« Fanfiction Sherlock Holmes : Le consultant ? »
Avertissement: l'univers entier de Sherlock aussi bien au niveau littéraire que télévisuel n'est pas à moi. C'est dommage d'ailleurs que je ne les possèdes pas. Vous imaginez combien je serai riche sinon?
PROLOGUE
Au fond, Sébastian Moran n'était qu'une épave vide. C'était la conclusion auquel il était arrivé après un énième verre d'alcool dans un bar miteux de Londres. Cela faisait bientôt plusieurs semaines que le retour de Sherlock avait été annoncé par les médias. Le retour du très célèbre détective consultant.
Pourtant à part une rage aveugle et une sensation de vide immense, cela ne faisait ni chaud ni froid pour Sébastian. Il fallait le comprendre aussi.
Pendant toutes ces années, il avait été aux ordres d'un génie maléfique du nom de James Moriarty. A cette période, il ne se posait jamais de question. Le patron voulait qu'il tue quelqu'un ? Il tuait quelqu'un. Le patron voulait qu'il le protège ? Il le protégeait. Sa vie n'était pas compliquée. Il obéissait un point, c'est tout.
En échange, Jim le remplissait d'une manière que personne ne pouvait. Il lui offrait l'excitation d'une bonne chasse. Il lui ouvrait les yeux sur un univers infiniment plus complexe en lui parlant de ces pensées. Il faisait attention à lui comme personne n'aurait pu le faire et lui faisait entièrement confiance au point de laisser sa vie aux mains de Moran. C'était le meilleur moyen de faire monter l'adrénaline mais surtout de briller aux yeux de l'ex-militaire.
Jim avait été son tout, son univers, sa vie… Et puis, il était parti. Pouf, envolé ! Il avait joué un jeu de trop et cette fois, il ne reviendrait pas. Au début, lorsqu'il avait été récupéré le corps de Moriarty sous l'effet d'un médicament le faisait paraitre mort, il ne s'était pas inquiété. Il avait continué de suivre la procédure comme convenu et le plan s'était déroulé comme des roulettes. Après le saut de Sherlock Holmes, il n'avait plus qu'à attendre quelques heures et son patron renaîtrait comme Lazare aussi génial, loufoque et brillant que jamais.
Il ne s'est jamais réveillé. Au final, ce n'était pas une balle dans la tête que le tuait. Ce n'était pas un manque de cervelle évident. Non, c'était la dose légèrement trop élevé du médicament le faisant passer mort. Ce médicament en surdose même infime avait arrêté le cœur au lieu de ralentir les battements. Ce fut à ce moment-là que Moran se rendit compte de l'énorme situation qui venait de lui tomber dessus et de l'écraser sans pitié : James Moriarty, dit Jim pour les intimes, le seul criminel consultant au monde était bel et bien mort. Jamais plus Moran n'entendra les plans géniaux sortant de l'esprit du criminel, jamais plus il n'entendrait cet accent Irlandais, jamais plus il n'entendrait cette insistance sur le mot « enuyeeuuuuuuuuuuuux » comme Jim savait si bien le faire. Non, le criminel ne se réveillerait pas. Il ne se réveillerait plus jamais.
En hommage à Jim, Moran avait gardé le réseau actif pendant toute ces années. Malheureusement, malgré tout ces meilleurs efforts, il n'était pas Jim. Donc, la toile du criminel commençait à se désagréger sans son araignée au centre de celle-ci. Il ne pouvait rien y faire.
C'était cette prise de conscience qui avait amené l'ancien colonel dans un bar pour se saouler. Devant lui, les verres s'amoncelaient alors que son esprit légèrement brumeux ne parvenait pas tout à fait à devenir ivre. S'il avait été une femme, il était sûr qu'il se serait mis à pleurer de désespoir.
