Salut à tous !
Je me lance pour la première fois sur fanfiction avec cette toute nouvelle histoire. Bien entendu, l'univers appartient à notre très chère JKR.
J'ai quelques chapitres d'avance. Mais, je compte prendre le temps qu'il faut pour qu'ils soient le plus parfait possible.
Bonne lecture ! :)
Salle sur Demande, juin 1977, Poudlard.
L'année touche à sa fin à l'école. Ma maison vient de gagner la coupe de Quidditch pour la quatrième fois d'affilée. Quasiment tous les élèves de trois des quatre maisons de Poudlard sont réunis dans cette très grande pièce, qui pour l'occasion a pris la forme d'un bar à ambiance moldu. La musique est forte, il y a de l'alcool et de quoi grignoter. Les plus âgés surveillent les plus jeunes qu'on a autorisé à venir, c'est-à-dire les quatrième années. J'ai fait plusieurs allers-retours dans la salle sans trouver la personne que je cherche. C'est pas possible, on s'était dit que peu importe le résultat du match, on fêterait la victoire ensemble. Foutue pour foutue, je décide d'aller rejoindre mon cousin au bar et prendre un verre.
Mon cousin, c'est James Potter. J'estime que ce n'est pas la peine de le présenter. Elève peu studieux mais pourtant intelligent et doué, farceur, créateur d'ennuis et très protecteur, peut-être même un peu trop parfois. Croyez moi, je sais de quoi je parle. On est assez semblable sur ce point. Physiquement, c'est une autre histoire. Nous n'avons rien en commun. Il est grand, j'atteins avec beaucoup de peine le très honorable mètre soixante-dix. Il a les cheveux d'un noir de jais et les miens sont châtains clairs. Enfin, il a des yeux marrons et je les ai bleus comme ceux de mon père.
Je m'approche de lui et m'assois sur le tabouret à sa droite.
« - Hé, mes félicitations Potter ! Encore une victoire pour Gryffindor !, dis-je pour entamer la conversation.
- Salut Potter number 2 ! Merci ma caille ! Ton mec est pas trop dégoûté d'avoir perdu ? Dommage, pour une fois que Serdaigle arrive en finale ! dit-il en riant.
- Aucune idée, je ne l'ai pas vu…
- AHAH ! Il doit être en position foetale dans un coin de son dortoir ou il est encore dans les vestiaires !
- James, soit plus sympa avec lui s'il te plaît. »
Je suis tellement lassée de lui répéter toujours la même chose. Comprenez bien la situation, James et moi on s'entend très très bien. On est presque comme frère et soeur. On a passé notre enfance ensembles. Son père est le frère de ma mère, qui a épousé son meilleur ami. Mais, vous voyez le problème avec James, c'est qu'il a tendance à me surprotéger. Du coup, les choses n'ont pas été faciles quand je me suis mise en couple en quatrième année avec Victor Bonnefoy. Cela fait presque trois ans que l'on est ensemble lui et moi. Victor est batteur dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle et il y a toujours eu une petite rivalité sportive entre eux.
« - Oh ça va ! Si on peut plus taquiner, s'écrit James ce qui me sort de ma rêverie. Tu veux boire un truc ?
- Oui, je suis pas venue au bar pour rien, dis-je en lui faisant un clin d'oeil. Tu bois quoi toi ?
- Je viens de finir ma Bièraubeurre. Mais, je vais commander autre chose !
- Tu penses à ce que je pense Potter ? je lui demande avec un grand sourire.
- Shots de Tequila ma poule! »
Pas de jugement s'il vous plaît. On est quand même là pour faire la fête et en plus personne n'est là pour me faire la morale alors je compte bien m'amuser ! On prend un mètre de tequila chacun. Au bout du cinquième shooter, je reconnais c'était peut-être pas la meilleure idée du monde. Je me sens complètement saoule. Mais, bon Dieu que ça fait du bien !
« - Cornedrue ! T'aurais pu nous attendre avant de passer aux choses sérieuses mec ! »
Vous vous demandez sans doute à qui appartient cette voix. Et bien, c'est celle de Sirius Black, c'est le meilleur ami de James. Donc, je suis obligée de le supporter et de vivre avec. C'est pas que je ne l'aime pas, c'est juste que je n'ai rien en commun avec lui. En général, il est toujours en flirt avec une fille ou une autre. Ouais, en fait je crois que je lui ai jamais vraiment parlé en dehors des banalités d'usage. C'est un peu comme avec Pettigrow, un autre pote de James. Sauf que lui c'est juste parce que j'ai pas envie de lui parler ou de faire l'effort. Il me désespère et j'éprouve un peu de pitié pour lui, enfin je crois. Bon, j'ai gardé le meilleur pour la fin ! Dans leur bande, ils sont quatre et le quatrième c'est Remus Lupin. Et, figurez-vous que Remus Lupin, c'est mon meilleur ami ! Quand je le vois, je me lève et je lui saute au cou.
