Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "demande" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.

Titre : Jamais...

Résumé : May Lyne a toujours eu de l'attirance pour le beau majordome. Maintenant, elle va enfin lui demander! Ou pas...


May Lyne était étonnée en ce matin d'Avril. Non, plus qu'étonnée. Stupéfaite. Ebahie. Incrédule... D'accord, peut-être pas à ce point, mais tout de même!

Pour comprendre l'émoi de la femme de chambre, il nous faut remonter jusqu'au matin de cette fameuse journée. La jeune femme aux yeux de prédatrice avait (encore) faillit briser un service à thé hors de prix et avait (encore) évité la catastrophe grâce à Sebhastian qui s'était (encore) porté à son secour, d'un air franchement agacé pour tout vous avouer. Mais, vraiment agacé. Le Sebastian qui perd son calme, ça ne se voit pas tous les jours. Et encore.

- May Lyne! Il serait temps que tu nous laisse changer ces stu... Ces lunettes et que tu cesse de t'y accrocher comme ça!

- M... Mais c'est un cadeau... de Monsieur...

- Oublie-ça. Tu es libre pour la journée. Je ne veux pas qu'une nouvelle catastrophe se produise!

Et il la laissa plantée là, devant l'armoire à porcelaine. D'abord attristée, la jeune femme commença à se demander ce qui arrivait au beau majordome qui lui causait des saignements de nez et des fantasmes plutôt indécents lorsqu'elle pensait à lui. D'ordinaire, il se contentait de passer derrière elle et de la gronder vaguement avant de retourner à ses occupations (soit passer derrière les deux autres domestiques du manoir). Il ne s'énervait que très rarement, et encore, en situation de crise grave entièrement de leur faute. Alors pourquoi était-il si énervé ce jour-là?

May Lyne laissa passer le déjeuner avant de prendre sa décision. Cela faisait déjà un moment qu'elle se savait sous le charme du ténébreux majordome aux multiples talents et elle n'était pas vraiment discrète en ce qui concernait ses sentiments mais elle n'avait jamais voulut lui demander en personne ce qu'il pensait d'elle. Alors... Pourquoi ne pas en profiter? Résolue, elle se mit en quête du chef des domestiques. Elle voulait savoir... Pourquoi était-il différent ce jour-là? Pourquoi s'énervait-il ainsi? Avait-ce un rapport avec elle? Et surtout... Avait-il des sentiments pour elle? Oui, voilà ce qu'elle lui demanderait...

Elle le chercha un moment dans le rez-de-chaussé, au premier étage... Peut-être était-il avec le Jeune Maître, dans le bureau de celui-ci? Cela ne serait pas étonnant, mais cela compliquerait les choses. Il faudrait lui demander un tête à tête aussi. Oui, il n'y avait pas de raison. Pourtant, à quelques pas à peine de la porte du jeune comte, elle s'arrêta. Son "intuition" féminie lui disait de ne pas s'approcher daventage. Mais elle voulait trop lui demander, lui parler... Elle se remit en marche, entrouvrit la porte... Et demeura stupéfaite.

Là, devant elle, Sebastian tenait le garçon de treize ans dans ses bras, comme on tient un jeune fille en détresse, comme elle voudrait être tenue, elle. Et, timidement pour l'un, tendrement pour l'autre, ils s'embrassaient comme s'ils étaient seuls au monde. "Ils l'étaient", pensa la bonne, "jusqu'à ce que j'arrive...". Elle hésita longuement avant de repartir. L'appareil Talbot n'avait pas mentit sur sa photo. Leur maître, Ciel Phantomhive était bel et bien son rival. Devrait-elle le dénoncer? Ainsi, peut-être...

Non. Peu importait ce qu'elle ferait. Peu importait quand elle ferait sa demande, elle n'aurait jamais de réponse. Elle ne pouvait pas. Elle continuerait à protéger le maître du manoir coûte que coûte, comme on lui avait demandé. Elle le protègerait toujours...

Y compris contre elle-même...