Bonjour ! Merci de venir sur cette page ! Je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est que j'espère que cette fiction plaira aux gens qui la lirons :)

Bonne lecture ^^


Chapitre 1.

Tout était calme. Mais plus forcément pour longtemps. Car bientôt, le soleil se lèverait. Et avec lui viendrait le réveil de la quarantaine de jeunes garçons réunis ici.

Pour le moment, seuls les animaux étaient éveillés. Les vaches, les cochons et les moutons attendaient paisiblement l'arrivée de leurs bergers, en broutant ou somnolant dans leur enclos fait de bois.

Des murs en pierre, hauts d'une centaine de mètres, encadraient la clairière. De petits lézards commençaient déjà à sortir leur tête des failles du mur, pour voir si le soleil les attendait. Une libellule se posa sur le lierre de la paroi rocailleuse, tandis qu'une coccinelle s'envolait pour rejoindre un plant de tomates dans le jardin cultivé par les sarcleurs.

L'aube donnait à l'endroit un air presque magique, hors de l'espace-temps. À contempler ce tableau, on aurait presque envie d'y être. Pourtant, les garçons piégés ici cherchaient par tous les moyens à s'enfuir. Et s'enfuir d'ici n'était pas possible. Du moins, pour l'instant. La seule sortie envisageable, c'était le labyrinthe. Et cela faisait bientôt un an que deux coureurs arpentaient tous les jours les couloirs de cet endroit pour trouver une sortie. En vain. Mais personne ne perdait espoir. Il existait forcément une échappatoire. Et ils la trouveraient.

Alors que les rayons du soleil commençaient à embraser les plus hautes branches des arbres de la clairière, ainsi que les murs situés derrière, deux silhouettes émergèrent de l'ombre. Tandis que les autres dormaient aussi bien dans la ferme que dehors, sur l'herbe ; deux garçons finissaient de se préparer, prirent leur sac, contenant de l'eau, un peu de nourriture et une machette, puis se dirigèrent en silence vers deux entrées différentes du Bloc.

Une fois arrivés devant les portes géantes, ils ne leur restèrent plus qu'à attendre.

Puis, la pierre se mit à coulisser. Lentement. Dans un bruit sourd et prolongé. Tous les matins, la même chose se produisait. Dans quelques minutes, les autres adolescents seraient réveillés. Certains commençaient déjà à sortir de leurs couchettes, d'autres se préparaient, ou bien profitaient encore un peu de leur sommeil.

Alby, un grand jeune homme, noir de peau, et plutôt imposant, tant physiquement que hiérarchiquement, puisqu'il était le leader du groupe, se dirigeait vers l'un des deux coureurs avant qu'il ne parte.

- Fais attention à toi. Pas de bêtises, dit-il à Newt en s'approchant de lui.

- Je pensais que tu me croyais plus responsable que ça, répondit le jeune garçon en rigolant légèrement.

Il est vrai que Newt était un garçon en qui on pouvait avoir confiance. Et c'est bien pour cette raison qu'Alby l'avait choisi comme lieutenant.

Le plus jeune des deux jeta un regard vers l'autre côté du Bloc, en direction de la porte Nord.

- Minho est déjà parti. Je devrais y aller, autrement c'est encore moi qui arriverait dernier ce soir.

Alby lâcha un demi-sourire. Newt détestait perdre, peu importait le défi. Et pour lui, arriver avant Minho, le maton, était un défi.

- Ok. Rapporte-nous de bonnes nouvelles aujourd'hui, dit Alby en partant rejoindre le groupe des garçons, à côté des couchettes.

Newt acquiesça, puis s'engouffra en courant dans les couloirs, encore sombres.

À deux endroits opposés, les deux coureurs s'occupaient de la même manière : en courant. On pouvait lire sur leur visage la concentration. Chaque couloir qu'ils empruntaient, ils l'ajoutaient à un plan qu'ils se construisaient mentalement pour la journée. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur. Car, s'ils se trompaient, ils étaient fichus. Ils ne retrouveraient jamais le Bloc.