« - Remuuuus !, je crie et je crois que je lui ai bien atomisé le tympan.
- Hé Paige, dit-il en me prenant dans ses bras. T'as déjà bien commencé à faire la fête à ce que je vois.
- Je suis pas venue pour rien ! Puis, j'étais pas seule. James m'a accompagné, dis-je avec un grand sourire.
- Elle est bien entamée la cousine, dit Sirius à James qui doit en être au même stade que moi dans l'alcoolémie.
- Oh, la ferme Black ! Fais pas ta jalouse ! »
Pour toute réponse, il me tire la langue. Wow, niveau de maturité suprême… La musique change et c'est Bohemian Rhapsody de Queen qui remplit la salle. Seigneur ! Qu'est-ce que j'aime cette chanson ! Je tire littéralement Remus sur la piste de danse. Je chante, je saute, je ris et pendant ces presque six minutes c'est que du pur bonheur. Ensuite, la musique change encore une fois avec une sorte de fondue dégueulasse et on retourne au bar.
« - Une autre tournée ! Qui participe ? je crie.
- Je te suis Miss Hartwood ! s'écrit James.
- Moi aussi ! dit Sirius.
- Je ne suis pas contre un petit shot ou deux, rajoute Remus ».
Je crois que Pettigrow marmonne quelque chose avec le bruit j'entend pas et en plus je dois avouer que je m'en fiche. On boit deux mètres de shooters à nous quatre. Là, je vous assure que la Terre tourne plus vite que d'habitude. On écoute tous James refaire le match à sa façon et je n'oublie pas de lui rappeler qu'il n'était pas tout seul sur le terrain. Il exagère toujours quand il raconte ses histoires. On rigole tous. Remus est derrière moi et me sert de dossier, je crois que j'ai failli tomber une ou deux fois. De loin, je vois une silhouette floue qui se dirige vers nous.
« - Le clan Potter quasiment au grand complet, dit le nouveau venu à la mine renfrognée et la voix sarcastique.
- Hé Bonnefoy, détends-toi un peu ! réplique James.
- James a raison tu sais. Regarde autour de toi, tout tes camarades perdants s'amusent !
- Très drôle Black, comme toujours.
- Allez quoi Bonnefoy, assieds-toi avec nous et prends un verre avec les vainqueurs, lui dit James. »
Encore une fois, quand on voit la tête de Victor, c'est l'hilarité générale. Je crois que le pouvoir de l'alcool est particulièrement développé ce soir. En revanche, mon copain n'a pas l'air d'humeur à rire. En même temps, il a pas l'air sobre non plus. Il reprend la parole :
« - Sans t'offenser Potter, je veux pas de ton verre. Je veux juste être avec ma copine. Tu viens Paige ? »
Il me restait un shooter en réserve et il est hors de question que je le laisse aux garçons. Je le bois et me lève du tabouret. Peut être un peu trop rapidement vu les circonstances, je dois bien l'admettre. Je salue les autres et Victor m'attrape par le bras pour me soutenir je crois. J'ai l'impression que mon niveau de dignité diminue de plus en plus ce soir. Voilà quelqu'un qui arrive !
« - Hey ! Lily ! Tu as fini de surveiller tout le monde et viens boire un verre ? lui dis-je.
- T'as tout deviné partenaire ! me répond-elle.
- Je te laisse avec ton homme qui va ENCORE raconter comment il a gagné le match à lui tout seul. Tu vas voir c'est une bien belle histoire.
- J'ai hâte d'entendre ça ! Je vous laisse vous éclipser les amoureux ! dit-elle en nous faisant un clin d'oeil alors qu'elle s'approche du coin du bar où je m'étais enracinée. »
Je fais une mauvaise narratrice. J'ai oublié de vous dire que James Potter et Lily Evans, la future préfète en chef et élève très studieuse et sérieuse, sont en couple. Pour le coup, on peut utiliser la fameuse formule : « les contraires s'attirent ». Ils sont tellement beaux ensembles. Je suis pas sûre qu'on puisse dire la même chose de Victor et moi. Attendez, je ne dis pas que je n'aime pas Victor ! Juste, je ne pense pas que nous finirons notre vie ensemble. Apparement, il a décidé qu'on allait dans un coin tranquille. Ne soyez pas dupes, je n'ai clairement pas oublié qu'il m'a fait poireauter pendant deux longues heures. Je conçois qu'il puisse être blessé d'avoir perdu ce match. Mais, ce n'est qu'un match et pas la fin du monde.
