Disclaimers : Les personnages ne m'appartiennent pas, la « citation » de début non plus, je l'ai trouvée sur l'album « Dead Letters » de The Rasmus. Seul le personnage d'Hélène est à moi ainsi que les situations mises en scène dans cette histoire.
Titre : Lettre morte
Auteur : Ephemeris
Résumé : En fouillant dans le grenier de sa mère, Hélène Yuy, jeune fille de seize ans, trouve une lettre de son père adressée à un inconnu. Touchée par le contenu de cette lettre, elle part à la recherche du destinataire qui ne connaît pas l'existence de cette lettre.
Couple : 1x2x1
Genre : Beaucoup d'amour. Je ne sais pas ce que c'est vraiment, mais c'est de l'amour. Beaucoup plus soft que ce que la dernière histoire.
Rating : T
Warnings : Yaoi. D'un point de vue extérieur malgré quelques insertions de souvenirs sous le POV d'Hélène, mais je crois que ce ne sera pas compliqué à suivre. En tout cas, si c'est le cas, prévenez-moi.
Lettre morte
Chapitre 1
Une lettre morte est une lettre qui n'a jamais été remise au destinataire car cette personne n'a pu être trouvée, et qui n'a pu retourner à la personne qui l'a écrite. Une jeune fille a trouvé une lettre morte, mais a décidé qu'elle devait revenir à la vie.
« Hélène, qu'est-ce que tu fais dans le grenier ? »
La jeune fille releva la tête du carton qu'elle fouillait.
« Je cherche quelque chose pour un projet d'école Maman. »
« Dépêche-toi, le dîner est presque prêt. »
« J'arrive ! »
Hélène replongea dans le carton en grommelant. Elle cherchait désespérément une boîte qui contenait des rubans de quand elle était petite. Cela faisait deux jours qu'elle retournait la maison en quête de cette boîte qui refusait de se montrer. Son dernier espoir restait le grenier où elle et sa mère entassaient les souvenirs depuis des années.
Mais la chose n'était pas aisée, les cartons étant tous mélangés et les choses qui avaient été mises à l'intérieur ayant été rassemblées sans ordre déterminé, pour ne pas dire autre chose.
« C'est là que j'aurai besoin de Papa, » murmura la jeune fille.
« Hélène ! » appela sa mère.
Dans un soupir d'exaspération, elle se releva et sortit du grenier pour se rendre à la cuisine d'où l'appelait sa mère. Elle prit place à la table et sa mère lui servit une portion de ce qu'elle avait préparé. Une fois les deux femmes servies, elles commencèrent à manger.
« Qu'est-ce que tu cherches donc de si important ? »
« Mes rubans, » répondit Hélène.
Sa mère la dévisagea, étonnée d'une telle réponse.
« Quoi ? Tu veux dire que tu me fais tout ce remue-ménage depuis deux jours pour des rubans qui ne sont peut-être même plus ici ? »
« Pourquoi ils ne seraient plus ici ? La seule raison de leur disparition serait qu'on les ait jetés et je n'ai aucun souvenir de m'en être débarrassés. Tu ne les as pas touché au moins. »
« Non, du tout. Tu as raison, ils doivent encore y être alors. »
Hélène prit une bouchée de son repas en baissant les yeux. Sans regarder sa mère, elle dit, avec un ton tout ce qu'il y a de plus naturel :
« Ou bien Papa les a emportés par erreur dans ses affaires. »
Elle sentit sa mère se crisper et entendit sa fourchette se poser sur la table un peu brusquement.
« Hélène, je t'ai déjà dit de ne pas me parler de ton père. »
La jeune fille voulut s'excuser, repensant à leur dispute de la veille à ce sujet, mais la sonnerie du téléphone la coupa dans son élan. Sa mère, irritée, l'envoya répondre. Hélène se leva et alla décrocher le téléphone sans fil qui se trouvait dans le couloir adjacent à la cuisine.
« Allo ? »
« Madame Relena Yuy ? »
« Non, c'est sa fille. »
« Oh, excusez-moi Mademoiselle, mais vous avez la même voix que votre mère au téléphone. »
« Oui, on me le dit souvent. Je vous la passe. »
Hélène revint dans la cuisine et tendit le combiné à sa mère.
« C'est pour toi Maman. »
Relena prit le combiné et répondit à l'homme à l'autre bout du fil. Pendant que sa mère parlait, Hélène reprit sa place et continua de manger. Elle s'en voulait un peu d'avoir parlé de son père devant sa mère. Depuis leur divorce, lorsqu'elle avait sept ans, Heero Yuy était devenu un sujet tabou pour sa femme qui se fâchait à toute évocation de son mari, surtout lorsque c'était sa fille qui en parlait.
