Hey vous ! Ca faisait longtemps, non ? oui, je sais : je n'ai jamais publié le dernier chapitre de ma précédente fic. Pour cela, deux raisons évidentes : je ne suis pas inspirée et je trouve que ça se termine bien comme ça finalement.

Enfin bref ! On se retrouve pour un concept nouveau qui j'espère vous plaira. Je me suis pas mal documenté sur tout ce dont nous allons parler ici mais je ne suis pas parfaite alors si quelque chose vous paraît flou ou faux, dites-moi tout !

Par ailleurs, je vous préviens que je n'ai pas vraiment de dates de publication : disons au moins une fois par mois, c'est bien une fois par mois, non ? Tout est décrit, il ne me reste plus qu'à rédiger !

Je vous préviens que certains personnages ne sont pas morts dans ma fic malgré la triste réalité ! Ainsi, Snape et Remus sont toujours parmi nous (oui, oui, je sais, j'aurais dû ressusciter notre bon Dumbledore aussi mais que voulez-vous ? J'aime McGonagall !)

L'univers d'Harry Potter ainsi que tous ses personnages appartient à la grande JKR ! Mais ça, vous le savez tous. Aussi, le fanart utilisé pour la couverture a été réalisé par UpTheHill ( upthehillart).

Des lemons ! Oui, il y en aura quand ? Je ne sais pas !

Enjoy !

LES CHRONIQUES DE L'HOMME BESTIAL

CHAPITRE I

Harry végétait dans son canapé, les yeux dans le vague. Il avait étendu ses jambes sur un accoudoir tandis que sa nuque reposait sur un autre, un bras dans le vide. A ses pieds, sa malle pour Poudlard était éventrée, des vêtements éparpillés dans tous les sens jusque sur la table basse.

C'était ainsi depuis deux jours.

Harry Potter, le grand sauveur des mondes moldu et sorcier, ne savait pas s'occuper de lui et encore moins s'organiser. Le train partait demain et il ne trouvait rien de mieux à faire que de rester là, effondré sur le canapé.

D'autant plus qu'il ne regardait rien de spécial, qu'il ne touchait rien de spécial et qu'il ne pensait à rien de spécial. En fait, Harry aimait faire tout selon lui. Il n'avait personne à qui obéir alors il en profitait. Un peu à la manière d'un enfant à qui on permettait pour la première fois de choisir le menu du soir. Et de la même manière que l'enfant aurait choisi une pizza ou un sandwich, Harry ne faisait rien lorsqu'il avait quelque chose d'urgent à faire. Du moins pas avant la dernière minute.

Il se sentait bien comme ça.

Depuis qu'il avait pu habiter la maison des Black seul, il avait fonctionné comme ça. Il mangeait quand il y pensait, se couchait et s'éveillait à toute heure, sortait de moins en moins... si bien qu'il en avait perdu la notion du temps.

D'ailleurs, c'était sa meilleure amie, Hermione, qui lui avait rappelé que la rentrée était imminente lors de leur dernier appel.

Harry passa sa main sur son visage en grognant. Il n'avait pas vu ses amis de tout l'été et ça ne l'avait pas aidé à se sortir de cette routine dans laquelle il s'était embourbé. Il l'aimait cette routine.

Malgré tout, le jeune homme avait correspondu avec ses deux meilleurs amis plus ou moins fréquemment durant ces deux mois. Ceux-ci s'inquiétaient pour lui. Et à raison.

L'année s'était close sur la bataille de Poudlard de laquelle tous n'était pas sortis indemne. Surtout mentalement parlant. En plus des nombreuses morts de personnes chères, la tension qui avait régnée lors de cette période était encore présente dans toutes les têtes et elle peinait à redescendre. Ainsi, la plupart de ceux qui avaient participé à la guerre étaient victimes de terreurs nocturnes. Cela dépendait des nuits, de là où ils dormaient, de ce à quoi ils avaient pensé la journée durant mais ça arrivait trop souvent.

Harry ne faisait pas exception à la règle. Ces cernes présents sous ses yeux en témoignaient. Mais le brunet savait qu'une fois à Poudlard, tout cela s'atténuerait.