Victor ouvre la porte d'une petite pièce que je n'avais pas pu vu dans l'obscurité. Il me pousse délicatement à l'intérieur et entre à son tour dans la pièce. Il ferme la porte derrière lui. La lumière éclatante me surprend. Je cligne plusieurs fois des yeux pour m'habituer à cette luminosité. Je me rends alors compte qu'on est dans des WC. De luxe, certes mais des putains de toilettes quand même. Super classe. Je m'assois sur le plan de travail en marbre. Silence pendant tout ce temps. Je sens le malaise s'immiscer entre nous.
« - T'es bien installée ? demande Victor.
- Ca va, j'ai connu pire, dis-je en rigolant.
- Putain, mais t'es complètement bourrée.
- Hé, on fait la fête un peu ! L'année est presque finie, c'est le début de l'été. Il faut se détendre.
- C'est pas une raison pour te mettre dans un état pareil, répond-il. Tu tiens à peine debout, tu rigoles pour un rien. Et t'as vu cette robe, elle est beaucoup trop courte.
- Bon, je vais te laisser et je vais retourner m'amuser. J'ai pas envie qu'on s'engueule ce soir. Ciao Monsieur le rabat-joie ! »
Je me lève et commence à me diriger de la sortie. Victor se place entre la porte et moi. J'ai l'impression que lui aussi a un peu picolé. Mais, plus dans le genre déprime de la vie quoi et en solo.
« - Tu peux te pousser du milieu s'il te plait chéri, je lui demande gentiment faudrait pas l'énerver.
- Je te laisserai pas sortir.
- Bon, écoute, je sais que t'as perdu ce match. Mais, c'est pas la peine d'en faire tout un drame. Tu feras mieux l'année prochaine. C'est bon t'es consolé, je peux me barrer ?
- Non, tu restes ici. On n'a pas fini de parler, dit-il avec un air super vénère.
- Ok, j'avais pas envie d'en arriver là. Mais, Victor c'est pas parce que ça fait trois ans qu'on est ensemble que tu peux me commander comme tu veux. En plus, j'ai poireauté pendant presque deux heures avant que sa majesté Victor décide de ramener son cul. Alors, maintenant soit tu te décides et on passe une bonne soirée ensemble, soit tu continue à faire la gueule mais tu ne m'empêches pas de vivre, je réplique.
- Mais, c'est pas ce putain de match le problème.
- Ah oui ? Alors, il y a bien un problème !
- Ouais…
- Bordel Victoire tu vas te décider ? je crie, ouais je sais c'est mal et en plus je suis vulgaire.
- Mon problème, je crois que c'est toi en fait, dit-il sans me regarder dans les yeux.
J'en ai assez entendu pour ce soir, je me tire. »
Je le pousse et je marche/cours vers la sortie. Mais, je suis stoppée dans mon élan. Victor m'attrape par les bras. Il les serre fort, même un peu trop fort. Je commence à avoir mal.
« - Lâche-moi Victor, je crie.
- Laisse moi t'expliquer.
- Tu me fais mal arrête, je crie (encore).
- Mais tu comprends pas, j'en ai marre de ton comportement. T'es jamais de mon côté, toujours de celui de ton cousin et de ses connards de potes, commence-t-il à dire à toute allure en me secouant comme un prunier. Tu me soutiens jamais dans ce que je fais ! Tu me félicites jamais, tu me réconfortes jamais ! J'aurais juste aimé que tu viennes me voir après le match. Mais non ! Madame était encore en train de sauter avec Potter et toute sa bande, me hurle-t-il dessus tandis que ces jointures deviennent de plus en plus blanches et que mon sang circule de plus en plus mal.
- VICTOR, lâche-moi putaiiiiiiiiin ! »
J'entends un grand boum ! La porte s'ouvre, la pression autour de mes bras se relâche et la souffrance s'en va. Victoire est par terre, Black est au-dessus de lui et se tient la main. Est-ce que j'ai une réaction logique ? Non. Black me regarde dans les yeux et je le regarde dans les yeux. Il me demande si je vais bien, commence à tendre sa main vers moi alors que je pleure.
« - Black, rends-moi un service, ne parle de ça à personne. Personne. »
Et je pars en courant. Je quitte la salle sur demande, je cours dans les couloirs jusqu'à arriver devant le portrait de la Grosse Dame. Je donne le mot de passe et entre dans la salle commune, qui est encore remplie à ras bord de monde. Normal après une victoire de Gryffondor vous me direz. Tout le monde me regarde d'un air bizarre. En même temps, je dois avoir une sacrée allure… Je slalome entre les élèves, monte les escaliers pour atteindre mon but ultime : m'étaler sur mon lit et tout oublier.
Merci à tous d'avoir lu ce premier chapitre.
C'est avec un grand plaisir que je lirais vos avis et remarques dans les reviews alors n'hésitez pas ! :D
A très bientôt prenez bien soin de vous !