Malgré les années et son acharnement au travail, Relena ne parvenait pas à rester calme en pensant à son ex-mari. Hélène le savait, mais parfois, elle faisait exprès de faire une allusion à son père par vengeance. En fait, elle en voulait énormément à sa mère de l'avoir empêché du mieux qu'elle avait pu de voir son père, une fois le divorce prononcé. Cela faisait presque trois ans qu'elle n'avait pas parlé à son père et il lui manquait.
Hélène releva les yeux en entendant sa mère terminer sa conversation téléphonique. Relena déposa le combiné sur la table et regarda sa fille.
« Je suis désolée chérie, mais je vais devoir te laisser seule ce soir. Ils ont besoin de moi au ministère pour une affaire délicate avec une colonie qui pose problème. Ca ne te dérange pas ? »
Hélène fit un sourire à sa mère en répondant que ça ne lui posait pas de problème de rester seule. Relena se leva, vint l'embrasser et partit vers son lieu de travail. Une fois que la porte d'entrée se fut refermée et que le bruit de la voiture se fut éloigné, Hélène se dépêcha de terminer son assiette et remonta au grenier à la recherche de ses rubans.
Mais alors que tous les cartons comprenant ses affaires avaient été passés en revue sans pour autant que la boîte à rubans ne se soit montrée, Hélène était plus que découragée. Lasse, elle s'assit par terre et s'appuya contre une vieille commode qui venait de ses grands-parents maternels, les seuls qu'elle avait, et qui n'avait pas trouvé sa place dans la maison.
Mais ce qu'elle ne savait pas, c'était que cette commode était montée sur roulettes et qu'elle n'était pas calée. Sans qu'elle n'ait pu réagir, Hélène se retrouva allongée par terre, la commode déjà de l'autre côté du grenier.
« C'est pas possible ! J'ai la poisse aujourd'hui ! » s'exclama Hélène.
Lentement, elle se releva sur ses coudes et se retrouva de nouveau assise. Ce fut alors qu'elle remarqua un carton qu'elle n'avait pas vu jusque là et qui devait être caché par la commode. Elle s'en approcha et l'ouvrit, un relent d'espoir en elle.
Au premier coup d'œil, elle ne put dire de quoi il s'agissait ; les objets que contenait ce carton lui étaient étrangers. Elle en poussa quelques uns et découvrit une plaque militaire qui portait le nom Heero Yuy.
« Ce sont les affaires de Papa ! » s'exclama-t-elle à voix haute, un grand sourire sur le visage.
Elle continua de fouiller, retrouvant des objets qu'elle connaissait pour les avoir vus entre les mains de son père, des années en arrière. Elle n'avait pas trouvé ses rubans, mais la découverte qu'elle venait de faire lui faisant encore plus plaisir et avait encore plus de valeur que cette stupide boîte.
Hélène avait presque tout regardé et allait refermer le carton quand quelque chose de blanc attira son attention dans le fond de la boîte. Elle tendit la main et en sortit une enveloppe qu'elle observa un moment. Il n'y avait ni adresse ni timbre, seulement un mot écrit sur le dessus : Duo.
« Duo ? Qu'est-ce que ça veut dire ? »
Curieuse, elle ouvrit l'enveloppe qui n'était pas cachetée et en sortit un papier plié en trois ainsi qu'une photo. Son œil fut attiré par l'image car elle y reconnut tout de suite son père, le regard détourné, avec une expression un peu froide, mais il n'était pas seul. A côté de lui, un bras autour de ses épaules, un autre homme regardait en direction de l'appareil avec un grand sourire.
Sans savoir pourquoi, Hélène se sentit attirée par cet homme qu'elle ne connaissait pourtant pas. Quelque chose sur son visage lui disait qu'elle pourrait faire aveuglément confiance à cet étranger. Mais qui était-il ? Comment avait-il connu son père ?
Hélène retourna la photo et remarqua des inscriptions faites à la main d'une écriture qu'elle ne connaissait pas. Elle put y lire « Heero Yuy et Duo Maxwell, fête de célébration de la Paix, AC 196. »
« Effectivement, cette photo ne date pas d'hier, » se dit Hélène en regardant la date.