C'est alors qu'il apprit par SMS d'un espion chargé de surveiller Holmes que celui-ci venait de buter Magnussem et qu'on allait l'envoyer dans un autre pays en pénitence. Au début, il n'y a pas fait attention. Après tout, Sherlock pouvait aller se faire voir après tout ce qu'il avait fait. A cause de lui, son patron était mort. A cause de lui, Sébastian n'avait plus aucune raison de vivre. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il aurait tué ce mister Holmes. La seule chose qui l'avait retenu jusqu'alors était que Jim lui avait ordonné qu'il ne doive tuer Holmes sous aucun prétexte. C'était une de ces dernières commandes avant qu'il n'aille sur le toit de St-Bart. Et autant il détestait cet homme, autant il respecterait jusqu'au bout les exigences de Jim.
Mais alors après un autre verre de Vodka, il relut le SMS. Le SMS qui sous son esprit ivre lui ramenait dans un tas de souvenirs. Il se souvenait de toutes ces fois où James avaient eu un sourire resplendissant et faisait des danses de la victoire dans son salon parce que Sherlock avait trouvé la solution à l'un de ces puzzles criminels. Il se souvenait de toutes les conversations, parfois même sous micro qu'il avait dû entendre entre les deux consultants afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de problème. Mais surtout, il se rappelait du nombre de fois où le célèbre criminel lui répétait sans cesse, le plus souvent en se plaignant, les phrases suivantes :
« -Il est comme moi mais en plus ennuyeux. Pourquoi est-il si ennuyeux Seb' ? » « -Aller Sherly, la solution est juste devant toi. Tu sais comment je raisonne. Vas-y gros balourd de Sherlock… » « -On dirait moi mais du côté des anges, je ne sais pas si je dois trouver cela mignon ou pathétique. » « -Je pourrais peut-être tuer Johnny ? Ah non ! Je ne peux pas sinon je n'aurais plus d'effet de levier. Dommage ! » « -C'est ça sa faiblesse, il croit toujours qu'avec moi, tout doit toujours être super compliqué. On va le prendre à son propre jeu Seb' ! » « -Comment peut-il supporter d'être autours de gens ordinaires ? » « -Je rêve ou Sherlock me pique ma réplique préféré ?! C'est moi qui dis 'ennuyeux' ! (…) Regarde ! Il recommence !»
Cela amenait un sourire sur les lèvres du colonel avant qu'il ne se rappelle qu'il n'entendra plus jamais son patron se plaindre. Cela dégrisait un peu le militaire.
« -Bordel ! Si Sherlock n'avait pas essayé de prendre Jim à son propre jeu en jouant aussi vicieux que lui, je n'en serai pas là ! » Pensait-il.
C'est alors qu'une idée traversait l'esprit du sniper d'élite. Les deux seuls consultants criminels au monde. Deux génies qui avaient tendance à s'ennuyer et faire des choses bizarres quand cela arrivait, un besoin de mettre leurs vies en dangers pour des jeux et…
« -Non ! Arrête cette pensée ! Sherlock n'est pas Jim. Et même s'il l'était, il est du côté des anges. Tu te souviens ? » Lui hurlait son esprit alcoolisé.
Néanmoins, Moran avait entendu leur conversation via le micro dans la poche de Jim. Il entendait encore distinctement Sherlock dire qu'il n'était pas un ange et Moriarty dire qu'il était les mêmes. De plus, Sherlock venait de tuer Magnussem. Le grand saint Holmes tout béni avait tué quelqu'un.
C'est alors que son esprit arrivait avec un méchant plan. Peut-être qu'au fond, tout ce qu'avait besoin Sherlock pour passer de l'autre côté de la barrière, c'était d'un peu de motivation…
Il prit deux autres verres de Vodka alors que son esprit perfide continuait le cheminement de sa pensée.
Tout ce que Sherlock avait besoin pour devenir Jim, c'était de la motivation…
Un autre verre, une image de Jim souriant dans son costume alors qu'il allait mettre en action un plan brillant.
Tout ce que Jim avait besoin pour redevenir lui-même, c'était de beaucoup de motivation…
Un Jim allant sur le toit de St Bart. Ou était-ce Sherlock ? Non, Sherlock n'a pas existé. Sherlock était mort, pas Jim.
Tout ce que Jim avait toujours eu besoin, c'était de Sébastian Moran…
Parce que je n'ai pas encore trouvé de fanfiction où Sébastien devient fou après la mort de Jim et parce que le teaser de la saison 4 est sorti! Je ne regrette rien!