L'école avait été reconstruite pendant les vacances. McGonagall avait parfaitement orchestré le tout comme à son habitude. Un mur avait été érigé à l'effigie de tous ceux qui étaient mort à Poudlard. Tous les élèves, tous les professeurs. Celle-ci s'ajoutait au monument du Ministère de la Magie. Tout allait être comme s'il n'était rien arrivé ici pour le bien de tous, le mur rappelant subtilement le tournant qu'il y avait eu.

Harry soupira, apaisé. Il avait hâte de retrouver ses habitudes à l'école. Le jeune homme commençait à se motiver pour se remettre à l'assemblage de ses bagages quand on sonna. N'attendant personne, Harry se leva lentement, intrigué. Il réajusta son pantalon en enjambant tous les obstacles qui lui barraient l'accès à la porte pour, enfin, ouvrir.

- Joyeux anniversaire !

Harry ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait, assaillit par des confettis et des serpentins de toutes les couleurs. Hermione lui sauta au cou, le serrant de toutes ses forces contre elle, un sourire jusqu'aux oreilles. Ses esprits une fois revenus, Harry partagea une chaleureuse accolade avec Ron tout en caressant affectueusement le dos de sa meilleure amie.

- Alors, frère ? débita joyeusement Ron, ça fait quoi d'avoir dix-huit ans ?

J'haussai les épaules en avouant :

- Pas grand-chose. J'avais même complètement oublié que c'était aujourd'hui.

- Et tu pensais que nous, nous allions oublier ? Quels amis ferions-nous ! s'insurgea la jeune femme.

Hermione se redressa pour jouer avec les joues d'Harry, ne lui épargnant pas les grimaces explicites. Harry rit difficilement :

- Tu m'fais mal !

Les trois jeunes gens rirent de bon cœur, heureux de se retrouver. La brunette posa une bise sur la joue de son ami et entra dans la maison sans plus de cérémonie.

Le trio se réunit autour de la table basse après avoir poussé la malle du propriétaire de la maison. Quelques reproches d'une Hermione éhontée par le retard de son ami et beaucoup de rires plus tard, les trois adolescents avaient dressé une table d'anniversaire digne de ce nom. Et tandis qu'un dernier pot de sauce arrivait au milieu des snacks et des bâtonnets de légumes, tous parlaient avec une certaine excitation de cette nouvelle et dernière année à Poudlard.

Les garçons rêvaient déjà des matchs de Quidditch à venir, des soirées entre mecs dans les dortoirs de Gryffondor et des nouvelles règles à transgresser alors qu'Hermione s'évertuait à leur rappeler l'existence des cours, des examens de fin d'année et de la compétition entre les différentes maisons. Et cette année ne devait pas faire exception à la règle : les Gryffondors remporteraient haut la main.

Là-dessus, ils étaient tous les trois d'accord. Et c'est sur cette constatation qu'ils éclatèrent de rire.

- Au fait, Harry, entama la jeune femme en coquant dans un bouquet de chou-fleur, tu as réfléchi à ce que tu voulais faire comme métier ? On doit tout de même envoyer nos dossiers aux instituts correspondant dans à peine deux mois !

Harry cogita un instant en se mettant en tailleur pour caler le saladier de popcorn entre ses jambes. Il but négligemment une gorgée de bière avant de déclamer :

- Ouais. Je comptais m'intéresser à la psychomagie de l'enfant et me spécialiser dans la victimologie. Remus m'a convaincu.

- Comment ça ?

- Eh bien, il m'a assuré que le comportement que j'avais envers Teddy et la confiance que celui-ci m'accordait étaient des signes. Selon lui, la confiance que les enfants m'accordent est rare. Il pense que je suis fait pour ça. Alors pourquoi pas ? L'idée me plait, conclut le survivant.

Ses amis lui sourirent. Ron lui tapa amicalement dans l'épaule en le félicitant :

- Sûr que les gosses vont tous être fous de toi, frère !

- Pas de doute, acquiesça Hermione.

Celle-ci but avant de poser sa paume contre sa joue, le visage dirigé vers le grand roux.

- Et toi ? lança-t-elle, tu as trouvé ?