Cela remontait à presque dix-huit ans, mais son père n'avait pas beaucoup changé. En se basant sur le dernier souvenir qu'elle gardait de lui, Hélène se dit que les traits de son père avaient un peu vieilli, mais qu'ils avaient conservé la finesse de sa jeunesse. Elle regarda à nouveau la photo avec un sourire nostalgique.
Puis, Hélène se souvint du papier qu'elle avait dans la main et déposa la photo pour le déplier. Au premier coup d'œil, elle reconnut l'écriture de son père. Il s'agissait d'une lettre adressée à ce Duo qui était sur la photo avec son père. Ne pouvant retenir sa curiosité, elle se mit à lire.
Duo,
Je trouve tellement idiot de t'écrire alors que nous nous sommes à peine quittés, que nous avons passé toutes ces années ensemble, souvent dans la même chambre et parfois même dans le même lit, pendant cette guerre dont on ne voyait pas le bout. Mais maintenant, la paix pour laquelle on s'est battu est là et, en toute logique, nous n'avons plus rien à faire ensemble.
Mais la vérité, c'est que je ne crois pas m'en sortir seul dans ce nouveau monde. Je n'ai vécu que dans la guerre depuis mon enfance, comme toi, je le sais bien, et je ne sais pas si je vais réussir à tenir le coup seul. Maintenant que je viens de te quitter, un grand vide s'est installé en moi et je sens que je ne pourrais jamais le combler.
Je me croyais immunisé contre tout sentiment humain, j'avais tout fait pour, pour ne plus souffrir, mais à ton contact, je suis redevenu un homme et je souffre maintenant que je ne peux plus te voir ni t'entendre. Même si je ne te répondais pas beaucoup et que, peut-être, tu avais l'impression de toujours parler tout seul, je t'écoutais, je t'écoutais toujours et avec un grand plaisir. Et malgré moi, malgré mes efforts, des sentiments ont recommencé à naître en moi.
En fait, ce qui a commencé par être de l'amitié, ce que je croyais éprouver pour toi, s'est transformé en un sentiment bien plus dur à supporter et que je ne pourrais jamais vraiment expliquer. Le fait est que tu es la personne qui compte le plus pour moi, que je t'aime à en crever et que ce sentiment, depuis que tu es parti de la réception, a commencé à me tuer, doucement.
Mais je sais bien que je ne peux pas t'imposer ça. Je sais bien que ce n'est pas réciproque. Comment pourrais-tu aimer quelqu'un comme moi ? Qui pourrait m'aimer ? Je suis insignifiant, inintéressant et sans doute désagréable au maximum. Je n'ai d'ailleurs jamais compris l'engouement de Relena pour moi. Je sais qu'elle sera déçue, mais j'ai accepté de l'épouser. Peut-être arriverais-je à la rendre heureuse pendant un temps, bien que je n'en ai pas vraiment envie. Après tout, elle nous a volé tout le mérite de cette guerre, mais bon, ça n'a plus grande importance maintenant.
Je ne sais pas si j'aurais le courage de te faire parvenir cette lettre pleine de lâcheté. Je me trouve minable de ne pas avoir pu te dire tout ça en face, mais je n'ai plus envie d'être courageux, je suis fatigué. J'espère que tu me pardonneras. Sois heureux Duo, sois heureux loin de moi.
Heero
Hélène releva des yeux pleins de larmes de cette lettre qui lui serrait le cœur tant elle ressentait la détresse de son père. Alors, en fait, il n'avait jamais aimé sa mère, mais avait cédé à ses avances en se disant que celui qu'il aimait ne voudrait pas de lui. Mais sur cette photo, cet homme, Duo, semblait très heureux d'être avec son père, alors d'où venaient ces idées sombres ?
Hélène se rappelait des disputes de ses parents lorsqu'elle était enfant. Lorsque cela se produisait, c'était sa mère qui criait, qui faisait des reproches à son père et ce dernier, se défendant doucement, comme s'il ne voulait pas effrayer sa fille, ne haussait jamais trop le temps, malgré ses paroles qui pouvaient être dures selon l'objet de la dispute.
« Maman criait toujours, est-ce que c'est parce qu'elle savait ? »
Elle sentit les larmes redoubler et éclata en sanglots. De se rendre compte que son père avait tant souffert, et qu'il souffrait peut-être encore, l'oppressait. Elle ne supportait pas cette idée, cette image qui était apparue dans son esprit de son père, vivant dans un appartement sombre tout seul, en train de ruminer son passé et de se faire dévorer de l'intérieur par son amour pour ce Duo qui n'était sans doute pas au courant de ce sentiment à son égard.
