Titre : Énigme et soufre
Fandom : One Piece
Rating : Mature et très explicite
Genres : Porn Without Plot, D/s
Personnages : Trafalgar/Caesar (allusions de Doflamingo/Caesar)
Nombre de mots : 3521
Commentaires : J'ai toujours voulu shipper ces deux personnages, sans trouver un moyen à peu près cohérent de le faire.
Voici une tentative dont je suis assez satisfaite. La dynamique du pairing, et en particulier de Caesar, sont inspirées du doujin de Biliken "The Offenders" (la première partie) et ce petit strip sur zerochan : zerochan dot net slash 1763092
Il n'était pas évident de deviner les intentions de Trafalgar Law à l'égard de ses recherches. Caesar ne pouvait tout simplement pas imaginer qu'il soit sur Punk Hazard pour autre chose.
Le jeune homme était une énigme enrobée de mystère. Laconique, la plupart du temps stoïque, il dégageait un message très clair : celui de ne pas approcher trop près.
Pourtant, c'était lui qui s'était présenté à la porte de son laboratoire en le suppliant de le laisser rester.
Caesar n'arrivait pas à déterminer clairement qui était Trafalgar. Qui il était, au-delà de son statut de Shichibukai, au-delà de la façade apparemment peu intéressée par ses expériences scientifiques, son silence, son attitude inamicale...
La question le taraudait à tout moment de la journée, lui faisant presque regretter d'avoir accepté qu'il demeure en ces lieux. Son obsession grandissait et il n'avait aucun moyen d'y mettre fin. La frustration de ne pas savoir se mêlait avec d'autres insatisfactions plus personnels qui le mettaient de très mauvaise humeur.
Il détestait perdre son temps en masturbation, mais c'était parfois nécessaire. C'était un moyen rapide et efficace d'effacer les contrariétés de la journée et de se recentrer sur son travail en cours.
Ses pensées pour Law le titillaient toujours mais prenaient une tournure plus...agréable. Il arrivaient ainsi à les ranger dans un coin approprié de son esprit, là où il mettait tout ce qui était vaguement gênant et source d'angoisse.
Il se noyait dans les recherches pour ne plus réfléchir, ne plus sentir avec exaspération et joie le regard de Law dans son dos, sévère, qui observait le moindre de ses faits et gestes...pour s'en aller quelques temps après, comme il était venu, sans commentaire, sans montrer la source de son intérêt.
Caesar était de plus en plus agacé. Cependant, il ne savait plus si c'était parce que Law ne paraissait pas s'intéresser à la science, ou si au contraire il s'y intéressait trop et l'ignorait lui.
Il avait beau l'espionner avec ses den den mushi de surveillance, il n'était pas plus avancé dans la compréhension de son caractère.
Il en avait plus qu'assez de sa nonchalance, alors que lui-même se tournait et se retournait tous les soirs dans son lit sans trouver le sommeil, tourmenté par des interrogations sans réponse.
« Je veux que tu partes. »
Les mots étaient enfin prononcés. Il avait mis beaucoup de temps à les mûrir, à les examiner pour en anticiper les effets. Il ne s'était certes pas attendu à ce qu'ils lui brûlent les lèvres, à peine celles-ci franchies.
La nausée l'envahit devant le manque de réaction de Trafalgar.
- Pourquoi ?, demanda enfin le pirate, l'air sombre. Nous avions conclu un accord.
- Tu m'avais promis de l'aide, mais tout ce que tu fais depuis que tu t'es occupé de mes cobayes, c'est traîner de-ci de-là sans rien dire, comme un rat préparant un mauvais coup.
Les traits du Shichibukai se durcirent, ce qui ravit intérieurement le scientifique.
- Tu as besoin d'autre chose ?
Caesar ne sut pas quoi rétorquer. Il dévisagea Law, tentant de déchiffrer l'intensité de sa détermination à rester sur l'île. Il avait envie de le tester, mais en même temps il ne pouvait pas se permettre de laisser passer cette opportunité. Il fallait qu'il demande quelque chose de coûteux et dont il avait vraiment envie.
- Je..., bafouilla-t-il, pris au dépourvu. Je voudrais...
Il se mit à rougir furieusement, humilié de ne pas savoir. Il se sentait redevenir un petit garçon, celui qu'on mettait toujours à l'écart à cause de ses cornes et qui n'osait jamais parler aux filles.
Il détestait les enfants.
- Je voudrais...peut-être...que tu...hum...je...
Le regard de Law se fit plus pesant, tandis qu'il le fixait. Et Caesar ne pouvait s'empêcher de se réjouir : il ne regardait que lui, il était suspendu à ses lèvres. Ils entraient vraiment en interaction en cet instant, ils avaient une connexion.
- Je te le ferais savoir sous peu, grogna-t-il finalement, vaincu.
Il se détourna, plantant le Shichibukai là, au milieu d'un couloir, sans se retourner.
