Titre: In The Devil's Flesh
Disclaimer: Les personnages de cette fanfiction appartiennent à Jeff Davis et aux créateurs de Teen Wolf. De plus, l'histoire est inspirée de la vie de Raymond Radiguet et j'assume ne pas avoir inventé la totalité du scénario.
Résumé: Dans la France des années 1920, Stiles Stilinski est un jeune homme voulant profiter de sa jeunesse avec son meilleur ami Scott McCall. De son histoire d'amour compliquée avec Lydia Martin, jusqu'à celle passionnée partagée avec Derek Hale, Stiles comprendra que sa vie a beaucoup plus à lui offrir qu'il ne l'imagine.
Résumé partie Stydia: Stiles Stilinski vit avec son père dans une petite ville du sud de la France. Un jour, il fait la rencontre de Lydia Martin, avec qui il démarrera une relation amoureuse compliquée car malheureusement, Lydia est fiancée à Jackson Whittemore, parti pour la guerre quelques mois plus tôt...
(Partie Stydia terminée, chapitres 1-8)
Résumé partie Sterek: Stiles a abandonné sa petite ville du sud de la France pour emménager avec son ami Isaac Lahey à Paris. Son rêve étant de devenir auteur, il fait la rencontre d'un des écrivains les plus célèbres de Paris: Derek Hale, avec qui il commencera une histoire d'amour passionnée, mais non sans-problème.
(Partie Sterek en cours, chapitre 9-?)
Note de l'auteur: Cette fanfiction se déroulera donc en deux parties. La première qui comportera environ 8 chapitres sera centrée sur Stiles et Lydia, et est inspirée du Diable Au Corps de Raymond Radiguet. La seconde, aura une douzaine de chapitres et elle sera tirée de la relation Radiguet/Cocteau et sera donc du Stiles/Derek. Pour ceux qui voudraient lire uniquement le Stydia, leur histoire aura une vrai fin, vous pourrez donc vous arrêter au chapitre 8. Et pour ceux qui au contraire veulent seulement lire le Sterek, et bien l'histoire sera indépendante donc vous pourrez la lire également. Mais je vous conseille de lire la fanfiction en entière, c'est toujours mieux.
Je posterai au rythme d'une chapitre par semaine, à chaque week-end. Et comme dit dans le disclaimer je ne m'attire pas le mérite du scénario car, même s'il y a de nombreuses différences entre l'oeuvre originale et cette fanfiction, je m'en suis énormément inspirée, surtout pour la partie Sterek. Le titre est d'ailleurs une tournure différente de la traduction anglaise: The Devil In The Flesh. Malheureusement, je ne suis pas historienne, et même si j'ai tenté de garder le maximum de réalisme possible dans cette histoire il y aura sans doute de nombreux anachronismes. J'en suis désolée. Enfin voilà, j'espère que ce que j'ai écris vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires ou par message privée.
PARTIE STYDIA
CHAPITRE 1
23 août 1918
Lorsque le 28 juin 1914, un jeune nationaliste Serbe portant le nom de Gavrilo Princip parvint à assassiner l'Archiduc héritier du trône Austro-hongrois Francois-Ferdinand et sa femme, il provoqua l'étincelle qui amena le monde à rentrer dans ce qui sera la plus grande et la plus meurtrière guerre que le monde ait jamais connu jusqu'alors: La première Guerre Mondiale. Elle dura quatre ans, durant lesquelles plus de 60 millions de soldats durent aller se battre, 9 millions de personnes y sont mortes.
Bien que cela soit une tragédie en soi, qui détruisit des familles et des vies par millions, ceux qui eurent la chance de ne pas avoir à se battre furent heureux d'apprendre les nouvelles de la guerre par le journal, sans avoir à les vivre. Et parmi les gens qui eurent la chance de ne pas avoir à risquer leur vie, Stiles Stilinski était de ceux qui se déplaçaient chaque matin, à l'aube, pour recevoir les nouvelles quotidiennes du journal et pour en discuter avec admiration en compagnie de ses amis.