Ce fut alors qu'Hélène eut une révélation. Bien sûr que non, Duo Maxwell ne savait pas que son père l'aimait à ce point. Il fallait le lui dire, lui remettre cette lettre. Et si ces sentiments étaient réciproques, son père pourrait enfin être heureux.
Son choix était fait, elle allait retrouver ce Duo Maxwell et lui remettre la lettre de son père. Elle se leva, ramassa la lettre et la photo qu'elle remit dans l'enveloppe et descendit dans sa chambre pour préparer ses affaires pour partir. Mais alors qu'elle sortait des vêtements de sa commode, elle réalisa qu'elle ne savait pas où trouver Duo Maxwell.
Hélène s'assit sur son lit, son entrain étant tombé au plus bas face à ce détail plus qu'important. Elle alors repensa à la théorie qu'elle avait quand elle était petite à propos de son père.
Quand j'étais petite, mes parents se disputaient souvent. Dans leurs disputes, le mot Gundam revenait régulièrement et comme mon père défendait ces machines que ma mère dénigrait sans cesse, machines qui nous avaient sauvées et sur lesquelles elle crachait autant qu'elle pouvait, j'en avais conclu que mon père, que je considérais comme un héros, avait été, pendant la guerre, pilote de Gundam.
Mais lorsque, à sept ans, je m'étais vantée d'avoir un père pilote de Gundam auprès de mes camarades d'école, ma mère, sans doute informée de cela par le directeur, m'avait accueillie à la sortie de l'école avec une gifle qui m'a tellement fait mal, physiquement et mentalement, que j'en ai été tétanisée, les larmes dans mes yeux incapables de couler.
Je n'ai jamais plus prononcé le mot Gundam devant ma mère. Peu de temps après cet incident, mon père est parti de la maison.
En repensant à cet épisode de son enfance ainsi qu'à la lettre qu'elle venait de lire, Hélène se dit que sa thèse du pilote de Gundam n'était peut-être pas si extravagante que cela. Et supposons que cela était juste, il était tout à fait probable que Duo Maxwell soit également un de ces pilotes mythiques dont on n'a jamais dévoilé les noms.
Elle se souvint ensuite du coup de téléphone que sa mère avait reçu avant de partir et de l'homme qui avait confondu leurs deux voix. Depuis son adolescence, on lui avait souvent fait la remarque qu'au téléphone, elle avait la même voix que sa mère. La jeune fille décida donc d'utiliser cet atout dans ses recherches.
Elle alla dans le bureau de sa mère et fouilla dans les tiroirs à la recherche d'un carnet où il y aurait les coordonnées du quartier général des Preventers avec qui sa mère, en tant que Ministre des affaires étrangères, travaillait. Elle finit par tomber sur ce qu'elle cherchait et trouva le numéro de téléphone qu'elle composa d'une main tremblante. Une première sonnerie retentit dans l'appareil, éveillant un certain stress en elle. Puis, une seconde sonnerie qui ne lui laissa pas le temps de paniquer, une voix lui parvenant à l'autre bout du fil.
« Quartier général des Preventers, Hilde à l'appareil, comment puis-je vous aider ? »
« Bonsoir, » répondit Hélène, reprenant confiance. « C'est Relena Yuy, j'aurais besoin d'un renseignement. »
Hilde, de l'autre côté de la ligne, sembla hésiter un moment avant de continuer.
« Euh, oui. Quel genre de renseignement ? »
« Il me faudrait l'adresse actuelle d'un ancien pilote de Gundam. »
Il y eut un silence de l'autre côté qui inquiéta Hélène. Se pouvait-il qu'elle se soit faite démasquer ? Elle attendait la réponse qu'on allait lui faire avec appréhension et elle fut très surprise de ce que la femme lui répondit.
« Attends, tu te fous de moi Relena. Toi qui, depuis l'échec de ton mariage avec Heero, on te l'avait dit d'ailleurs que ça pouvait pas marcher, refuses d'entendre le simple mot Gundam et qui enverrait tous ceux qui ont rapport avec un Gundam en enfer, tu me demandes l'adresse d'un des pilotes ? Si tu veux me déranger, trouve une excuse moins bidon que celle-là. »
Sur le coup, Hélène ne sut quoi répondre. Elle venait de découvrir, sans le vouloir, une partie de la vie de sa mère qu'elle ne soupçonnait pas du tout. Mais elle se reprit très vite, se disant que garder le silence trop longtemps serait douteur et, en pensant au ton familier sur lequel lui avait parlé cette femme, elle lui répondit aussi familièrement, tout en restant polie.
