Disclaimer : Les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas, j'en ferais un trop mauvais usage.
Bonjour à tous !
Voici encore une fois, ce qui devait être un OS. Décidément.
Finalement, j'ai pris la décision d'en faire une histoire très courte, possiblement avec 2 fins différentes, et des chapitres de 1000 mots et plus. J'aime ce format pour travailler mes textes de manière plus minutieuse que sur les chapitres entre 4000 et 6000 mots de « Defy the Wild Universe », plus fatigants à relire, et dont je ne voudrais pas retarder la publication. Ainsi, des chapitres plus courts sont l'idéal, et ne vous inquiétez pas, ils ne devraient pas être longs à venir, bien que je donne la priorité à DWU.
les Avengers sont un peu présents au début de ce chapitre, mais seulement en tant que références, pas besoin de les connaître vraiment.
Dernière précision : si DWU est un Thorki, ici il n'y aura aucun slash.
J'arrête donc de parler et vous laisse à la lecture de ce chapitre introductif :)
Chapitre 1 : Illusion cruelle
« 'Cause the line between wrong and right
Parce que la ligne entre le bien et le mal
Is the width of a thread from a spider's web
Est de l'épaisseur d'un fil de toile d'araignée
The piano keys are black and white
Les touches de piano sont noires et blanches
But they sound like a million colours in your mind
Mais elles sonnent comme un million de couleurs dans notre esprit »
xxx
« Spider's Web », Katie Melua
Ce jour-là avait été un des plus mauvais. Un enchaînement malheureux pour des esprits fatigués par la monotonie du combat, harassés par des ennemis insoupçonnés autrefois, résultant de l'ère sombre de ce monde qui laissait tomber un voile noir d'adversité sur Yggdrasil.
Les offensives extérieures ciblées sur Midgard, Royaume trop perdu au milieu de cet incessant chaos pour y remédier à l'image des neuf autres, aspiraient simplement tout sentiment de joie chez les Avengers. Elles pompaient avidement le temps où ils pouvaient prétendre vivre, car massacrer aveuglément n'était, selon eux, pas de cette nature.
Oh, ce n'était pas que leurs adversaires étaient forts, et au fond, sûrement ne représentaient-ils pas une si grande menace. Mais ils étaient là, grouillant. Partout. Devant eux, des ennemis qu'ils ne connaissaient pas encore et se manifestaient sans qu'ils n'aient vu venir le coup. Derrière eux, ceux qu'ils croyaient morts et se relevaient par un sinistre miracle. Et même à leur côté, toujours quelques fous furieux pour ne plus se rappeler que le monde avait assez de problèmes avec des aliens.
Les Avengers n'étaient plus que des pantins auxquels on demandait sans vergogne de ne plus penser par eux-mêmes et frapper. Sommeil évincé, divertissements arrachés, concentration et muscles trop sollicités. La situation était psychologiquement intenable et vouée à l'éclatement. Et aujourd'hui fut le témoin de cette explosion.
L'épuisement persistant condamna la petite équipe à être dégoûtée de tout, leurs disputes donnant naissance à une désorganisation monstrueuse, laissant un avantage immense à l'ennemi qui se précipita sur cette occasion trop belle d'ébranler les héros de Midgard imbattables dans leur splendide unité passée.
Et le dieu du Tonnerre se tenait là, étendu sur le lit de ses quartiers à Asgard, les yeux clos, sa poitrine se soulevant lentement au rythme régulier de sa respiration. Autour de son épaule gauche, passant sous son aisselle, un long bandage, identique à un second sur son abdomen, rougi par le sang, empêchait les blessures de se rouvrir. Ses longs cheveux blonds, s'entortillant de part et d'autre de son visage meurtri et sale, semblaient secs et abîmés, à l'image de tout ce qui composait le guerrier si reconnu qui avait bien perdu de sa superbe. Sa respiration dont le souffle était ténu, mais sifflant, ne faisait rien pour arranger l'image de vulnérabilité qu'il affichait, et il apparaissait ainsi comme un simple corps inerte dont on aurait pu briser tout l'être d'un simple coup de coude bien placé.
A ses côtés, les guérisseurs s'agitaient, encore sous le choc d'avoir reçu sous ordre du Roi leur Prince dans un tel état, quelques heures plus tôt. Alors ils avaient tout effectué à la va-vite, concentrant leurs gestes sur l'essentiel et non sur l'apparence, s'empressant d'agir pour maintenir en vie le dieu, et ce même s'il demeurait peu présentable, la crasse, le sang et la sueur du combat encore collés à sa peau plus pâle que d'ordinaire. Chacun aurait pu se demander en se fiant à sa mine maladive s'il vivait encore et ne leur avait pas claqué entre les doigts pendant un moment de distraction.