Il ne se nommait pas Stiles, évidemment, mais se faisait appeler comme ça car il le préférait. Son prénom était de toute façon trop dur à prononcer pour les habitants de la ville française qu'il côtoyait. Il vivait seul avec son père qui travaillait en tant que policier, suffisamment haut gradé pour qu'ils puissent vivre décemment en temps de guerre. Ce qui n'était malheureusement pas le cas de tout le monde. Son père était trop vieux pour avoir été envoyé au front, et lorsque la guerre avait éclatée Stiles n'avait que 14 ans, donc il avait eu l'autorisation de rester chez lui. Il était heureux de ne pas avoir eu à aller se battre, mais il savait que du haut de ses 17 ans, si la guerre ne se finissait pas rapidement il allait devoir y aller, abandonner sa famille, ses amis, sa vie entière pour donner sa vie au service d'une cause qu'il ne comprenait même pas.
Stiles n'était pas un élève comme les autres, possédant une intelligence supérieure à la moyenne, il passait son temps à ne pas écouter en cours, à provoquer des bagarres au sein de son lycée avec son meilleur ami Scott McCall, ou à lire lorsqu'il était chez lui. Où il était souvent. Il adorait ça, s'immerger dans des histoires extraordinaires, d'amours ou d'aventures. Parfois il se mettait dans la barque que possédait son père sur la rivière non loin de chez lui et il s'y allongeait, un livre à la main et il le lisait en quelques heures. Son rêve était qu'un jour, à son tour, il puisse écrire un livre. Mais aujourd'hui il n'avait pas pas le temps de penser à son avenir ou à ses rêves. Aujourd'hui il devait se concentrer sur le présent. Et le présent c'était Scott et lui, adossés à un banc, regardant le ciel bleu s'étendre aux dessus d'eux, de légers nuages se déplaçant à l'horizon, le bruit de la ville en arrière-plan.
-Je ne pense pas que tu aies raison Stiles, dit Scott, la guerre ne se finira pas de ci-tôt.
Stiles soupira devant cette affirmation. Ils discutaient de ça depuis une heure déjà, et ça commençait à lui taper sur les nerfs.
-Dit celui qui, il y a un an m'affirmait « Je ne pense pas que tu aies raison Stiles, la guerre ne durera pas », s'exclama-t-il en imitant la voix de son ami qui rit devant la scène. Tout le monde pensait que ça durerait à peine quelques mois, mais il faut croire que vous aviez tous tort, aujourd'hui ça fait presque 4 ans et on envoie toujours des hommes par milliers au front. Je trouve ça dégueulasse.
Scott ne répondit pas. Il savait l'opinion que son meilleur ami avait de la guerre, depuis le début il ne la cachait pas. Lorsque, dans les premières semaines, les habitants disaient au revoir aux centaines d'hommes qui partaient, en leur lançant des fleurs et du vin, faisant pratiquement un feux d'artifice à chaque dépars, les autres s'amusaient, Stiles lui broyait du noir. Il l'avait dit à son père qui l'y avait emmené une fois « Papa, pourquoi envoie-t-on tout ces hommes ? Ils vont mourir là-bas, c'est injuste », celui-ci ne trouvait rien à répondre. D'habitude les enfants ne posaient pas ce genres de questions, mais Stiles était différent. Il se les posait, ces questions qui mettaient les adultes mal à l'aise.
-De toute façon on peut rien y faire, conclu Stiles, devant le manque de réaction de Scott.
Ce dernier lui sourit avec cet air de chiot qui lui était propre. Ils se connaissent depuis des années Scott et lui, leur amitié était une des seules choses auxquelles tenait le jeune homme. Ça et son père.
-On va devoir reprendre les cours bientôt..., maugréa Scott pour changer de sujet.
Stiles lui lança un regard plein d'encouragement.
-On va y arriver, après tout les cours c'est pas la mort non plus.
Scott mit sa tête entre ses mains avec théâtralité pour montrer à quel point il ne voulait pas y retourner. Lui et Stiles n'étaient pas de grands fans de leur école, à 17 ans ils avaient eu le choix d'arrêter mais leur parents avaient décidé de leur fournir une éducation plus élevé que la moyenne, ce qui était assez inhabituel pour des adolescent vivant dans une aussi petite ville du sud ouest de la France.
-« Pas la mort » non évidemment, mais c'est loin d'être le paradis non plus, dit Scott, de la tristesse exagérée dans la voix.
Stiles rit mais ne trouva rien à ajouter. Il vit son ami se remettre dans une position plus confortable sur le banc, étendant ses bras et observant la place près de laquelle ils se trouvaient.