Mais les deux garçons avaient l'habitude. C'était tous les jours la même chose. Le repérage des couloirs était devenu aussi simple que de parler pour eux.

Alors que pour les autres adolescents, labyrinthe était assimilé à la crainte la plus profonde, pour Minho et Newt, ce n'était pas pareil. Bien que cet endroit ne soit pas sans danger, c'était surtout le soir qu'il ne valait mieux ne pas s'y trouver. La journée, les coureurs n'avaient jamais eu de problèmes. Le labyrinthe était le seul endroit où les deux garçons pouvaient courir, et avoir l'impression de ne pas être enfermés. Ou du moins, l'impression de pouvoir s'échapper, et peut-être trouver une sortie.

...

Le reste de la journée s'écoula paisiblement. Comme d'habitude, chacun s'affairait à ses propres occupations. Les bâtisseurs construisaient en ce moment un prolongement de la ferme, en vue de nouveaux arrivants, et les briquetons avaient été chargés le matin même par Alby de les aider. Les sarcleurs s'activaient dans le potager. Le temps étant particulièrement agréable pour le moment, les fruits et les légumes y poussaient parfaitement, et en grand nombre. Les trancheurs s'occupaient communément des animaux. Winston, le maton des trancheurs, avait annoncé dans la fin de matinée que certains animaux pourraient bientôt être tués.

La journée continua ainsi, dans la bonne humeur, au bloc. Bien que leur envie de s'évader ne les quitte jamais, tous s'étaient fait à cette vie, sans injustice, où tout le monde avait sa place. Et en attendant de partir d'ici, tous étaient heureux de vivre dans cet endroit, en harmonie, dans un groupe sans histoires.

...

Doucement, le soleil déclinait. La fin de l'après-midi s'amoncelait. Les deux coureurs avaient bien avancés dans leur travail. Mais tous deux étaient déçus. Une fois de plus, ils n'avaient pas trouvés de sortie.

Newt terminait le couloir particulièrement long dans lequel il s'était engagé. Il voyait à présent le bout du chemin, et savait qu'en prenant à droite à l'intersection, il retournerait au Bloc. Il n'était plus qu'à quelques mètres du carrefour. Demain, il irait explorer la partie en face de lui.

Il regarda brièvement sa montre. Minho serait surement de retour avant lui, car il ne restait plus qu'une petite demi-heure avant la fermeture des portes. Il avait le temps, mais il savait qu'Alby préférait qu'ils rentrent en avance, plutôt que de se retrouver coincé ici pour quelques secondes de retard.

Pendant qu'il essayait de se souvenir de chaque passage qu'il avait emprunté durant cette journée, Newt tourna à droite. Et, sans comprendre pourquoi ni comment, il se retrouva au sol, à rouler sur plusieurs mètres.

Il ne parvenait pas à s'expliquer ce qu'il venait de se passer. Avait-il tourné trop tôt sans s'en rendre compte, et s'était cogné au mur ? Non. Il n'avait pas senti de lierre, qui recouvrait toute la paroi rocailleuse. Son sang se glaça. Et s'il s'agissait d'un griffeur ? Après tout, d'autres blocards en avaient déjà rencontrés la journée. Et ils n'étaient plus là pour en parler.

Le blond se ressaisit rapidement. Il ne pouvait pas s'agir d'un griffeur. Il l'aurait entendu. Il savait quels bruits ils faisaient, ces sales bêtes gémissaient la nuit dans le Labyrinthe, comme si elles étaient tristes de voir que personne ne s'était retrouvé enfermé en dehors du Bloc.

Toujours allongé sur le ventre, Newt hésitait à se retourner. Il avait vu sur un couloir complètement vide. Ce qu'il avait bousculé se trouvait de l'autre côté. Bien qu'il ne s'agisse certainement pas d'un griffeur, il ne pouvait s'empêcher de s'interroger. À sa connaissance, il n'y avait aucune autre bestiole ici. Il espérait qu'il avait raison.