Ron sembla réfléchir quelques secondes avant d'hurler :

- J'ai amené une bouteille de rhum !

Harry explosa de rire, dédiant une ovation sincère à son meilleur ami, alors qu'Hermione se lamentait sur la capacité de concentration de celui-ci. Les deux garçons vénérèrent la bouteille d'alcool fort tout en s'enfilant le reste de bière. Ce n'est qu'une fois les quelques packs finis qu'ils se décidèrent à entamer leur saint graal. Et ce alors qu'ils peinaient déjà à tenir debout.

Pourtant, c'est dans cet état que les trois amis décidèrent qu'il était temps d'honorer la majorité d'Harry par une sortie en boîte.

Et c'est ainsi que le trio d'or, sorciers de leur état, se retrouva alcoolisé et titubant dans les rues du Londres moldu la veille d'un premier septembre.

xXx

Le front contre l'une des tables du wagon dans l'espoir d'apaiser sa migraine, Harry Potter maudissait les premières années trop bruyants. Hermione était partie trouver une potion anti-gueule de bois tout en pestant contre les hommes ayant besoins de prouver leur bêtement virilité. Puisque, en effet, le matin-même, Harry avait déclaré : « Moi ? Une potion ? C'est pour les tapettes ! ».

Faut-il préciser que le brunet s'était, par la suite, dramatiquement excusé auprès de son meilleur ami resté pour le soutenir durant cette épreuve ? Car, oui, Ron avait été raisonnable pour une fois. Celui-ci ne s'était, d'ailleurs, par privé pour se moquer généreusement d'Harry en retour.

Mais une fois la potion trouvée et ingérée, tous se calmèrent, étonnamment fatigués. Le trio d'or devint calme et silencieux, tranchant avec l'atmosphère bouillonnante dont débordaient les nouveaux sorciers trop excités.

Ron regardait en hauteur, un point dans le vide. Il était devenu un jeune homme d'une taille impressionnante et ce n'est pas sa minceur qui allait donner l'illusion du contraire. Cela malgré la largeur d'épaule qu'il possédait. C'était ce qui ne lui donnait pas l'air freluquet. Il était un grand gaillard équilibré, en bonne santé et sportif avec une tendance à la perte excessive de poids.

A l'instar d'Harry qui, lui, pouvait se vanter d'être un peu plus volumineux musculairement parlant. Mais la minceur et la sportivité étaient bien les seules caractéristiques que les deux amis avaient en commun. Harry n'était pas bien grand, possédait des cheveux d'un brun très froid qui tranchait avec le roux flamboyant de son ami, une peau naturellement mate et des muscles anguleux, très masculins.

Le jeune homme n'avait pas abandonné ses lunettes rondes, ni les vêtements trop larges qui l'aidaient à compenser le complexe lié à sa taille. Et ce n'était pas réellement un problème pour son quota de séduction puisque ceux-ci le rendaient terriblement sexy.

Dois-je évoquer ce sweat aux manches retroussées dont le col V tombe négligemment sur l'une de ses épaules ? Ou encore ce jean trouvé dévoilant partiellement ses cuisses ?

Cela ajouté au regard d'émeraude qu'il tenait de feu sa mère bien-aimée, Harry Potter était un canon incontesté.

Le brunet détourna son regard du paysage défilant pour observer silencieusement la jeune femme qui lisait consciencieusement face à lui.

Hermione était celle qui, du trio, avait le plus changé au niveau du rapport au corps. Fini les complexes, le corps dissimulé sous des couches de vêtements de sport, les sorts permettant de corriger les imperfections de la peau et les lissages intempestifs. La jeune femme arborait fièrement sa peau noire à souhait, ses hanches développées, sa petite poitrine avec laquelle elle avait été si longtemps en conflit et cette masse de cheveux noirs qui lui était caractéristique. De même avec ces joues rondes de bébé et ces cuisses potelées qu'elle avait mis du temps à accepter. Elle mêlait savamment les vêtements masculins et féminins, par ailleurs. Ce jour-ci, par exemple, elle portait une chemise de son père associée à une jupe courte.

Harry conclut mentalement que sa meilleure amie était plus belle que jamais.