-J'ai vraiment envie de quitter cette ville perdue au milieu de nul part Scott...fini par dire Stiles, brisant le silence qui s'était installé.
Il y pensait depuis longtemps, partir, s'installer dans une ville plus grande, peut-être même Paris ! Ça pourrait arriver, lorsqu'il aurait fini ses études il pourrait le faire. Si la guerre se décidait à se terminer.
-Moi aussi, répondit Scott. On le fera, ne t'inquiète pas, on va partir !
À ce moment, ils virent trois jeunes filles passer devant eux, qui leur lancèrent un sourire.
-Enfin, si on pas trouvé quelque chose qui nous retienne avant de partir...Insinua Scott en lançant à Stiles un petit coup de coude.
Ce dernier hésita à rendre leurs sourires aux jeunes filles, mais alors qu'il allait le faire elles détournèrent le regard et s'avancèrent dans une autre rue. Stiles soupira. Il avait rarement eu de la chance avec les filles, tout comme Scott. Les rares relations qu'ils avaient eu l'occasion de vivre n'avaient pas durées plus de quelques jours, et rien ne s'était passé de spécial. C'était dommage, car Stiles aurait vraiment eu envie de trouver quelqu'un, de tomber amoureux. Ce devait être une sacré expérience à vivre...
Le soleil commençait à se coucher derrière l'horizon, ce qui étirait les ombres des maisons et bâtiments que possédait le village. Stiles regarda sa montre.
-Je devrais rentrer, mon père va encore me hurler dessus si j'arrive après l'heure qu'il m'a donné. En même temps hier je suis rentré deux heures en retard...
-T'es incorrigible, dit Scott en riant.
Stiles se leva et récupéra la veste qu'il avait posé sur le banc.
-Je sais, dit-il. On se revoit demain !
Il fit un signe de la main à son ami puis se retourna en direction de sa maison. Il habitait à quelques minutes du centre-ville, et il connaissait pas cœur le chemin qu'il empruntait pour aller à l'école. D'ailleurs en y repensant, Stiles se dit qu'il avait de la chance d'habiter dans une ville comprenant un lycée, sinon il aurait du déménager, peut-être dans un endroit encore plus perdu que celui dans lequel il vivait déjà.
L'adolescent finit pas arriver chez lui après 10 minutes de marche. Sa maison était grande, sur 2 étages, un bout de jardin s'étendait derrière la clôture, dans lequel se trouvaient quelques buissons et arbres dont ils ne prenaient pas soin. Stiles ouvrit la porte et découvrit son père à l'intérieur, l'attendant dans la cuisine. Depuis la mort de sa mère qui avait été emporté par la maladie, Stiles et son père vivaient seul, et c'était ce dernier qui était donc dans l'obligation de cuisiner, car il n'avait jamais eu envie de se remarier.
-Désolé pour le retard, dit Stiles en enlevant ses chaussures.
-Oh tu as fais pire, répondit son père. Le dîner sera bientôt près.
Stiles enleva également sa veste et la posa sur le porte-manteaux puis s'assit à table pour boire un verre d'eau.
-Au fait, je ne t'ai pas dis, mais demain on va aller se promener avec une nouvelle famille qui a emménagé en ville il y a quelques jours, annonça son père.
Stiles mit quelques secondes à assimiler l'information.
- « On » tu dis ?
- Oui, « on », je leur ai parlé de toi et ils ont hâte de te rencontrer.
Stiles soupira.
-Fais pas cette tête, on va bien s'amuser ! Encouragea-t-il l'adolescent qui semblait loin d'apprécier l'idée d'aller se balader avec de parfaits inconnus.
Son père se retourna vers lui et lâcha la spatule dont il se servait pour remuer la nourriture qu'il était en train de préparer.
-Et, si ça peut te motiver à venir, ils m'ont dit qu'ils avaient une fille.
Le visage de Stiles s'éclaira à cette déclaration et il sourit malgré lui.
-Ah oui ?
Il se racla la gorge et regretta immédiatement de n'avoir pas su contenir ses émotions devant son père qui se mit à rire bêtement.
-T'es pas mon fils pour rien ! S'exclama-t-il.
Stiles leva les yeux au ciel. Peut-être que cette après-midi à se balader avec de parfaits inconnus n'allait pas être si mal finalement.