Au bout de quelques instants, il décida de se relever. Il prit appui sur ses avant-bras, et secoua la tête, à la manière d'un chien, pour faire tomber la poussière de ses cheveux, et se remettre les idées en place. Puis, d'un geste presque trop brusque, il se releva, prêt à affronter tout et n'importe quoi.

Mais certainement pas ce qui se tenait devant lui.

Son pouls s'accéléra sitôt qu'il la vit, et son cœur loupa un battement. Ce visage, ces cheveux qu'il savait châtains malgré la couche de poussière qui les couvrait actuellement, ses yeux bleus azur habituellement joyeux, … Il la connaissait. Newt ne peut s'empêcher de sourire, avant que celui-ci ne s'efface tristement. « Que fait-elle là ? » ne put-il s'empêcher de penser. Bien qu'il soit heureux de la revoir, si elle était ici, cela signifiait qu'elle allait rejoindre les blocards. N'être qu'une personne de plus coincée dans cet endroit. Il ne voulait pas ça pour elle.

Il ouvrit la bouche pour prononcer son nom, mais se stoppa net. Soudainement, sa tête s'était mise à lui lancer. De sa main gauche, il toucha sa tempe. Sa vision devint floue, et il se sentit reculer de quelques pas pour éviter de tomber à la renverse.

Puis, tout redevint normal. Il attendit un peu, pour s'assurer que sa tête ne lui faisait plus mal, avant de reporter son regard vers la fille, qu'il fixa d'un air perdu.

Que s'était-il passé ? Il y a quelques secondes, il aurait pu jurer qu'il connaissait la personne en face de lui. Maintenant, elle était une parfaite étrangère.

C'était bizarre. Il n'avait conservé aucun souvenir de sa vie avant d'arriver ici. Il ne se souvenait même pas de la tête de ses parents. Alors pourquoi cette fille lui avait-elle parue familière à ce point ?

Une autre question lui vint à l'esprit. S'il avait cru la connaître, en avait-il été de même pour elle ?

« Visiblement, non. » pensa-t-il. Elle le dévisageait comme si elle avait affaire à un fou.

- Désolé, lâcha-t-il d'un coup.

Bien que l'adolescente sembla surprise, elle lui sourit. Newt, qui venait de remarquer que la fille était toujours au sol, tendit sa main pour l'aider à se lever. Après une seconde d'hésitation, la fille s'y agrippa et se remit sur pieds.

- Hum … Sans vouloir être trop indiscret, qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il.

Alors que la fille semblait être plutôt heureuse, son visage se ferma, et elle haussa finalement les épaules.

- Je ne sais pas, je me suis réveillée ici. Je ne me souviens plus de rien … On est où là ?

Elle savait qu'elle aurait dû être effrayée. Et elle l'avait été, au début. Mais maintenant qu'elle n'était plus seule, elle se sentait soulagée. Même si ce garçon avait eu l'air légèrement déroutée en la voyant, elle avait l'impression qu'elle pouvait lui faire confiance.

- C'est compliqué …

Il s'interrompit lui-même, et pivota la tête en direction du haut des murs. Il venait de s'apercevoir que le soleil ne le gênait plus. Ça ne lui arrivait jamais, d'habitude. Il passa du mur à sa montre.

La fille, bien qu'il commence un à faire un peu sombre, était persuadée d'avoir vu le garçon blêmir. Elle ne comprenait rien. Pourquoi réagissait-il comme ça ?

- Il faut qu'on rentre, dit-il tellement sérieusement que cela étonna la fille.

Cette dernière haussa les sourcils. Ce mec était définitivement taré. Plus lunatique qu'elle.

- Quoi ? Pourquoi ? Qu'on rentre où ?

