer les choses, il avait commencé à se dévêtir, ses pensées cohérentes s'embrouillant de plus en plus.
Mais alors que la jeune fille se relevait, fière d'avoir amené si rapidement le Sexy-Prince des Serpentard aux portes de la jouissance, ses yeux étaient tombés sur le bras nu et tatoué. Horrifiée, elle avait alors hurlé des insanités et était partie en courant, le laissant là, comme un con, pantalon et boxer aux chevilles, le torse nu et une trique d'enfer qui retomba mollement dès lors qu'il prit la mesure de la situation !
Depuis ce jour-là, jamais plus il n'avait voulu se dévêtir devant quelqu'un… Mais ce n'était pas grave, puisqu'aucune autre fille n'avait plus osé s'approcher de lui…
Sentant la magie crépiter dangereusement autour de lui tellement sa rage se décuplait, il s'exhorta au calme avant de tout casser autour de lui. Inspirant un grand coup, il vida son esprit, écoutant sa respiration et s'attelant à détendre ses muscles un à un.
Un « pop » le fit sursauter et dégainer sa baguette. Il se ravisa en voyant devant lui, figé et les yeux exorbités de terreur, son Elfe de Maison qui tenait une enveloppe marron dans la main.
– Kirby avait noté que le Maître ne voulait pas être importuné sauf en cas de courrier du Ministère, commença la créature d'une voix tremblante. Or, il s'agit justement de la lettre dont le Maître a parlé…
– Pose-la sur mon bureau et laisse-moi.
L'Elfe s'exécuta et fila à toute vitesse, heureux de déguerpir sans avoir eu à faire face à une des crises de colère dont son Maître avait le secret.
Drago s'approcha de son bureau, s'assit sur le confortable fauteuil recouvert de velours et contempla un moment l'objet en question. Puis, réalisant que de toute façon il n'aurait pas le choix, il décida d'ouvrir la missive qui allait sceller son avenir.
Monsieur Drago, Lucius, Abraxas Malefoy,
Suite à la mise en place du tout nouveau Programme d'Insertion des Jeunes Sorciers et Sorcières et en regard de votre parentèle, nous avons l'honneur de vous adresser la présente convocation.
Vous voudrez donc vous rendre ce Lundi 10 juillet à 10h45 au Département d'Insertion des Jeunes Sorciers du Ministère de la Magie, 4ème étage, porte n°9.
Vous trouverez ci-joint un badge qui vous permettra d'accéder à l'Atrium du Ministère.
Après un entretien avec le Directeur du Département, vous aurez l'occasion de rencontrer votre Tuteur.
Il est toutefois précisé qu'une tenue correcte est exigée afin de donner la meilleure impression possible, de même que toute absence au rendez-vous sera considérée comme un manquement au Contrat et donc passible de sanctions.
Cordialement,
Miss Barbara Witlock,
Secrétaire au Bureau d'Insertion.
Grognant, Drago remit la convocation dans l'enveloppe et reposa le tout sur son bureau.
Tenue correcte exigée, râla-t-il. Comme si j'avais l'intention d'y aller en souillon !
Sur ce, il fila sous la douche, décidant d'écrire à sa mère dans les plus brefs délais.
Voilà... Juste histoire de se placer dans le contexte...
La suite arrive bientôt !