« Ecoute Hilde, je n'ai pas l'intention de me battre avec toi, mais j'ai vraiment besoin de cette adresse. Tu veux bien me la donner ou non ? »
Il y eut un moment de silence du côté de Hilde qui finit par répondre, sur une voix calme.
« Je te passe le chef, il pourra mieux te renseigner que moi et de toute façon, je n'ai pas le droit de divulguer ce genre d'information. Attends un peu, je te transfère. »
En entendant la coupure de la ligne, Hélène soupira. Elle avait passé la première barrière et allait maintenant s'adresser au chef des Preventers… Le chef des Preventers ? Elle sentit la panique l'envahir de nouveau, mais se calma rapidement. Elle touchait presque au but. Un déclic se fit dans le combiné et quelqu'un s'adressa à elle de nouveau.
« Chang Wufei, que puis-je pour vous ? »
Hélène allait de nouveau se faire passer pour sa mère, mais elle se dit que ce Monsieur Chang ne la croirait pas. En une fraction de seconde, elle changea sa tactique, la peur au ventre.
« C'est Hilde à l'appareil. »
Elle regretta à l'instant même d'avoir prononcé ces mots, sûre qu'elle allait être découverte, mais l'homme répondit.
« Hilde, tu commences à me fatiguer. On s'est vu ce matin et je t'ai dit que je ne te la donnerais pas. J'ai autre chose à faire que de m'occuper de ta vie amoureuse. »
« Comment ça, de ma vie amoureuse ? » interrogea Hélène qui était entrée dans le jeu avec amusement.
« Si Duo est parti sans te laisser ni son numéro de téléphone, ni son adresse, ça veut forcément dire qu'il n'est pas intéressé par toi. Soit il veut vivre seul ou bien il s'est trouvé une fille moins chiante que toi. Et puis, ça fait tellement longtemps, tu devrais abandonner. »
Ces paroles, même si elles ne s'adressaient pas vraiment à elle, choquèrent Hélène qui ne se gêna pas pour répondre.
« Comment osez-vous me parler ainsi ? Vous n'avez pas honte ? C'est odieux de vous adresser à moi de cette façon. Ce n'est pas parce que je suis placée plus bas dans la hiérarchie que vous pouvez me traiter de la sorte. »
Le chef des Preventers eut un moment de silence avant de reprendre.
« Excuse-moi Hilde. C'est juste que je suis un peu à cran en ce moment. Relena m'en fait voir de toutes les couleurs. Je me demande vraiment comment Yuy a pu la supporter pendant si longtemps… Mais dis-moi Hilde, depuis quand tu me tutoies ? »
Hélène sentit le rythme de son cœur doubler alors qu'elle cherchait quelque chose à répondre, mais son interlocuteur la devança.
« C'est parce que je t'ai vexée, vraiment désolé. Bon, pour la peine, je vais te la donner, l'adresse de Duo. Mais c'est l'adresse qu'il nous a fait parvenir juste après la guerre, il a peut-être déménagé depuis, bien qu'il ne nous ait rien dit. »
« Merci Wufei, » répondit Hélène, véritablement reconnaissante.
« Ah, je préfère quand tu m'appelles par mon prénom. Alors l'adresse… »
Hélène s'empara du bloc-note posé sur le bureau de sa mère et écrivit l'adresse que Wufei lui dictait. Elle le remercia et remercia également le hasard qui l'avait grandement aidé avant de raccrocher. Elle détacha la feuille sur laquelle elle avait écrit l'adresse et repartit vers sa chambre pour terminer de se préparer. Elle partait à l'aventure, pour l'amour de son père.
A suivre…
Note de l'auteur : Me revoilà avec une nouvelle fic. Je sais que j'avais dit que j'allais reprendre Liberté... mais il faudrait que je relise tout depuis le début et j'ai pas la foi… Désolée à ceux qui l'attendent. Disons qu'elle est en pause indéterminée. Pour revenir à cette nouvelle histoire, c'est une idée qui m'est venue en voiture, alors que je roulais vers une contrée lointaine pour aller camper dans le froid et la pluie… Et cette fois-ci, c'est Heero qui a un enfant et non Duo. Je change un peu. J'espère que cette histoire vous plaira et que ce premier chapitre vous a bien mis en appétit. La suite devrait venir rapidement, c'est très clair dans mon esprit. A bientôt.
-Ephemeris-