Ces questions se bousculaient dans sa tête. Elle n'avait voulu en poser qu'une, mais après tout, elles étaient toutes liées.

- Je n'ai pas le temps de t'expliquer, il faut y aller, répondit simplement Newt en attrapant l'avant-bras de la fille, et commençant à marcher.

Seulement l'adolescente riposta. Elle manqua de se déboiter l'épaule quand elle freina, tant le garçon la tenait fort. Elle secoua le bras, et il la lâcha.

- Wow wow wow ! Doucement ! Tu fais quoi là ? s'exclama-t-elle.

- J'ai pas le temps de t'expliquer, réitéra-t-il. Viens, faut pas rester là, dit-il en fixant le haut des murs, comme si quelque chose s'apprêtait à leur tomber dessus.

Les deux adolescents se jaugèrent du regard.

- Je ne bougerai pas d'ici tant que tu ne m'expliqueras pas.

Pour appuyer ses propos, elle croisa les bras, et fixa Newt avec une pointe de défi dans le regard. Le garçon fut décontenancé. Le temps lui manquait. Et elle semblait résolue. Mais il ne voulait pas la laisser là. Qu'il l'ait connue ou pas, cela n'avait pas d'importance. Il ne pouvait pas la laisser ici. L'idée qu'elle puisse se retrouver dans le Labyrinthe cette nuit avec les Griffeurs lui fit froid dans le dos.

- S'il te plait, viens. Je te promets de t'expliquer après.

Il l'avait dit d'une telle manière, que la fille comprit qu'elle n'avait pas le choix. Ses bras se décrispèrent, et son regard se fit plus inquiet.

- D-d'accord ... répondit-elle finalement.

Newt hocha la tête, content de lui, puis tourna la dos à la fille, pour enfin se diriger vers le Bloc.

...

Minho était rentré depuis quelques minutes. Il était parti s'enfermer dans la salle des cartes, soit une sorte de bunker en béton situé à côté de la Boîte. Le jeune homme avait la respiration encore sifflante, à cause de sa journée. Il faut dire qu'il avait été vraiment loin aujourd'hui.

Il se tenait debout, prenant appui sur ses mains, posées sur le rebord de la table qui soutenait les différents plans du Labyrinthe et attendait Newt, qui aurait déjà dû être là. Bien que Minho ne s'en soit pas inquiété jusque-là, il regarda sa montre.

Cela faisait plus d'un quart d'heure que lui-même était rentré. L'asiatique plissa les yeux, et son front se barra d'un pli sévère.

- Qu'est-ce qu'il fout ? se murmura-t-il.

Il sentit une pointe d'anxiété l'envahir. Le jeune blond ne l'avait pas habitué à ça. Habituellement, il était toujours à l'heure. Un peu en retard par rapport à Minho certes, mais à l'heure tout de même. Et bien que Minho soit rentré particulièrement vite aujourd'hui, Newt devrait être là à présent.

Ne voulant pas se stresser pour rien, le brun sortit d'un pas plutôt décontracté, et, par chance, tomba sur Alby sitôt sorti de la pièce.

- Hé ! l'interpella-t-il. T'aurais pas vu Newt par hasard ?

Dès que Minho lui posa cette question, Alby prit un air sérieux et inquiet.

- Il n'est toujours pas rentré ?

Sans prendre le temps d'observer la réaction du coureur, le garçon à la peau noire se tourna en partie vers la porte Sud, celle qu'avait emprunté le blond le matin même. Celle par laquelle il aurait dû revenir depuis quelques minutes.

Sans se concerter, les deux garçons se dirigèrent, tels des automates, vers l'ouverture. Arrivés à la limite du Bloc, ils s'arrêtèrent, et fixèrent, hagards, le bout du couloir, qui formait un coude vers la gauche, une vingtaine de mètres plus loin.

Quelques secondes s'écoulèrent sans qu'aucun des deux amis ne prononcent un mot. Ils ne savaient pas quoi faire. Alors ils se contentaient de fixer le bout du couloir.