Le Roi était arrivé très peu de temps après l'entrée plus que remarquée du Prince mourant, et avait congédié tout individu dans la chambre une fois les soins apportés et une impossibilité de faire plus pour le dieu de la Foudre. Celui-ci avait ouvert brièvement les yeux, détaillant son Père, tentant de lever une main vers lui, mais qui retomba mollement.
« Ne te presse pas, mon fils. », souffla le Père-de-toute-chose, ce qui suffit amplement à replonger le dieu dans un sommeil profond.
Odin le regarda longuement, assis sur une chaise devant le lit, ses yeux scrutant chaque parcelle du corps puissant mais si éreinté qu'il en semblait désarticulé, s'étendant en une position peu naturelle, comme posé tel quel sans une quelconque résistance.
Thor, dieu du Tonnerre, soulevant à lui seul les armées d'Asgard d'un cri de ralliement, guide aimé et admiré pour sa force, son rang, l'héritage de Mjölnir, ses hauts faits d'armes, sa détermination, son courage, et bien sûr, sa montagne de muscles qui défaisait les ennemis les plus coriaces. C'était bien ce Thor-ci qui se retrouvait battu et meurtri, boueux, amaigri depuis sa dernière rencontre avec les pupilles vertes soigneusement camouflées derrière le masque d'Odin.
Passant une main froide sur son front, le dieu du Chaos insinua lentement sa magie verte à travers la peau du blond, s'assurant qu'il dormirait encore pendant les quelques heures à venir.
Il reprit ainsi sa forme d'origine, ses mèches ébène tranchant avec sa peau d'une pâleur fantomatique retombant devant ses yeux et qu'il replaça en arrière d'un mouvement de la main. Cette main qui écarta ensuite les cheveux blonds de Thor, striant son visage fiévreux, collant à la peau humide et brûlante.
Se saisissant d'un tissu fin et trempé dans de l'eau, sur la table de chevet, il passa doucement le long des traits du dieu de la Foudre, veillant à y retirer toute trace de son précédent affrontement, que ce soit sueur, terre, ou sang coagulé.
Un fois fait, il plissa ses yeux émeraude, plongés dans l'observation du dieu, et se leva pour retourner à ses quartiers.
-XXXXX-
Le lendemain, aucun réveil du dieu du Tonnerre, profondément assoupi lorsque celui de la Malice se présenta une nouvelle fois dans sa chambre. Et, encore, il somma aux serviteurs et gardes de sortir, ordonnant de ne pas être importuné jusqu'à ce qu'il s'en aille à son tour.
Une nouvelle fois, Loki se transforma, adoptant l'apparence qui était la sienne et non celle du vieux fou qu'il haïssait.
Combien avait-il pu désirer, sur le trône d'Asgard, siéger tel qu'il était? Pourtant, c'était chose impossible, et il avait dû se résoudre à accepter que jamais il ne pourrait atteindre complétement ses buts, sacrifiant ses désirs pour en combler d'autres. Alors le trône était bien à lui, et la reconnaissance adressée à lui, mais pas à Loki Laufeyson. Il avait beau recevoir ce qu'il avait toujours voulu en tant que Roi, ses sujets et guerriers ne pouvaient voir qui il était réellement. Ils ne pouvaient voir que leur si mal-aimé Loki était tout autant capable que son frère.
Lui, mort, et son frère, mourant. Toujours un pas d'avance dans l'esprit des Asgardiens.
Il se refusait pourtant à se plaindre, ou à s'avouer sa déchéance intérieure, mais probablement réalisait-il lui-même à quel point la situation était risible.
Jamais la vie n'avait été aussi fade à ses yeux.
Lorsque les paupières de Thor frémirent, il n'esquissa pas le moindre geste. Peut-être avait-il prévu une transformation rapide et ne la jugeait pas urgente ? Apparemment, non, car il réagit à peine quand les pupilles azures se posèrent sur lui.
Il resta Loki, tel quel, croisant le regard bleu, vide de toute émotion, et le dieu du Tonnerre parla enfin, une voix enrouée par ses longues heures de sommeil :
« Loki… »
« Mon frère. », le salua-t-il calmement, complétement neutre.
Le regard du blond se perdit dans la contemplation silencieuse d'un point devant lui, qu'il était le seul à voir. Mais ses pupilles étaient éteintes, dénuées de joie, voilées par une indifférence mordante, tandis qu'il passait la seconde suivante une main lasse sur son visage, reprenant d'une voix sans tonalité, dépourvue de toute saveur :
« Ai-je donc mérité, après toutes ces guerres interminables, d'être hanté par le fantôme de mon plus grand regret ? »
-XXXXX-
Commentaire de l'auteur : Je ne suis pas contre une petite review en passant, malgré le fait que le sujet principal n'ait pas encore été vraiment entamé, en espérant que la suite que je vous réserve va vous plaire !