Hermione leva les yeux vers le jeune homme et, profitant de l'attention qui lui était portée, referma son livre pour croiser les bras sur la table. Elle sourit de toutes ses dents pour demander :

- Alors ? Tu l'as reçu ?

- Hum ?

Harry réalisa qu'elle s'adressait à lui en poussant un « ah » résigné. Il fouilla dans sa poche pour en sortir une carte d'identité sorcière.

- Ca ?

La jeune femme la lui prit des mains pour lire les informations inscrites, tout sourire. Elle se mit à rire aux larmes quand elle vit la photo de son ami sur la carte.

- Qu'est-ce que tu as fait pour tirer une tête pareille là-dessus ? se moqua-t-elle gentiment en tendant la carte à Ron.

Harry grommela :

- La ferme. Le jour où ils ont voulu recenser les sorciers survivants, je sortais de l'hôpital. Ils m'avaient shooté à la morphine.

La jeune femme ne contrôlait plus son rire tant la tête était mémorable.

Il est vrai que cet œil à moitié fermé, cet autre blanc, cette bouche de travers qui lui donnait u air édenté ajoutés aux bandages, pansements et crèmes couvrant les vestiges de la guerre ne le rendaient pas particulièrement séduisant. Voire même carrément immonde. Ou bien comique.

Harry maugréa quelques grossièretés au sujet d'un ministère tueur de sex appeal tandis qu'Hermione riait toujours aussi fort. Ron rendit sa carte à son meilleur ami tapotant le bras de celui-ci pour tout soutien.

Le brunet releva avec étonnement la retenue de son ami. Il passa une main dans le dos de Ron, ce qui eut le don de faire taire leur meilleure amie, toujours secouée de spasmes nerveux.

- Eh frère ? s'inquiéta Harry, ça va ?

Ron sourit. Le jeune homme se sentit étrange, tout à coup. Il sentit une chaleur croître au creu de son ventre tandis que son regard sur son meilleur ami changeait. C'était comme si la frontière entre eux se brouillait. Son ami le ramena brusquement à la réalité en se levant.

- Je…, balbutia le grand roux, je ne me sens pas très bien… le train doit me rendre malade. Avec tout ce qu'on a bu hier soir, je dois faire une petite crise de foie !

- Ca va aller ? demanda Hermione, soucieuse, tu veux que je t'accompagne ?

La jeune femme retira soudainement la main qu'elle avait posée sur le bras de son ami. Celui-ci s'éloigna.

- Non… non, ça va aller. Je vais me poser près des toilettes, je reviens quand ça va mieux, assura Ron.

Le grand roux se dirigea vers les toilettes, tendu. Son regard allait et venait de droite à gauche nerveusement. Ce jusqu'à ce qu'il atteigne la cabine et s'y enferme solidement. Une fois seul Ron s'effondra. Il lâcha quelques larmes de colère tout en grinçant :

- Ils ne l'ont pas choisi, ils ne l'ont pas choisi…

Ron posa ses mains de part et d'autre de l'évier minuscule pour se regarder dans le miroir. Il se trouvait pathétique. Minable.

- Ecoute, se dit-il à lui-même, tu le savais depuis le début, ok ? C'est ce qui t'as convaincu de leur accorder ta confiance. Alors arrête de chialer, ravale ta fierté et stop la jalousie mal placée. Avec eux, tu ne risques rien, tu es et tu resteras un pote. Ils savent se raisonner. Tu n'as pas besoins d'avoir peur et ça ne sert à rien de les envier, c'est comme ça. Ainsi va la vie.

Ron baissa la tête. Il reprit sa respiration, essuya ses yeux, se lava les mains et prit un médicament avant de sortir, gonflé à bloc. C'est ainsi qu'il retourna auprès de ses deux amis.

xXx

Je compte sur vos messages pour me conseiller pour la suite de la fic, me donner des idées, etc.

Est-ce que ça vous intéresserait un concept grâce auquel vous pourriez influer sur la suite de l'histoire entre nos deux héros ?

D'ailleurs, je recherche une bêta ayant peu de temps pour corriger moi-même tous mes écrits et un esprit critique trop peu développé quand il s'agit d'un travail déjà accompli alors si ça vous dis, laissez-moi une review !