Bien qu'il soit fatigué, Minho inclina légèrement la tête vers son camarade.

- Je vais le chercher ?

Alby hésita avant de répondre.

- Non. Les règles sont les règles.

- Alby, on parle de ton lieutenant là. J'ai le temps d'aller le chercher, dit-il en plaçant sa montre sous les yeux du chef. Tu vois, regardes, il reste environ 5 minutes. Je peux aller le chercher, il ne doit pas être loin.

- Non, fit de nouveau le garçon.

Minho fronça les sourcils. Il savait pourquoi Alby réagissait comme ça, mais quand même …

- S'il ne revient pas, c'est de sa faute. Si en plus tu pars le chercher, et que tu ne reviens pas, on a plus de coureur. Alors tu restes là.

Alors que Minho allait riposter, des bruits se firent entendre. La première réaction des deux garçons fut de regarder à droite de la porte. Ils étaient persuadés que l'ouverture allait se fermer. Mais cela ne venait pas de là. En analysant un peu mieux le bruit, ils se rendirent compte que cela venait d'en face.

Bien qu'il commence à faire sombre dans les couloirs, les garçons découvrirent une ombre se dessiner. Et elle grossissait à vue d'œil.

Petit à petit, l'ombre prit une forme plus humaine, et se transforma en garçon. Alby lâcha un soupir, et Minho un juron.

- Franchement mec, pourquoi tu nous fais des frayeurs comme ça ? s'exclama l'asiatique assez fort pour que Newt puisse l'entendre.

Minho paraissait à présent plus amusé qu'inquiet.

Il fut encore plus amusé, tandis que le visage d'Alby se décomposa, lorsque Newt arriva face à eux, accompagné.

Newt posa ses mains sur ses cuisses, et se pencha en avant, le souffle court. D'un rapide coup d'œil derrière lui, il vit que la fille avait bien passé le mur. La montre à son poignet indiquait qu'il était bien plus tard que d'habitude. Les portes ne tarderaient pas à se fermer. Ils avaient eu chaud.

La jeune fille avança de quelques pas, et se planta finalement en diagonale du garçon, derrière lui à gauche. Elle était émerveillée. Elle oublia instantanément la peur qui lui avait noué l'estomac tout le début de cette journée. Devant elle s'étendait une clairière carrée gigantesque, délimitée par les murs qui formaient les couloirs dans lesquels elle s'était retrouvée. Comment un tel endroit pouvait-il se trouver ici ? De là où elle se tenait, elle ne voyait pas d'issue, mis à part le chemin d'où elle venait et 3 autres ouvertures, disposées au milieu de chaque mur. Mais elle ne s'inquiétait pas. C'était déjà bien mieux que d'être seule là-bas. Il devait probablement y avoir une sortie qu'elle n'avait pas vue dans le coin. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres. Elle allait pouvoir sortir de ce cauchemar. Son regard se porta sur le garçon. Dire qu'elle avait failli ne pas le suivre. Une bouffée de gratitude lui gonfla la poitrine.

Alors qu'elle ouvrait la bouche pour le remercier, un bruit sourd remonta jusqu'à ses oreilles.

- Newt ... gronda Alby.

Le blond se redressa péniblement, pour faire face à un garçon à la peau noire qui paraissait plus âgé. A son côté se tenait un asiatique aussi musclé que son ami. L'image de ses deux garçons postés ainsi devant eux impressionna un instant la jeune fille. Elle les avait à peine remarqués jusque-là. Le plus âgé avait un air assez menaçant, et la fixa un instant d'un air tellement froid que le sang de l'adolescente se glaça.

- Viens avec moi, grommela ce même personnage en faisant un signe de tête au blond.

La fille allait riposter. Elle ne voulait pas rester seule ici. Seulement l'adolescent s'avança, et partit avec le garçon à l'air menaçant. Un instant, elle se demanda si le blond allait avoir des problèmes par sa faute. Son ami n'avait pas l'air très enchanté de voir qu'il n'était pas revenu seul. Elle coupa court à ses pensées en s'apercevant que le garçon typé asiatique était resté planté face à elle. Sûrement devait-il la surveiller. Puis elle remarqua que ses yeux faisaient des allers-retours entre sa montre et le couloir derrière elle. "Il a rendez-vous ou quoi ?" se demanda-t-elle. Finalement, il arrêta, et la regarda en lui lançant un petit sourire.

Elle s'empêcha de le regarder de travers. "Ils sont tous aussi timbrés les uns que les autres ?". Elle chassa cette pensée, et lui sourit timidement en retour.

Alors qu'Alby et Newt s'éloignaient, un petit courant d'air passa entre les garçons, mais aucun des deux n'y fit attention. Ils savaient ce que cela signifiait. Peu après, un bruit sourd se fit entendre, suivit d'un petit cri aigu. Newt tourna la tête, pour apercevoir la jeune fille, terrorisée, tournée vers le Labyrinthe, qui voyait la porte se fermer. Minho s'était quelque peu rapproché d'elle, dans le cas où elle aurait la merveilleuse idée de s'enfuir dans le couloir avant que l'ouverture n'ait été condamnée.

- Je t'avais demandé de ramener de bonnes nouvelles, pas une fille, dit Alby en tentant de rire, une fois un peu à l'écart.

- Ha ha … répondit le blond, sans rire, et en reportant ses yeux sur son camarade. T'aurais voulu que je fasse quoi ? Je n'allais pas rentrer et la laisser aux griffeurs.

- T'inquiète, t'as bien fait, le rassura le chef en reprenant son sérieux. C'est juste qu'on ne sait rien d'elle. Qu'est-ce qu'elle foutait dans le labyrinthe ?

- J'en sais rien. Elle avait l'air perdue. J'ai cru que c'était une nouvelle, et qu'elle s'était échappée du Bloc. Mais vu ta tête, ça devait pas être ça.

- Non, le dernier bleu est arrivé il y a deux semaines.

Alby tourna la tête vers la droite, en direction de la fille qui fixait ses pieds, et de Minho, qui les observait.

- Va avec Minho cartographier vos parcours, et dis à la fille de t'attendre dans l'herbe.

Newt acquiesça, puis réalisa ce que venait de dire son ami.

- Tu veux que je m'occupe d'elle ?

- Oui. J'ai encore des trucs à régler. Et puis tu t'occupes toujours des nouveaux. Que ce soit une fille ne change rien, va falloir lui expliquer le fonctionnement ici.

Alby lança un petit sourire au blond, puis, sans attendre la réaction de ce dernier, il repartit, en direction d'une grande bâtisse en bois.

Newt le regarda partir, hébété. Comme s'il n'avait rien à faire, lui. Il souffla légèrement. Cela ne servirait à rien de débattre avec le chef, mis à part énerver Alby.

Et puis d'un autre côté, il préférait peut-être s'occuper lui-même de la fille. L'idée que d'autres personnes restent avec elle l'irritait, sans raison. Lorsqu'il s'en rendit compte, il en resta stupéfait. Comment pouvait-il penser ce genre de choses alors qu'il ne la connaissait pas ? Le souvenir de sa rencontre avec la jeune fille lui revint furtivement en mémoire. L'impression qu'il avait eu de la connaitre. Il souffla, las.

Il verrait plus tard.

Newt se dirigea vers Minho et la fille, et leur expliqua rapidement la situation. Sans rien dire, la fille opina et parti s'asseoir quelques mètres plus loin, dans une zone d'herbe fraîche. Les deux garçons partirent de l'autre côté, en direction de la petite construction en béton.


Voilà voilà :) Que pensez-vous du premier chapitre ? N'hésitez pas à commenter, même si ce que vous avez à dire n'est pas très positif, du moment que le commentaire est constructif ^^